
Onze ans se sont à peine écoulés depuis sa dissolution, que renaît en pleine guerre, le 1er janvier 1940, le 12e Régiment de Cuirassiers.
Pour s'adapter à tous les genres de combat, depuis 1668, le Régiment s'est transformé sans cesse ; au lendemain de la course à la mer, pour tenir sa place sur un front stabilisé, il a abandonné ses chevaux ; en 1940, c'est encore à l'avant-garde du progrès qu'il retrouve la vie comme Régiment de découverte de la 3e Division légère mécanique (3e D.L.M.) aux ordres du Général LANGLOIS, ancien Officier du 12e Cuirassiers.
Equipé d'A.M.D. Panhard, de motocyclettes side Gnome-Rhône, il dispose de la puissance de feu, du blindage, de la vitesse, du rayon d'action nécessaires pour remplir contre les forces blindées ennemies les missions de découverte et de couverture qui vont lui incomber.
Il est articulé en deux Groupes d'escadrons de l'Escadron d'automitrailleuses à 4 pelotons de 5 voitures et de 1 Escadron moto à 4 pelotons de 13 side-cars, soit 16 patrouilles mixtes et un E.H.R. A partir du 10 mai, cette organisation du Régiment sera du reste modifiée à plusieurs reprises, en raison des pertes qu'il subira.
Son uniforme kaki est celui de toute l'armée française avec le casque des motorisés à visière de cuir fauve. Son étendard avec sa croix de guerre à deux palmes est resté celui auquel, le 20 janvier 1918 le Général FAYOLLE, à MAYENCE, accrocha la fourragère.
LA CAMPAGNE DE 1940.
I - Du 1er Janvier au 10 Mai 1940.
Le 12e Cuirassiers est formé à MONTLHERY par le Centre d'organisation d'unités motocyclistes et d'automitrailleuses de la cavalerie.
Il est composé d'éléments très divers, réservistes pour la plupart, dont beaucoup de classes anciennes n'ayant reçu que l'instruction de cavaliers à cheval ; quelques sous-officiers d'active provenant de Régiments mécaniques ; la plupart des chefs de pelotons n'ont pas trois mois de grade de sous-lieutenant ou d'aspirant.
Ancien cuirassier à pied de la guerre 1914-1918, le Colonel LEYER prend le commandement du Régiment. Il ne tardera pas à insuffler dans le cœur de chacun sa flamme, en même temps que les plus belles traditions de l'Arme.
Le Régiment est superbement équipé. Tout le matériel, des automitrailleuses jusqu'au plus petit détail de l'habillement, est entièrement neuf.
Les délais de mise sur pied sont réduits et le Régiment n'a pas deux mois d'existence quand il embarque pour MORTIERS au Nord de LAON, où pendant cinq semaines il va perfectionner activement son instruction militaire. Là encore les délais prévus sont réduits : Le 2 mars, le Régiment quitte MORTIERS pour le CAMBRAISIS où la 3e D.L.M. va relever la 1ère D.L.M. Il fait alors partie du Corps de cavalerie aux ordres du Général PRIOUX, composé des 2e et 3e D.L.M. et dont la mission, en cas d'invasion de la BELGIQUE, est de renseigner dans la zone comprise entre HASSELT et LIEGE et de couvrir jusqu'au jour J.5 l'organisation de la position de résistance WAVRE-GEMBLOUX.
II - Du 10 Mai au 8 Juin. Campagne de BELGIQUE et des FLANDRES.
Le 10 mai, à 7 h 20, au moment où les escadrons partent exécuter un tir en forêt de MORMAL, sans alerte préparatoire, parvient l'ordre suivant : « L'ennemi a passé la frontière belge. Exécutez la manœuvre Dyle. »
La découverte et la sûreté éloignée de la Division sont aux ordres du Colonel LEYER. Pour remplir sa mission de sûreté, le Régiment a été renforcé des trois escadrons motos du 11e Régiment de Dragons Portés, de l'escadron anti-chars divisionnaire et de 3 sections de sapeurs mineurs.
La découverte a pour mission de renseigner sur la situation de l'ennemi dans le secteur compris entre HASSELT et MAESTRICHT (inclus) de se relier aux forces belges qui tiennent le canal ALBERT ; de retarder, le cas échéant, l'avance ennemie sur les axes HASSELT, SAINT-TROND, TIRLEMONT, MAESTRICHT, TONGRES, WAREMME, HANNUT.
C'est au milieu des acclamations d'une foule qui se presse sur leur passage que les premiers éléments français, les patrouilles mixtes d'automitrailleuses et de motocyclettes, du 12e franchissent, vers 10 heures, la frontière belge à PERUWELZ, QUIEVRAIN et BAVAY. A 12 heures, elles ont atteint la ligne WAVRE - GEMBLOUx (130 kilomètres) où s'installe peu après la sûreté éloignée. Vers 19 heures, ayant parcouru plus de 200 kilomètres, le détachement de découverte du Capitaine RENOULT au Nord, celui du Capitaine de MONTARDY au Sud, surveillent les ponts du canal ALBERT, de HASSELT à MUNSTERBILZEN, et les routes TONGRES - MAESTRICHT et TONGRES - EBEN-EMAEL dont le fort, nœud de la défense, est depuis le matin entre les mains des Allemands. A l'Ouest de MAESTRICHT l'ennemi s'est déjà emparé des deux ponts de WILBRE et MOPERTINGEN.
Le 11, dès 6 heures du matin, les renseignements des patrouilles commencent à affluer. La situation alarmante de la veille ne s'est pas améliorée. A l'Ouest de MAESTRICHT les forces ennemies ont franchi le canal ALBERT et poussent en direction de TONGRES et BILZEN.
Trois nouveaux ponts sur le canal, ceux d'EIGENBILZEN, GELLIK et LANAKEN sont tombés aux mains des Allemands. Dans la région Est d'HASSELT la pression s'accentue. Maîtresse absolue de l'air, l'aviation allemande bombarde et mitraille sans arrêt, s'acharnant jusque sur les petits éléments. L'armé belge surprise le 10 au matin n'a pas pu se ressaisir. La sûreté éloignée, suivie de près par les reconnaissances de la 5e Brigade de combat. (5e B.C.) arrive sur la PETITE GETTE.
En fin de matinée, au moment où les premiers chars de la 3e D.L.M. arrivent, la menace se précise sur SAINT-TROND, et TONGRES est déjà aux mains des Allemands, tandis que, déferlant vers l'Ouest, commence le long des routes l'interminable exode des réfugiés et des troupes qui lâchent pied. En plus de sa mission de renseignement et d'action retardatrice sur le front de la 3e Division légère mécanique ; le régiment reçoit l'ordre de couvrir la Division vers le nord, dans la région d'OPHEILISSEN - ORSMAAL, jusqu'à l'arrivée du 11e Régiment de Dragons portés dans la nuit du 11 au 12. Laissant les détachements du Capitaine RENOULT et du Capitaine de MONTARDY poursuivre leur mission, le Colonel porte les éléments disponibles à la garde des débouchés de TIRLEMONT, aux lisières, d'OPHEILISSEM et ORSMAAL.
En fin de journée le détachement du Capitaine RENOULT tient toujours la sortie Est de SAINT-TROND en liaison avec des éléments belges.
Celui du Capitaine de MONTARDY, renforcé par la patrouille du sous-lieutenant PAUMÉ, couvre la droite de la Division, à l'Est et au Sud-Est d'HANNUT.
La journée a été chaude. Toutes les patrouilles ont eu de violents engagements avec les détachements blindés et motorisés qui de TONGRES et BILZEN, rayonnent dans toutes les directions : Plusieurs d'entre elles, submergées par l'ennemi, ne rejoignent qu'après s'être fait jour à travers des colonnes blindées.
Il convient, en particulier, de signaler, la belle conduite des patrouilles des Sous-Lieutenants de VASSELOT et du CHAZEAU.
Le Sous-Lieutenant de VASSELOT, qui fait partie du détachement de MONTARDY, a pour mission de tenir le carrefour kilomètre nord de LENS, jusqu'au repli de la patrouille du Sous-Lieutenant CHAZEAU. VASSELOT, engagé à fond contre des chars nombreux, en détruit quatre et en immobilise un cinquième ; il tiendra jusqu'à l'arrivée de CHAZEAU. A ce moment, automitrailleuses et chars allemands sont à moins de 50 mètres les uns des autres. La lutte est si serrée qu'au carrefour la dernière auto-mitrailleuse de la patrouille CHAZEAU heurte, en passant, un char allemand.
De son côté, le Sous-Lieutenant du CHAZEAU qui fait partie du détachement RENOUAT, a vu sa retraite coupée par des colonnes ennemies vers 15 heures. Il ne ralliera que le lendemain soir après avoir passé 36 heures dans les lignes allemandes. Il ne se contente pas de se cacher ou de se battre pour s'ouvrir un passage, il profite de toutes les occasions pour attaquer et semer le désordre dans les arrières de l'ennemi. C'est ainsi qu'apprenant par des civils que des chars ennemis sont en train de faire leur plein d'essence à GUIGELOM, il décide de les attaquer. Debout sur le moteur d'une automitrailleuse, il dirige l'opération. Il détruit 4 automitrailleuses, un char et met le feu au distributeur d'essence, avant que sa blindée ne soit elle-même détruite par une arme anti-char.
Dans la nuit du 11 au 12, les éléments qui tiennent la PETITE GETTE à la gauche de la 5e Brigade de combat, sont relevés par le 11e Régiment de Dragons portés.
En fin de matinée, sur la PETITE GETTE, le secteur Nord est calme.
Au Sud, il n'en est pas de même : avec l'attaque et la prise de GREHEN par les Allemands, s'engage, de l'aveu même de l'ennemi après l'armistice, la plus grande bataille de chars de la campagne. Elle durera le 12 et le 13 et s'étendra, peu à peu vers le nord. La 3e D.L.M. en est l'élément principal. Mordant, l'ennemi s'infiltre ; il contraint de replier le détachement qui tient les lisières Est de SAINT-TROND.
A 18 heures, le contact est pris sur tout le front du Régiment. Des engagements plus ou moins violents se poursuivront tard dans la nuit, mais nulle part l'ennemi n'atteindra la voie ferrée TIRLEMONT LANDEN.
Il convient de signaler la belle conduite de la patrouille du Sous-Lieutenant PAUME encerclée à l'est d'HANNUT. Avec ses deux automitrailleuses, PAUME n'hésite pas à attaquer cinq chars légers suivis de motocyclistes, pour ouvrir à sa patrouille un passage vers le Nord : Au canon, il en incendie deux, tandis que les autres s'enfuient. Le cercle est brisé les restes de la patrouille ne tardent pas rallier.
Au soir de la troisième journée de Combats ininterrompus toutes les unités ont été engagées. Les pertes déjà sont lourdes, mais aux yeux de tous, ces sacrifices sont récompensés largement par d'ordre particulier qu'adresse au Régiment le Général LANGLOIS :
"Le Général Commandant la 3e Division légère mécanique a suivi point par point la merveilleuse activité des reconnaissances du 12e Régiment de Cuirassiers. Il adresse à tous ses félicitations pour leur magnifique entrain, leur bravoure et ce mépris du danger qui doit animer tout soldat français. Ancien du 12e Régiment de Cuirassiers, le Général Commandant la 3e Division légère mécanique, qui a vu à l'œuvre leurs devanciers, est fier de voir les traditions de son Régiment aussi bien maintenues par tous, cadres et troupe."
HUPPAYE, le 12 mai 1940.
