JOURNAUX DE MARCHES - HISTORIQUES
GROUPE A.S.5
Journal de Marche en Opérations
16 janvier 1917 au 11 novembre 1918
Par Procès-verbal en date du seize janvier 1917, le 5e Groupe est constitué de la façon suivante.
M. le Capitaine Noscereau, commandant de Groupe.
M. le Lieutenant Duvignac, Officier adjoint.
M. le Capitaine Dubois, commandant la 1ère batterie.
M. le S-Lieutenant Aubert.
M. le S-Lieutenant Mazodier
M. le Capitaine Stéfani, commandant la 2e batterie
M. le Lieutenant Pellat
M. le S-Lieutenant Faugas
M. le S-Lieutenant Roussin
M. le Capitaine Ternisien, commandant la 3e batterie
M. le Lieutenant Lemoine
M. le S-Lieutenant Dubois
M. le Capitaine d'Auteroche, commandant la 4e batterie
M. le Lieutenant Mainardy
M. le S-Lieutenant de Lavalette
M. le S-Lieutenant Chenu
93 sous-officiers et hommes de troupe.
16 et 17 janvier 1917
Le 5e Groupe A.S. est rassemblé à la batterie des Arches (Louveciennes), où ont lieu les opérations d'habillement et d'armement.
18 janvier 1917
Départ pour la gare de Noisy le Roi où l'embarquement a lieu à 12 heures. Par Juvisy et les Aubrais le 5e Groupe arrive au camp de Cercottes le dit jour à 21 heures.
19 au 28 janvier 1917
Au camp de Cercottes. Réception des 8 chars d'assaut. Entraînement, tirs au canon et à la mitrailleuse.
28 janvier 1917
Le Groupe entièrement formé et doté de 8 chars s'embarque à 19 heures et arrive le lendemain 29 au camp de Champlieu par Juvisy, Le Bourget, Crépy en Valois.
30 et 31 janvier 1er février 1917
Installation du Groupe dans les baraquements. Les jours suivants et d'après un tableau de travail fourni par l'E.M. de l'A.S. le 5e Groupe A.S. se prépare aux futurs combats par un entraînement intensif des Officiers, Sous-officiers et Hommes. Les chars d'assaut sont mis au point et roulent chaque jour en terrains variés.
15 mars 1917
La 3e batterie du Groupe désignée par le sort est adjointe au 1er Groupe pour aller au combat et part à 20h30 pour l'embarquement à la gare du Camp de Champlieu.
16 mars 1917
Départ à 1h31. A 6h30 débarquement en pleine voie à proximité d'un passage à niveau à 1500m Sud de la station de Roye sur Matz. Le Groupe se porte en colonne jusqu'au point de rassemblement à La Poste où il arrive à 11h30.
A 14 heures départ pour faire la reconnaissance de l'itinéraire permettant au Groupe de se porter de La Poste au bois du Buzier. Les Allemands se replient depuis deux jours. Le champ de bataille est des plus calmes. Les premières et secondes positions sont abandonnées, probablement les troisièmes. Retour au cantonnement à 20h30. L'itinéraire choisi est le suivant : Bois allongé, le Cessier, piste de bois allant du Cessier au bois des loges, allée centrale, piste du génie passant nos lignes et aboutissant à la première position allemande au Buzier (Château).
17 mars 1917
Le commandant de la 3e batterie refait l'itinéraire avec le Lieutenant du 17e Chasseurs pour organiser avec lui les travaux d'aménagement, renforcement des ponts de la piste en bois, passages à établir sur les premières lignes allemandes, ces travaux sont exécutés dans la soirée. A la tombée de la nuit le Groupe peut se porter à l'Est de Fresnières.
18 mars 1917
Les Allemands reculent toujours, il est probable que l'A.S. ne sera pas employée.
19 mars 1917
Tout le personnel de la batterie visite les tranchées abandonnées par les Allemands. On reçoit l'ordre d'embarquer le lendemain matin.
20 mars 1920
Départ à 5h30. Embarquement à la gare de Roye sur Matz à 8h30, départ à 10 heures, arrivée à Champlieu à 15 heures.
10 avril 1917
Le Groupe composé de 16 chars avec un effectif de 150 Officiers et 108 Hommes de troupe s'embarque au camp de Champlieu et part à 11h30 et, par Villers-Cotterêts, Crépy en Valois, La Ferté-Millon, Neuilly St Front arrive à la gare de Courlandon le 11 à 7 heures du matin où il débarque. Les chars se dirigent ensuite dans un petit bois où ils passent la journée du 11.
11 avril 1917
Départ à 19 heures pour le centre de rassemblement qui se trouve à 1 km Ouest de Cuiry les Chaudardes où le Groupe arrive le 12 avril vers deux heures du matin.
13,14, 15 avril 1917
Le Groupe met ses appareils au point, en assure le graissage et fait le plein d'essence en attendant l'ordre de départ qui s'effectue le 16 vers deux heures du matin.
16 avril 1917
Le 5e Groupe rassemblé avec le groupement vers la côte 52,5, 1200m Ouest de Pontavert s'est dirigé vers son point de dislocation avec le groupement (300m Nord de la ferme Mauchamp vers la côte 80,2) par l'itinéraire Pontavert, route de Pontavert, la ferme du Choléra lisière Sud des bois de l'Amiette côte 80,02. Formation en colonne de groupement dans l'ordre, 2e Groupe, 6e Groupe, 5e Groupe, arrivé au passage du pont de l'Amiette sur la route de Pontavert au Choléra à environ 200m Est du pont, le Capitaine Noscereau commandant primitivement le Groupe fut blessé par éclat d'obus à la cuisse et passa le commandement du Groupe au Capitaine Dubois qui commandait la 1ère batterie. Au même moment le char 61150 du commandant de batterie Lieutenant Lemoine recevait un obus à l'avant gauche de l'appareil à hauteur du moteur. Blessé le Lieutenant Lemoine fut évacué.
Le Groupe arriva à hauteur de la ferme du Choléra à 9h20, il fut obligé d'emprunter une piste sur les boyaux et tranchées qui venaient d'être aménagés par l'artillerie.
Après un marmitage intense d'obus de 210 et de 150mm et plusieurs embouteillages provenant de pannes de chars du groupe précédent, il put arriver à son point de dislocation côte 80,2 d'où il prit la formation suivante pour attaquer la tranchée de Wurtzburg :
Entre la côte 4304, 3810, formation : colonne double 4e et 3e batteries colonne de gauche, 1ère et 2e colonne de droite, 100m d'intervalle entre les colonnes, char de commandement en tête et au centre de la colonne double. Le déploiement en bataille s'opéra vers 10h45, le Groupe marcha ensuite sur son premier objectif : tranchée de Wurtzburg. Cette position atteinte fut dépassée par 9 chars seulement, les 6 autres restèrent en panne dans les tranchées et boyaux, trous d'obus qui formaient le saillant de la tranchée de Wurtzburg entre 3810 et 4304, l'attaque se poursuivit jusqu'au petit bois, 200m Sud-Est de la côte 78,9, 400 Sud du bois Claque dents et ce bois fut pris ; il était tenu par une mitrailleuse sur le prolongement de ce bois au Sud et parallèlement à la voie ferrée se trouvait un réseau très dense de fils de fer (ce réseau était formé de piquets de fer tire-bouchonnés dont l'ennemi n'avait pas eu le temps de placer des fils barbelés). Cette position était atteinte à 12h30.
Les signaux d'appel à l'infanterie qui devait se trouver à la tranchée de Wurtzburg et qui à ce moment là n'était occupée que par de faibles éléments du 162e Régiment d'Infanterie furent multipliés entre 12h30 et 16 heures. Pendant ce laps de temps le commandant du Groupe envoya trois reconnaissances, à droite le char du Lieutenant Faugas (2e batterie), au centre le char du Lieutenant Pellat (4e batterie), à gauche celui de l'Adjudant Molinié (4e batterie).
Le char de droite alla jusqu'à la voie ferrée ne rencontrant sur son passage aucun obstacle, ni aucun élément ennemi. Le char du centre ne put dépasser le petit bois, atteint par un éclat d'obus qui blessa grièvement le Lieutenant Pellat. Le char de gauche se dirigea sur la côte 86,3 (Sud du bois Claque dents) où il sauta et le Maréchal des Logis Herpin sous-chef de char fut tué.
Le Lieutenant Faugas rentra rapportant les renseignements cités plus haut et fut obligé de laisser son char à 20 mètres à l'Est du petit bois par suite de panne.
A 16h30 le Capitaine Dubois entra en liaison avec le Colonel du 162e Régiment d'Infanterie, le Colonel commandant la I.D. à qui il fit part de ces renseignements. Il ressortit de cette liaison que les éléments du 162e R.I. ne pouvaient pas se porter sur la position occupée par les chars par suite de lourdes pertes éprouvées par le 162e R.I.
Les chars toujours en position à l'arrière du petit bois manœuvrèrent jusque vers les 17 heures pour éviter les obus venant de la direction de Juvincourt, de la lisière Ouest du bois Claque dents et du bois de Prouvais.
Le Groupe peut arrêter une contre-attaque principalement par ses canons, contre-attaque qui venait de la voie ferrée et qui tentait de déborder la droite du 162e. Cette contre-attaque arrêtée, le commandant du Groupe revint en liaison avec le Colonel du 162e qui le pria de disposer ses chars en avant des fils de fer de la tranchée Wurtzburg pour parer à une contre-attaque éventuelle pendant la nuit. Sur ces entrefaites ayant du rentrer en contact avec le commandant provisoire du Groupement, le Capitaine Chanoine, il reçut l'ordre à 17h15 de regagner Pontavert où il devait y attendre de nouveaux ordres. Il fit part au Colonel du 162e de l'ordre qu'il venait de recevoir et ce dernier le pria de lui laisser quelques mitrailleuses disponibles avec des bandes de cartouches.
Cet ordre exécuté, le Groupe reprit sous le marmitage le chemin du matin. A hauteur de la côte 55,6 ses chars furent embouteillés par 4 chars d'un groupe précédent dont un brûlait.
Les chars furent abandonnés provisoirement après en avoir emporté le plus de matériel possible. Deux chars qui avaient pu passer en tête rentrèrent au parc à Maizy d'après les instructions reçues. Les autres chars restant furent ramenés le lendemain soir. Il restait donc 3 chars dans les lignes ennemies, 4 chars dans les lignes françaises près de la tranchée de Wurtzburg, 8 chars au parc, le 9e, celui du Lieutenant Lemoine doit être ramené par la section de réparations. En résumé le Groupe a pu atteindre les objectifs indiqués dans l'ordre d'opérations jusqu'à la voie ferrée, il est regrettable que les pertes subies par les troupes d'infanterie aient empêché cette dernière de venir tenir les positions conquises par le Groupe.
Le Capitaine fut blessé légèrement au retour à hauteur de la côte 55,6.
Pertes éprouvées pendant la journée du 16.
Blessés.
Lieutenant Lemoine, commandant la 3e batterie du 5e Groupe A.S.
Capitaine Noscereau, commandant le 5e Groupe de l'A.S.
Lieutenant Pellat, commandant la 4e batterie du 5e Groupe de l'A.S.
Brigadier Biraud, blessé
Canonnier Carrière, blessé
" Audubert, tué
" Duchène, blessé
" Guidel, blessé
Maréchal des Logis Herpin, tué
Brigadier Perette, blessé
Maréchal des Logis Common, blessé
Canonnier Rouhaud, blessé
Canonnier Dubois, blessé
" Agut, blessé
" Laporte, blessé
" Duron, blessé
" Durantin, blessé
" d'Andrieu, blessé
17 avril et jours suivants
Le Groupe de retour au parc de rassemblement (bivouac de Cuiry les Chaudardes) envoie chaque nuit une corvée commandée par l'officier adjoint pour le dépannage des chars restés dans nos lignes. Ces chars au nombre de 9 sont réunis au P.R. pour le retour à Champlieu qui s'effectuera ultérieurement.
