6e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

 

 

 


Unité formée à Roullet (près d’Angoulême) le 7 Septembre 1939, par dédoublement du 1/502e et complétée par des réservistes de la région Charentaise. Armée de chars FT, à la mobilisation, puis rééquipée de chars 35 R en novembre 1939.


ENCADREMENT
Chef de Bataillon Pierre JAN,
Commandant le Bataillon.
Capitaine Paul MENARD, Chef d'Etat-Major.
Lieutenant ESPAIGNOL, Officier de Renseignements.
Lieutenant André HARTER, Adjoint Technique.
Lieutenant PRUNIER, Officier de Liaison.
Lieutenant Louis TISON, Chargé des Détails.
COMPAGNIE D'ECHELON
Lieutenant BALLIERRE  
Lieutenant René GORRET 
Lieutenant RENOND
Sous-Lieutenant RIAUD  
Lieutenant SCIERS  
Aspirant LASSEGUES
1ère COMPAGNIE
Capitaine GUILLON
Lieutenant LENOIR   
Lieutenant François PACAUD
Sous-Lieutenant Claude BRETHES  
Sous-Lieutenant René GAUTRIAND   Sous-Lieutenant Maurice PAULIAT
2e COMPAGNIE
Capitaine Jean PIPAT
Lieutenant Yves AGUESSE  
Lieutenant Pierre DUBOURG   
Lieutenant Etienne REIGNAC
Sous-Lieutenant Roger ACKER   
Sous-Lieutenant Georges DUMARCHE  
Aspirant CLOITRE

 

3e COMPAGNIE
Capitaine André SOUVERAIN
Lieutenant GANDOIS   
Lieutenant GALINIER
Sous-Lieutenant LAFITTE  
Aspirant CABE  
Aspirant DESCOMBES 
Adjudant-Chef NAUDY



  1. 1er septembre 1939 – 10 mai 1940

    SEPTEMBRE.
    Le bataillon débarque au Camp de Mourmelon et est rattaché au Groupe de Bataillon 518.
    Fait successivement mouvement sur Souain (Marne), puis Saint-Erme (Aisne), où, maintenu en Réserve Générale, il cantonne jusqu'au 14 janvier 1940.

    15 JANVIER 1940.
    Le bataillon est affecté à la 4e D.I.N.A.
    Stationnement EM et CE et 3e Cie Fourmies – 2e Cie Glageon – 1re Cie Trelon.

    FEVRIER - 10 MAI
    Le bataillon fait mouvement sur la région sud-est de Vervins - Stationnement : EM et CE -Nampcelle - 1re Cie Harcigny – 2e Cie Dagny, Lamberoy – 3e Cie Baucigny.

    II. - 10 MAI 1940 - 16 MAI 1940

    10 MAI
    En cas d'invasion de la Belgique par les armées allemandes, le bataillon devait être mis à la disposition de la IXe Armée pour participer à l'exécution du Plan Dyle. Dès l'alerte, le bataillon devait fournir 2 compagnies, transportées sur camions, pour faire mouvement avec l’avant-garde de la 18e D.I.
    Les 1re et 3e Cies sont désignées pour cette mission. Les 2e et la CE devant se déplacer ultérieurement.
    1re et 3e Cie. - L'alerte est lancée à 7h30. A 9h30, les camions de la C.T. 79 arrivent à Harcigny. Fin d'embarquement à 11 heures.
    L'ordre de départ parvient à 17 heures, destination Couvain.
    Itinéraire Plommion, la Sablonnière, Brunchamel, Mon Idée, Rocroi.
    A 20 heures, la colonne passe la frontière. Arrêt à Pont du Roi, où les compagnies doivent s'incorporer dans le gros de la colonne d'avant-garde de la division, après un groupe d'artillerie.
    Aucun élément d'artillerie n'est en vue, pas plus que d'unité de la division. Après deux heures de recherches, le P.C. de la D.I. est enfin trouvé à Villers-les-deux-Eglises.
    C.E. - La C.E. fournit aux 1re et 3e Cie, des moyens de renforcement en ravitaillement et de dépannage. Chacune est dotée d'un camion à essence, d'une camionnette avec une équipe de dépannage et de l'outillage correspondant, puis d'un camion pour transport divers.
    La C.E. ne conservant que le matériel plus usagé, en particulier, 9 camions à gazogènes.