Signé. LANGLOIS.
La matinée du 13 reste calme dans le secteur du Régiment bien que le contact devienne à chaque instant de plus en plus pressant. L'aviation s'acharne sur TIRLEMONT soumis en même temps à de violents bombardements d'artillerie, et de mines. Par contre, les nouvelles qui parviennent du Sud sont de plus en plus alarmantes. Attaqués par des moyens très supérieurs, la Brigade de chars et le Régiment de Dragons portés de la Division ont subi de lourdes pertes.
A 15h30, arrive l'ordre de repli sur TOURINNES-LA-GROSSE où le Régiment doit poursuivre sa mission de couverture du flanc gauche de la Division. Il y passera sa première nuit calme depuis le 10 mai, derrière les obstacles de COINTET, dont la ligne est loin d'être continue, du reste, dans ce secteur.
Le 14 au matin, liant son mouvement au reste de la Division, le Régiment franchit la DYLE et passe à l'ouest de la position WAVRE-GEMBLOUX sur laquelle le haut commandement français a décidé de livrer bataille. Il est tout d'abord en réserve dans les bois de RIXENSART.
En fin d'après-midi, alors qu'il faisait mouvement pour rejoindre la zone d'articulation de la Division à SÉNEFFE, il reçoit l'ordre de se porter à WAGNELÉE en soutien de la position de résistance déjà fortement ébranlée. Il passe la nuit dans cette localité.
Le 15, il n'est pas engagé. Au début de l'après-midi, sous de violents bombardements d'avion, il fait mouvement sur SENEFFE où il passe la fin de la journée.
Le 16, à 0 heure, après le décrochement de la position de résistance, le Régiment reçoit l'ordre d'assurer la défense, du canal de CHARLEROI entre ARQUENNE et le tunnel au nord de GODARVILLE et de renseigner en direction de FRASNES LES GOSSELIES-GENAPPE-NIVELLES.
Poussées à l'Est de la route BRUXELLES – CHARLEROI jusqu'à COURT-SAINT-ETIENNE, FAUX, VILLERS-LA-VILLE, MARSAIS, WAGNELÉE, les patrouilles ne tardent pas à prendre le contact. Sans cesse arrivent des renseignements précieux qui permettent au commandement de se faire une idée précise de la situation, en dépit de la confusion que fait régner la horde massive des isolés et des réfugiés qui refluent de toutes parts. Les patrouilles du Régiment ont pris l'avantage sur l'ennemi partout où il a été rencontré. Travaillant seules ou en liaison avec des éléments des 1er et 2e Cuirassiers, leur activité n'a pas cessé de la journée. Celles du Sous-lieutenant KELLER et de l'Aspirant ZOBRIST exterminent chacune un peloton cycliste allemand. Celle du Lieutenant PAUMÉ, au Nord de NIVELLES, s'engage pour permettre le repli de certains éléments de cavalerie et détruit 2 chars. Immobilisée, l'auto-mitrailleuse du Maréchal-des-Logis RIGAUDEAU continue la lutte contre des chars lourds allemands, rendant coup pour coup jusqu'à la mort du dernier membre de l'équipage.
Dans la journée du 16, les derniers défenseurs de la position WAVRE-GEMBLOUX se sont repliés à l'ouest du canal de CHARLEROI que l'ennemi franchit dans la matinée du 17. Ce jour-là, le Régiment remplit diverses missions de reconnaissance et d'action retardatrice. En fin de journée des éléments sont engagés dans la région de CHAPELLE-LEZ-HERLAIMONT pour permettre le décrochage du 11e Régiment de Dragons portés.
Dissous le matin, le Corps de Cavalerie a été reformé le soir même.
Le 18, le Régiment fournit des reconnaissances au profit du 5e Corps d'Armée (Général de la LAURENCIE) dont les éléments sont installés à l'Ouest de la route ATH-MONS. Les reconnaissances poussées à l'Est ne tardent plus à prendre le contact de l'ennemi qui occupe déjà SOIGNIES et progresse en direction de LENS.
Au soir de cette journée parvient l'ordre de repli à l'Ouest de CAMBRAI. Rendu difficile en raison de l'encombrement des routes, de l'obscurité et d'un changement d'itinéraire reçu au cours de déplacement, le mouvement durera toute la nuit.
Le 19 au matin, face au sud, le Régiment, en attendant l'arrivée du 11e Régiment de Dragons portés qui doit le relever, tient le canal de la SENSÉE, de WASNES-AU-BAC au MOULINET.
L'ennemi est à CAMBRAI.
En fin de matinée, le Corps de Cavalerie ayant reçu l'ordre de se regrouper entre DOUAI et ARRAS en vue de contre attaquer sur SAINT-QUENTIN, confie au 12e Cuirassiers la mission le renseigner et de le couvrir face à l'Est et au Sud, en direction CAMBRAI et BAPAUME. A l'Est, les patrouilles ne peuvent dépasser le canal du Nord dont l'ennemi cherche à déboucher sur les rives Ouest. Au Sud, sur la route de BAPAUME-PÉRONNE, après avoir dispersé des éléments composés d'automitrailleuses légères et de motocyclistes, la patrouille du Sous-Lieutenant PAUMÉ pousse jusqu'à SAILLY-SAILLISEL. Le soir, à elle seule, elle aura détruit une moto-solo, trois side-cars, une auto-mitrailleuse lourde à huit roues, un char lourd.
Des éléments légers ennemis ont déjà à atteint la route PÉRONNE-ALBERT. Au cours d'une liaison isolée l'automitrailleuse du Maréchal-des-Logis COL aperçoit cinq autos-mitrailleuses légères ennemies. Il les attaque sans hésiter et a la joie de libérer 50 prisonniers.
Pour la nuit, le Régiment est regroupé au Nord de la SCARPE, dans la région BIAGHE-SAINT-WAAST.
Le 20 mai, le 12e Cuirassiers reçoit la même mission de couverture au profit du Corps de Cavalerie. A 4 heures, les patrouilles sont découplées en direction de CAMBRAI et PÉRONNE. Mais l'ennemi a mis la nuit à profit pour amener des renforts. Plus de 100 chars allemands venant de CAMBRAI se portent sur ARRAS. La patrouille du Sous-Lieutenant SABATIER a reçu PÉRONNE pour objectif. En dépit de cette situation nouvelle, SABATIER n'hésite pas, il poursuit sa mission à VIS-EN-ARTOIS il s'ouvre le passage en détruisant un premier char : à CHÉRIZY la patrouille se heurte à des chars lourds : Le conducteur de l'automitrailleuse de tête est tué, mais deux chars ennemis sont détruits. Rompant le contact, la patrouille s'échappe par un chemin de terre. Peu après à 800 mètres, au canon elle attaque une colonne d'automitrailleuses, de fantassins portés et de motocyclistes, lui infligeant des pertes sévères et y semant le plus grand désordre. Elle se heurte à de nouveau chars, les attaque résolument mais, cette fois, l'auto-mitrailleuse de tête est détruite ; les restes de l'équipage sautent dans la deuxième auto-mitrailleuse et la folle chevauchée en direction de PÉRONNE reprend. Croisant à toute allure des colonnes allemandes arrêtées, se frayant le passage au pistolet quand la mitrailleuse s'enraye, bousculant, écrasant des motocyclistes ; l'auto-mitrailleuse arrive à PÉRONNE, mais elle tombe dans la tranchée du canal dont le pont sauté n'a pu être évité. L'équipage est fait prisonnier ; le Maréchal-des-Logis Chef ROSSET, blessé, est retiré de force, alors qu'il essaye de mettre le feu au véhicule.
De son côté, la patrouille de l'Aspirant CHESQUIÈRE, axée sur CAMBRAI, est encerclée par l'ennemi. Elle ne parvient à se dégager et à rallier que tard dans la nuit. Le 21, les Anglais décident de défendre ARRAS. La 3e Division légère mécanique a pour mission de couvrir leur droite. Elle est regroupée dans la région d'ANZIN couverte, face au Sud, par le 12e Cuirassiers.
Dès 10 heures du matin le contact est pris avec des éléments ennemis venant de l'Est. Personne dans le secteur d'ARRAS ne se doutait alors que des détachements légers allemands avaient atteint SAINT-POL, où ils bousculaient du reste les trains du Régiment.
A midi les Britanniques font connaître qu'ils vont attaquer en direction de CAMBRAI. La Division liant son mouvement au leur, a mission de couvrir le flanc droit de l'attaque sur l'axe WARLUS-HAMELINCOURT. Le 12e Cuirassiers fournit diverses missions de renseignements et se tient prêt, en cas de percée, à pousser sur BAPAUME.
L'attaque ne donne pas les résultats qu'on avait pu espérer. En fin d'après-midi les Franco-Britanniques n'ont pas dépassé la ligne VARLUS-BEAURAINS-TILLOY.
La journée a encore été dure pour les patrouilles. Elles ont toutes été engagées même celle du Sous-Lieutenant PAUME, envoyée, patrouiller entre SAINT-POL et FRÉVENT, en vue du passage du Général WEYGAND qui doit se rendre du G.Q.G. au P.C. du Général BILLOTTE. A SIBIVILLE elle attaque une colonne d'artillerie, détruisant une quinzaine de tracteurs avec leurs canons et caissons. Les pertes infligées à l'ennemi ce jour-là, suffisent du reste à prouver leur activité : sept chars, une auto-mitrailleuse, treize voitures tout terrain, les canons d'une batterie de 105, sans parler de trois colonnes d'artillerie qui ont été dispersées et en partie détruites entre MARCEUIL et DUIZANS, par la patrouille NEVEUX, bientôt soutenue par celle du Sous-Lieutenant GOLDSCHMIDT qui accourt au bruit de la fusillade ;
à ETRUN, par la patrouille de l'Aspirant GHESQUIERE ;
à SIBIVILLE, par celle du Sous-Lieutenant PAUME.
Le 22, l'attaque de la veille doit reprendre au matin, mais ce projet est abandonné quand on apprend l'importance du débordement ennemi à l'ouest du dispositif. La Division reçoit l'ordre de s'organiser, cette fois face à l'Ouest, sur la ligne MARCEUIL-DAINVILLE. La défense de MARCEUIL et ETRUN est confiée au 12e Cuirassiers qui doit fournir en plus des reconnaissances en direction de SAINT-POL et AVESNES LE COMTE. L'ennemi occupe HAUTE AVESNES-ACQ. Il progresse en direction de VILLERS-AU-BOIS. La situation du Régiment tourné par le Nord devient critique, quand il est touché, vers midi par l'ordre de repli sur MÉRICOURT (4 kilomètres Sud-Est de LENS).
Dans la nuit du 22 au 23, le Colonel LEYER est convoqué par le Général PRIOUX, commandant le Corps de Cavalerie. Il reçoit l'ordre de couvrir le Corps de Cavalerie, face à l'Ouest, sur le front BÉTHUNE - NOEUX-LES-MINES - SOUCHEZ, et d'interdire à l'ennemi, pendant toute la journée du 23, l'accès de la route BÉTHUNE-ARRAS.
Depuis le 10 mai, le Régiment a perdu les 3/5e de ses auto-mitrailleuses. Il est réduit à 20 auto-mitrailleuses et 6 petits pelotons motos. Pour remplir cette mission, il est renforcé d'un peloton de chars Hotchkiss du 2e Cuirassiers et d'une Compagnie de chars d'infanterie qui ne rejoindra pas.
Le front à tenir, sans esprit de recul, s'étend sur plus de 16 kilomètres. Les renseignements sur l'ennemi sont inquiétants.