25 avril 1917
Départ de Cuiry les Chaudardes à 5 heures et arrivée au bivouac de Courlandon vers 9 heures. Le Groupe y passe la journée.
26 avril 1917
Embarquement des chars et du personnel du Groupe à 15h30 en gare de Courlandon. Départ à 17h30 et par la Ferté-Millon, Villers-Cotterêts, Crépy en Valois, arrive au camp de Champlieu vers 3 heures. Le débarquement s'effectue à 5 heures.
27 avril et jours suivants
Remise en état de tout le matériel, chars, armes etc.
Du 1er mars 1917 au 30 mars 1918
Le Groupe séjourne au camp de Champlieu et poursuit son instruction.
31 mars 1918
Le Groupe composé de 15 chars s'embarque à Champlieu à 18h30 et débarque le 1er avril à 9h30 en gare de Breteuil-ville (Oise).
1er avril 1918
Le débarquement effectué les chars sont conduits au centre de rassemblement (Ravin N.E. de Breteuil).
Installation du parc et du cantonnement.
2 et 3 avril 1918
Ces journées sont employées à l'exécution de diverses reconnaissances portant sur les points suivants :
1° Choix d'un centre de rassemblement éventuel dans la région de Plainville - Walle - Perennes - La Morlières.
2° Choix d'un itinéraire pour se rendre de Breteuil à ce nouveau C.R.
Ces reconnaissances sont effectuées par le commandant de Groupe puis par les commandants de batterie et les chefs de char.
4 avril 1918
A 17 heures le Groupe est mis à la disposition du 6e Corps pour participer le lendemain à 15 heures à une opération sur le village de Cantigny. A 17h30 : contre-ordre.
Le commandant de Groupe ayant fait ressortir l'impossibilité d'une telle opération sans reconnaissance préalable du terrain.
Le Groupe devra se porter le soir même à un C.R. plus avancé dans la région de Rocquencourt.
De 18 à 20 heures, reconnaissance du nouveau C.R. choisi dans le bois de la côte 128 (2 km S.O. de Rocquencourt).
Le Groupe quitte Breteuil à 22 heures.
5 avril 1918
A 2h30 arrivée du Groupe au nouveau C.R.
Le Groupe est mis à la disposition du Général Naulin commandant la 45e D.I.
6 avril 1918
Le commandant du Groupe reçoit du Groupement l'ordre de pousser son C.R. plus avant vers Villers-Tournelle. Après étude du terrain et entente avec le Général Naulin, le Groupe reste à son C.R. de la côte 128. La région de Villers-Tournelle est trop exposée aux tirs et aux coups de l'ennemi.
7 avril 1918
Une opération sur Cantigny étant prévue, une batterie et demie est mise à la disposition du Colonel Richet commandant la 90e Brigade, puis du Colonel Trappe commandant le 3e Régiment de Zouaves.
8 avril 1918
Une attaque ennemie est envisagée dans le secteur de la division, le groupe est mis à la disposition du Colonel Richet pour coopérer à une contre-attaque éventuelle vers Coullemelle - Le Plessier.
9 avril 1918
Le Groupe avec la même mission est mis à la disposition du Colonel de Guiny commandant le G.B.A. La 1ère batterie (batterie Mainardy) est désignée pour se porter le soir même dans la zone de direction probable de la contre-attaque. Elle quitte le C.R. à 17 heures et va s'installer en position d'attente à 700m Ouest de Coullemelle.
10 avril 1918
Le commandant du Groupe reconnaît le terrain de la contre-attaque avec le colonel de Guiny et ses chefs de bataillons.
11 avril 1918
Les commandants de batteries font à chacun des 3 Bataillons d'Afrique une conférence sur l'emploi de l'A.S.
12 avril 1918
Le commandant du groupe est convoqué par le général commandant la 45e D.I. avec lequel il s'entretient de l'attaque de Cantigny.
13 avril 1918
Conférence au P.C. du Colonel commandant le 3e Rgt de Zouaves au sujet de l'attaque de Cantigny.
14 avril 1918
Le Groupe quitte son C.R. du bois de la côte 128 et s'installe à Guiry le Sec.
15 avril 1918
Reconnaissance du terrain entre le Plessier et Villers sous Tournelles.
16 avril 1918
Reconnaissance d'un nouveau C.R. à la ferme de Visigneux.
17 avril 1918
Le Groupe (2e, 3e batteries et Echelon) s'installe à la ferme de Visigneux.
18 avril 1918
Remise en état du matériel. Deux chars de l'échelon vont rejoindre la ferme du Bois Plantis (Nord d'Hardivillers) où tous les chars d'échelon du groupement doivent être rassemblés.
19 avril 1918
Entrevue du commandant du Groupe et du commandant du Groupement à Breteuil en vue d'examiner une opération possible entre Aubrillers et Mailly-Raineval.
20 avril 1918
Le commandant de Groupe se rend à la 59e D.I. à Sourdun pour se renseigner sur la praticabilité du terrain sur la croupe N. E. de Thory.
21 et 22 avril 1918
Travaux de révision des chars.
Le commandant de Groupe se rend à Gouy les Groseillers pour visiter les chars de l'A.S.3 qui vient de participer brillamment à l'affaire du Bois Sénécat.
23 avril 1918
Les officier, sous-officiers, brigadiers et mécaniciens des 2e et 3e batteries se rendent en camion à Gouy les Groseillers pour s'entretenir avec les chefs de char de l'A.S.3 et voir les chars.
La 1ère batterie rejoint la ferme de Visigneux dans la nuit du 23 au 24.
24 avril 1918
Le commandant du Groupe se rend à Breteuil (rassemblement des commandants de groupe à 14 heures) puis à la ferme du Bois Plantis pour se rendre compte de l'installation des chars de l'échelon.
25 avril 1918
Organisation d'un cours d'élèves-mitrailleurs pris parmi les hommes de l'échelon.
26 avril 1918
A la date du 27 avril le 5e Groupe sera mis à la disposition de la 1ère D.I.U.S. qui relève la 45e D.I.
27 avril 1918
Visite du commandant du Groupe à la ferme du Bois Plantis et à la S.R.R. à Hardivillers.
28, 29 et 30 avril 1918
Travaux divers au C.R. Théorie sur l'emploi du périscope.
1er mai 1918
Visite du commandant de Groupe au P.C. de la 1ère D.I.U.S. à Mesnil St Firmin.
2 mai 1918
Le commandant de Groupe se rend avec un officier d'E.M. de la 1ère D.I.U.S. dans le secteur de Cantigny pour collaborer à l'établissement d'un plan de défense contre tanks allemands.
3 mai 1918
Visite du commandant de Groupe au P.C. de la 1ère D.I.U.S.
4 et 5 mai 1918
Exercice des mitrailleurs. Théorie.
6 mai 1918
Exercice contre les gaz. Passage dans la chambre à chlore.
7 mai 1918
Manœuvre effectuée à la ferme du Bois Plantis par l'A.S.2 avec un bataillon du 5e Colonial. Le commandant de l'A.S.5 et un officier par batterie assistent à cette manœuvre.
8 mai 1918
Exercices de détail par batterie.
9 mai 1918
Manœuvre au Bois Plantis (l'A.S.5 fournit la batterie de manœuvre) avec un bataillon colonial.
10 mai 1918
Tir au pistolet
11 mai 1918
Exercice par batterie des mitrailleurs.
12 mai 1918
Manœuvre au Bois Plantis d'une batterie de l'A.S.4 avec un bataillon du 26e R.I.U.S.
13 mai 1918
Exercice d'emploi du périscope dans chaque batterie.
14 mai 1918
Manœuvre au Bois Plantis d'une batterie de l'A.S.2 avec un bataillon du 28e R.I.U.S.
15 mai 1918
Exercices de détail. Théorie.
16 mai 1918
Reconnaissance en avion de la région de Cantigny et Mesnil St Georges par le commandant de Groupe.
17 mai 1918
Manœuvre au Bois Plantis avec une batterie de l'A.S.5 et un bataillon du 18e R.I.U.S.
18 mai 1918
Le commandant du Groupe se rend au service photographique de l'Aviation de la 1ère Armée pour avoir des épreuves de la région de Cantigny et de celle de Mesnil St Georges.
19 mai 1918
Manœuvre au Bois Plantis avec une batterie du Groupe et un bataillon du 16e R.I.U.S. L'attaque de Cantigny sera définitivement confiée à la 1ère D.I.U.S. aidée par l'A.S.5.
20 mai 1918
Reconnaissance du secteur de Cantigny, des abords de ce secteur, des positions de rassemblement et de départ par le commandant de Groupe et les commandants de batteries.
21 mai 1918
Le Capitaine commandant le Groupe se rend au services de la cartographie de la 1ère Armée pour avoir des plans directeurs du secteur de Cantigny.
22 mai 1918
Reconnaissance du secteur de Cantigny par le commandant de la 1ère batterie et les chefs de chars.
23 mai 1918
Reconnaissance du secteur de Cantigny par le commandant de la 2e batterie et ses chefs de chars.
24 mai 1918
Reconnaissance du secteur de Cantigny par le commandant de la 3e batterie.
La date officieusement fixée pour l'attaque semble devoir être le 28.
25 mai 1918
Manœuvre au Bois Plantis. Répétition d'une attaque effectuée avec le bataillon B du 28e R.I.U.S. désigné pour attaquer avec les chars. Chaque batterie fait deux exercices successifs avec la compagnie qui participera avec elle à l'attaque de Cantigny. Mise en état des chars.
26 mai 1918
Entrevue entre le Capitaine commandant l'A.S.5 et le Colonel du 28e R.I.U.S. puis visite avec le Lieutenant Colonel commandant le bataillon B désigné pour attaquer avec les chars.
Visite au Quartier Général de la 1ère D.I.U.S. à Mesnil St Firmin.
Examen du plan d'engagement et des dernières dispositions.
Les chars n'attaqueront pas Cantigny par le Sud comme il avait d'abord été décidé.
27 mai 1918
Dernière reconnaissance du secteur de Cantigny effectuée par le Capitaine commandant le Groupe et les commandants de batterie.
Mise en état des chars. Derniers préparatifs. Rassemblement du groupe à 22 heures. Allocution du commandant du Groupe annonçant aux hommes que l'attaque est fixée au matin. Départ de la ferme de Visigneux à 22h30.
28 mai 1918
Rapport du Capitaine commandant le 5e Groupe A.S. sur l'opération de Cantigny.
Le 5e Groupe d'A.S. est à la disposition de la 1ère D.I.U.S. pour une opération devant être effectuée par le 28e Régiment d'Infanterie Américain.
Cette opération consiste à s'emparer du village de Cantigny et à porter le front sur la ligne générale 2121 corne du verger en 2419 Est du groupe de maisons en 2613-2509 depuis la ligne actuelle.
Après étude de la carte, de photographies et reconnaissance de terrain, il est décidé que l'intervention de l'A.S. n'est possible qu'au Nord de la route Coullemelle - Cantigny - Fontaine S/ Mondidier.
Les trois batteries du Groupe sont donc mises à la disposition du Bataillon B du 28e R.I.U.S. ayant comme mission :
D'enlever le village de Cantigny et de se porter ensuite au delà du village pour en assurer l'occupation.
Une fois l'objectif atteint, les chars d'assaut ne resteront sur le terrain que le temps nécessaire à l'infanterie pour s'organiser.
Ils rentreront ensuite au Centre de Rassemblement.
Chaque batterie est affectée à une compagnie du bataillon B. La 1ère batterie (Lieutenant Mainardy) avec la compagnie B1, la 2e batterie (Lieutenant Chenu) avec la compagnie B2, la 3e batterie ( Lieutenant de Compiègne) avec la compagnie B3.