    11 MAI
    1re et 3e Cie. - A 0h30, le chef d'EM de la 18e D.I., autorise la colonne à poursuivre son mouvement. Au passage à Philippeville, les deux compagnies sont mises à la disposition de deux Corps d'Armée différents et orientées comme suit :
    1re Cie, sur Saint-Gérard – 2e C.A. – 5e D.I.M.
    3e Cie, sur le Château de Rosée – 11e C.A. – 18e D.I.
    A cette heure, la situation des avant-gardes est la suivante :
    - au 2e C.A., les éléments de la 5e D.I. débarquent dans la région de Saint-Gérard - Mettet ;
    - au 11e C.A., les deux bataillons d'avant-garde de la D.I. qui ont été transportés en camions, le 1/66e R.I. et le 1/77e R.I. débarquent respectivement dans la région de Dinant et d'Hastières.
    1re Cie. – A 4 heures, l’unité passe à Fraire, poursuit sa marche sur Mettet, atteint la gare de Saint-Gérard vers 15h30, où il lui est prescrit de débarquer et d'aller s'établir en position d'attente, dans le parc de Maison. De 7 à 8 heures, le débarquement s'effectue sans incident, la compagnie est en place à 10 heures.
    A 11 heures, la liaison est prise avec la 5e D.I. (P.C. St-Gérard) et à midi, avec la 2e C.A. (P.C. Devant-les-Bois).
    Ordre reçu : «Reprendre la liaison demain matin».
    Situation des troupes dans l'après-midi :
    5e D.I. - Le 11/39e R.I. vers Granges.
    18e D.I. - Le 1/66e R.I. marche sur Anthée, le 1/77e R.I. est à l'ouest de Sourganes.
    Quant aux autres bataillons, ils ont encore à parcourir à pied, 85 km.
    3e Cie - Les sections débarquent sur la route de Philippeville - Rosée à 3h30, sous les couverts de la route (600 m sud-ouest de Rosée). A 5h30, la compagnie est en place à sa position d'attente dans le parc du Château de Rosée (1200 m Est de Rosée).

    12 MAI
    1re Cie. Le C.A. prescrit l'exécution d'une reconnaissance d'emploi sur le front de la 5e D.I. (du pont d'Annevoie au pont du chemin de fer, au sud d'Anhée). A 13h30, la reconnaissance part.
    Itinéraire : St-Gérard - Bioule - Annevoie - plateau d’Annevoie - Warnant - Anhée. En passant à ce dernier point, la reconnaissance assiste à 15 heures, à la destruction du pont de chemin de fer. Dans la direction de Dinant, on perçoit très nettement le bruit d'un combat (canons et armes automatiques). A 18 heures, la reconnaissance est de retour.
    Les routes sont encombrées par des colonnes de réfugiés venant de l'est de la Meuse.
    3e Cie. - A 10 heures, la compagnie est mise à la disposition de la 18e D.I. (P.C. Falaëen) et il lui est prescrit d'exécuter une reconnaissance sur Dinant - Axe Rosée-Anthée-Sommière-Dinant.
    Grosse activité de l'artillerie et de l'aviation ennemie.
    2e Cie et C.E. - Les deux unités quittent Nampcellles à 21 heures pour se porter à Samart et Neuville (C.E.), par l'itinéraire Montcornet (2e Cie), Rozoy-sur-Serre - Liart - Tremblois-les-Recroi – Couvin et Marienbourg.
    Au soir, la situation de la 18e D.I. est la suivante :
    Deux bataillons du 66e R.I. dans la région de Bouvignes ;
    Deux du 77e R.I. avec le 5e Dragons sont autour de Dinant ;
    Un bataillon du 125e R.I. avec le 19e Dragons sont à Freyr.