Le Régiment est articulé en trois groupements :
- celui du Sud à NOULETTE, aux ordres du Chef d'Escadrons GUIBOURD de LUZINAIS - celui du Centre à NOEUX-LES-MINES, aux ordres du Chef d'Escadrons ALBESSARD - celui du Nord à VERQUIGNEUL, aux ordres du Capitaine ROBELIN.
Ce dispositif est réalisé au lever du jour. Des patrouilles sont poussées au contact de l'ennemi. Avec l'aide de la population civile, les points d'appui sont rapidement organisés. Certaines barricades s'élèvent jusqu'au 1er étage des maisons.
La précision des renseignements fournis par les patrouilles permet d'assister, de 7 heures à 10 heures, au glissement de forces allemandes du Sud-Ouest au Nord-Est, en direction de NOEUX-LES-MINES et BÉTHUNE, puis de 10 heures à 12 heures, à la miseen place d'une attaque, face à ces deux localités. Elle permet surtout au Général PRIOUX, devant l'imminence de la menace, de prélever dans le secteur de SOUCHEZ, qui ne semble pas menacé, les derniers chars de la Division, soit 9 Somua et 10 Hotchkiss, aux ordres du Capitaine de BEAUFORT, et de les mettre à temps à la disposition du Colonel LEYER.
Il est midi quand débouche l'attaque sur NOEUX-LES-MINES. Les chars du Capitaine de BEAUFORT arrivent. Déjà les reconnaissances en vue d'une contre-attaque ont été faites. Les chars s'élancent, neutralisent en un instant toutes les armes anti-chars qui avaient été soigneusement repérées, clouent au sol les fantassins ennemis, anéantissant des effectifs d'une valeur de deux Compagnies. Encouragés par ce succès, ils poursuivent leur progression pour attaquer des chars allemands repérés dans la région de BARLIN, mais cette fois ils se heurtent à une deuxième ligne d'armes anti-chars. En cinq minutes, 7 Somua sur 9 sont mis hors de combat.
A 13 heures, le Groupement Nord, violemment attaqué, est bousculé. Le Capitaine ROBELIN réussit à se rétablir dans la région de LABOURSE. Le Groupement Sud n'est pas inquiété sérieusement au cours de la journée.
Vers 16 h 30, l'attaque allemande repart en direction de NOEUX LES MINES - PETIT SAINS. A nouveau elle est stoppée, à bout de souffle, aux lisières Est de ces deux localités.
Quand l'ordre de repli sur MONTIGNY-EN-GOHELLE arrive à 19 h, dans le secteur du Régiment, l'ennemi n'a franchi la route ARRAS - BÉTHUNE qu'à VERQUIGNEUL, mais il n'a pas pu en déboucher. Au prix de sacrifices nouveaux, la mission a été remplie. La journée du 23 mai n'en comptera pas moins comme une des plus rudes de la campagne pour ceux du 12e Cuirassiers.
Le 24 la Division reçoit l'ordre de tenir le canal de la HAUTE DEULE entre PONT-A-VENDIN et DOURGUES. Dans la matinée, le Régiment couvre le repli sur la nouvelle position du 11e Régiment de Dragons portés qui tient depuis la veille la voie ferrée LENS, PONT-AVENDIN, et est au contact sur plusieurs points. Il passe l'après-midi au repos à WANAGNIES.
Le 25 il ne fournit que quelques patrouilles sur le canal de la HAUTE-DEULE. La journée est employée à mettre sur pied une nouvelle organisation du Régiment imposée par les pertes subies depuis le 10 mai. Il est articulé en 2 escadrons de marche à 5 patrouilles mixtes chacun. Le Général de la FONT remplace, à la tête de la 3e Division légère Mécanique, le Général LANGLOIS, appelé à prendre le commandement du Corps de Cavalerie.
Le 26, l'ennemi a franchi la DEULE de part et d'autre de PONT-AVENDIN, il déborde CARVIN au nord et au sud. La situation est confuse. Le 12e Cuirassiers reçoit l'ordre de renseigner dans le secteur limité au Nord par BAUVIN et au Sud par OIGNIES. Les patrouilles sont découplées. Elles fournissent toute la journée des renseignements précieux et joignent leurs efforts à ceux des défenseurs de CARVIN et du bois d'EPINOY pour endiguer l'avance allemande. On se bat aux portes de CARVIN quand parvient, à 19h30 l'ordre de repli au Nord de la Lys, que l'ennemi a déjà franchie de part et d'autre de COURTRAI.
Le 27 la Division est chargée de tenir la Lys, d'ARMENTIERES à la CROIX-DU-BAC. Le 12e Cuirassiers reçoit l'ordre de chercher des renseignements et de reprendre le contact de l'ennemi au plus loin, en direction du Sud, vers la BASSÉE-FOURNES-WAVRIN. Cette mission est confiée à l'escadron RENOULT qui reprend le contact au nord de la voie ferrée la BASSÉE-WAVRIN.
Vers 13h30, le Corps de Cavalerie signale qu'au Sud-Ouest l'ennemi progresse en direction de MERVILLE. L'escadron VALAT-MORIO est aussitôt chargé d'assurer la surveillance des passages de la LAWE, entre LESTREN et VIEILLE-CHAPELLE. Là aussi des contacts sévères sont bientôt pris. Ainsi, quand, le soir la patrouille du Sous-Lieutenant KELLER ralliera LAVENTIE il ne lui restera plus qu'une auto-mitrailleuse sur trois, et encore le canon de celle-ci est-il hors d'usage et son blindage percé en plusieurs endroits.
Le 28, le Régiment est chargé de tenir la Lys d'ARMENTIÈRES à SAILLY, et de chercher le renseignement au Sud et à l'ouest, vers la FOSSE et LESTREM. Les patrouilles prennent bientôt le contact. La pression s'accentue, particulièrement dans la région BOIS-GRENIER FROMELLES, AUBERS. Elles mènent une action retardatrice extrêmement sévère jusqu'à 16 heures, puis reçoivent alors l'ordre de se replier au nord de la Lys. Elles portent à l'ennemi des coups cruels.
Elles-mêmes subissent de lourdes pertes. C'est ainsi qu'à ROUGE-CROIX la patrouille KELLER voit détruire tout ce qui lui reste de matériel. A ROUGE-DE-BOUT les 3 autos-mitrailleuses qui font partie des patrouilles NEVEUX et GOLDSCHMIDT ont leur blindage percé, les équipages tués ou blessés.
Quand la nuit tombe, les débris du Régiment se regroupe en autour de NIEPPE. Il reste 7 autos-mitrailleuses portant toutes les traces béantes du combat et une cinquantaine de motos. La journée une fois de plus, a été rude, les équipages harassés s'endorment lourdement. Les nouvelles qui parviennent au P.C., ne laissent pas d'être inquiétantes :
- le pont d'ESTAIRES n'a pas, sauté et est attaqué par des chars ;
- les Allemands sont à ARMENTIÈRES, isolant la garnison de LILLE ;
- au MONT-DES-CATS, défendu héroïquement par les Anglais et les restes de la 1ère Division légère mécanique, la bataillé fait rage ;
- à l'est d'ARMENTIÈRES, les brigades anglaises qui tiennent la Lys ont reçu ordre de se replier dans la nuit ;
- les Belges ont déposé les armes.
Le 12e Cuirassiers est au fond de la poche, l'heure est angoissante. Vers 22 heures parvient l'ordre de repli sur les dunes de la mer du Nord. Il s'effectue dans des conditions difficiles en raison de l'embouteillage inextricable des routes. Il dure toute la nuit et une partie de la matinée du 29. La plupart des véhicules devront être abandonnés. Le 30, le Régiment se porte de GHYVELDE à MALO-LES-BAINS.
Le 31, peu avant l'ordre d'embarquement, paraît la citation
" Le 12e Régiment de Cuirassiers, sous les ordres du Colonel LEYER, a splendidement accompli toutes les missions de découverte et de combat qui lui ont été confiées, apportant aux autres troupes de la Division une aide qui s'est toujours montrée particulièrement efficace. Grâce à la formation d'un personnel d'élite et malgré de lourdes pertes, a su conserver un moral élevé et une ardeur combative magnifique."
Ordre N° 15/ C, le 30 mai 1940.
Le Général d'Armée commandant l'ensemble des Théâtres d'opération
Signé : WEYGAND.
Le lendemain matin, il quitte WEYMOUTH pour CHERBOURG. Il y débarque le 2 au matin. Le soir même, il est à CONCHES où doit être réarmée la 3e Division Légère Mécanique. Quelques jours plus tard le Général de la FONT la quitte pour prendre le commandement de la 4e Division cuirassée ; elle passe alors aux ordres du Général TESTARD.
Le 7 juin, commence la dislocation du Régiment par le départ d'un petit détachement aux ordres du Lieutenant VALAT-MORIO. Il va former à MONTLHÉRY l'ossature d'un escadron léger anti-parachutistes qui sera rattaché 48 heures plus tard au département de MELUN, puis la 23e Division d'infanterie avec laquelle il terminera la campagne..
Le même jour, en fin d'après-midi, on apprend que le Régiment va être réarmé, mais, faute de matériel, ses effectifs seront extrêmement réduits.
Dans la nuit, les éléments destinés à sa mise sur pied sont enlevés par camion et transportés à GOMETZ-LA-VILLE. Le reste, momentanément stationné à CONCHES, forme un détachement aux ordres du Chef d'escadrons GUIBOURD de LUZINAIS . . .
Sans armes, à pied d'abord, par la voie ferrée ensuite, ce détachement gagnera SAUMUR où il est en partie réarmé. Il est articulé en 3 patrouilles formées chacune de 1 Somua,1 side, 2 solos, et disposant de 1 fusil mitrailleur pour tout armement. De la Loire à la Charente, elles n'en fourniront pas moins au Commandement des renseignements précieux. Mal ou même pas armés, ceux du 12, jusqu'au 25 juin, sans défaillance, continueront à servir la FRANGE.
A GOMETZ-LA-VILLE, c'est au milieu de la consternation générale que le 12e Cuirassiers apprend, le 8 juin, le départ du Colonel LEYER appelé à prendre le commandement d'un groupement de 4 groupes francs dans la région de ROUEN. En partant il laisse dans le cœur de chacun un souvenir que le temps n'estompera pas. Le Chef d'Escadrons ALBESSARD le remplace à la tête du Régiment.
III - Du 9 Juin au 25 Juin Campagne de FRANCE.
L'après-midi du 8 et le 9 sont consacrés à la mise sur pied du Régiment. Il est articulé en 2 Escadrons mixtes à 1 peloton de 3 automitrailleuses, 2 pelotons motos et 1 E.H.R. Alerté dans la nuit du 9 au 10, ses premiers éléments quittent GOMETZ à 14 heures pour le FRESNE. (4 kilomètres à l'est de CONCHES). Le soir même, il fournit deux reconnaissances sur EVREUX et LOUVIERS. L'ennemi a franchi la SEINE depuis la veille.
Le 11, pour couvrir l'installation du 11e Régiment de Dragons portés sur le plateau qui domine la rive gauche de l'Eure, le 12e Cuirassiers a mission de renforcer la défense des lisières Nord de LOUVIERS et de tenir au Sud de cette ville les ponts de PINTERVILLE et d'ACQUIGNY. L'ennemi occupe les hauteurs qui surplombent l'Eure à l'Est. En dépit d'un bombardement intense d'aviation et d'artillerie et d'infiltrations hardies, l'escadron GOLDSCHMIDT, d'abord en liaison avec des éléments du 4e Régiment de Dragons portés, puis seul, tiendra LOUVIERS jusqu'à ce qu'il reçoive, vers 21 heures, l'ordre de repli.