L'échelon ne fournit qu'un seul char servant de char de commandement au commandant de Groupe.
Le 5e Groupe dispose pour cette opération d'une 1/2 compagnie du 262e R.I. constituant les groupes d'élite et l'infanterie d'accompagnement.
Groupes d'élite : 2 hommes par char
Infanterie d'accompagnement : Six hommes et un sous-officier par batterie.
Un poste de dépannage fourni par l'atelier du groupe, sera installé pendant l'opération au point 1418 (route de Plessis à Cantigny).
Un lot de pièces de rechange sera déposé pendant toute l'action à la carrière située en 0325. La voiturette Zèbre du groupe assurera le ravitaillement en pièces de rechange entre le centre de rassemblement et cette carrière.
Reconnaissances : L'opération est prévue pour le 28 mai au matin.
Le 21 mai, le commandant de Groupe et les commandants de batteries se mettent en liaison avec le commandant du Régiment et du Bataillon B Les jours suivants le commandant de Groupe, les commandants de batterie et les chefs de char font une reconnaissance minutieuse du secteur du Groupe. Rien n'est laissé au hasard.
Le 25 au matin, les reconnaissances sont terminées, la liaison entre les compagnies d'infanterie et les batteries est assurée, le plan d'engagement est établi de concert avec le commandant du Bataillon B. Une dernière reconnaissance est faite le 27 au matin par le commandant du Groupe et les commandants de batterie dans le but de prendre contact une dernière fois avec le Bataillon B, monté en ligne dans la nuit précédente.
Marche d'approche : Le Groupe quitte le Centre de Rassemblement (Ferme de Vésigneux), le 27 mai à 23 heures, pour gagner la Position d'Attente des batteries.
1ère batterie : point 9918 - 2e batterie : point 9419 - 3e batterie : point 0326.
Pour atteindre ces Positions d'Attente, le Groupe emprunte l'itinéraire chemin de terre conduisant à Quiry-le-Sec - côte 109 - lisière Sud-Ouest de Coullemelle.
Il atteint ces positions à 3h30.
Un char de chaque batterie remorque un traîneau portant sept bidons d'essence de 50 litres chacun.
A H-55 (5h50) les trois batteries quittent la position d'attente par un itinéraire préalablement reconnu et aménagé et arrivent aux positions de départ à H-15, où elles prennent contact avec leurs compagnies respectives.
A droite Batterie Mainardy, point 1215.
Au centre, Batterie Chenu, point 1217.
A gauche Batterie de Compiègne, point 1318.
Combat.
A H-5 (6h40) les batteries quittent leurs positions de départ et vont se placer à 80m derrière le barrage roulant.
1ère batterie Mainardy - Mission - Progresser devant l'infanterie, réduire tous les nids de résistance compris entre le carrefour S.-O. (inclus) de Cantigny et la maison isolée (exclue) située au N.-O. du village.
Nettoyer les tranchées en bordure des vergers et livrer la lisière Ouest de Cantigny à l'infanterie.
Faire des feux de flanc sur la lisière Sud du village en cas de résistance de l'ennemi à cette lisière, puis remonter vers le Nord en longeant les vergers et venir se placer en réserve avec deux pelotons de la Compagnie B4 de réserve à 100m au S.-E. du cimetière.
Exécution.
La 1ère section part à l'attaque des vergers et des maisons situées à la partie S.-O. du village, le MdL Guincêtre en tête, le char Jauréguy (char de commandement du Lieutenant Mainardy) en échelon à gauche à 20 mètres.
La section livre à l'infanterie américaine la lisière Ouest du village.
a) Char Guincêtre (61194) fait céder quelques groupes d'allemands près du carrefour S.-O. sans avoir à tirer. L'approche seule du char détermine l'ennemi à se rendre.
L'infanterie américaine collant au char se jette alors dans les vergers, s'en empare et poursuit sa progression à travers le village, tandis que le char reste en surveillance à la lisière.
Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
b) Char Jauréguy (61361), char de commandement du Lieutenant Mainardy, marchant à gauche du char Guincêtre, détruit une mitrailleuse près de la route le Plessier - Cantigny au point 1815. L'infanterie américaine collant au char fait prisonnier un groupe de 8 allemands.
Le char se place ensuite en surveillance dans la direction du Nord, entre la route le Plessier - Cantigny et la lisière N.-E. du village. Il reste en observation jusqu'au moment où il est appelé pour coopérer avec le char du commandant de Groupe au nettoyage de la lisère N.-E. du village, en remplacement de la section d'Auteroches. Il rencontre successivement 5 groupes de mitrailleuses, réduit le premier avec un obus et tire quelques cartouches sur les quatre autres qui se rendent sans difficulté. Il continue sa progression vers l'Est entraînant avec lui une section d'infanterie qui avait perdu sa direction de marche et vient s'établir en surveillance vers le point 2414. Durée réelle du combat : 1 heure 15 minutes.
Deuxième section.
a) char Rouillot (61097) fut hors d'état de quitter la position de départ, le moteur ayant beaucoup chauffé, les embrayages ne fonctionnant plus et l'arbre de magnéto étant grippé. La remise en marche du char nécessitant une réparation impossible à effectuer sur place, le Lieutenant Rouillot décide de laisser son mécanicien, un mitrailleur et une mitrailleuse à la garde du char ; il part lui-même à l'attaque avec son sous-chef de char, un mitrailleur, un servant et une mitrailleuse dans les rangs de la 1ère vague d'assaut américaine, qu'il accompagne jusqu'à l'objectif (lisière Est du parc du château, point 2415) où il met sa pièce en batterie à côté d'une section de mitrailleurs américains.
Au moment du repli des chars du Groupe, le Lieutenant Rouillot et ses mitrailleurs rejoignent leur char à la position de départ. Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
b) Char Charrier (61318), en raison de la panne du char Common de la 2e batterie, qui n'a pu quitter le Centre de Rassemblement, le char Charlier est mis à la disposition du Lieutenant Chenu, commandant la 2e batterie.
2e batterie - Chenu - Mission : Progresser devant l'infanterie, réduire toutes les défenses qui arrêteraient sa progression entre la lisière Nord du village, depuis la maison isolée (incluse) jusqu'au cimetière (exclus), nettoyer la lisière Nord du village et les vergers, atteindre les ouvrages situés en 2617, couvrir l'infanterie dans la direction du Nord (entre la route du bois de Lalval et la route de Framicourt) pendant son organisation sur la position conquise.
Execution. La 1ère section part à l'attaque de ses objectifs, le char d'Anterroches en tête, le char Charrier (61318) remplaçant le char Common en échelon à gauche.
a) Le char d'Anterroches (61384) dépasse nettement l'infanterie américaine, réduit un centre de résistance dans la maison isolée, corne N.-O. du village, puis reste en panne dans un trou d'obus.
Le Lieutenant d'Anterroches se rend aussitôt en personne auprès du commandant de Groupe pour l'informer qu'il ne peut atteindre l'objectif final.
L'équipage travaille au dépannage du char et réussit à le dégager au moment où le Groupe rejoint la position de départ.
Durée réelle du combat : vingt minutes.
b) Le char Charrier (61318 de la 1ère batterie), qui remplace le char Common, se porte en avant en échelon, en arrière à gauche du char d'Anterroches.
Il ne rencontre aucune résistance jusqu'à la route de Cantigny au bois de Lalval. Il progresse dans les vergers et détruit à coups de canon une mitrailleuse ennemie qui se trouve dans un élément de tranchée en 2218.
Il continue sa progression et détruit en 2617 une autre mitrailleuse située dans un élément de tranchée ; il fait l'appel à l'infanterie qui avance et s'empare de la tranchée dans laquelle elle fait de nombreux prisonniers.
L'objectif est atteint, le char protège l'infanterie pendant l'organisation de la position.
Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
La 2e section part à l'attaque, le char Deschamps en tête, le char Gigot en échelon à Gauche, à 30m de distance.
a) Le char Deschamps (61189), char de commandement du Lieutenant Chenu, progresse derrière le barrage roulant à hauteur de l'infanterie qu'il ne peut d'abord dépasser en raison du mauvais état du terrain et de la vitesse de marche des vagues d'assaut (100m en 2 minutes) qui suivent le barrage de très près.
A hauteur du cimetière, l'Infanterie est arrêtée par des coups de feu partant des vergers. Le char la dépasse, cherche en vain l'objectif mais arrose avec son canon et sa mitrailleuse le terrain et fait cesser le feu de l'ennemi.
L'infanterie se reportant en avant, le char la précède et atteint la route du bois de Lalval vers le point 2617.
Derrière la haie bordant cette route une violente résistance ennemie arrête à nouveau l'infanterie.
C'est à ce moment que le Lieutenant Blancot, qui était en liaison avec le commandant de la 2e batterie est frappé mortellement d'une balle à la tête.
Le char longe la haie, tirant à la mitrailleuse et au canon sur les ennemis qui se dissimulent derrière elle et qui sont tous tués (une vingtaine environ).
Le char ayant atteint l'objectif protège l'infanterie pendant l'organisation de sa position.
Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
b) Le char Gigot (61124) se dirige vers l'objectif en suivant le char Deschamps à 30m de distance et légèrement sur la gauche.
L'infanterie américaine s'étant portée très rapidement en avant et le terrain étant semé de trous d'obus, le char ne peur rejoindre la première vague qu'à hauteur du cimetière, alors qu'elle était arrêtée par le tir ennemi.
Ayant vu des allemands qui se dissimulaient derrière une haie-buisson à 100m sur sa droite, le char tira deux obus dans cette direction.
Il reprit ensuite sa progression. A hauteur de la route du bois Lalval, ayant constaté que la haie en bordure de cette route dissimulait des mitrailleuses et des fantassins allemands, dont le feu arrêtait les vagues américaines, ce char se porta à gauche du char n°61189 sur la même ligne que lui et détruisit à bout portant à coups de canon une mitrailleuse allemande vers le point 2617. Après quoi, ayant traversé la haie derrière laquelle il put voir une rangée de cadavres ennemis, il atteignit l'objectif final et resta à sa hauteur pour protéger l'organisation de la position par l'infanterie américaine.
Durée réelle du combat : 1 heure 10 minutes.
3e batterie de Compiègne.
Mission progresser devant l'infanterie, neutraliser toutes les défenses qui s'opposeraient à son avance. Nettoyer les tranchées situées à l'Ouest de la route Cantigny - Chapelle St Aignan. Détruire l'organisation défensive du cimetière. Couvrir l'infanterie dans la direction du Nord.
Exécution : La première section part à l'attaque de ses objectifs, le char Dubois en tête, le char Rousset en échelon à droite.
a) Char Dubois (61383), suivi de près par l'infanterie atteint le cimetière où il ne rencontre aucune résistance. Il longe la haie au Nord et détruit une mitrailleuse se trouvant dans le fossé du chemin de terre en 2820 (3 servants tués sur place), marche sur une mitrailleuse installée dans un silo en 2620 et tue les servants à la mitrailleuse. Détruit au canon une mitrailleuse située sous un pommier au même point. Tire à la mitrailleuse sur une mitrailleuse traînée par 4 hommes à genoux vers 2720.
Pendant l'organisation de l'objectif le char tire au canon sur le débouché du ravin entre les bois de Lalval et de Framicourt et neutralise à la mitrailleuse la lisière de ces bois ainsi que la crête passant au S.-O. de ce bois.
Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
b) Char Rousset (61349), char de commandement du Lieutenant de Compiègne, suit le char Dubois en échelon vers la droite, il passe au Sud du cimetière, longe la haie qu'il trouve inoccupée et prend sous un feu violent la corne N.-E. du verger, ainsi que la lisière Est d'où il reçoit des coups de feu. Il arrête ainsi le feu ennemi.