    13 MAI.
    A minuit, la situation générale est inquiétante. L’ennemi a franchi la Meuse à l'Ile de Houx, devant la 11/39e R.I. et à la soudure des 18e et 5e D.I.
    A 7 heures, l'ennemi continue ses infiltrations vers le château de Sennene, et à 8 heures il déborde le village d'Anhée, tenu par le III/129e R.I. qui se replie.
    P.C. – 2e C.A. : Maison - 11e C.A. : Florennes.
    1re Cie. - A minuit, la compagnie est avisée qu'un ravitaillement lui est poussé à Acoz où elle pourra en prendre livraison vers 1 heure.
    A 7 heures 30, la 2e C.A. prescrit à la compagnie de se porter à Bioul pour se mettre à la disposition de l'I.D./5, au château de Warnant.
    Le P.C. de cet état-major s'est déplacé, et après quelques recherches, il est trouvé à l'Ermitage, à la sortie est de Bioul.
    A 10 heures, la compagnie est en position d'attente dans le bois du Crucifix, sur la route de St-Gérard.
    Vers 14 heures, le Cdt de l'I.D./5 met l'unité à la disposition du 2/129e R.I. pour participer à une contre-attaque sur l'Axe Salet - Passage à niveau d’Anhée.
    Le bataillon d'infanterie était à 8 heures en réserve à Bioul et avait reçu l'ordre de se porter sur Haut le Wastia.
    A 14 heures, la compagnie est en place, mais le bataillon est ralenti dans son mouvement par le harcèlement de l'aviation ennemie, qui sans interruption le poursuit depuis son départ de Bioul.
    Il ne parviendra à Haut le Wastia qu'en soirée, après une marche de 9 heures. Aussi à 21 heures, la compagnie reçoit-elle l'ordre de rejoindre Maison.
    2e Cie. - A 4h30, la colonne portée parvient à la cote 189 (2 km de Mariembourg, sur la route de Couvin -Philippeville).
    Le débarquement des chars s'effectue sous le bombardement de l'aviation ennemie. Les sections de combat sont rassemblées dans un bois proche de la route.
    A 11h30, sur la demande du 11e C.A., l'unité est mise à la disposition de la 18e D.I. Toujours sous les bombes et les feux de mitrailleuses de l'aviation ennemie, la compagnie est poussée dans les bois (2 km nord de Anthée). L'ennemi occupe les lisières ouest du bois de Surinvaux (Est de Haut-le-Wastia). Le 11/66e R.I. tient les lisières du bois de Foye avec des éléments du G.R.D.I. 30. Aucune liaison n'a pu être obtenue avec les bataillons des 77e R.I. et 125e R.I. La division tente d'accélérer l'arrivée des bataillons du gros. Mais la marche de ces unités est ralentie par suite des longues étapes effectuées depuis deux jours.
    En attendant leur arrivée, le Cdt de la 18e D.I. reçoit l'ordre d'attaquer le plus rapidement possible, avec deux bataillons du 39e R.I., prêtés par la 5e D.I.
    Missions de ces bataillons : Avec l'appui d'une compagnie de chars, contre-attaquer pour reprendre le bois de Surinvaux (H : 19h30).
    La situation générale est de plus en plus confuse. Le Colonel Cdt le 39e R.I., en venant en liaison évite de justesse un groupe d’éclaireurs allemands au pont du chemin de fer de Sosoye.
    A 18h30, le Cdt du 39e R.I. rend compte que ses unités n'auront pas atteint la base de départ à l'heure fixée ; aussi reporte-t-il l'heure H à 20 heures. Mais à 19h45, il fait connaître que l'attaque ne pourra avoir lieu.
    A 21h00, un ravitaillement est dirigé sur Rosée, mais l'unité s'est déplacée et reste introuvable.
    3e Cie. A 8 heures, le Cdt de la 18e D.I. prescrit à la compagnie de se porter au bois de la ferme de Bois-Couvert. A 11 heures, le bond est exécuté et la division lui demande de pousser à la corne nord du bois de Loumont.
    A 13 heures, la compagnie est mise à la disposition du 39e R.I. pour attaquer dans la région nord de Hontoir, sur l'axe lisières est du bois de Foy, corne ouest du bois de Surinvaux (H. : 19h30).
    A 19 heures, la compagnie parvient au château de Montaigle. A ce moment, l'infanterie est encore très loin de sa base de départ, l'attaque est reportée à 20 heures.
    La ferme de Hontoir est tenue par le 66e R.I., avec à sa droite, vers Rostenne-Montnoir, un élément de chars du G.R.D.l. Un autre élément de cavalerie tient Haut-le-Wastia.
    Les chars de la compagnie occupent leur position de départ à la lisière ouest du bois de Foy.
    Mission : Attaquer et neutraliser les lisières des bois de Surinvaux.
    De H à H +12, des tirs d'artillerie doivent être effectués sur les lisières sud du Bois de Surinvaux.
    A 20 heures, l'artillerie déclenche ses tirs, les chars partent à l'attaque. Le 39e R.I. est absent et le 66e R.I. tient la base de départ sans participer à l'attaque, même pas un appui de feux. L'ennemi réagit par des tirs d'armes automatiques jusqu'au passage de la route de Sommières - Haut-le-Wastia, puis par un barrage d'artillerie qui s'applique à 300 mètres à l'est de la route. Les lisières du bois de Surinvaux sont atteintes, l'ennemi abandonne sa position, laissant sur le terrain 70 tués et de nombreuses armes.
    Les chars continuent leur progression durant 3 km, sous les tirs de mitrailleuses.
    Grange est atteint et nettoyé. Huit prisonniers sont capturés.
    L'infanterie est toujours absente. Les prisonniers indiquent que leur formation a passé la Meuse à 10 heures le matin même, en canot caoutchouc (effectif, environ quatre compagnies).
    A 22 heures, le Cdt Thiery, du 66e R.I. donne à la Cie l'ordre de tenir prête une section, pour intervenir à 4 heures le lendemain, avec mission d'intervenir au profit du Point d'Appui d'Hontoir. Il lui est fait remarquer que l’unité est à la disposition du 39e R.I. et non du 66e R.I.
    A 22h30, la compagnie est remise à la disposition de la 18e D.I.
    Le Commandant de la compagnie devant se présenter à heures au P.C. de Falaëen.
    La compagnie est isolée, sans liaison avec le bataillon.
    C.E. - La C.E. gagne Neuville. Un unique couvert existe, un bois de peupliers dans un coin marécageux, où le stationnement des véhicules serait inopportun. Aussi sont-ils parqués dans le village. (Ultérieurement le village sera épargné par les bombes, alors que le bois sera rasé).