Au Sud, dès 8 heures, la situation s'aggrave. Aucun des deux ponts n'a pu être détruit. L'ennemi s'infiltre hardiment. A 9 heures, il attaque le pont de PINTERVILLE, à 10 heures celui d'ACQUIGNY. L'action est si chaude qu'en quelques minutés l'Aspirant de SAINT-EXUPÉRY et 6 hommes de son peloton moto sont blessés. Sans l'intervention d'un peloton Somua qui brise de quelques coups de boutoirs l'élan de l'ennemi, la défense du pont d'ACQUIGNY aurait été submergée.
A midi, quand l'escadron RENOULT reçoit l'ordre de décrocher et de retarder la progression de l'ennemi sur l'axe ACQUIGNY - LES PLANCHES - AMFREVILLE, pour couvrir le flanc droite de la Division, la situation est intenable.
Le repli du peloton de VASSELOT sur le MESNIL-JOURDAIN est particulièrement difficile en dépit des bois.
A 10 heures, AMFREVILLE est attaquée à son tour. Là encore les pertes sont lourdes. Le Sous-Lieutenant ERNY est blessé. Le Sous-Lieutenant du CHAZEAU, qui a pris le commandement du point d'appui, réussira néanmoins à tenir jusqu'à 19 heures.
Le 12, le 11e Régiment de Dragons portés se replie sur une nouvelle position. Une fois de plus le Régiment est chargé de couvrir ce mouvement.
Le 13, après avoir fourni l'arrière-garde de la Division qui se porte dans la forêt de CONCHES, il assure l'après-midi des missions de renseignements à l'Est sur le flanc découvert de cette unité.
Le 14, il conserve la même mission de flanc-garde que la veille. Les patrouilles signalent de fortes colonnes se portant sur la route EVREUX-CHARTRES. Le voile se déchire. L'investissement de PARIS se dessine. L'après-midi, le Régiment fournit l'arrière-garde du 11e Régiment de Dragons portés, qui se porte sur GRANVILLIERS et DAMVILLE. A l'ouest de ces localités les patrouilles prennent le contact d'éléments légers qu'elles bousculent.
Le 15, il constitue l'avant-garde et l'arrière-garde de la Division qui se replie sur LONGNY. Arrivé sur la nouvelle position, après avoir assuré un moment la flanc-garde de la Division à l'Ouest, il est renvoyé vers le Nord pour reconnaître et interdire les lisières Sud de VERNEUIL. Il s'y heurte à des éléments ennemis important qui attaquent, mais n'ont pas réussi à déboucher à 20h30, quand parvient l'ordre de rallier LONGNY.
Le 16, le Régiment accomplit diverses missions de couverture au Nord de LONGNY. Il est au contact à la FERTÉ-VIDAME et MOULICENT.
Il passe la nuit du 16 au 17 et celle du 17 au 18 à couvrir le repli de la Division de LONGNY sur la MEME et de la MEME dans la région du MANS.
Le 18, le 19 et le 20 on le retrouve à l'arrière-garde, en flanc garde et à l'avant-garde de la Division qui se porte du MANS sur ANGERS, puis au sud de la Loire à CREZELLE, enfin dans la région de FENIOUX (20 kilomètres Nord de NIORT) où elle a été envoyée en vue de contre-attaquer de flanc les colonnes ennemies qui ont franchi le fleuve.
Le 21, à la suite d'un contre-ordre, la Division fait mouvement vers le nord sur THOUARS, éclairée par son régiment de découverte qui a mission de pousser jusque sur la Loire. Le Sous-Lieutenant du CHAZEAU arrive à SAUMUR au moment où l'ennemi commence à franchir le fleuve. Axée plus à l'ouest, la patrouille KELLER trouve CHEMILLE occupé.
Vers 14 heures, envoyée sur MONTREUIL-BELLAY, la patrouille KELLER capture une dizaine de cyclistes allemands à BRION. Par eux, KELLER apprend qu'une colonne motorisée se dirige sur THOUARS. II ne dispose que de 2 automitrailleuses. Il n'hésite pas, se lance à sa rencontre. La voici, elle est forte d'un bataillon au moins ; sans ralentir, les deux blindées ouvrent le feu de toutes leurs armes. La charge est menée à fond. La mort fauche à grand bras. Déjà les A.M. ont parcouru plus de 1.500 mètres et la queue de colonne est en vue quand, mortellement touchée, la voiture du Sous-Lieutenant KELLER en flammes verse dans, le fossé.
Immobilisée à son tour la deuxième voiture continue un combat inégal jusqu'à ce que toutes les armes soient devenues inutilisables.
Sur les 8 membres de l'équipage, 3 ont été tués, 4 sont blessés, un seul sort indemne de cette charge digne des sabreurs de LASSALLE. Sans parler des véhicules détruits, l'assaut de ces deux blindées a coûté à l'ennemi plus de 200 hommes hors de combat.
Nos morts seront enterrés avec les honneurs militaires, et sur leur tombe un officier allemand exaltera leur sacrifice et les citera en exemple.
Quand la nuit tombe, le 12e, une fois de plus, a rempli sa mission ; grâce à lui, sans être inquiétés, les Dragons portés de la Division. ont pu s'installer sur leur position à 10 kilomètres au Sud de THOUARS.
Le 22 juin trouve le 12e Cuirassiers posté en point d'appui à BRESSUIRE et BOUSSAIS. La situation est des plus confuse. Les Allemands sont partout. Des colonnes importantes défilent déjà sur la route POITIERS - NIORT. Au Nord, au Sud, à l'Est, à l'Ouest, patrouilles ou liaisons rencontrent l'ennemi à chaque instant. Des coups de feu partent de tous côtés, des prisonniers sont faits.
Quand, vers 19 heures, le Corps de Cavalerie, liant son mouvement à celui de l'Armée de PARIS qu'il a mission de couvrir, décide d'exécuter son repli de nuit à travers les colonnes ennemies, le Régiment tient les lisières nord du bois d'ARMAILLOUX. Avec tout le Corps de Cavalerie, il franchit la route POITIERS - NIORT entre deux colonnes ennemies, dans la nuit du 22 au 23.
Le 23, par CIVRAY, il gagne LUXE.
Le 24, il atteint CHALAIS à l'arrière-garde de la Division qui continue à couvrir vers l'ouest, le repli de l'armée de PARIS. Dans cette dernière journée de la campagne il a des contacts nombreux avec l'ennemi qui occupe déjà ANGOULÊME où il s'est emparé des trains de la Division.
Quand l'ordre de cesser le feu arrive, il vient de faire sauter la voie ferrée BORDEAUX-PARIS.
Le 25, le Régiment fait mouvement sur RIBERAC, CHALAIS se trouvant à l'Ouest de la ligne de démarcation. Plus tard il gagnera JAVERLHAC, TARASCON et enfin ORANGE, sa garnison définitive.
Si la campagne dont nous venons de retracer les jours sombres fut courte, elle fut rude. Elle prouva qu'en 1940 les Cuirassiers du 12e frappaient des coups aussi durs que leurs ancêtres des périodes épiques.
Tout cet héroïsme valut au 12e Cuirassiers de compter parmi les Régiments de cavalerie de l'Armée de l'armistice.
A ORANGE, le Régiment s'est reconstitué, en grande partie, au moyen d'éléments. venant de la 3e Division légère mécanique, sur le type des nouveaux Régiments Divisionnaires : 3 groupes d'escadrons, le 1er monté, le 2e cycliste, le 3e mixte (A.M. et cycliste). Belle unité où tout de suite ont afflué les engagés, il s'est mis au travail et garde précieusement avec les étendards des 1er et 2e Cuirassiers, les traditions de la 3e D.L.M.
Le 7 Octobre 1941, devant le Régiment massé à l'intérieur et sur le pourtour du Théâtre Antique, dont les pierres dorées constituent un décor unique, le Général HUNTZIGER épinglait à la cravate de notre étendard la Croix de Guerre au ruban endeuillé : "Cet étendard promené depuis des siècles à travers les plus légendaires champs de bataille, les plus belles des fastes françaises, dit-il aux cuirassiers, sera pour vous un ami, un guide, un soutien. Il vous a menés sur le chemin de l'honneur, c'est sur ce chemin que vous le suivrez aveuglément, groupés autour du Maréchal, libérateur et rénovateur de notre Pays." Le Régiment défila ensuite devant le Chef de notre Armée ; quelques jours plus tard, le destin devait priver la FRANCE d'un de ses plus nobles serviteurs
Les nuages sont encore bien noirs sur la FRANCE au moment où, nous terminons ce récit. Puisse-t-il contribuer à donner à nos Cuirassiers, à la lumière du passé, confiance en leur Arme, en leurs Chefs, en la destinée de la Patrie immortelle !
GROUPE DE BATAILLONS DE CHARS N° 511
12e BATAILLON CHARS DE COMBAT
ORDRES REÇUS, STATIONNEMENTS ET AFFECTATIONS DES UNITÉS DU 12e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT
AU COURS DES OPÉRATIONS DU 5 AU 25 JUIN 1940.
Les unités du bataillon ont été engagées pour la première fois le 5 Juin 1940.
5 JUIN 1940 - 0 HEURE - Le bataillon fait partie du G.B.C.C. 511 dont le P.C. est au Moulin de la Faloise (Somme). Il est à la disposition du 10ème Corps d'Armée, P.C. à Conty (Somme) .
Stationnement du bataillon et affectation des unités P.C. du bataillon : Chaussoy-Epagny,
1re Cie : Vergers N. de Moreuil à la disposition du Général cdt la 4e D.I.C. P.C. à Moreuil,
2e Cie : Bois Duriez, 3 km N.O. d'Essertaux, à la disposition du Général cdt la 16e D.I. P.C. à Essertaux.
3e Cie : Bois Plante, 1200 m N.O. de Chaussoy-Epagny à la disposition du Général cdt le 10e C.A. P.C. à Conty. : Parc du château de Chaussoy-Epagny, partie N.O.
CE & ST : Paillart.
6 h30 - ordre téléphonique du Général cdt la 16e D.I. au Capitaine cdt la 2e Cie : Porter la compagnie aux lisières sud de St Sauflieu.
8 heures - P.C. du 10e C.A. : Château de Chaussoy-Epagny. Ordre écrit du Général cdt le 10e C.A. au Chef de bataillon d'alerter la 3e Cie en réserve de C.A. - Cette unité se tiendra prête à intervenir sans délai en direction du Nord,
5 JUIN 1940
8 h45 - Ordre écrit du Général cdt le 10e C.A. au chef de bataillon, de mettre la 3e Cie à la disposition du Général cdt la 16e D.I. P.C. : Essertaux.
9 heures - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au Capitaine cdt la 2e Cie : porter votre compagnie aux lisières N. d'Essertaux.
10 heures - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au chef de bataillon : Contre-attaquer avec une section de chars, les engins blindés légers ennemis signalés à la sortie S.O. d'Oresmaux. Exécuté par une section de la 2e Cie.
12 heures - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au chef de bataillon : Placer la 3e Cie en P.A. aux lisières N.O. et S.O. du Bois de Berny, 1 km 500 S.O. d'Essertaux.
16h30 - Ordres verbaux du Général cdt la 16e D.I. au chef de bataillon pour l'attaque à 18 h du village d'Oresmaux avec des éléments du G R D 19. Exécutés par la 3/12.
