TURENNE   n° 422      46e BCC   1ère compagnie

 

Perçu par le 46e BCC 1ère compagnie à Gien le 28 avril 1940.

Equipage :
Chef de char : Lieutenant Jean Pellerin
Pilote : Sergent André Savignon, puis du 20 au 28 mai : Sergent Noël Grand (Pilote du char LIEUTENANT de GISSAC)
Radio : Sergent andré Boiziau
Aide-pilote : ?

Le 7 juin 1940, constitution du Bataillon de Marche 46/47
 


COMPTE RENDU DE FIN DE COMBAT DU LIEUTENANT ROBINET
Equipage du char TURENNE :
Chef de char - Lieutenant ROBINET
Pilote - Adjudant VIOLEAU
Aide-pilote - Caporal  HOUSSAIS
Radio - Chasseur  COATLEVEN
1°)  Décrochage de FONTENAY-sur-CONIE
Le 17 juin vers 8 heures la 3e Cie est arrivée à FONTENAY-sur-CONIE venant de FAINS-la-FOLIE et en jonction avec la Compagnie GAUDET assure la garde des issues du village.
Mon char reçoit la mission de barrer la route qui va vers GERMIGNON – VILLE (Direction  N.E.) et est posté à l'issue du village devant un petit pont sur la Conie - Vers 11 h 30 on entend un bruit. de Fusillade du côté d'ORGERES.
Le village de FONTENAY est bombardé et 3 obus tombent à une dizaine de mètres devant mon char. Nous nous préparons à passer le pont pour aller vers l'Est, l'ordre de repli est arrivé, transmis par un motocycliste qui assurait la liaison entre le P.C. de la Compagnie et mon char.
Le char se replie après être allé chercher le char du Lt PAUL qui était placé sur la route d'ORGERES.
2°)  DECROCHAGE DE BINAS
La compagnie arriva à BINAS vers 19 h 30. Des éléments ennemis sont signalées en Direction de OUZOUER-le-MARCHE. Mon char ainsi que le char AQUITAINE du Capitaine GHISLAIN doivent dépasser BINAS pour rejoindre directement la foret de MARCHENOIR. Au moment de quitter BINAS le village est attaqué à la mitrailleuse et bombardé. Mon char est retenu in extremis par le Chef de Bataillon qui me met à la disposition de la Compagnie GAUDET qui défend le village.
Après être resté en réserve au centre du pays, mon char va se porter sur la route de VERDES pour couvrir le repli de chenillettes de cavalerie. La cavalerie protégée par les chars quitte le pays vers 21 h 30. Mon char qu'on avait oublié de prévenir quitte BINAS le dernier, le village étant absolument calme.
Dans le repli de BINAS vers la Loire, mon char en panne d'alimentation doit être abandonné à 500 mètres du PONT de MER ; l'équipage a juste le temps de passer le pont avant qu'il ne saute.

Le char abandonné apparemment intact a été détruit par les allemands.

 

 

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