    14 MAI
    Au cours de cette journée, toutes les actions se déroulent sous le tir infernal de l'aviation ennemie qui harcèle les moindres détachements, alors que les mouvements sont déjà ralentis par les obstructions de matériels de toutes sortes détruits, les trous de bombes et les cadavres de chevaux morts.
    Sous la pression des engins blindés ennemis, les événements se succèdent avec rapidité. Les chars adverses sont 6 à 7 fois plus nombreux que les nôtres. Nos unités attaquent énergiquement sans appui d'infanterie, et à l'initiative des chefs de sections de chars.
    Malgré ces coups de boutoirs, l'action des blindés adverses ne faiblit pas.
    A 4h45, la situation générale est la suivante : A la 5e D.I., avec le 2/14e R.D.P., appuyé par des éléments blindés du G.R.D.l. N°1, s'empare de Haut-le-Wastia. Mais à ce moment, le 2e C.A. donne l'ordre de repli. Repli qui sera terminé à 10 heures.
    A la 18e D.I., le bataillon du 39e R.I., après une étape de nuit de 25 km, continue sa progression sur le bois de Surinvaux. Dès son débouché, il est contre-attaqué par des chars ennemis qui font avancer devant eux une centaine de prisonniers français, bras levés, et à son tour, le 1/39e est capturé.
    D'heure en heure, la situation devient de plus en plus confuse.
    Des engins blindés sont signalés partout, avec cependant une pression plus marquée sur l'axe Dinant - Philippeville. De plus, des parachutistes sont largués dans les bois de Rosée, d'où ils harcèlent nos troupes.
    Les liaisons entre le bataillon et les unités sont extrêmement précaires. A la fin de la journée, les contacts seront à peu près inexistants et n'auront lieu que par suite de rencontres fortuites.
    Au soir, la 4e D.I.N.A. vient s'intercaler entre la 18e et la 22e D.I.
    Au cours de la nuit, la 2e compagnie du 32e B.C.C., coupée de son bataillon, arrive au château de Rosée.
    1re Cie. - A Maison, où la compagnie arrive à 1 heure, elle apprend qu'elle est maintenue en réserve du 2e C.A. (P.C. Florennes).
    A 5h30, la liaison est prise (château de la Neffe), qui lui prescrit de se porter à Denée, où elle parvient à 8 heures. La route Maison - gare de St-Gérard est tenue en permanence sous les bombes de l'aviation allemande.
    Le repli des unités de cavalerie est accompli à 10 heures.
    A 12h30, le C.A. met la 1re compagnie à la disposition du 14e Dragons (Colonel du Temps) à Bioul, où elle est maintenue en réserve. (Le Colonel du Temps est tué et le commandement est assuré par le Commandant Pommarès).
    Les sections de combat s'établissent en position d'attente dans le bois nord-est de Bioul et la S.E. dans le parc de Denée. C’est à cette position que lui parvient l'ordre de se mettre à la disposition de l'escadron Roland, avec lequel, à 16 heures, la liaison est prise à la mairie de Bioul.
    L'action est envisagée de part et d'autre de la route Bioul - Annevoie - Rouillon, en liaison avec le groupe moto du 14e Dragons.
    A 17 heures, l'ordre de repli sur St-Gérard est donné, la compagnie va stationner sur la route St-Gérard - Fosse, à la sortie de St-Gérard ; la S.E. à l'entrée de Fosse, et l'échelon sur roue à Vitrival.
    A la tombée de la nuit, la compagnie est mise à la disposition du 8e Dragons (Colonel Grévy), chargé de la défense de St-Gérard.
    Vers 23 heures, les sections sont en place dans le bois nord-ouest de St-Gérard, face au sud, pour être en mesure d'entrer en action au petit jour.