20h45 - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au chef de bataillon : faire neutraliser par des chars, les armes automatiques et les éléments d'infanterie signalés entre St Sauflieu et Oresmaux, Exécuté par 2 sections de la 2/12.
6 JUIN 1940 - 0 HEURE - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon : Château d'Essertaux.
1re Cie : Depuis la veille à 15 heures, 2 section sont au N. de Moreuil pour l'interdiction des passages de Castel et de Hailles. Le reste de la Cie dans les vergers N. de Moreuil,
2e Cie : Lisières N. d'Essertaux. (abords du cimetière).
3e Cie : Corne N.O. du Bois de Domont, 2 km Est de Flers.
CE et ST : Paillart.
2 HEURES - La 3e Cie est ralliée aux lisières S.O. du Bois de Berny : 1 km 500 Est de Flers.
6h30 - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au Chef de bataillon : Porter la 3e Cie au N.O. d'Essertaux.
12 heures - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au chef de bataillon : Nettoyer les ravins situés à la corne O. du Bois de Domont, 1 km S.E. d'Oresmaux, et la zone N. du cimetière d'Oresmaux entre la N 16 et la voie romaine. Exécution par la 2/12.
20 heures - Ordre verbal du Général cdt la 16e D.I. au chef de bataillon : Contre-battre les chars ennemis accompagnés d'infanterie qui progressent sur le plateau d'Essertaux en direction d'Essertaux et de Le Bosquel.
Exécution par la 2/12.
23 heures - CE et ST ont fait mouvement sur Campremy,
6 JUIN 1940 - 24 heures - Ordre écrit du Général cdt la 24e D.I. qui relève la 16e D.I., au chef de bataillon : Faire porter les 2e et 3e Cies, l'une au Bois N.O. de Fransures, l'autre du Bois S.O. de Fransures.
P.C. du btn au Bois de Quenneto, 1 km 200 N.E. de Rogy, près du Lt-Colonel cdt le 50e R.I.
7 JUIN 1940 – 1 heure - Ordre téléphonique du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon, transmis par le Lt-Colonel cdt le 50e R.I. : Faire porter les 2e et 3e Cies au Bois corne S.O. de Lawarde-Mauger.
P.C. du bataillon à l'Hortoy près du Colonel Blanchet, cdt le 21e R.A.
4 heures - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon à l'Hortoy près du P.C. du Cdt du 21e R.A.
1re Cie : Bois de Mougival , 2 km S.O. de Sauvillers, à la disposition de la 4e D.I.C.
2e Cie : Bois 200 m S.O. de Lawarde-Mauger,
3e Cie . - d° -
S.D. : Sud d'Esquenoy.
CE et ST : Campremy.
8 heures - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : Mettre une compagnie à la disposition du colonel cdt le 63e R.I. au Bois de Perdriamont, 1 km S.O. de Flers.
Exécution par la 2/12.
17h30 - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : Mettre une Cie à la disposition du Colonel cdt le 78e R.I. à Chaussoy-Epagny.
Point de première destination : Bois de Morianval, 1 km Est de Lawarde.
Exécution par la 3/12.
21 heures - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon
Le P.C. du bataillon se portera dans la nuit du 7 au 8 à FLECHY près du P.C. de la D.I. La cie à la disposition du colonel cdt le 63e R.I. se portera dans le Bois, 500 m S.E. de l'Hortoy après avoir assuré le repli des éléments du 63e R.I. du Bois de Perdriamont.
Cette cie passe en réserve de D.I.
La Cie à la disposition du Colonel cdt le 78e R.I, reste à sa disposition.
8 JUIN 1940 – 0 heure - Stationnement des unités
7h45 - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : Porter la Cie du Bois S. de l'Hortoy, dans les vergers du N. de Fléchy,
Mission : tenir les lisières N. du village.
8 heures - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : Porter la Cie (3/12) à la disposition du colonel cdt le 78e R.I. dans les vergers du N. de Fléchy.
Mission : Tenir les lisières N. du village.
8h10 - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : La Cie à la disposition du 78e R.I. (3/12) reste à la disposition de cette unité.
Mission : Tenir avec ce régiment. Couvrir, s'il y a lieu, tout mouvement du 78e R.I. sur une position arrière.
9 heures - Ordre écrit du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : La Cie de chars à la disposition du 63e R.I. se portera immédiatement sur Bonneuil pour appuyer l'action du P.A. de Bonneuil,
Une colonne d'infanterie ennemie sur camions est signalée sur la route d'Essertaux à Bonneuil.
9h30 - Ordre verbal du Général cdt la 24e D.I. au chef de bataillon : Le P.C. du chef de bataillon se portera avec celui du Général à Troussencourt.
13 heures - Le Général cdt la 24e D.I. et le chef de bataillon arrivent à Campremy.
15 heures - Ordre verbal du Lt-Colonel cdt le G.B.C.C.511 au chef de bataillon : Porter P.C., 2/12, CE/12 et ST/12 à Essuiles.
17 heures - Ordre verbal du Lt-Colonel cdt le G.B.C.C.511 au chef de bataillon : Porter C.E. et S.T. à Noailles Le Coudray (Oise).
22 heures -Ordre écrit du Général cdt le 10e C.A. au chef de bataillon : Mettre les chars disponibles à la disposition du 10e C.A. à Fay St Quentin pour la protection du villages en liaison avec le 56e R.I.
9 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon au P.C. du G.B.C.C. 511, 800 m sud de Fay St Quentin.
1re Cie : Inconnu – sans liaison avec cette unité à la disposition de la 4e D.I.C.
2e Cie : Fay St Quentin,
3e Cie : Inconnu - sans liaison avec cette unité à la disposition du 78e R.I.
CE et ST : Bois S.E. de Noailles Le Coudray, (Oise).
7 heures - Ordre verbal du Général cdt le 10e C.A. au chef de bataillon :
- 2 chars protégeront le repli du Q.G. du 10e C.A. sur Neuilly en Thelle.
- 1 char protégera le repli du 56e R.I.
Le P.C. du bataillon avec le G.B.C.C. 511 se replient avec le Q.G. du 10e C.A. sur Ville en Thelle.
10 heures - Ordre du Lt-colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Porter le bataillon forêt de Montmorency, région de Bessoncourt.
10 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon : Château St Jacques près Bessoncourt,
1re Cie : Liaison perdue.
2e Cie : Forêt de Montmorency.
3e Cie : Liaison perdue.
CE et ST : Forêt de Montmorency.
17h55 Liaison a été reprise avec les éléments restant de la 1re Cie.
11 JUIN 1940 - 4 heures - Stationnement des unités du bataillon : Château St Jacques près Bessoncourt.
1re : Cie Parc du château St Jacques.
2e Cie : Forêt de Montmorency
3e Cie : Liaison perdue.
C.E. et ST : Forêt de Montmorency,
14 heures - Ordre verbal du Général cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Porter le bataillon à Le Thillay.
12 JUIN - 0 heure - Stationnement des unités.
P.C. du bataillon : Le Thillay.
1re Cie : Le Thillay.
2e Cie : Le Thillay
3e Cie : Liaison perdue.
C.E. : Le Thillay
S.T. : Coussainville.
11h15 - Ordre du Lt-colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Mettre 4 chars à la disposition du Général cdt la 47e D.I. à Pontanne.
Exécution par la 2/12.
Transporter une cie de tirailleurs du Bois de Beauchamps à Pontanne.
21 heures - Ordre écrit du Colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Porter le bataillon immédiatement dans les bois de Fausse Repose, S.O. de Ville d'Avray.
Le détachement à la disposition de la 47e D.I. se repliera en même temps que l'infanterie à laquelle il est affectée jusqu'à Pierrefitte où il sera à la disposition de la 16e D.I.
P.C. à Epinay,
13 JUIN - 4 heures - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon : Bois de Fausse Repose,
1re Cie : - d° -
2e Cie : - d° -
3e Cie : - d° -
CE et ST : Bois de Fausse Repose.
12h30 - Ordre écrit du Lt-colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Le 12e B.C.C. se portera dans la région de Bouville, 11 km Est d'Etampes.
La mission du détachement à la disposition de la 16e D.I. subsiste.
14 JUIN 1940 - Stationnement des unités :
Vayres (La Ferté Alais).
5 heures - Ordre écrit du Général cdt le groupement cuirassé au chef de bataillon : Le 12e bataillon est mis à la disposition de la 4e D.C.r.
11 heures - Ordre verbal du Général cdt la 4e D.C.r. au chef de bataillon : Le bataillon fera mouvement dans l'après-midi du 14 Juin pour aller cantonner à Mérouville.
23 heures - Ordre du Général cdt la 4e D.C.r. au chef de bataillon: Le bataillon se portera le 15 Juin 1940 dans la région de Mezières, S.O. d'Orléans,
Prendre liaison avec le P.C. de la Base arrière de la 4e D.C.r., château de Mézières.
15 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Vayres (La Ferté Alais)
12 heures - P.C. du btn : La Rousselière (Région de Ardon)
1re Cie : La Renardière.
2e Cie : La Rousselière.
3e Cie : -d°-
CE et ST : Bois Gibault.
16 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
21 heures - Ordre écrit du chef de bataillon cdt la base arrière de la 4e D.C.r. au chef de btn : Le 12e bataillon interdira la G.C. 15 à hauteur de Maison Fort avec les chars et mitrailleuses dont il dispose (1re Cie).
24 heures - Ordre écrit du chef de bataillon cdt la base arrière de la 4e D.C.r. : L'Échelon lourd du 12e BCC ferra mouvement sur la Ferté-Beauharnais, région de Autroche, le 17 Juin à partir de 3 heures.
17 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
11 heures - Parc et château de Autroche (La Ferté Beauharnais).
18 JUIN 1940 - Stationnement des unités :
Sans changement.
13 heures - Ordre écrit du chef de bataillon cdt la base arrière de la 4e D.C.r. : Le bataillon fera mouvement immédiatement sur Couddes, S.E. de Blois.
20 heures - ordre écrit du chef de bataillon cdt la base arrière de la 4e D.C.r. au chef de bataillon : Le mouvement sera prolongé à l'Ouest de l'Indre en direction de Ligueil, bois et zone de l'Etang de Faux.
19 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Parc et château de Gué-Péan.
10 heures - Stationnement des unités :
Parc et château des Usages, 4 km S.E. de Monthelan.
20 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
20 heures - Ordre écrit du chef de bataillon cdt la base arrière de la 4e D.C.r. au chef de bataillon : Le bataillon fera mouvement, le 21 à partir de 4 heures pour se porter derrière la Creuse dans la région Ouest de Le Blanc. Point de destination : St Aigny.
21 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
10 heures - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon : Le Breuil.
1re Cie : Bordessoule.
2e Cie : Le Breuil.
S.T. : - d° -
CE et 3e Cie : Conbernard.
11 heures - Ordre écrit du Général cdt la 4e D.C.r. au chef de bataillon : Les éléments de la base seront tenus en état d'alerte et prêts à combattre.
Les éléments de combat (avec engins blindés si possible) seront fournis et mis en place pour 16 heures par le 12e B.C.C. sur le G.C. 3 et le G.C. 43 à la sortie de Le Blanc. (1re Cie 2e Cie C.E.).
Missions : Interdire à l'ennemi les accès de la zone de stationnement de la base. Rester sur place.
22 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
11 heures - Ordre écrit du chef de bataillon cdt la base arrière de la 4e D.C.r. au chef de bataillon : Le 22 Juin les 12e et 19e B.C.C. feront mouvement sur ordre particulier.
