CHARS B1 ET B1bis
Perçu par le 46e BCC à Gien le 28 avril 1940.
Chef de char : Lieutenant Legret
Pilote : Sergent Emmanuel Vuillermel
Radio : Caporal Grisot
Détruit aux lisières sud du bois de Villers, sud d'Abbeville, le 29 mai 1940.
AIT-SOUALA n° 386 41e BCC 1ère compagnie
Ex LES EPARGES
Perçu par le 49e BCC Compagnie d'Echelon en mars 1940 à Gien
Versé au 41e BCC le 7 juin 1940
Perdu au combat du camp de Mourmelon le 12 juin 1940.
AISNE n° 339 37e BCC 2e compagnie
Perçu par le 41e BCC à Gien le 8 décembre 1939.
Transféré au détachement Gasc le 12 juin 1940.
L'AISNE, le CORBIERES et le BENI SNASSEN reçoivent l'ordre de défendre le pont de Pogny sur la Marne. Face à une supériorité écrasante de l'ennemi, l'AISNE engage le combat. Le char est rapidement touché à plusieurs reprises par des projectiles de gros calibre. Un obus arrache la chenille gauche, un autre emporte le tourelleau, blessant mortellement le lieutenant Robert Homé. Il réussit à quitter sa tourelle mais tombe à proximité du char. Les autres membres de l'équipage, Serrier (pilote), Bodin et Batifoulier parviennent à évacuer sains et saufs. Quelques instants plus tard le BENI SNASSEN subit le même sort au même endroit, le CORBIERES a reçu l'ordre de se replier.
Equipage :
Chef de char : Lieutenant Robert Homé, tué.
Pilote : Sergent Maurice Serrier.
Radio : Caporal Lucien Bodin.
Aide-pilote : Chasseur Baptiste Batifoulier.
Mécanicien : Chasseur Antoine Depailler.
ADROIT n° 250 8e BCC 2e compagnie
Constructeur : RENAULT
19 mai 1940.
Au carrefour de Serain-Prémont (Nord), l'ADROIT du commandant de compagnie rattrape une colonne de voitures abandonnées dans laquelle le capitaine Deyber reconnaît des véhicules du 15e B.C.P. et de la 2e D.C.R.
Les premiers brûlent, ayant sauté sur des mines.
En arrivant à hauteur de la tête de colonne, le char est violemment pris à partie par des armes lourdes. Il est 1h30. Dans la possibilité de voir l'origine des coups, l'ADROIT est arrêté sur le côté de la route, dans un verger et attend le petit jour. Dès que celui-ci commence à poindre, il ne reste aucune trace de l'ennemi. Le commandant de compagnie décide de reprendre sa progression vers le nord pour tenter de retrouver ses deux autres chars (ECLAIR et MAROC). Il les rejoint à l'entrée de Deheries où des éléments ennemis arrivent, arrêtant des colonnes d'artillerie amies. Une attaque est menée par les trois chars qui, sans coup férir reprennent Deheries et Villers-Outreux. Les éléments ennemis refluent vers le sud. Un char du 15e B.C.C., le MISTRAL rejoint la colonne, mais l'ECLAIR tombe en panne et l'équipage prend place dans le MISTRAL. Le capitaine Deyber décide de reprendre Le Catelet comme cela vient d'être fait pour les deux villages précités. L'ADROIT tombe en panne sèche. Le MAROC et le MISTRAL continuent, pénètrent dans Le Catelet occupé par une unité de chars allemands. ils infligent de grosses pertes en matériel aux Allemands mais succombent finalement, en feu.
Les équipages sont faits prisonniers.
L'ADROIT réussit à être ravitaillé par un tracteur qui se trouvait dans la colonne d'artillerie protégée.
À 9 h 30, en plein ravitaillement, une contre-attaque allemande est montée contre l'ADROIT.
Partant d'Aubencheul, de forts éléments de chars démarrent, protégés par deux canons antichars. Le capitaine Deyber utilise ses derniers obus explosifs de 47. Les deux canons antichars sont réduits au silence. Le char est alors dirigé sur un boqueteau se trouvant à 500 m au sud. Mais un obus fait sauter le persiennage, éclater les radiateurs et les ventilateurs.
Le char prend feu. Grâce au sang-froid du pilote Suter et de l'aide-pilote Droxler qui, à demi asphyxiés luttent contre l'incendie, le char peut encore se traîner dans les ruines d'une ferme à 200 m.
A l'abri d'un pan de mur, le commandant de compagnie donne l'ordre d'évacuer le char. Toute tentative de fuite est impossible. À peine descendu, l'équipage est fait prisonnier. Il est 11h30, le dernier char de la compagnie est hors de combat.
ADOUR n° 312 37e BCC 2e compagnie
Constructeur : RENAULT
Engagé au nord de Flavion (B) le 15 mai 1940. L'ADOUR est mis hors de combat dans la matinée.
Le capitaine Gilbert, blessé après avoir détruit lui-même trois chars ennemis, sort de son char, inutilisable, avec son pilote dont la joue est déchiquetée et la main en charpie, et son radio, criblé d’éclats dans la poitrine. Tous trois se cachent dans un petit bois. Le capitaine essaie d’en sortir ; il sera tué d’une balle en pleine tête.
Du char sort une épaisse fumée. La porte latérale est ouverte ; sur la face blanche, éclairée par le grand soleil de mai, apparaît une inscription peinte en bleu par la marraine, Jeanne Boitel, le jour du baptême des chars : “Mes vœux accompagnent l’ADOUR, le capitaine Gilbert et ses hommes.”
Equipage :
Chef de char : Capitaine Pierre Gilbert
Pilote : Sergent Jacques Vandelet, blessé, fait prisonnier
Radio : Sergent-chef Joseph Baur, tué quelques instants après avoir quitté le char par le tir d'un blindé allemand
2e radio : Caporal-chef Roland Guyard, indemnes, fait prisonnier
Aides-pilotes : Chasseur André Erhardt blessé, fait prisonnier, chasseur Daniel Legac indemne, envoyé par le Capitaine Gilbert vers le char GUYNEMER pour l'informer de la destruction de l'ADOUR et lui confier le commandement de la compagnie.