    2e Cie. - Contact est pris avec la 18e D.I. à 3 heures.
    A 11 heures, le Cdt du bataillon 1/66e R.I., rencontré à la ferme de la cote 268 (300 m Nord-Ouest du bois Ftroul) demande de porter la compagnie en position, pour face éventuellement au débouché d'engins blindés des villages de Weillen et de Gérin (1 km 5 sud de Weillen).
    Ces deux villages sont distants de 1.500 m et séparés par une profonde vallée. En raison du terrain, cette double mission est inexécutable dans le temps prescrit par la même unité. Aussi, après entente entre les commandants d'unités, il est décidé que la 2e/6 prendra à son compte l'interdiction de Weillen et le plateau à l'ouest, tandis que la 3/6 assurera la mission sur Gerin, entre la ferme Ftroul et la cote 252, sur la route de Weillen à Fler (1500 m ouest de Weillen).
    A 14 heures, le mouvement est terminé, le P.C. de la Cie est à la ferme du bois Le Couvert (600 m nord de Floer) et à 16 heures, la compagnie reçoit l'ordre de se porter à la lisière nord du bois de Ftroul.
    A 19 heures, sur ordre du bataillon, l'unité est en place.
    A 23 heures, aucune unité d'infanterie n'est présente, la compagnie se replie jusqu'à l'entrée de Flavion où elle s'installe en D.C.B.
    3e Cie. - A 4h30, le général Cdt la 1re D.L.C., irrité de savoir qu'une compagnie de chars est inemployée au château de Montaigle, somme le chef de bataillon de la diriger sans délai sur le bois de Fter.
    A 8 heures, la 18e D.I. donne l'ordre de porter la compagnie en D.C.B. aux lisières sud du bois de Ftroul, en mesure de contre-attaquer les engins blindés ennemis signalés au bois de Weilien.
    Sur ces entrefaites, le Général Cdt la 1ère D.L.C. annule l'ordre et prescrit de porter immédiatement les quatre sections en D.C.B. aux carrefours suivants :
    1° d'Anthée - 2° sud d'Ostemerée - 3° nord d'Ostemerée - 4° de Seraville (étalement de la compagnie 2 km).
    A 10h30, la mise en place est terminée, et à 13h30, la section du carrefour d'Anthée reçoit l'ordre de quitter son poste et de rejoindre Rosée.
    A 16 heures, le commandant du 32e B.C.C. arrive pour prendre la relève de la compagnie et contre-attaquer.
    A 17 heures, des blindés ennemis attaquent. Leur progression est arrêtée aux abords de Moerville mais l'ennemi tient sous son feu la route Moerville - Rosée. La section se replie sur Philippeville après la relève du 32e B.C.C.
    Vers 19h30, au fur et à mesure de la pénurie de munitions, les unes après les autres, les sections décrochent. La 3e rallie le bois de Rosée, puis à la nuit, Philippeville ; la 2e se replie sur Ostemerée, le château d'Anthée et Flavion, et la 4e effectue le même mouvement par Serville et Flavion.
    Une section réduite à 2 chars est attaquée par 14 AM ennemis. Les deux appareils font face et détruisent 7 blindés adverses. Ce n'est qu'à 21 heures que la 1re section, totalement dépourvue de munitions abandonne Moerville et regagne le bois de Rosée.
    A 22 heures, liaison avec la 18e D.I. à Florennes.
    La compagnie est réduite à 6 appareils.
    A 17 heures, 4 chars qui avaient perdu le contact avec le bataillon se mettent à la disposition du Cdt Bonnot, Cdt le 26e B.C.C. (1re D.C.R.) qui se dirige sur Mettet.
    C.E. - La C.E. reçoit l'ordre de se porter dans la région de Froidchapelle en laissant un élément avancé à Neuville (Lt Gorret).