12 heures - Ordre écrit du Général cdt la 4e D.C.r. au chef de bataillon : Les 12e et 19e B.C.C. sont groupés sous le commandement du Lt-colonel Wolf et feront mouvement immédiatement pour se porter dans la région de Bergerac.
19 heures - Stationnement des unités :
P.C. Du bataillon : Thiviers - Bel Air.
1re et 2e Cies : Nantevit.
CE, ST et 3e Cie : Propriété Bonnot, 1 km N. de Thiviers.
20 heures - Ordre écrit du Lt-colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon, le 12e B.C.C. constituera dans son cantonnement du 22 Juin, une compagnie de chasseurs portés qui fera partie d'un bataillon de marche sous les ordres du chef de bataillon Ayme. (Exécution par la 1re Cie du 12e B.C.C.).
Les éléments du 12e bataillon n'entrant pas dans la composition des unités de chasseurs portés continueront leur mouvement sur Bergerac le 23 à partir de 12 heures.
23 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans chargement.
17 heures - Stationnement des unités :
Parc du château de Corbiac (5 km N. de Bergerac)
24 JUIN 1940 – 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
19 heures - Ordre du Lt-Colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Le bataillon fera mouvement sur le Clavier (S. de Marmande), le 25 à partir de 6 heures.
25 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
9 heures - Stationnement des unités :
P.C. : Bouglon,
2e Cie : Le Clavier.
C.E. : -d°-
ST & 3e Cie : -d°-
12 heures - Ordre du Lt-colonel cdt le G.B.C.C. 511 au chef de bataillon : Le bataillon fera mouvement le 26 Juin à partir de 6 heures sur Aubiet et le 27 à partir de 6 heures sur Muret.
26 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
9 heures - Stationnement des unités :
P.C. du bataillon : Château de Montaigut.
2e Cie, CE et ST et 3e Cie : Aubiet.
27 JUIN 1940 - 0 heure - Stationnement des unités :
Sans changement.
10 heures - Stationnement des unités :
Eaunes près de Muret où le bataillon sera démobilisé.
Le 12e Bataillon de Chars de Combat
sur la ligne Weygand
Pour lui, la vraie guerre commence le 5 juin 1940, lorsque ses trois compagnies sont envoyées en avant des forces allemandes qui viennent de forcer les passages de la Somme. A 9 heures, la 2e compagnie reçoit l'ordre d'interdire la RN 16 et le plateau nord d'Essertaux à tout engin blindé ennemi. Une mission très délicate.
« La compagnie exécute son mouvement par la voie romaine. Elle est prise à partie par les feux des chars lourds ennemis embossés à la crête Saint-Sauflieu-Oresmaux. Un char (caporal-chef Boulanjon) reçoit un obus de 75 sur la partie antérieure de la tourelle. Armement détruit, tourelle fortement endommagée. Un char (sergent Drachet) a son canon détruit par obus.»
A 10 heures, la compagnie est cependant en place et la 1ère section du lieutenant Provoost contre-attaque immédiatement au sud-ouest d'Oresmaux. Elle est immédiatement prise à partie par des Panzer III et IV, qui immobilisent deux R 35. « Train de roulement détruit, nombreux impacts sur les tourelles et organes de vision. Les équipages épuisent leurs munitions et réussissent à rentrer dans nos lignes. Le 3e char (caporal Devis), criblé de coups (calibre inférieur à 47 rentre dans nos lignes.» Les deux chars immobilisés seront ramenés dans les lignes le soir même, grâce au lieutenant Provoost. Une dernière mission vers Saint-Sauflieu permet de prendre contact avec l'infanterie française qui tient la localité.
Cette première journée de très durs combats est assez encourageante, puisque le 12e B.C.C. a contenu l'adversaire au prix de pertes modérées : un chasseur blessé et trois chars évacués sur la compagnie d'échelon (CE).
A la 3e compagnie, qui combat à proximité, dans le secteur d'Essertaux - Ailly-sur-Noye, il en va tout autrement. Le lieutenant Foucault raconte ainsi que, dès les premiers contacts avec l'ennemi (deux Panzer IV, trois Panzer III et plusieurs Panzer II), il est touché par leur tir très précis et doit se replier, le train de roulement en piteux état : un galet porteur arraché et une poulie de tension faussée. A 17 heures, sa section reçoit l'ordre de contre-attaquer une heure plus tard. Au même moment : «le char de mon caporal (caporal Villeneuve) tombe en panne de moteur (panne se produisant très fréquemment sur les chars R 35 que nous possédions, vers la 50e heure de marche).» Le char est remplacé immédiatement, mais dès que l'assaut débouche, la section est mise hors de combat par les Panzer IV.
« char du chef de section : 1 coup de 75 mm dans la boîte de vitesses (pignons à sec d'huile mais intacts, commande d'accélérateur cassée) ; char du sergent Tardieu immobilisé par des coups dans le train de roulement, chef de char tué dans la tourelle après avoir fait évacuer son mécanicien par le trou d'homme ; char du volant (sergent David) : tombé dans un trou profond en voulant se camoufler aux vues.»
Les deux sections de soutien souffrent elles aussi, mais les Allemands rompent le combat. La journée a coûté cinq officiers et sous-officiers au bataillon, ainsi que trois R 35 détruits et trois autres évacués à la CE. Il ne reste plus que huit chars à la 3e compagnie.
Le 6 juin, la 2e compagnie tient toujours le plateau d'Essertaux. Elle en conserve la maîtrise toute la journée malgré les assauts ennemis, permettant le repli du GRD 19. Les pertes sont nulles durant la journée, de même qu'à la 3e.
Le 7 juin, la 3e compagnie est en réserve, la 2e tient le bois de Bemy et repousse trois attaques d'infanterie, en épuisant presque toutes ses munitions. Trois R 35 endommagés au train de roulement par des obus antichars doivent être abandonnés.
Il en est de même le lendemain, lorsque la compagnie commence son repli vers le sud : trois chars en panne de train de roulement doivent être abandonnés. Ils sont incendiés par les équipages.
Les pannes se multiplient, puisque le 9 juin, alors que la 2e compagnie ne compte plus que cinq R 35, deux autres chars tombent en panne : l'un a ses organes de direction avariés, l'autre son demi-arbre droit de barbotin cassé. Ils sont sabordés à 7 heures du matin.
Le 12 juin, la 2e compagnie compte huit chars, dont quatre sont mis à la disposition de la 47e D.I. à Pontarmé. Ils disparaîtront dans la tourmente, près de Romorantin, tandis que le gros de la compagnie et ses quatre chars survivants terminera la campagne dans la Creuse. La 3e compagnie, quant à elle, a été encerclée près de Montdidier, le 8 juin 1940.
11e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT ALPIN
29 septembre 1939
Création du 11e BCCA à partir du Centre Mobilisateur 504 de Valence.
Equipée de 63 chars FT, aux ordres du commandant Brun, cette unité, est rattachée administrativement au 504e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la IVe Armée.
En avril 1940, les 1ère et 2e compagnies vont former les 342e et 343e Compagnies Autonomes de Chars de Combat (CACC), rattachées à la 2e division légère de chasseurs qui entre dans la constitution du corps expéditionnaire français en Scandinavie. Des trois divisions françaises prévues pour cette expédition, seule la 1ère division de chasseurs sera envoyée en Norvège et débarquera à Narvik et les autres unités reintégreront leurs affectations précédentes.
Rattaché à IVe armée du général Requin dont le PC est à NANCY le 11e BCCA est stationné à Villers les Nancy. A la compagnie restante en France, une autre sera ajoutée en avril 1940 , et le bataillon se trouve donc doté d'environ 42 chars FT.
14 juin 1940
Les 342e et 343e CACC, de l'ex 11e Bataillon, sont dirigées dans les Vosges après l'annulation de l'expédition de Norvège.
17 juin 1940
L'encerclement des troupes de l'Est s'achève à Pontarlier. Les deux compagnies sont prises et amenées à déposer les armes sans combat.
Historique du
10e Bataillon de Chars de Combat Alpin (BCCA)
La devise du bataillon est "Droit devant Loin devant"
Cette unité, équipée de 45 chars R 35, aux ordres du commandant Aussenac est rattachée administrativement au 504e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la IVe Armée.
27 août 1939
Le 27 août 1939, premier jour de mise en application des mesures de couverture générale et couverture du Sud-Est, le 10e bataillon est mis sur pied :
Chef de bataillon : commandant AUSSENAR E.M. : capitaine chef de l’Etat-Major : capitaine GAUTHIER Officier de renseignement : lieutenant PATURLE Officier des détails : lieutenant GUIMINEL Officier adjoint technique : sous-lieutenant PELLISTRANDI |
Compagnie d'Echelon : Capitaine commandant la Compagnie : capitaine PERRIN Lieutenant au service de dépannage : lieutenant PESOEL Lieutenant au service de l’atelier : lieutenant BUGAUD Lieutenant au service du ravitaillement : sous-lieutenant TOUBE Section de transport : chef de section lieutenant HYVERT |
1ère compagnie Lieutenant TANCREDI Chef de sections : Lieutenant GREGOIRE Sous-lieutenant GIAUME Sous-lieutenant MAGNAN Sous-lieutenant ATTANE Chef de la S.E. lieutenant POIGNY |
2e compagnie Capitaine LEFORT Chef de sections : Sous-lieutenant HYZARD Sous-lieutenant PERFFER Sous-lieutenant DAMOTTE Sous-lieutenant ROUSSEAU Lieutenant GUILLET |
3e compagnie Capitaine Boreau de Roincé |
Il est stationné à Sarre-Union dans la zone du secteur fortifié de Faulquemont et reste en attente dans cette garnison jusqu’à la création de la 3e Division Cuirassée.
Enlèvement par voie ferrée de la 3e compagnie (échelon A) du 10e bataillon en gare de Valence à 11h41.
Exécution pour les unités du groupe des mesures prévues au deuxième jour des horaires de mobilisation.
29 août 1939
L’incorporation des réservistes se poursuit normalement dans les cantonnements de mobilisation, ceux-ci ont presque tous rejoint.
30 août 1939
Continuation des opérations d’organisation des unités mises sur pied. Parachèvement de l’habillement des réservistes.
La perception des voitures de réquisition s’est accélérée dans la journée. Il reste à percevoir des véhicules spéciaux, camions de 10 et 15 tonnes, des tracteurs, des motos. Certains de ces véhicules ne répondent pas aux conditions de leur destination, ils devraient faire l’objet d’un échange avec des véhicules plus appropriés.
31 août 1939
Suite des opérations de mobilisation. Complètement des unités en hommes et en matériel. Les hommes touchent leurs effets militaires et l’armement.
Le colonel du CHAUCHEZ passe en revue le Bataillon sur un terrain près de Riviers et inspecte le cantonnement à Thodure.
1er septembre 1939
Suite des opérations de mobilisation pour le bataillon.
2 septembre 1939
Premier jour de la mobilisation générale, les réservistes convoqués arrivent et rejoignent leur cantonnement.
3 septembre 1939
Embarquement et enlèvement par voie ferrée en gare de Valence :
- d’un premier train transportant la 1ère compagnie, l’E.M. du groupe, le complément de la 3e compagnie partie ensemble échelon A.
- d’un deuxième train avec la 2e compagnie.
4 septembre 1939
Embarquement et enlèvement par voie ferrée de la compagnie d’échelon.
La section de transport rejoint par voie de terre.
6 septembre 1939
Arrivée à Petit-Tenquin de la section de transport qui a rejoint par la route après une halte à Mâcon.