Il atteint ensuite la route Cantigny - bois de Lalval et nettoie la haie en bordure, derrière laquelle se dissimulent des fantassins et des mitrailleuses ennemis qui arrêtent l'avance américaine.
Ayant atteint ses objectifs, il protège l'organisation de l'infanterie en tirant à la mitrailleuse sur la lisière Ouest du bois de Framicourt.
Durée réelle du combat : 1 heure 10 minutes.
La deuxième section part à l'attaque de ses objectifs, le char Rosset en tête, le char David en échelon et à gauche.
a) Char Rosset (61325), passe à environ 80m au Nord du cimetière, longe la haie, détruit au canon deux mitrailleuses en 1819, l'une au pied d'un arbre, la seconde à 30m à l'Ouest.
Après avoir atteint son objectif et l'avoir dépassé, le char protège l'organisation de l'infanterie américaine en prenant sous son feu la tranchée de Munich, ainsi que les pentes du ravin.
Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
b) Char David (61315) suit le char Rosset en échelon et à gauche. A gauche du cimetière il prend sous son feu une mitrailleuse située dans la tranchée de Dresde qui arrêtait la progression de l'infanterie du Bataillon C. et la réduit au silence.
Aux environs du point 2221 le char tombe en panne dans un trou d'obus. Après 1/4 d'heure de travail il se dégage et rejoint les autres chars à hauteur de l'objectif final.
Durée réelle du combat : 1 heure 5 minutes.
Char de commandement du Capitaine Noscereau (61397)
Ce char a suivi au début de l'action l'axe de marche de la batterie du centre (2e batterie). A la hauteur du cimetière le Sous-lieutenant d'Auteroches est venu rendre compte qu'il était en panne.
Le Capitaine Noscereau constatant à ce moment que le second char de la section d'Auteroches (char Charrier) obliquait sensiblement vers le Nord, attiré par des objectifs sérieux et que de ce fait, les vagues d'assaut privées de chars ne progressaient plus à la lisière Nord du Village, fait appel au char de réserve Jauréguy (char de commandement du Lieutenant Mainardy) avec lequel il entraîna l'infanterie jusqu'à l'objectif final.
Le char du Capitaine Noscereau resta en surveillance au point 2614 (ferme sans nom à l'Est du parc du château) jusqu'au moment où il jugea suffisant le travail d'organisation de l'infanterie. A ce moment où il longea la nouvelle ligne remontant vers le Nord et le Capitaine commandant estimant la mission de Groupe terminée, donna l'ordre de repli aux batteries.
Durée réelle du combat : 1 heure 15 minutes.
Liaison.
1° Auprès du Colonel commandant le 28e R.I.U.S., le Lieutenant Hamonic.
2° Auprès du commandant du Bataillon B, le Lieutenant Blancot.
3° Auprès du commandant de Groupe et de chaque commandant de batterie, deux soldats américains parlant le français.
Douze soldats américains parlant le français avaient été affectés au Groupe cinq jours avant l'attaque, ce qui avait permis de faire leur instruction comme agents de liaison entre les chars d'assaut et l'infanterie américaine. Il en fut affecté trois par batterie et trois au char du commandant de Groupe et des commandants de batteries.
a) 2 marchant avec le char du commandant de Groupe. et des commandants de batteries.
b) Un marchant avec le commandant du Bataillon d'attaque et les commandants de batteries.
Infanterie d'accompagnement.
A jalonné la veille du combat l'itinéraire particulier à chaque batterie, de la position d'attente à la position de départ.
Pendant l'action elle s'est portée en avant avec la 2e vague d'assaut et a été constamment en liaison avec les commandants de batteries et les chefs de char qui ont eu recours à elle pour le dépannage des appareils momentanément arrêtés par les difficultés du terrain.
Le travail a été facilité du fait que les tranchées ennemies étaient toutes franchissables par nos chars. L'infanterie d'élite a eu une attitude digne d'éloges et a rendu de très grands services.
Ravitaillement.
Les 350 litres d'essence qui furent remorqués sur chaque traîneau porte-essence de batterie ont suffi amplement, malgré la longueur du trajet fourni par les chars (environ 28km, aller, retour et combat).
Essence consommée pendant la journée : 150 litres en moyenne.
Obus tirés : 12 obus en moyenne par char. - Bandes de mitrailleuses : Huit bandes environ par char.
Effectifs engagés au combat et pertes éprouvées : 5e Groupe A.S.
Officiers 14 ; Sous-officiers 11 ; Brigadiers et canonniers 81.
Tués : Officier 1 ; Blessés ou évacués : canonnier 1
262e Régiment d'Infanterie, engagés au combat : Officier 1 ; Sous-officiers 3 ; Caporaux et soldats 42. Tués : néant ; Blessés ou évacués : Soldats 2.
Agents de liaison américains : Trois blessés sur 12 hommes.
Matériel.
D'une façon générale le matériel s'est très bien comporté. Sur les 13 chars qui devaient participer l'attaque, un seul, le 61127 n'a pu prendre le départ, sa boite de vitesse ayant sauté en démarrant du hangar.
Les 12 autres chars ont fait très normalement et dans de bonnes conditions le trajet de ferme de Vésigneux aux positions d'attente des batteries (soit en moyenne 11 kilomètres).
A la position d'attente la dernière vérification faite avant le départ n'a donné lieu à aucune observation. Le plein a été fait avec de l'essence filtrée à l'avance et amenée sur 3 traîneaux (1 par batterie, 7 bidons de 50 litres sur chaque traîneau). Les traîneaux et les bidons laissés aux positions d'attente ont été ramenés dans la nuit du 29 au 30 mai par un camion du Groupe. Pour le trajet de 11km de la ferme aux positions d'attente, il semble que le traîneau ne soit pas une solution heureuse. L'itinéraire long et mouvementé a obligé les chars à un effort un peu exagéré. Il est à souhaiter que les chars ne soient pas soumis à une fatigue supplémentaire au moment où ils vont avoir besoin de tous leurs moyens. La forme des traîneaux pourrait d'ailleurs être modifiée pour éviter un tirage exagéré.
De plus ce mode de transport nécessite une surveillance active des fils téléphoniques qu'ils coupent au passage et un aménagement sommaire pour le franchissement des passages difficiles.
Pendant le combat, le matériel n'a pas eu à souffrir d'éclats d'obus. Six chars du Groupe ont reçu quelques balles non perforantes. Seule la peinture en a souffert. Trois pannes ont été enregistrées : l'une au 61097 (déclavetage de l'arbre de la pompe et de la magnéto). Ce char est resté en panne vers 1217, sur le chemin du Plessier à Cantigny, n'a pu prendre part à l'attaque. Il a pu être ramené au C.R. par ses propres moyens après dépannage. La 2e panne au char 61397 (char du commandant de Groupe) sur le chemin du retour vers 1414, bielle faussée, chenille cassée, bruit anormal dans la boite de vitesse). Une équipe de dépannage envoyée pour le remettre en état a constaté qu'il avait reçu un obus de plein fouet qui avait tour brisé à l'intérieur. Il devra être ramené par un Holt. La 3e au char 61318, sur la route du retour, entre Coullemelle et Quiry le Sec (embrayage secondaire grillé, l'autre collé, boite de vitesse avec jeu anormal). Ce char a été remorqué.
En résumé sur les 12 chars partis 11 sont rentrés au point de départ. La visite sommaire du matériel au retour a permis de remarquer que presque la moitié des goupilles d'axes de patins ont été brisées ou tordues. Cet accident, qui ne s'était pas encore produit, semble provenir soit d'un mauvais lot de goupilles mises sur les axes avant le départ de Champlieu, soit d'axes trop longs ou de trous d'axes mal percés.
Les pulsateurs ont fonctionné à peu près bien. Cependant ils ont nécessité une surveillance active et dans la moitié des cas il a fallu donner fréquemment de la pression.
Le service de dépannage du Groupe a fonctionné comme il était prévu au plan d'engagement. Il n'a eu à intervenir qu'en fin de combat pour les chars 61097 et 61397.
Observations.
L'opération a été préparée dix jours à l'avance. Ce délai a permis de faire de nombreuses reconnaissances dont les constatations furent des plus utiles, il permit en outre d'étudier l'établissement d'une liaison étroite entre l'infanterie et les chars d'assaut : liaison indispensable au succès d'une attaque à laquelle coopèrent deux armes. Enfin, grâce à ce délai, les compagnies d'attaque ont pu manœuvrer deux fois chacune avec la batterie de char qui attaquait avec elles.
Ces manœuvres ont donné lieu à de multiples remarques et à des observations qui ont eu les effets les plus heureux pour la réussite de l'opération. Cette attaque a démontré que tant que l'infanterie n'est pas arrêtée par un tir violent de mitrailleuses, elle doit suivre le barrage, aussi près que possible, sans s'occuper des chars qui, s'ils sont momentanément retardés pourront toujours rattraper et intervenir efficacement au moment utile.
Au cours du combat les commandants de Groupe, de batteries et les chefs de char ont utilisé le périscope qui a donné entière satisfaction, tant au point de vue de l'observation du terrain que de son dispositif d'agencement.
La marche des chars a donné la plus entière satisfaction, puisque sur 12 chars ayant quitté le C.R. le 27 mai à 23 heures, dix étaient rentrés le lendemain avant midi, après avoir effectué un trajet de 28km, aller, combat, retour.
29 mai 1918
Rédaction des rapports techniques et tactiques.
30 mai 1918
Visite du Colonel Wahl.
31 mai 1918
Le commandant de Groupe est avisé qu'il aura à envoyer à Hardivillers, à la S.R. 106, ceux de ses chars gravement détériorés.
1er juin 1918
En vertu d'un ordre du Groupement le Groupe entier quitte la ferme de Visigneux pour se rendre à Hardivillers à 21h15.
2 juin 1918
Le Groupe arrive à Hardivillers avec 8 chars à 3 heures. 4 chars ont été laissés à la ferme ne pouvant effectuer le trajet par leurs propres moyens.
Un ordre du Groupement avise le Capitaine commandant le groupe que le Groupement I doit se tenir prêt à partir.
3 juin 1918
Le Groupe quitte Hardivillers à 20h30 pour se rendre à Breteuil où il arrive à minuit.
4 juin 1918
Le Groupe embarque en gare de Breteuil ville à 15 heures avec 12 chars.
(le char 61127 est laissé à Hardivillers sous la garde d'un Brigadier et d'un mécanicien).
5 juin 1918
Le Groupe arrive à Vaumoise (Oise) à 4 heures et débarque. Les chars sont installés dans la forêt et les hommes bivouaquent.
6 juin 1918
Installation du parc et du bivouac.
7 juin 1918
Visite du Général Monhoven qui félicite le Groupe.
8 juin 1918
Le Groupement reçoit comme mission éventuelle la défense des débouchés de la forêt de Villers-Cotterêts. Le terrain devant être reconnu par chaque commandant de Groupe est divisé en 4 secteurs/ Le capitaine commandant l'A.S.5 reconnaît dans la journée trois de ces secteurs :
Vauciennes -Coyolle - Pisseleux - Villers-Cotterêts.
Largny - Haramont - Emeville - Bonneuil.
Pontoron - le Pressoir - Vez - Russy-Bémont.
9 juin 1918
Révision des chars dans chaque batterie.
10 juin 1918
Reconnaissance par le capitaine commandant le Groupe du secteur 4-4.
Gondreville - Chavres - Ivors - Boursonne - buisson de Walligny - Quene et Ham ?.
11 juin 1918
Continuation de la révision des chars.
12 juin 1918
Visite au 11e Corps.
13 juin 1918
Révision des chars.
14 juin 1918
Le Capitaine commandant le Groupe va reconnaître des emplacements éventuels de mitrailleuses pour défendre le plateau s'étendant entre Villers-Cotterêts et Pisseleux et Largny pour le cas où l'ennemi attaquerait avant que les chars de l'A.S.5 ne soient remis en état.