    15 MAI
    Au jour, les unités du bataillon sont totalement isolées, aucune liaison n'existe entre elles, pas plus qu'avec le bataillon. La 1re Cie est à l'est de Denée, la 2e au sud-ouest de Florennes et la 3e dans le bois, 3 km sud de Florennes.
    A midi, le G.B.C.C. 518 prescrit de mettre le bataillon à la disposition du 2e C.A. (P.C. Joncret). Le Cdt de bataillon va tenter un regroupement de ses compagnies dans la région de Walcourt.
    A 12h30, le P.C. du bataillon quitte Neuville pour reioindre le P.C. du 2e C.A. Itinéraire Neuville - Senzeille - Soumoy - Boussu-les-Walcourt – Silenreieux - Walcourt - Joncret.
    Malheureusement l'ordre de regroupement coïncide avec la recrudescence des attaques ennemies et les éléments du bataillon sont tous engagés. Partout où ils se trouvent, ils combattent isolément à la demande des combattants de première ligne.
    D'heure en heure les liaisons deviennent de plus en plus précaires.
    A l'échelon du bataillon, tout commandement est devenu impossible.
    Le 2e C.A. fixe l'axe général de repli par Cerfontaine - Froidchappelle - Rance.
    A 20 heures, le bataillon prend contact avec le G.B.C. 518 à Colleret.
    1re Cie. - Vers 1 heure, la compagnie est en place à sa position de départ devant St-Gérard. Toute la nuit se passe à effectuer des reconnaissances de terrain et réaliser des liaisons avec les éléments de cavalerie qui occupent le terrain.
    A l'aube, lors d'une liaison, on constate que le P.C. du C.A. qui se trouvait à Devant-les-Bois, s'est déplacé et ce n’est que vers 8 heures qu'il est retrouvé à Le Charnoy, à l'ouest d'Acoz.
    La compagnie est maintenue à la disposition de la 5e D.I., mais le P.C. de cette dernière reste introuvable, un seul P.C. est trouvé à Pontaury, celui du 8e Dragons.
    A 12h30, sur la demande des cavaliers, trois sections partent à l'attaque sur la droite de St-Gérard, qui, tenu par le 8e Dragons menace d'être tourné par les infiltrations ennemies.
    A 15 heures, nouvelle attaque dans les mêmes conditions, mais cette fois sur la gauche.
    Sous l'action de la contre-attaque, l'ennemi se replie dans les bois.
    A 19 heures, violent bombardement d'artillerie sur l'emplacement de la P.D. et à 20 heures, l'ennemi déclenche son attaque.
    Au moment où les sections allaient déboucher, alors que les équipages étaient en chars, parvient l'ordre de rejoindre immédiatement Mettet pour y être mis à la disposition du Colonel Préaud commandant le Groupement des G.R.
    Sous le tir de l'artillerie ennemie, les sections font face à l'adversaire. Les chars attaquent et freinent le débouché de l'adversaire
    Cet effet atteint, les chars se replient, mais au lieu de regagner leur position de départ, ils se regroupent sur la route de St-Gérard, puis ensuite, par Maison, regagnent Mettet.
    Dans la nuit, au cours de ce déplacement, avant de parvenir à Maison, la colonne est attaquée par 3 AM françaises qui prennent les chars pour des engins ennemis. Le char de tête du Lt Pacaud est immobilisé par deux coups de 25 tirés à une dizaine de mètres.
    La colonne poursuit sa marche et à minuit, arrive à Mettet.
    2e Cie. - A 1h30, la 18e D.I. (P.C. Florennes) prescrit de regrouper la compagnie dans les couverts de Florennes, où elle s'installe en D.C.B. à 3h30, gardant les directions de Rosée - Biesmeré - Philippeville.
    L'échelon est dirigé sur Mariembourg par l'itinéraire St-Aubin - Yves - Gomezée – Daussois - Soumoy - Cerfontaine. L'échelon trouve la route de Daussois coupée et le commandant de la colonne ramène ses tracteurs à Colleret avec la C.E. (11 km est de Maubeuge).
    A 6 heures un ravitaillement en vivres et essence parvient à l'unité. Au bois des Acandries, une reconnaissance prend contact avec le P.C. du bataillon qui prescrit à la compagnie de se replier vers l'ouest.
    De midi à 17h30, aucun passage de troupe n'a lieu, le commandant de compagnie décide de faire mouvement en direction de Mariembourg par St-Aubin - Yves - Gomezée - Route Nat. 5 - Philippeville.
    A 19h30, à Philippeville, au carrefour des RN 5 et RN 46, une AM ennemie est détruite par un de nos chars et un groupe moto allemands pris sous notre feu fait demi-tour.
    A l'entrée de Neuville, un barrage anti-chars arrête la colonne, les armes assurant la protection tirent sur nos appareils. Le commandant de Cie, son mécanicien et un chef de section sont blessés.
    La colonne force le barrage et pousse sur Mariembourg. Rattrapée par un motocycliste de la 4e D.I.N.A., celui-ci informe le Cdt de Cie que ce sont nos troupes qui ont tiré sur les chars et le Général commandant la division demande aux chars de protéger le repli de son P.C.
    Après avoir accompli cette mission, la compagnie poursuit son mouvement. Informée que le pont de Mariembourg est coupé, une reconnaissance est envoyée à la recherche d'un gué permettant de passer la Brouffe. Ce cours d’eau est franchi à l'ouest de Géeronsarts (3 km nord de Mariembourg). En évitant les ponts, la compagnie est ramenée en forêt de Trèlon par Géeronsarts – Froidchapelle - Eppe - Sauvage - Trelon.