8 septembre 1939
Le 10e bataillon est mis à la disposition de la 4e DINA,
Le PC du bataillon se trouve à Guebenhouse.
Les unités du bataillon devant être engagés reconnaissent et rejoignent en fin de journée leur position de départ pour l’attaque du lendemain.
9 septembre 1939
Partant de la frontière, le XXe C.A. agissant en direction de Saralle-Saint-Ingbert a pour mission d’attaquer en force par son centre le rentrant d’Auersmacher entre Sarre et Blies en vue de s’emparer des observatoires importants, de ce mouvement de terrain, de préciser le contact et de s’assurer une meilleure base de départ pour les opérations ultérieures.
Il n’y a pas eu de chars allemands sur le terrain le 9 septembre mais des chars français pris pour des chars ennemis ont été tirés par des canons de 25 français sans grand dégâts.
10 septembre 1939
Le 10e bataillon n’est pas engagé.
P.C. du bataillon à Gebenhouse.
11 septembre 1939
Le 10e bataillon occupe toujours les mêmes points.
12 septembre 1939
La 2e compagnie rejoint en fin de journée le bois Bliesbruck en réserve de C.A.
13 septembre 1939
Le XXe C.A. reçoit comme mission de se maintenir solidement sur les hauteurs Spicheren – bois de Saint-Arnual, et de continuer à progresser à l’Est de la Sarre, en direction générale Frauenberg – Ormesheim – Rohrbach, en vue de s’assurer la possession des observatoires de la crête sud de la coupure Fechingen – Ormesheim et la région du Holschberg.
La position à occuper en fin d’opération qui lui est fixé englobe :
- Stiring-Wendel
- les hauteurs de Spicheren
- la crête du bois de Saint-Arnual
- la croupe 298 (N-O de Hanbush)
- le Birnberg
- le Hinterwald
- l’Uberwald
- le Koppelberg
- le Kirchenwald.
La 2e Cie du bataillon fait un mouvement et s’installe à Reinheim.
Les chars disponibles en fin de journée sont :
- 1ère Cie : 15 chars ;
- 2e Cie : 13 chars ;
- 3e Cie : 14 chars ;
14 septembre 1939
Pas de changement pour les points de stationnement du bataillon.
L’état des chars disponibles est de 44.
15 septembre 1939
Pas de mouvements ni opérations effectuées.
16 septembre 1939
Remaniement dans le dispositif des chars : le bataillon F.C.M. n°4 au groupe 510 en réserve d’armée à Loudrefing, remplace le 10e bataillon à la disposition de la 4e D.I.N.A. sous réserve qu’il ne sera pas employé sans autorisation de l’armée.
Le 10e bataillon passe en entier à la disposition de la 21e D.I.
17 septembre 1939
Le bataillon de chars F.C.M. n°4 et le 10e bataillon ont rejoint le premier la région de Metzing-Gebenhouse, le deuxième la région où se trouvait précédemment le 20e bataillon.
Le P.C. à Blies-Ebersing.
18 au 21 septembre 1939
Sans mouvements ni opérations.
22 septembre 1939
Le 10e bataillon passant en réserve de C.A. effectue son mouvement sur Sarreguemines sauf la C.E. qui exécutera le sien dans la nuit du 23 au 24 septembre.
23 septembre 1939
Le bataillon occupe les emplacements suivants :
- P.C. du bataillon : asile d’aliénés de Sarreguemines
- C.E. : Wiesviller
- Une compagnie Est de Mulhenwald à la 11e D.I.
- Une compagnie à l’Est de Behlsheim à la disposition de la 21e D.I.
- Une compagnie à Sarreguemines.
24 septembre 1939
La Cie d’échelon du bataillon rejoint Sarreguemines.
25 septembre 1939
Le capitaine TOLOZAN de la 3e compagnie est évacué pour maladie.
Le lieutenant BASTIEN prend le commandement de cette compagnie.
26 septembre 1939
Le bataillon 35 R n°10 est affecté au XXe C.A. sous les ordres du lieutenant-colonel
du CHOUCHET, commandant le groupe de bataillons n°504.
Deux tracteurs de la C.E. du 10e bataillon ont assuré la mise en place de deux carcasses FT dans le secteur de la 11e D.I.
27 septembre 1939
R.A.S.
28 septembre 1939
La S.T. du 10e bataillon transporte 6 chars FT du 510e de Rohrbach à Puttelange.
29 septembre 1939 au 2 octobre 1939
R.A.S.
3 octobre 1939
Le 10e bataillon à l’exception de la 1ère et 2e compagnies reçoit l’ordre de se replier sur Altwiller.
Le 10e bataillon (moins 2 compagnies) est en réserve de C.A.
4 au 9 octobre 1939
R.A.S.
10 octobre 1939
La S.T. du bataillon a transporté une compagnie de chars FT (Cie AUGOL) à Saint-Avold.
La 1ère Cie du bataillon s’est rendue du bois de Velferding à Roth.
11 – 12 octobre 1939
R.A.S.
13 octobre 1939
La S.T. du bataillon a transporté une Cie du 11e bataillon (capitaine LAURENT) de Rechicourt dans la région de Saint-Avold.
Dans la soirée, la 3e compagnie (lieutenant BASTIEN) s’est portée à Rémelfing (sortie Sud).
L’E.M. du 10e B.C.C. s’est portée à Neufgrange (sortie Ouest).
14 – 15 octobre 1939
R.A. S.
16 octobre 1939
La compagnie FT qui se trouvait à Richecourt est transportée à Etting par la S.T. du 10e B.C.C.
Dans l’après-midi : attaque par surprise sur le front du XXe C.A.
Le combat dure toute la soirée et la nuit.
Les chars ne sont pas engagés.
17 octobre 1939
La 3e compagnie et l’Etat-major du bataillon retournent à Altwiller et occupent le cantonnement où elles se trouvaient précédemment.
La S.T. se cantonne à Loudrefing.
Les Allemands ayant déclenché une attaque en direction de Sarreguemines, une section de la 1ère compagnie commandée par le lieutenant GREGOIRE est envoyée à Sarreguemines où elle protège l’enlèvement du pont de génie construit sur la Blies le 9 septembre.
18 - 19 octobre 1939
R.A.S.
20 octobre 1939
La S.T. transporte de Lunéville à la ferme de Strohhof sept chars FT destinés à la traction de charrues Bajac.
Le capitaine GAUTHIER chef d’E.M. du bataillon rentre à Valence.
La 2e Cie se trouve toujours dans la région de Zetting. La 1ère compagnie stationnée Roth a été alertée à 3h du matin s’est portée par ordre de l’ID/11 à Sarreinsming en vue d’une contre-attaque éventuelle à effectuer en direction du bois de Bliesguersviller.
Elle est de retour à Roth dans le courant de l’après-midi.
21 octobre 1939
R.A.S.
22 octobre 1939
A 11h du matin, venant du dépôt arrive un renfort de remplacement comprenant :
- 1 sous-lieutenant : BOULON;
- 1 aspirant : MATHIEU
- 4 sergents, 2 caporaux et 17 chasseurs.
Les chars d’instruction de la compagnie du capitaine BOURQUET et du capitaine
de la RUPELLE sont employés à tracter des charrues Bajac pour le creusement des tranchées, ces travaux jusqu’à présent ne donnent rien de positif.
23 octobre 1939
Continuation des essais de traction des charrues Bajac dont les résultats s’avèrent médiocres.
24 octobre 1939
Départ à Valence d’un détachement comprenant :
- 1 officier : sous-lieutenant MAGNAN;
- 1 adjudant, 3 sergents et 3 caporaux
Les compagnies du 10e et du 11e BCC procèdent à des reconnaissances et travaillent à l’entretien de leur matériel.
25 - 26 octobre 1939
R.A.S
27 octobre 1939
Reconnaissances, régions Altwiller – Lunéville.
28 octobre 1939
Reconnaissances dans la région de Cappel et Saint-Jean-Rorhbach.
29 octobre 1939
Reconnaissances dans la région de Nousseviller, Diebling.
30 octobre 1939 au 2 novembre 1939
R.A.S. Les compagnies entretiennent le matériel.
3 novembre 1939
Le bataillon effectue des reconnaissances et entretien son matériel.
4 novembre 1939
Les compagnies continuent leurs reconnaissances et l’entretien de leur matériel.
7 novembre 1939
Le chef de bataillon effectue une reconnaissance générale dans la région de Saint-Jean de Rohrbach.
La 3e Cie reconnaît l’axe Gréning, Nelling, Zellen.
9 - 11novembre 1939
Reconnaissance et entretien du matériel pour les Compagnies.
12 novembre 1939
Essais à Altwiller en présence du lieutenant-colonel du CHOUCHET, des insignes et marques distinctives sur des chars de la 3e Cie du 10e bataillon.
14 novembre 1939
Le sous-lieutenant PELLISTRANDI affecté spécial est dirigé sur Valence, cet officier adjoint technique à l’E.M. est remplacé par le lieutenant BARTE-DEJEAN.
La première compagnie effectue des reconnaissances sur la ligne L 1.
15 novembre 1939
Reconnaissances et travaux d’entretien pour les compagnies.
16 novembre 1939
La 1ère compagnie cantonne à la ferme de Schueckenbrulh et procède à son installation.
17 novembre 1939
Entretien du matériel et reconnaissances diverses pour les compagnies.
18 novembre 1939
Les Cies étudient leur secteur en vue de l’emploi des chars.
19 novembre 1939
Rien de particulier en dehors des reconnaissances et de l’entretien du matériel pour les compagnies.
20 novembre 1939
Le commandant AUSSENAC rend visite à la 1ère et 2e compagnie.
La 2e Cie effectue une reconnaissance détaillée du bois au nord du Haut-Poirier.
Le lieutenant BARTE-DEJEAN de la 3/10 passe comme adjoint technique à l’E.M. du bataillon et est remplacé par le sergent-chef LIFFRAN de la 1ère compagnie.
21 novembre 1939
La 1ère compagnie reconnaît le Grauberg, la 3e Cie le Feschenwald.
22 novembre 1939
Le capitaine BUISSON venu en renfort a été affecté à l’E.M. du bataillon.
Le lieutenant PATURLE officier de renseignement est évacué.
La 3e compagnie reconnaît le secteur D.A.R.E. en vue de la relève de la 2e Cie.
La 1ère compagnie reconnaît en détail la région du bois de Welferding.
23 novembre 1939
Reconnaissance par la 3e Cie de la zone du D.A.R.E. en vue de la relève.
24 - 25novembre 1939
Reconnaissances diverses et entretien du matériel pour les compagnies.
26 novembre 1939
Reconnaissance du chef de bataillon dans la région au Nord de Woelfing.
Rien de particulier pour les compagnies.
27 novembre 1939
La 1ère compagnie reconnaît la région de Richeling, Puttelange.
Les autres compagnies s’occupent à des travaux d’entretien.
28 novembre 1939
Reconnaissance de relève par les 2e et 3e compagnies.
La première compagnie reconnaît la région de Bettring, Holving.
29 novembre 1939
La 3e compagnie relève la 1ère à Wiesviller.
30 novembre 1939
La 1ère compagnie reconnaît 2 axes de repli au lieu de 3 précédemment fixés.
Les autres compagnies s’occupent à des travaux d’entretien, à l’instruction sur l’armement, ou au creusement de tranchées.
1er décembre 1939
Le lieutenant AZARD passe à l’E.M. comme officier de renseignement.
Reconnaissance de secteurs et travaux divers pour les compagnies.