15, 16, 17, 18 juin 1918
Révision des chars.
Du 19 juin au 17 juillet 1918
Instruction du personnel et remise en état du matériel.
18 juillet 1918
Rapport du Capitaine commandant le 5e Groupe sur l'opération du 18 juillet 1918.
Stationnement du Groupe.
Le 17 juillet le Groupe est stationné au rond de Chartres (route de Villers-Cotterêts à Soissons). A 15 heures, il reçoit l'ordre de quitter la position d'attente pour se rendre à une position de départ située en lisière N.-E. de la forêt (1km N.-O. de Chavigny) où il devra arriver à 2 heures du matin.
But de l'Opération.
Le Groupe est mis à la disposition du 5e de Marine américain pour une attaque qui doit être exécutée le 18 juillet en direction de la ferme Beaurepaire, Vierzy. Objectif intermédiaire : Route conduisant à la ferme Beaurepaire à la route nationale.
Objectif final : Vierzy.
Itinéraire : Jusqu'à la P.D. rond d'Orléans, layon des Chrétiennettes, layon des Verriers.
Mission spéciale du Groupe : En réserve jusqu'à la position intermédiaire derrière le 4e Groupe, à H +2h30 dépasser ce Groupe sur la route de Beaurepaire ferme à la route nationale pour y précéder l'infanterie et l'appuyer dans sa progression jusqu'à la conquête de l'objectif final (Vierzy).
Dispositif : 1ère batterie à droite
2e batterie au centre
3e batterie à gauche.
Le commandant de groupe marche avec l'infanterie d'attaque dans l'axe de la 2e batterie, en liaison directe avec les commandants de batteries. Un groupe de dépannage sous les ordres du Lieutenant Duvignac suit également le Groupe en liaison avec le commandant de Groupe.
Exécution : A l'heure H le groupe quitte la position de départ et se met en liaison avec le Capitaine commandant le 4e Groupe, prêt à intervenir au cas où ce Groupe demanderait son appui. Le Groupe progresse en avant des unités de soutien pour arriver à H +2h30 (7h50) sur la position intermédiaire conquise, puis il dépasse la 1ère vague et précède l'infanterie.
Formation : Dans chaque batterie marche en échiquier, les chars de seconde vague à 25m en échelon.
Suivis de très près par l'infanterie les chars traversent un tir de barrage ennemi sur la ligne 3874-3882, pour se heurter peu après à une résistance de mitrailleuses qui sont réduites. Cette résistance devient très opiniâtre aux abords du ravin Chaudun Vauxcastille, les vagues d'assaut subissent en quelques secondes des pertes sensibles et doivent s'arrêter derrière un repli de terrain en attendant que les chars aient réduit la résistance. Après un combat prolongé en coopération avec les chars d'une batterie du 13e Groupe, les mitrailleuses sont successivement détruites et l'infanterie peut reprendre sa progression et franchir sans perte le ravin, permettant ainsi au 8e Tirailleurs et aux américains de refaire leur jonction, un vide s'étant produit sur la ligne, à hauteur du ravin pris d'enfilade par les mitrailleuses ennemies. De nombreux cadavres ennemis (officiers et hommes) sont trouvés sur le terrain. Le Groupe continue ensuite sa progression dans la direction N.-S., ayant à sa gauche la batterie du 13e Groupe, pour se porter à la conquête de Vierzy en réduisant vers la côte 137 de nouvelles résistances de mitrailleuses qui tentent d'interdire à l'infanterie les débouchés du ravin. La marche sur le plateau se poursuit jusque vers la tour de Vierzy. Des tirs de mitrailleuses arrêtent la progression de l'infanterie, les chars se portent en avant pour les réduire, mais dès qu'il apparaissent sur la crête ils sont immédiatement l'objet d'un tir direct exécuté par des canons en batterie vers l'Est ; un char du 13e Groupe est détruit par un obus de plein fouet, un obus éclate près du char de commandement de la 1ère batterie, blessant grièvement le Lieutenant Mainardy, commandant la batterie, et un homme de son équipage. A ce moment le tir de notre artillerie sur Vierzy est complètement arrêté, l'artillerie allemande au contraire exécute sur le plateau un sérieux barrage et des avions allemands en grand nombre, survolent très bas et mitraillent toute la crête, le tir des mitrailleuses de terre s'intensifie ainsi que le barrage. L'infanterie étant en trop petit nombre pour tenter de franchir la crête, son commandant décide d'organiser le terrain à contre pente et commence l'exécution sous la protection des chars qu'il libère ensuite.
Le Groupe rejoint sa position de ralliement sur la route Beaurepaire Vertefeuille à 13 heures.
Dans cette opération les batteries ont agi en collaboration intime sur un front étroit et n'ont pas eu à remplir de mission spéciale, chacune d'elles a progressé en combattant sur son axe de marche.
1ère batterie :
3 chars seulement au départ (le 4e étant resté en panne à 1km environ de la position de départ), les autres chars participèrent tous à l'action ; le 61386 tombe en panne à 200m S.-E. de la ferme Maison-Neuve, chenille cassée. Les deux autres chars atteignent l'objectif.
Obus tirés : 61 - Bandes de mitrailleuses : 9.
2e batterie :
La 2e batterie quitte le centre de rassemblement avec 3 chars (le 4e char du Sous-lieutenant Deschamps attendant une coupole qui n'est pas arrivée), les 3 chars mènent le combat jusqu'à l'objectif.
Obus tirés : 10 - Bandes de mitrailleuses : 38.
3e batterie :
La 3e batterie quitte la position de départ avec 3 chars (le 4e ayant versé dans un fossé pendant la marche de nuit pour se rendre à la position de départ).
Sur ces 3 chars, un (le char du Maréchal des Logis Brion) est atteint de plein fouet vers le point 3875. Les deux autres chars atteignent l'objectif.
Obus tirés : 77 - Bandes de mitrailleuses : 27.
En résumé, 9 chars ont quitté la position de départ, 7 ont atteint l'objectif, 8 sont rentrés du combat, le 9e a été détruit par l'artillerie.
Essence consommée : 135 litres.
En terminant je crois devoir signaler la belle conduite de mes trois commandants de batteries : Lieutenant Mainardy, Lieutenant de Compiègne,, Sous-lieutenant Chenu.
Etant donné les conditions rapides dans lesquelles a été décidé l'attaque et l'impossibilité d'une préparation suffisante, ces 3 officiers pour exercer efficacement leur commandement ont mené tout le combat en dehors de leur char et obtenu ainsi le meilleur rendement de leurs appareils.
Pertes :
Lieutenant Mainardy Roméo, blessé évacué
Aspirant Berger Georges, blessé évacué
Maréchal des Logis Brion Pierre, blessé évacué
Maréchal des Logis Risselin Julien, blessé évacué
Brigadier Desjardins Robert, blessé évacué
Brigadier Brémont Joseph, blessé évacué
2e classe Bois Alphonse, blessé évacué
2e classe Marmet Pierre, blessé évacué
2e classe Lhuillier Anatole, blessé évacué
2e classe Niffle Léon, blessé évacué
2e classe Vernet Auguste, blessé évacué.
Brigadier Saget, Canonnier Oisel et Pagès, blessés non évacués.
Fantassins d'élite : Soldat Lair, tué.
Soldats Quatrevaux, Le Herzic, Barbet blessés évacués.
Sergent Houart ; Soldats Monfort et Diéval, blessés évacués.
Effectif engagé au combat : 9 officiers, 9 sous-officiers, 58 brigadiers et canonniers : Total 76.
19 juillet 1918
Rapport du Capitaine commandant de 5e Groupe sur l'opération du 19 juillet.
Stationnement du Groupe.
Après le combat du 18 juillet, le Groupe a rejoint sa position de ralliement à 1500m N.-O. de Beaurepaire, où il a reçu l'ordre de se tenir prêt pour attaquer le lendemain matin. A 21 heures il quittait cette position de ralliement pour se rendre à une position d'attente en lisière N.-E. du village où il devait recevoir communication des ordres pour l'opération du lendemain. Le commandant du Groupe ne disposant que de 7 chars décide de former 2 batteries.
Une batterie de 4 chars sous les ordres du Lieutenant de Compiègne.
Une batterie de 3 chars sous les ordres du Sous-lieutenant Chenu.
Le Groupe arrive à la position d'attente à 2 heures du matin, où le Capitaine commandant le Groupe reçoit des ordres du Capitaine de Blic commandant le Groupement.
But de l'opération :
Le Groupe est mis à la disposition du 6e de Marine américain pour attaque l'ennemi en poursuivant la progression de la veille dans la direction de Taux.
Mission spéciale du Groupe :
Précéder l'infanterie dans sa progression et l'entraîner sur l'objectif Taux, en se rabattant ensuite sur la lisière Nord du bois de la côte 176. Les deux batteries moins deux chars restés en panne à Vierzy, quittent la position d'attente à 6h15 pour se rendre à la position de départ point 7666, où elles arrivent à 6h50 (heure H 7h00).
Pendant le trajet un char tombe en panne, il n'arrive que 5 chars à la position de départ où le commandant de Groupe est rejoint par le Capitaine de Blic, commandant le Groupement, qui l'informe que l'heure H est retardée, l'infanterie d'attaque n'étant pas encore arrivée.
Le commandant de Groupe fait aussitôt revenir ses chars à 500m en arrière, à un point où ils se trouvent défilés aux vues de l'ennemi. Dans ce mouvement 3 chars tombent en panne, il ne restera que 2 chars en mesure de combattre : chars du Sous-lieutenant Lhermitte et de l'Adjudant Fallick. Le commandant de Groupe les place sous les ordres du Lieutenant de Compiègne.
Le commandant de Groupe suit l'attaque en liaison avec ses chars et l'infanterie. Un poste de dépannage sous le commandement du Lieutenant Duvignac a été établi à la sortie N.-E. de Vierzy.
Combat :
Les chars progressent devant l'infanterie rencontrant de nombreuses et tenaces résistances qu'ils réussissent à réduire avec de grandes difficultés, en raison de la faible densité des chars. Ils atteignent suivis merveilleusement par l'infanterie la côte 160, où l'ennemi leur oppose une résistance acharnée. De nombreuses mitrailleuses que les chars ne réussissent pas à réduire toutes, continuent leurs feux de l'éperon à l'Est de la côte 160.
L'infanterie ne pouvant plus progresser organise le terrain et libère les chars qui rejoignent la position de ralliement tête du ravin S.-O. de l'Echelle.
Le commandant de batterie et les 2 chefs de chars sont d'ailleurs blessés à ce moment.
Munitions consommées :
Obus : 80 - Bandes de mitrailleuses : 20.
Essence consommée : 790 litres.
Pertes :
Lieutenant de Compiègne Marie, blessé évacué
Sous-lieutenant Gigot Jean, blessé évacué
Sous-lieutenant Lhermitte Marcel, blessé évacué
Maréchal des Logis Biraud René, blessé évacué
2e classe Gabrielli Valère, blessé évacué
Adjudant Fallick Clément, blessé non évacué
Brigadier Perrin Georges, blessé non évacué.
Effectif engagé au combat :
6 Officiers, 6 Sous-officiers, 36 Brigadiers et Canonniers. Total : 48.
Au soir le Groupe rejoint Vertefeuille et installe son bivouac en forêt derrière cette ferme.
22 juillet 1918
Un Groupe doit être constitué avec les chars restant en état de combattre dans le Groupement.
Le Groupe ainsi formé sera placé sous les ordres du Capitaine Favot (du 9e Groupe).
Le 5e Groupe fournit une section de 2 chars (Sous-lieutenant Deschamps, Maréchal des Logis Bardou). Cette section est incorporée à la batterie du Lieutenant Dagonet (du 4e Groupe).