    3e Cie. - A 4h30, la section Gandois et le char de Commandement ont rallié le bois de Chaumont (2 km sud-est de Florennes). Les 1re et 3e sections se sont repliées de Rosée sur Philippeville. A 10 heures, la 1re section Naudy est retrouvée à Neuville et va rejoindre le bois de Chaumont.
    L'ennemi atteint Philippeville à 11 heures. La 3e section se replie sur Couvin.
    Liaison prise avec le 11e C.A. à Froidchapelle à 13 heures.
    A 16 heures, le Cdt de la 18e D.I. organise la défense du pont sud de Beaumont et demande à la compagnie de coopérer à la mise en place de la D.C.B. L'organisation est en place à 20 heures. Le Cdt de la D.I. libère l'unité qui doit rejoindre le P.C. du Cdt des chars de l'Armée à St-Quentin.
    C.E. - La compagnie reçoit l'ordre de se replier sur Solre-le-Château avec les éléments de ravitaillement.
    A 3 heures un ravitaillement est dirigé sur les 2e et 3e compagnies à Florennes : 7.000 litres d'essence, 10.000 cartouches et 100 obus.
    Seul le ravitaillement destiné à la 2e Cie parviendra à l’unité.
    A 15 heures, la Cie stationne au bois de Martinsart où elle reçoit l'ordre de se porter d'urgence à Clermont.
    Les routes sont embouteillées, les ponts coupés et une partie de la colonne déviée sur Solre-le-Château.
    A Clermont l'unité reçoit l'ordre de se rendre à Colleret.
    Grave erreur d'éparpiller un bataillon à cheval sur deux corps d'armées et sur 20 kilomètres de front.
    Cette coupure de l'unité diminue considérablement les capacités du bataillon. Les liens tactiques sont rompus, les liaisons inexistantes, quant aux ravitaillements, ils deviennent problématiques en raison de l'ignorance des lieux de stationnement des unités et de leurs besoins.
    Les trois premières journées de combat se passent sous les bombes des stukas qui adaptent leur formation d'attaque aux objectifs, en file, en ligne, en piqué, par vagues successives, maintenant une permanence totale d'insécurité. Même les isolés sont contraints de s'arrêter 15 à 20 fois sur un parcours de 10 km. En 24 heures, les routes sont rendues inutilisables, coupées par des entonnoirs de 4 à 5 mètres de profondeur et de 10 de diamètre.
    Le 16 au matin, malgré les efforts de son commandant, le bataillon unité tactique n'est plus qu'un souvenir.
    La 1re Compagnie, abandonnée aux ordres de tous ceux qui la rencontrent. Elle court du sud au nord, de l'est à l'ouest. Toutes les missions qui lui sont confiées sont exécutées. Mais le chef qui a pris l'initiative de son engagement disparaît sans se soucier de la destinée de l'unité. Il lui faudra arriver à Maubeuge pour trouver un climat plus coopératif avec les autres armes. Il est vrai qu'à ce moment les rescapés qui se retrouvent en ce lieu sont dans une situation identique et ils n'ont plus qu’à compter sur eux-mêmes.
    Aux 2e et 3e compagnies, la situation n'est pas meilleure.. Ordres, contre-ordres, missions constamment modifiées, contre-attaque sans aucun appui, pas plus d'infanterie que d'artillerie que d'anti-chars.
    Comme la Première, les 2e et 3e sont isolées, sacrifiées et ignorées dès que le danger est passé.
    Engagements dans un climat de déroute, sans considération des possibilités techniques, sans tenir compte des modestes remarques exprimées par les cadres des chars, non pour contrecarrer les utilisateurs, mais pour donner plus d'efficacité aux opérations envisagées.
    La désorganisation des troupes est totale. La situation de la 2e compagnie en est un exemple.
    Le 16 à 20 heures, le capitaine n'ayant plus de liaison avec ses supérieurs, se met à la recherche de ses supérieurs et d'une possibilité de ravitaillement en essence.
    Ses recherches se prolongent et lorsqu'il trouve une possibilité de ravitaillement, il se heurte à l’incompréhension d'un état-major. Le 17 au jour, le Lieutenant en premier, se trouve abandonné avec la colonne de chars, ne voyant pas revenir son capitaine et pour éviter la capture sans combattre, il décide de faire mouvement vers l'ouest.
    Et le jour même, à 23 heures, il apparaît sur l'Oise, devant les éléments de la 2e D.C.R.
    Douloureuse lecture que celle des épreuves du 6e Bataillon.
    Sans relâche, le personnel est sur la brèche. Si la désorganisation du commandement des grandes unités fut complète, les compagnies restent homogènes autour de leurs chefs. Au milieu de groupes d'isolés perdus, de fuyards aussi, de civils affolés, sous les bombes des stukas, du harcèlement des panzers, on constate que les équipages sont restés disciplinés, animés du plus bel esprit char.
    L'EQUIPAGE, les EQUlPAGES, tradition de la VIEILLE A.S. Le 6e Bataillon de Chars de Combat en est un bel exemple, et tous ont inscrit une bien belle page d'héroïsme au livre d'or des CHARS.

