LIEUTENANT DE GISSAC   n° 442  46e BCC 1ère compagnie

 

Perçu par le 46e BCC 1ère compagnie à Gien le 2 avril 1940.
 
Après les combats de Montcornet du 17 mai, de Crécy, de Mortiers du 19 mai, les 14 ou 15 chars restants du bataillon sont rassemblés le 19 au soir et dans la nuit du 19 au 20 dans le bois à 500 mètres au Nord d'Urcel (10 km au Sud-Ouest de Laon).
Le 20 mai vers 13 heures, départ pour Crugny, 8 km Sud-Est de Fismes.
Trois chars en arrière-garde doivent protéger le repli de la colonne :
Le DUGUESCLIN, le LIEUTENANT de GISSAC, le TURENNE.
Au départ, impossible de mettre en route le moteur du 442 LIEUTENANT de GISSAC. Après avoir en vain, tout essayé, le char du Lieutenant Pellerin (TURENNE) essaie de le remorquer. Les chaînes cassent. Le 420 DUGUESCLIN donne ses chaînes. A ce moment-là, les équipages à terre sont sous le tir de mitrailleuses allemandes auxquelles le char riposte.
Le char du Lieutenant Pellerin commence à remorquer le 442 LIEUTENANT de GISSAC. Au bout de 250 mètres environ tout casse à nouveau et il n'y a plus ni chaîne ni manille. Comme la colonne est déjà loin, et pour éviter toute attaque par l'arrière par des éléments infiltrés entre elle et les chars de protection, le 442 LIEUTENANT de GISSAC est abandonné ; son équipage se répartit dans les deux autres chars. Le sergent Grand est volontaire pour une reconnaissance à pied en direction de l'ennemi pour surveiller une éventuelle attaque. Lorsqu'il reviendra les chars sont partis et ce n'est qu'après une longue course qu'il rejoindra le char 417 ALBERT 1er du Lieutenant Legret, pilote sergent Vuillermet.
Pour saborder le 442 LIEUTENANT de GISSAC, Le DUGUESCLIN se place à environ 60 à 70 mètres et le Lieutenant Schmidt le tire au canon de 47, en particulier par l'ouverture de l'épiscope. Les coups portent, des flammes sortent par moment et on entend des explosions mais le char ne brûle pas car 10 à 20 secondes après chaque coup les flammes et les explosions s'arrêtent.
Vendredi 21 juin.
Après avoir assisté à 15h35 dans le wagon de Rethondes à la lecture du préambule des conditions d'armistice, Hitler rentre à 20 heures à son G.Q.G. de Bruly-de-Pesche (Belgique). Sur le chemin du retour il examine plusieurs chars français détruits dont le LIEUTENANT de GISSAC.
La plupart des photos montrent le LIEUTENANT de GISSAC détruit par une explosion interne. La tourelle et le train de roulement sont arrachés.
Le char a été capturé, extérieurement intact. Les destructions sont donc l'œuvre des allemands.

Equipage :
Chef de char : Sous-Lieutenant Guy Lartigau
Pilote : sergent Noël Grand,
Aide-pilote : caporal Ternier,
Radio : chasseur Michel Mazzolini (tué le 22 juin étant dans la colonne sur roues de la 352e CACC à Geay (Deux-Sèvres)

Le Lieutenant de Gissac était un chef de section de l'A.S. 302. Il a été tué le 14 juin 1918 avec son mécanicien.

 

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