Le 22 au soir, les deux chars Deschamps et Bardou se rendent à la ferme Beaurepaire, où le Groupe se constitue. La soupe est prise à ce C.R. et le Groupe se met en marche à la nuit.
23 juillet 1918
Les chars arrivent un peu avant l'aube à leur position de départ (sur le plateau au delà du ravin de Vierzy).
L'attaque a été décidée très rapidement et les chefs de char n'ont pas eu connaissance avec exactitude de leurs emplacements et de leurs objectifs. Ils n'ont eu communication que d'une mission générale à accomplir, sur les villages d'Hartennes et de Taux.
L'heure H ne leur a pas été donnée.
La progression s'accomplit dans les conditions les plus difficiles, l'infanterie très fatiguée au cours des dernières journées, était en nombre insuffisant.
Char Deschamps : Le Sous-lieutenant Deschamps étant hors de son char est blessé d'une balle à la cuisse qui le met dans l'impossibilité de marcher et de se soutenir. L'équipage de son char, combattant dans les blés, le perd de vue alors qu'il s'est abrité dans un trou d'obus.
Il ne sera retrouvé et ramené qu'à la nuit par des brancardiers.
Le char tombe en panne ; l'infanterie est d'ailleurs arrêtée définitivement et l'équipage rejoint à pied le C.R. de Vertefeuille dans l'après-midi.
Char Bardou : Le char progresse mais n'est pas suivi par l'infanterie, fait cavalier seul et revient en combattant le long de Villemontoire, occupé par l'ennemi. L'infanterie est arrêtée depuis longtemps et le char rentre au C.R.
25 juillet 1918
Le Groupe descend cantonner à Villers-Cotterêts.
28 juillet 1918
Revue du Général Mangin et remise de décorations.
30 juillet 1918
Le 501e R.A.S. vient se reformer dans la région de Chantilly. Le Groupe cantonne à St Firmin.
7 août 1918
Le Capitaine Noscereau s'en va prendre le commandement du B.I.A.S. à Bourron. Il passe celui du Groupe au Capitaine Colin C.M.C.
14 août 1918
Les chars restant des journées en juillet sont passés à l'A.S.9.
17 août 1918
Le Groupe touche 3 chars Renault. Ils sont reversés le soir même au P.A.S.
20 août 1918
Changement de cantonnement. Nous nous installons à Arilly.
18 septembre 1918
Le Groupe regagne St Firmin. Le Capitaine de Blic commandant le Groupement est évacué. Le Chef d'Escadrons Laurent le remplace.
20 septembre 1918
Les Groupes 4 et 9 embarquent. L'A.S.2 et l'A.S.5 n'ayant plus d'appareils continuent l'instruction de leurs personnels sur chars Renault.
15 octobre 1918
Le Capitaine Colin est adjoint au Chef de Bataillon et le 507e R.A.S. pour des opérations avec la Ière Armée au N.-E. de St Quentin.
20 octobre 1918
Le Capitaine Colin rejoint le Groupe. Le Lieutenant Duvignac part prendre livraison au G.P.A.S. d'appareils destinés à remonter le groupe.
26 octobre 1918
Le groupe reçoit 14 chars Schneider et 4 chars Renault.
Le Lieutenant Duvignac quitte le groupe pour le G.P.A.S. Il est remplacé par le Lieutenant Bluteau. La révision du matériel et une reprise de l'instruction conduisent jusqu'au
11 novembre 1918
Le Groupe se rend à la gare de Chantilly où il doit embarquer à midi. Destination probable Lorraine ou Alsace. Contre ordre. L'armistice a été signé dans la nuit. Le Groupe regagne St Firmin.
GROUPE A.S.3
Journal de Marche en Opérations
13 mars 1917 au 18 Mai 1919
Opération du 13 mars au 21 mars (Région de Roye)
13 mars 1917
Mobilisation ordonnée à 12h00. Permissions supprimées.
A 14h30 ordre du général Estienne commandement l'A.S. de constituer un groupe avec l'effectif du groupement.
14 mars 1917
Mobilisation terminée à 18h00. Effectifs du groupe : 16 officiers dont un capitaine commandement le groupe, deux capitaines chefs de batterie, deux lieutenants chef de batterie, d'onze Lieutenants et sous-lieutenants.
Tableau nominatif des officiers :
Capitaine Beltz, commandant du groupe.
Sous-lieutenant Paillotte, officier mécanicien adjoint au capitaine Beltz n'a rejoint que le 15 à 20h30 venant du Trou d'Enfer.
Lieutenant Corbeau a rejoint en cours mobilisation venant de l'hôpital de Compiègne.
Sous-lieutenant Delbaux char de ravitaillement .
Première batterie | Deuxième batterie | Troisième batterie |
Quatrième batterie |
Cne Clergué |
Lt Franquet | Cne Bertrand | S-Lt Dubois |
Lt Saar |
S-Lt Marécaux | Lt Daher | Lt Jaluzot |
S-Lt Théron |
S-Lt Domercq | S-Lt Bardammonche |
|
S-Lt Le Calvez |
Officiers étrangers au groupe : Lieutenant Daher venu du 8e, Lieutenant Jaluzot du 7e, S-Lieutenant Delbaux du 8e.
L'effectif en sous officiers est de 20, dont quatre chefs de chars :
Aspirant Doncieux, Maréchal des Logis chef Gourbin, Aspirant Hermann venu du 8e groupe et l'Adjudant Martin.
81 canonniers soit un effectif total de 131 gradés et hommes.
18 chars au départ :8 de l'AS3 - 6 de l'AS7 - 4 de l'AS8.
15 mars 1917
Embarquement. Le 61119 du 7e groupe reste embourbé et a sa bielle de poussée cassée ; il remplacé par le char 61123 du 8e groupe.
16 mars 1917
Embarquement des hommes et départ à 4h30. Voyage sans incident. Arrivée à Ricquebourg à 8h30.
Débarquement en pleine voie sans incident. A 10h départ par voie de terre pour La Poste, lieu de rassemblement du groupe. Distance 17 kilomètres parcourue en 3h30.
Le commandant du groupe se met en liaison avec la 3e Division Coloniale à Boulogne la Grasse à laquelle le groupe est attaché.
Le matin : Reconnaissance du S-lieutenant Marécaux. Mission : Reconnaître le 1er point de départ situé au boqueteau du Cessier.
A 17 heures, reconnaissance des lieutenants Franquet et Saar. Mission : Reconnaître les voies susceptibles d'être utilisées par le groupe. Itinéraire La Poste - Le Cessier - rue de l'Abbaye - Côte 91 - Beuvraignes - Tilloloy.
17 mars 1917
Reconnaissance par le capitaine Beltz. Le Cessier - rue de l'Abbaye ; en vue d'aménagements à faire par le 17e Bataillon de chasseurs et reconnaître le 2e point de départ fixé rue de l'Abbaye.
Le lieutenant Saar reconnaît un parcours de La Poste au Cessier.
Les travaux reconnus nécessaires sont effectués dans la journée sous la suveillance de l'aspirant Doncieux.
18 mars 1917
Reconnaissance par le capitaine Beltz des passages de l'Oise, au N. et au S. d'Avricourt.
19 mars 1917
L'ordre de retour au camp de Champlieu est transmis par le commandant Chaubès, commandant le Groupement.
20 mars 1917
A 7 heures départ de La Poste par voie de terre pour Roye sur Matz gare d'embarquement. En cours de route le char 61114 a sa tige de ventilateur brisée, il continue le parcours, remorqué. A l'arrivée au quai de la gare de Roye le char 61062 a sa bielle de poussée faussée. L'embarquement fixé à 9 heures n'a lieu qu'à midi : il est retardé par le déraillement de deux wagons trop légers et non suffisamment fixés. Départ de Roye à 14h30, arrivée à Champlieu 20h30. Débarquement à l'arrivée.
Les chars sont placés à proximité du lieu de débarquement jusqu'au lendemain matin.
21 mars 1917
A 7 heures les chars sont conduits au parc du groupe.
Opération dans la région de Craonne.
10 avril 1917
Composition du Groupe
Capitaine Beltz commandant le Groupe.
Sous-lieutenant Payotte adjoint au commandant du Groupe.
1ère Batterie | 2e Batterie | 3e Batterie | 4e Batterie |
Capitaine Clergué | Lt Franquet | Lt Bertrand | Lt Dubois |
Lt Saar | S-Lt Marécaux | Lt Corbeau | S-Lt Bardoumenche |
S-Lt Théron | MdL chef Gourbin | S-Lt Domercq | Adj Martin |
Asp Doncieux | S-Lt Le Calvez |
L'effectif en sous-off. est de 21 dont trois chefs de char.
L'effectif en Brigadiers et en hommes est de 84.
L'effectif total est de 117. Chars seize (un char de commandement - un char de dépannage).
Embarquement le 10 avril à 6 heures à la gare de Champlieu.
Le char de dépannage par suite de retard causé par l'embarquement ne peut partir que par le train de l'AS 7.
Itinéraire : Villers-Cotterets - Mareuil sur Ourcq - Breuil - Romain.
Arrivée à 20 heures, le train s'y arrête pour y passer la nuit.
11 avril 1917
Débarquement à 0h30 à Ventelay en pleine voie sans incident. Durée 60'
Le groupe va former le parc sur la crête à 1000m à l'Ouest de la Faile Ferme où il séjourne pendant la journée.
12 avril
Reconnaissance faite par les capitaines Beltz Clergué, Bertrand Lt Saar sur l'itinéraire Roucy - Concevreux - Cuiry - Bois de Beau-Marais pour reconnaître le point de départ (Clairière à l'Est du bois de Beau-Marais, 1400 m Sud Ouest de la ferme du Temple.
A 20 heures départ du Groupe pour le point de rassemblement à l'Ouest de Cuiry-les-Chaudardes.
A 21h15 le groupe ayant atteint le rebord du ravin de Meurival ; Contre ordre. Nouvel itinéraire. La Faite - Concevreux - Maizy - Cuiry.
13 avril 1917
Arrivée à Cuiry à 4 heures.
Le char du Lt Corbeau 61122 est resté en panne à 2 km du point de départ par suite de la rupture du roulement à galets de la ...
Le char du S-lt Le Calvez 61062 est resté en panne à Concevreux, rupture d'une chaîne.
La consommation moyenne a été de cent dix litres d'essence. les chars ont marché de 20 heures à 4 heures du matin. Une halte de vingt minutes moteur arrêté a été faite à la sortie de Concevreux. Distance quinze km environ.
Le char 61062 réparé sur place rejoint à 14 heures.
14 avril 1917
Le Lt Saar fait la reconnaissance de l'itinéraire Cuiry-les-Chaudardes - point de départ.
15 avril 1917
Départ du Groupe à 20h20 pour le point de départ bois de Beau-Marais. La marche est rendue très pénible par suite de l'obscurité, du terrain détrempé et de l'encombrement.
16 avril 1917
Arrivée au point de départ à 5 heures les 16 chars en bon état.
Distance parcourue 9 km environ.
Les chars font leur plein d'essence et exécutent leur opération de graissage.
A l'heure H fixée à 6h20 le Groupe se met en marche en colonne. Ordre : char de commandement, 1ère, 2e, 3e 4e batteries, char de dépannage.
La direction est Ferme du Temple, tranchée du bois en T, signal du Poirier. Une compagnie d'infanterie du 70e de ligne est chargée de préparer le passage sur les tranchées françaises et les deux premières positions allemandes.
A la sortie du bois le Groupe repéré par les avions ennemis est soumis à un tir d'artillerie de plus en plus violent. Le chef de Groupe gagne le plus rapidement qu'il peut du terrain pour y échapper. Pendant la marche aucun char n'est immobilisé par le feu.
Premier arrêt nécessité par la dernière tranchée française non encore aménagée, deux chars sont touchés et rendus inutilisables.