2 décembre 1939
Le chef de bataillon reconnaît la région de Woelfing.
Les compagnies s’occupent à des reconnaissances et des travaux divers (entretien, tranchées, etc...).
13 décembre 2007
Instruction sur l’observation et l’appréciation des distances en char, exercice de conduite pour les 2e mécaniciens. Réinstallation des groupes de D.C.A.
Un coup de main ennemi sur le P.P. du bois de Brandenbusch a réussi.
Les occupants ont été faits prisonniers à l’exception de deux blessés laissés pour morts.
14 décembre 1939
Reconnaissances et causeries diverses.
15 décembre 1939
Même travaux que la veille.
16 décembre 1939
Le capitaine BOREAU de RONCÉ qui doit prendre le commandement de la 3/10 rejoint le bataillon.
La 3e compagnie fait dans la nuit mouvement de Wiesviller à Sarreinsming à la suite d’un coup de main allemand dans le bois de Bliesguerviller.
17 décembre 1939
Le capitaine BOREAU de ROINCÉ prend le commandement de la 3e Cie. Cette compagnie effectue des reconnaissances dans la zone Sarreinsming – Neukirch – Bois de Bligerschviller en vue d’une contre-attaque éventuelle dans la boucle de la Blies.
18 décembre 1939
Entretien au matériel, reconnaissances et travaux de traction pour les Cies FT.
19 décembre 1939
La 3e Cie fait mouvement de Sarreinsming à Wiesviller.
Les autres compagnies font de l’instruction et entretiennent le matériel.
20 décembre 1939
Même travaux que la veille.
L’après-midi l’officier de renseignement au groupe et l’officier de renseignement du 10e B.C.C. font de l’observation avec la binoculaire du groupe dans les combles d’une maison de Welferding.
Ils surveillent le village d’Hanweiler et Hitlerdorf sans résultat.
21 – 22 décembre 1939
Travaux habituels.
24 décembre 1939
Travaux ordinaires et préparation des fêtes de Noël.
Samedi 13 janvier 1940
Travaux d’entretien, instruction du personnel,
Dimanche 14 janvier 1940
Reconnaissance d’un cantonnement pour le 10e bataillon par le lieutenant-colonel commandant le groupe de chars 504 et le commandant du 10e bataillon : régions : Moussey Remoncourt Xousse.
Lundi 15 janvier 1940
Le 10e bataillon effectue un mouvement et se rend dans la région de : Moussey Remoncourt Xousse Lagarde. (La 3e compagnie se rend de Domfessel dans la région de Moussey).
Mardi 16 janvier 1940
La 1ère compagnie du 10e bataillon effectue son mouvement et se rend dans la région de Moussey.
Le capitaine adjoint technique effectue une reconnaissance dans les régions : Saint Jean de Rohrbach Puttelange Rémering Grundviller Heckenransbach et ferme chneknenbrukt.
Mercredi 17 janvier 1940
Le lieutenant-colonel commandant le G.B.C. 504 se rend au P.C. du commandant du 10e bataillon à Moussey
Jeudi 18 janvier 1940
Démonstrations devant des journalistes étrangers, scandinaves.
Le commandant adjoint technique effectue une reconnaissance : Hambach – Heckenransbach – Grundviller.
Lundi 22 janvier 1940 :
Le lieutenant-colonel commandant le G.B.C. 504 se rend au P.C. du commandant du 10e B.C.C.
Instructions et travaux divers d’entretien pour le bataillon.
Par note de service, le général QUILLOT notifie au lieutenant-colonel commandant le G.B.C. 504 de prendre sous son commandement les 10e et 24e bataillons, la C.T. n°79.
Le 10e étant stationné à Moussey – Xousse – Remoncourt passe en réserve du G.Q.G.
26 janvier 1940
Entretien du matériel, instruction pour le 10e bataillon.
28 janvier 1940 :
Arrivé au 10e bataillon d’un renfort comprenant 1 officier, 1 caporal-chef et 38 chasseurs.
Les chars désarmés stationnés à la Ferme Strohhof pour lesquels il avait été donné l’ordre de les transporter à Dieuze sont amenés à Herbitzheim.
29 janvier 1940
Instruction pour le 10e bataillon.
30 janvier 1940
Pour le 10e bataillon rien de particulier.
Mercredi 31 janvier 1940
Au 10e bataillon, instruction et entretien du matériel.
15 février 1940
Pour les bataillons, entretien du matériel et reconnaissance.
28 février 1940
Recherche avec l’officier de renseignement du 10e bataillon d’un terrain de manœuvre dans la région de Lunéville.
29 février au 9 mars 1940
Essais de passage de ruisseau au moyen de fascines, exercice auquel assistent le lieutenant-colonel du G.B.C. 504 et le capitaine chef de l’E.M. Le lieutenant-colonel du CHOUCHET prend le commandement des chars de l’armée en l’absence du général GUILLOT partant en permission.
Le 2 mars 1940, création de la 3e DCR à Chatou (Seine) aux ordres du Général Brocard puis du général Buisson à partir du 15 mai 1940.
Le 10e BCC entre dans la composition de la nouvelle division.
Le 10e bataillon va cantonner à Blâmont afin de prendre part à des exercices sous la direction du colonel commandant les chars de la Ve armée.
1er avril 1940
Le colonel et le lieutenant VIDAL se rendent à Blâmont, où le 10e B.C.C. exécute des exercices de franchissement de ruisseaux avec l’appareil «lance-fascines» type Ve Armée.
7 avril 1940
Le 10e B.C.C. revient de Blâmont et réoccupe ses cantonnements de Moussey et environs.
11 avril 1940
Le commandant du 10e B.C.C. et les officiers de renseignement du GBC504 et du 10e B.C.C. se rendent aux P.C. de la 52e D.I. à Sarre-Union et de la 87e D.I.A. à Altviller pour prendre liaison en vue des reconnaissances à effectuer par les cadres du 10e B.C.C. dans leurs secteurs respectifs.
12 avril 1940
Le colonel visite les cantonnements du 10e B.C.C. à Moussey, Xousse et Remoncourt, et se fait présenter 3 officiers Polonais affectés au bataillon.
Liaison avec les chars de l’Armée et la 82e D.I.A. à Lunéville.
14 avril 1940
Ordre donné au 10e B.C.C. de se préparer à quitter ses cantonnements.
La 2ème compagnie (capitaine LEFORT) fait mouvement dans la nuit du 14 au 15 et s’installe à Insming.
15 avril 1940
L’Etat-major du 10ème B.C.C., la 1ère compagnie (capitaine TANCREDI) et la 3ème (capitaine de ROINCÉ) font mouvement dans la soirée et s’installent à Albestroff.
L’officier de renseignement du groupe et le commandant du 10e se rendent au P.C. de la 14ème D.I. à Hellimer.
16 avril 1940
La CE/10 est maintenue provisoirement à Moussey. La 1/10 s’installe par ordre du C.A. à Schneckenbusch.
18 avril 1940
Le colonel et le lieutenant VIDAL va voir à la ferme de Schneckenbusch la 1ère Cie du 10e qui s’y installe dans la soirée du 16.
Le général GUILLOT commandant les chars de la IVe Armée, accompagné de l’ingénieur chef de 1ère classe BRICARD, du service des recherches scientifiques et techniques du ministère de l’armement, du major GALDUIG de l’armée Britannique, du capitaine PICARD, officier de liaison de l’inspection générale des chars avec le service des recherches scientifiques, et du lieutenant MOREAU de son état-major viennent assister à Torcheville à des exercices de franchissement de ruisseaux à l’aide d’appareils lance-fascines (type 10e B.C.C. et Ve Armée) exécutés par le 10e B.C.C.
1er mai 1940
La section de transport et la section de dépannage du 10e B.C.C. se rendent à Hoste Haut pour embarquer et transporter à Dieuze les 6 chars FT utilisés comme tracteurs.
Inspection de la 1ère Cie du 10e B.C.C. à la ferme Schneckenbruhl par le GBC504
5 mai 1940
Visite de l’ouvrage du Haut-Poirier par les officiers Polonais en stage au 10e B.C.C. Assistent également à cette visite le capitaine BUISSON, les lieutenants PESSEL et YVERT du 10e B.C.C. et l’officier de renseignement du groupe.
Au cours de la nuit du 4 au 5 mai, la Cie de chars de Scneckenbruhl a été mise en état d’alerte par le général commandant le D.A.R.D. L’alerte prend fin à 6h00 du matin.
Le chef de bataillon commandant le 10e B.C.C. et l’officier de renseignement se rendent à la ferme Schnekenbrühl pour mettre au courant de sa nouvelle mission le capitaine commandant la 1/10.
6 mai 1940
Le chef de bataillon, le lieutenant VIDAL et les cadres de la 1/10 exécutent la reconnaissance prescrite la veille au soir par le général commandant le 20e C.A.
12 mai 1940
La 1ère compagnie du 10e B.C.C. en stationnement à la ferme Schneckenbrüll est alertée à 11 heures par le général commandant le D.A.R.O. en raison d’une poussée allemande accompagnée de violents tirs d’artillerie.
La compagnie prend une position d’attente dans le Kehlwald (1 km au sud de Hundling).
A 21 heures, la 1ère compagnie regagne les bois de Schneckenbrülh.
L’attaque allemande a progressé jusqu’au ruisseau de Lixing.
Les postes avancés du D.A.R.O. ont été enlevés.
Le C.A. n’a pas assez de réserves pour reprendre le terrain perdu. Les chars n’ont pas été engagés.
Le capitaine TANCREDI reprend son emplacement dans le Kehlwald.
Le 10e B.C.C. reçoit l’ordre de se préparer à embarquer en chemin de fer à la gare de Léning.
Les véhicules sur roues partent par voie de terre, destination inconnue.
Débarquement à Consenvoye (Meuse).
23 - 24 mai 1940
Intervention dans la zone Saint-Pierremont – Sommauthe en soutien des troupes coloniales.
Le 26 mai 1940, le bataillon se trouve en soutien des 35e et 36e divisions d’infanterie au nord de Oizy pour participer à ce qui est rapidement qualifié de "bataille de l’Aisne".
Le 1er juin 1940, on retrouve le bataillon entre Briquenay et Vouziers à Longwy.
Le bataillon gagne la région de Sémide. Il est intégré dans le Groupement Buisson.
Le 10 juin 1940, regroupé au sud de la rivière Retourne, le 10e BCC attaque sur l’axe Menil-Lépinois - Alincourt - Le Châtelet mais est pris à partie par l’avant-garde de la 1ère Panzers. Les combats tournent à l’avantage des Allemands. Usés, ils doivent marquer une pause qui permet aux troupes de la 7e DLM de se regrouper à La Neuville. Dans cette affrontement le 10e BCC laissera de nombreux chars, la 2e compagnie est pratiquement anéantie.
La contre attaque ayant échoué la retraite devient inévitable.
Repli avec la 3e DCR.
Combats près de la ferme du Piémont.
13 juin 1940
En position sur la Marne à Drosnay
14 juin 1940
Repli vers Brienne-le-Château puis Châtillon sur Seine.
Les chars restants sont intégrés au 42e BCC.
23 juin 1940
Le bataillon qui avait été rattaché en catastrophe à la 7e DLM le 8 juin en 1940 revient à son dépôt de Valence et constitue le 23 juin une compagnie de marche de chars B dans la région de Bollène où l’armistice l’atteint le 25 juin.
En vertu des accords d’armistice le 10e Bataillon de Chars de Combat Alpin sera dissout fin juin 1940.