Deuxième arrêt produit par la même cause sur la première tranchée allemande. Les mitrailleuses ennemies tirent sur les chars et sont inrepérables pour nous les troupes d'infanterie françaises formant masque.
L'arrêt dure 3/4 d'heure, le Groupe n'a tout d'abord pas beaucoup à souffrir du tir de l'artillerie qui l'encadre ; le Groupe 7 s'étant porté à la hauteur du Groupe, l'artillerie ennemie le repère immédiatement et règle le tir sur les deux Groupes. Huit chars sont atteints. L'incendie prend à bord et détermine l'explosion des munitions. Le char du commandant de Groupe teste le passage mais la ....illisible... immobilisée par des piquets de fer et des éclats ayant touché la boite de vitesse, le char rentre dans la tranchée (travaux de franchissement insuffisants, sol trop meuble).
Le personnel du Groupe s'abrite dans la tranchée allemande et cinq groupes de mitrailleurs se portent en première ligne à la disposition du commandant du bataillon du 89e qui s'y trouve.
Les munitions et les armements sont portés sur les chars disponibles.
Malgré les essais rendus infructueux par le tir ennemi qui rend tout travail à découvert inutile ces chars ne peuvent franchir la tranchée. Le commandant de Groupe donne des ordres pour le départ à la tombée de la nuit. Ce départ est retardé le commandant de Groupe ayant donné l'ordre d'enlever aux chars inutilisables leurs munitions d'artillerie.
A 20 heures l'artillerie ennemie exécute un tir de destruction très violent. Quatre des chars restant disponibles sont incendiés et rendu inutilisables. Le 61067 a son réservoir percé, mis en marche il s'enlise et ne peut être retiré.
Le personnel du Groupe rejoint dans la nuit le point de départ.
Pertes : Le S-Lt Théron blessé meurt de ses blessures le soir même (inhumé à Cuirry-les-Chaudardes).
Le Lt Dubois blessé et évacué
Le S-Lt Payotte blessé et évacué
Le chef Gourbin blessé et évacué
Le MdL Deguffroy blessé et évacué.
Le MdL Maurin blessé non évacué.
Douze hommes, blessés dont trois très probablement morts à la suite de brûlures.
17 avril 1917
Regroupement du personnel du Groupe au village de Cuirry-les-Chaudardes.
18 avril 1917
Les Lt Saar, ..illisible... Doncieux sont envoyés pour rechercher les mitrailleuses laissées dans les chars. Soumis à un feu très violent ils ne peuvent en ramener que quatre.
19 avril 1917
Le Lt Le Calvez est envoyé dans la nuit avec une équipe d'ouvriers pour chercher à ramener les chars encore entiers. Il échoue dans cet essai.
20 avril 1917
Regroupement du Groupe. Revue passée pour constater le matériel roulant.
21 avril 1917
Le Lt Domencq et le S-Lt Marécaux vont avec six hommes enlever le matériel restant à emporter dans les chars et chercher à ramener le char 61050 (efforts inutiles).
22 - 23 avril 1917
Réorganisation du Groupe.
24 avril 1917
Les Lt Saar et Domencq reconnaissent l'itinéraire de Cuiry à Courlandon où doit se faire l'embarquement.
25 avril 1917
Départ de Cuiry à 7h30 arrivée par voie de terre à Courlandon. 9h30 Embarquement du personnel à 10 heures. Arrivée à Champlieu à 3 heures le 26 avril. Débarquement à 6 heures.
Opérations dans la Somme
9 avril 1918
Dans l'après-midi mobilisation du Groupe.
Composition :
Capitaine Fleury, commandant le groupe.
S-Lt Lacroix, Commandant l'échelon.
1ère Batterie : Lieutenant Lebourlier
Lt Bardoumenche chef de section.
Lt Doncieux chef de section
S-Lt Decrette en surnombre
2e Batterie : Lt Boquet
Lt Marécaux, chef de section.
Lt Dedreux, chef de section.
3e Batterie : Lt Domercq
Lt Chelli, chef de section.
Lt Breton, chef de section.
15 s/officiers, 13 brigadiers, 93 canonniers.
Effectif total : 133
15 chars (12 de combat et 3 d'échelon)
5 camions - 2 voitures tourisme
2 remorques - 1 cuisine roulante.
10 avril 1918
A 23 heures embarquement du Groupe à Martigny les Bains.
La 1ere Cie du 262e et l'E.M. du bataillon embarquent également.
11 avril 1918
Départ du train à 5 heures.
Voyage en chemin de fer. A 15 heures en gare de Troyes, une plate-forme transportant un char doit être changée.
12 avril 1918
Débarquement en gare de la Faloise à 21 heures. Le débarquement s'effectue sans incident. Les chars rejoignent une position de rassemblement située au bois St Martin, 1 km Nord de la gare de la Faloise.
13 avril 1918
Dans la journée le commandant de Groupe et les officiers vont reconnaître une nouvelle position de rassemblement située à 5 km plus au Nord à la corne S.-O. du bois Louvet.
A 20 heures départ du Groupe en une colonne. Dès le départ le char d'échelon n° 61278 (MdL Muter) se met en panne (déraillement, fourche faussée). Sur le parcours le char n° 61272 du SLt Marécaux déraille également.
14 avril 1918
A 2 heures 13 chars sont en place au bois Louvet.
Dans la journée les chars 61278 et 61272 dépannés rejoignent le groupe.
A 11 heures le Groupe est prévenu qu'il est à la disposition de la 18e D.I. pour une action qui doit se dérouler le 17 au matin.
Dans l'après-midi le commandant de Groupe et les commandants de batterie se mettent en liaison avec le général commandant la 18e D.I. et les officiers des régiments qui doivent prendre part à l'action.
15 avril 1918
Le commandant de groupe et les chefs de char ainsi que les officiers de l'infanterie d'accompagnement (262e RI) dont des reconnaissances dans la zone comprise entre la route de la Ferme Anchin au Sud et la lisière Nord du bois Sénécat.
16 avril 1918
Les reconnaissances continuent, le commandant de Groupe est prévenu que l'action est retardée de 24 heures. Le commandant de Groupe et les commandants de batterie font leur plan d'engagement.
17 avril 1918
Les outils, les grenades et de la tresse blanche sont touchés au parc de la division. L'itinéraire du PR aux P.D. est jalonné par l'infanterie d'accompagnement sous la responsabilité des commandants de batterie. A 20 heures les chars quittent la position de rassemblement dans l'ordre : Batterie Domercq, Batterie Boquet, Batterie Lebourlier, Echelon 20 mètres entre les chars, 50 mètres entre les batteries. 3 hommes d'élite par char. 8 hommes d'accompagnement commandés par gradé par batterie.
Le char du MDL Moureu 61290 est laissé au PR. Le MdL Moureu prend le char 61278 du MdL Muter.
14 chars se rendent donc sur la position de départ.
A minuit les chars passent sur la route de la Ferme Anchin où il font leur plein d'essence. 200 litres d'essence ont été emportés par batterie. Cette essence est transportée sur un traîneau remorqué par un char de chaque batterie. Les traîneaux sont laissés à la position de ravitaillement.
18 avril 1918
A 4h15 tous les chers sont en place. Le char 61233 (S-Lt Breton) en panne dans un trou d'obus est dépanné dans la nuit par son équipage et quelques hommes de l'infanterie d'accompagnement.
La batterie du lieutenant Lebourlier (Lucien Gustave) opère dans la zone du 66e RI. Le combat est très dur. Au bout d'une heure environ, tous les chars sont détériorés par le feu de l'ennemi. De nombreux centres de mitrailleuses ont été réduits.
Le S-Lt Doncieux (Jean, Marie, Georges) pilotant le char 61271 est blessé à la figure. Il réussit à faire une réparation de fortune à son char et à ramener celui-ci à la position de repli. Il ne se laisse évacuer que sur ordre formel.
Le Lieutenant Lebourlier blessé grièvement prend toutes les mesures utiles pour faire ramener dans les lignes tous les chars en panne. Il y réussit et avant de se laisser évacuer vient rendre compte de l'exécution de sa mission à son commandant de Groupe.
La batterie du lieutenant Boquet (Gaston Alphonse) opère dans la zone du 32e RI.
Le char piloté par le MdL Moureu (Pierre) réduit de nombreuses mitrailleuses et se met à la poursuite d'une batterie de 77 qui se replie. Arrivé à plus de 500m dans les lignes allemandes, un joint de réservoir d'eau de appareil saute. Le char est immobilisé et entouré par l'ennemi. De l'équipage du MdL Moureu restent le Brigadier Mathieu (Georges, Charles n° Mle 01505), le mécanicien Barbet (Marcel, n° Mle 10039) et le canonnier Lubas (Fernand, Louis n° Mle 10210). Tous trois descendent les mitrailleuses, se portent à 50m à la lisière du bois du Gros Hêtre et défendent l'approche de leur char jusqu'à l'épuisement des munitions. Ils se replient tous à travers le bois. Le brigadier Mathieu, le mécanicien Barbet et le canonnier Suchas sont grièvement blessés mais réussissent à regagner nos lignes.
Le Sous-lieutenant Dedreux (Marcel, Charles) pilotant le char 61282 est blessé à l'œil en conduisant le char. Il descend à terre pour se mettre en liaison avec les autres chars de la batterie et est blessé aux reins. Il n'en continue pas moins le combat. Epuisé, il confie la direction de l'appareil à son sous-chef, le brigadier Naireau (Paul). Celui-ci est blessé quelques instants après. Il continue à combattre puis passe la direction du char au mécanicien Dreppedale ((Maurice n° Mle 659). L'ordre de repli étant donné, le mécanicien Dreppedale ramène l'appareil à la position de ralliement.
Le Brigadier Lapalle (Henri n° Mle 20146) sous-chef de char du Sous-lieutenant Marécaux assure sous un violent feu de mitrailleuses la liaison entre ce char et le commandant de batterie pendant la première phase de combat. Le Sous-lieutenant Marécaux ayant été blessé, le brigadier Lapalle monte dans le char et continue à combattre. Il est blessé quelques instants après.
Le char du Lieutenant Domercq (Jean) précédent l'infanterie en direction générale de Castel nettoie la lisière Sud du bois Sénécat et les pentes Est de la cote 101, détruit des fusils mitrailleurs vers 95.49 et 95.50, nettoie les zones d'abri en bordure de la route vers 95.52, détruit des mitrailleuses vers 95.54, détruit une mitrailleuse et met en fuite les fantassins ennemis en 93.44 et 95.46, nettoie le talus en bordure du sentier aboutissant à la sortie Sud de Castel, détruit une mitrailleuse en 96.49.
Un char (MdL Chaliné Robert Henri n° Mle 4449) ... à la limite Nord du bois Sénécat, détruit un centre de résistance vers 92.58, pénètre 3 fois le bois ..illisible.. pendant 1 heure et demie, détruit 3 mitrailleuses. Ce char est entouré par l'ennemi (100 hommes) et n'obéit plus aux commandes. L'équipage se dégage à coups de pistolet abandonnant provisoirement le char à l'ennemi et se replie dans nos lignes. Il vient reprendre 2 heures plus tard possession de son char avec une contre attaque victorieuse de nos troupes. Conduite admirable du Lieutenant Domercq Jean et du MdL Chaliné.
Le Lieutenant Domercq à un certain moment prend la direction du char 61286 avec un officier comme canonnier.
Le MdL Caliné gravement illisible (blessé ?) ne se laisse pas évacuer.
Le char 61233 tombe dans un gros entonnoir avant d'arriver au point de départ. Le lieutenant Breton (André) sort de son appareil et malgré un feu violent d'artillerie parvient après des efforts inouïs à dépanner son appareil.
Pendant le combat, nettoie la lisière Sud du bois Sénécat et les pentes Est de la cote 101. Bien que blessé à la tête ramène son appareil au point de repli, sa mission terminée et refuse de se laisser évacuer.
Le Brigadier Gallien (Pierre, Antoine n° Mle 10096) sous-chef de char le seconde admirablement en toute circonstance. Blessé aux mains et la jambe, il refuse également de se laisser évacuer.
Le canonnier Williserq (Georges, Emile n° Mle 10056) se distingue comme mitrailleur. très grièvement blessé il montre une énergie farouche et ne consent à se faire évacuer qu'à la fin de l'action.
Le MdL Renaud ( Hilaire, Gustave, Georges) pilotant le char 61266 détruit des mitrailleuses et met en fuite les fantassins ennemis. Il pousse jusqu'à la sortie Sud de Castel. Blessé aux yeux il n'en continue pas moins le combat jusqu'au soir.
Le Sous-lieutenant Lacroix (Michel, Alexandre) commandant l'Echelon après avoir mis en 24 heures tous les chars en ordre de combat se trouve avec une section de dépannage au cimetière de Rouvrel. Dans la journée il réussit à dépanner malgré un feu très violent de mitrailleuses trois chars gisant à proximité des lignes ennemies. Le canonnier Grohard (André, Gaspard, Clément) mécanicien de l'Echelon de dépannage s'offre pour aller dépanner un char à proximité des lignes allemandes. Il réussit à ramener cet appareil. Le canonnier Brieux (Eugène, Louis, Florentin) et Desserrre (Francois, Alphonse n° Mle 1541) assurent pendant toute la journée du 18 la liaison entre l'Echelon de réparation et la première ligne.
Brieux pendant une de ces missions se trouve à proximité d'un char encerclé par l'ennemi. Il dégage ce char à coup de grenades, le commandant Beziers-Lafosse du 77e RI signale sa conduite admirable. Le canonnier Rimbault (René, François, n° Mle 4972 conducteur de camion prend part à l'attaque volontairement comme agent de liaison. Au cours d'une de ses missions, dégage à coups de grenades le char 61236 entouré par l'ennemi.
Le MdL Muter (Albert n° Mle 10454) sous chef du char 61291 prend le commandement du char après la blessure du MdL Romagne (André n° Mle 1070).
Le char est détérioré par l'ennemi devant nos lignes et évacué par l'équipage.
Quelques instants après à la faveur du brouillard le MdL Muter revient au char, fait une réparation de fortune et réussit à le ramener à la position de repli.
A 17 heures, les deux chars d'Echelon rejoignent Remiencourt.
A 20 heures les chars quittent le champ de bataille et rejoignent la position de rassemblement du bois d'Ailly.
5 chars restent sur le terrain, un à 500 m dans les lignes ennemies, un entre les lignes, un dans nos lignes, deux non situés.
Pertes : tué : Moujart
Blessés : Lt Lebourlier - évacué
S-Lt Doncieux - évacué
S-Lt Dedreux - évacué
S-Lt Breton - non évacué
3 sous-officiers et 27 Brigadiers et canonniers.
Disparus : Lt Boquet, S-Lt Marécaux
3 sous officiers, 7 Brigadiers et canonniers.
19 avril 1918
Le personnel est rassemblé à Berny.
Les 2 chars de Remiencourt se portent à Estrées sur Noye.
8 chars sont au bois d'Ailly.
Dans la soirée, un char dépanné sur le champ de bataille par les mécaniciens Grohard et Egand est ramené au bois d'Ailly. Grohard et Egand ramènent également les pièces essentielles du char resté entre les lignes. Au cours de cette mission ils font deux prisonniers.
20 avril 1918
Les chars se mettent en route à 5 heures et rejoignent par leurs propres moyens Gouy les Groseillers où ils arrivent à midi.
21 avril 1918
Le Lt Domencq Jean et le MdL Moureu sont faits chevaliers de la Légion d'Honneur.
Le MdL Chaliné est décoré de la Médaille Militaire.
Le S-Lt Breton et le canonnier Rimbault sont cités à l'Ordre de l'Armée.
Le MdL Muter et le Brigadier Gallien sont cités à l'Ordre du Corps d'Armée.
Le S-Lt Decrette, le Brigadier Bogares et le Brigadier Gabriel sont cités à l'Ordre de la D.I.
22, 23, 24, 25, 26, 27 avril 1918
Cantonnement du Groupe à Gouy les Groseillers. Le 26 dépannage d'un char resté sur le champ de bataille.
28 avril 1918
4 chars sont dirigés vers la Ferme St Nicolas où ils doivent servir à l'instruction de l'infanterie.
13 mai 1918
Le Groupe est transporté sur tracteurs à Molliens-Vidame et à la ferme Teufol pour faire des manœuvres avec l'infanterie.
13 mai au 2 juin
Le Groupe stationne à la Ferme Teufol et Molliens-Vidame.
3 juin 1918
Les chars rejoignent Croixrault par leurs propres moyens.
6 juin 1918
Les chars rejoignent la gare de Poix. Embarquement à 17 heures. Départ à 19h30.
7 juin 1918
Arrivée à la gare de Betz à 10 heures. Les chars sont transportés à Fossé Martin sur tracteurs Knox. A 17 heures le parc est formé.
8 juin au 10 juillet
Cantonnement du Groupe à Fossé Martin. Révision générale des chars, quatre chars déclassés, le Groupe restant constitué à deux batteries sous le commandement du Lieutenant Rodière venant du 11e Groupe, du Lieutenant Corbeau rentré de convalescence.
Sont cités à l'Ordre de l'Armée pour le combat du 18 avril, le 3e Groupe, le Lieutenant Lebourlier, le Sous-lieutenant Dedreux, le Maréchal des Logis Renault.
A l'Ordre du 32e Régiment d'Infanterie la 2e Batterie commandée par le Lieutenant Bocquet.
11 juillet 1918
Embarquement sur tracteurs Knox pour la gare de Betz. Cantonnement à Betz. Echelon par route.
12 juillet 1918
Embarquement en chemin de fer à 7 heures. Débarquement en gare de Châlons à 23h45. L'Echelon fait mouvement par route.
13 juillet 1918
Le Groupe se transporte par voie de terre par ses propres moyens de la gare de Châlons à Villers Corneilles. Arrivée et formation du parc à 5 heures.
14 juillet 1918
Reconnaissance par le commandant de Groupe et les commandants de batterie de la région de Courmelois, Sept Saules.
15 au 20 juillet 1918
Stationnement à Villers aux Corneilles.
20 21 juillet 1918
Le Groupe se transporte par ses propres moyens de Villers aux Corneilles en Gare de Châlons. Embarquement à 15 heures, départ 14h40. Débarquement en gare de Germaine à 22h30. Formation du parc au bois du Gouffre, N.-O. de Germaine. L'Echelon fait son mouvement par route de Villers aux Corneilles à Germaine.
22 juillet 1918
Bivouac bois du Gouffre N.-O. de Germaine, carrefour du Gros Chêne.
23 juillet 1918
Stationnement et reconnaissance des commandants de batteries de l'itinéraire bois du Gouffre, Ouest de Germaine à linière Nord du bois de Courton.
24 au 27 juillet 1918
Stationnement au bivouac au bois du Gouffre, carrefour du Gros Chêne.
28 juillet 1918
Embarquement à 15 heures en gare de Germaine. L'Echelon fait mouvement par route.
29 juillet 1918
Débarquement à 11h30 en gare de Mailly Poivre. Cantonnement et parc camp d'A.S. Mailly.
30 et 31 juillet 1918
Stationnement camp d'A.S. de Mailly.
1er août 1918
Embarquement à19 heures en gare de Mailly Poivre. Echelon par route.
Le Groupe est réduit à 8 chars.
2 août 1918
Débarquement à 17 heures en gare de Damery Boursault. Cantonnement à Damery.
3 au 11 août 1918
Stationnement à Damery.
12 août 1918
En gare de Damery à 9 heures. Départ à midi.
13 août 1918
Débarquement en gare de Moyenneville. Transport du Groupe sur tracteurs Knox au bois 99 (bordure Sud de la route Montdidier à Roye). Formation du parc et bivouac Carrière Est de Faverolles, Bordure route de Montdidier à Roye.
14 août 1918
Le commandant de Groupe se met en liaison avec les Généraux commandant l'I.P. 152 et la 152e D.I. à Lignières.
15 août 1918
Le Groupe doit attaquer le lendemain le long de la route Armancourt à St Mard les Triots. Il doit rejoindre dans la soirée une position de rassemblement située au Ravin des Cuisines (Ouest d'Armancourt). Dans l'après-midi contre-ordre.
16 août 1918
A 13 heures le commandant de Groupe est appelé au PC du 10e C.A. à Montdidier. L'ennemi se replie. Les 2 batteries du Groupe doivent rejoindre immédiatement le ravin des Cuisines et le commandant de groupe se mettre en liaison avec la 152e D.I.
A 15 heures départ du Groupe en colonne par l'itinéraire reconnu.
A 18 heures, arrivée à la position d'attente, le parc est formé.
30 fantassins du 296e R.I. sont à la disposition du Groupe comme infanterie d'accompagnement plus 18 hommes du 262e R.I. comme hommes d'élite.
A 18 heures le commandant de Groupe est prévenu qu'il est à la disposition du Colonel commandant le 135e R.I.. Il se met en relation avec lui.
A 21h15 une mission est donnée au Groupe. Le lendemain 17 à 4h30 il devra attaquer Laucourt par le Nord.
Le commandant de Groupe est appelé au PC de l'I.D. à Lignières où cette mission lui est confirmée. Il demande que l'heure H soit retardée d'une demi heure par suite de l'obscurité : satisfaction ne peut lui être donnée.
A 23h30 les Lieutenants Corbeau, Dedreux et Decrette revenant de reconnaissance déclarent l'action très difficile par suite de l'état du terrain. L'I.D. prévenue donne l'ordre de tenter l'impossible.
A 0 heures, départ des chars en colonne par la route d'Armancourt à St Mard les Triots.
17 août 1918
Les chars franchissent péniblement les tranchées. A 4h30, heure H, aucun appareil n'est arrivé à la position de départ. Le jour étant levé ils essaient de passer les obstacles par leurs propres moyens. 7 chars sur 8 se mettent en panne, un réservoir vidé, deux embrayages grillés, les autres chars renversés dans les tranchées.
Le commandant de Groupe voyant la situation de l'observatoire d'infanterie donne l'ordre à 8heures de faire replier le personnel sur Armancourt en portant les mitrailleuses. Il se rend à Lignières au P.C. de l'I.D. et rend compte de la mission.
Dans l'après-midi l'emplacement des chars est reconnu.
Des équipes de dépannage se mettent en route le soir mais l'attaque de Laucourt étant reprise par l'infanterie le dépannage ne peut être entrepris par suite de la violence du tir de barrage.
18 août 1918
Dans la journée une piste est reconnue pour le retour des chars.
A 20 heures les équipes de dépannage se mettent en route.
A 23 heures les 8 chars sont ramenés au Ravin des Cuisines et continuent leur route pour revenir au bois 99.
19 au 21 août 1918
Bivouac au bois 99.
22 août 1918
Les chars se transportent par leurs propres moyens à Le Monchel où le bivouac est formé.
23 août 1918
Bivouac à Le Monchel
24 août 1918
Embarquement du Groupe au passage à niveau de Le Monchel.
Embarquement commencé à 20 heures et terminé à 23 heures.
25 août 1918
Arrivée à la gare de Mailly Camp et stationnement.
26 août 1918
Débarquement. Les chars rejoignent par leurs propres moyens le camp de l'A.S. à Mailly Poivre.
27 août 1918
Stationnement à Mailly et reversement des char Schneider.
28 août 1918
Départ par route du personnel et du matériel roulant à 7 heures. Arrivée à Reclos à 18 heures.
30 décembre 1918
Le Groupe touche au Groupement A.S. 12 chars Mark V.
18 mai 1919
Le Groupe vient à Bourron.