    III - 16 MAI 1940 - 25 JUIN 1940

    Le 16 Mai, la dissociation du bataillon est totale. Les liens organiques sont rompus et trois éléments du bataillon vont avoir des destinées bien différentes.
    Tout d'abord un groupe rassemblera des éléments de l'Etat-Major du bataillon, la majeure partie de la C.E. et quelques fractions des compagnies.
    Quant aux 1re et 2e compagnies, totalement coupées du bataillon ; l'une va coopérer à la défense de Maubeuge, l’autre s'incorporera par hasard à la 2e D.C.R.

    A - GROUPE DE L'ETAT-MAJOR DU BATAILLON

    16 MAI
    Au milieu des colonnes de réfugiés et de troupes qui se replient, un groupe se reconstitue, composé de l'Etat-Major du bataillon, de la C.E., de véhicules du 32e B.C.C., de la C.T. 79, enfin quelques éléments de la 3e compagnie.
    Vers 3h30, des chars H39 du 26e B.C.C. (1re D.C.R ) en retraite, signalent l'ennemi à l'ouest de Walcourt.
    A 11 heures, liaison avec le G.B.C.C. 518 à Noyon, qui fixe les points de regroupements :
    6e B.C.C. et C.T. 79 ; Bethisy-St-Pierre ; 32e B.C.C. ; Bethisy-St-Martin. La C.E. qui avait reçu l'ordre de stationner dans la région de Solre-le-Château trouve ce secteur encombré de réfugiés, farci de batteries d'artillerie rendant impossible tout mouvement et même stationnement.
    Même situation au bois d'Euclin, près de Potvin.
    A 8h50, la colonne fait mouvement sur le bois de Nouvion et à 11 heures, sur l'ordre du Cdt des Chars de l'Armée, elle se porte sur le bois de Fay (environs de Guise).
    A Vervins, les véhicules de la colonne sont mitraillés par des AM ennemies, le personnel est fait prisonnier, est abandonné sur la route sans aucune garde. Fort opportunément, quelques temps après, ces éléments sont récupérés par l'Etat-Major du Bataillon.

    17 MAI
    Les officiers du groupe continuent les recherches sur Guise - St-Quentin - Bohain et Amiens. Grâce à ces recherches, 13 véhicules commandés par l'Adjudant Lassègues sont récupérés.

    20 MAI
    Mouvement du groupe par Chaumont-en-Vexin - Villeneuve et Chambly où il parvient dans l'après-midi.
    Un détachement de la C.E. retourne à Amiens pour y récupérer le personnel et le matériel du G.B.C.C. 518. Itinéraire Gisors - Aumesnil - Beauvais et retour à Chambly.
    Un détachement du Lieutenant Rémond, avec des véhicules d'autres unités rejoint Chambly.
    Chefs de détachement réunis au groupe 6e B.C.C. : Capitaine Souverain 32e B.C.C. : Capitaine Bertrand

    21 MAI
    Dans l'après-midi, déplacement sur Chapel-par-Beaumont, rive droite de l'Oise - l'Isle - Adam - Auvers - Pontoise - Naumeal - Meulan - Les Mureaux - Chapes.

    22 MAI
    Départ à 9 heures, sur Houdan. Itinéraire Les Alluets - Bazemont - Maule - Thoiry - Septeuil - Omillien.
    Deux officiers sont envoyés à Compiègne pour tenter de regrouper des éléments du G.B.C.C 518, qui paraît-il seraient isolés dans ce secteur.

    21 JUIN
    Mouvement sur Savignac - La Boissière - Ajat - La Garde - Rouffignac - Le Bugue - La Caux en Bigaroque.
    A 5 heures, P.C. Thiviers. – 6e et 38e B.C.C.
    A 9 heures, la C.E. est dirigée sur Belvès.
    Les éléments des compagnies sont cantonnés sur la route de Nontron - Thiviers (6 km de Thiviers).

    22 JUIN
    Le 38e fait mouvement, départ 17 heures, arrivée à Relces vers 24 heures.

    24 JUIN
    L'équipe de dépannage du Sgt-Chef Martin et le groupe d'approvisionnement de la C.E. rejoignent à Faverolles.

    B - 1re COMPAGNIE - DEFENSE DE MAUBEUGE

    16 MAI
    Au jour le P.C. du Colonel Préaud est trouvé. Le Cdt des G.R. prescrit à la compagnie de se porter dans le boqueteau sud-ouest de Mettet et d'y attendre de nouveaux ordres.
    Les chars sont placés en D.C.B. Deux chars indisponibles sont mis en position, l’un à la gare de Mettet, avec un détachement du 129e R.I., l'autre en surveillance à la position d'attente.
    Les demandes de ravitaillement au bataillon restent sans réponse.
    Les motocyclistes qui lui sont envoyés ne reviennent pas. Enfin, grâce à un groupe du Train, les pleins peuvent être reconstitués à 120 litres par char.
    A 11 heures, la compagnie reçoit l'ordre d'attaquer en direction de Biesmérée - Oret, afin de permettre le décrochage du bataillon (Pommery), du 14e R.D.P.
    Dès l'apparition des chars, l'artillerie ennemie déclenche un violent barrage. La compagnie protège le repli des unités sur Biesmérée.
    Au cours de l'après-midi, l'unité opère une contre-attaque afin de dégager de l'étreinte de l'ennemi, les éléments qui se replient par la route.
    Ensuite la compagnie se replie par Biesmes - Fromiée - Gerpines, où la colonne parvient à 17 heures et prend contact avec le Commandant Bonnot, du 26e B.C.C., lui-même coupé du reste de son bataillon.
    La compagnie reçoit l'ordre de garder le passage supérieur sur la voie ferrée et les accès de Gerpines avec un peloton du 8e Dragons. La liaison est recherchée à Nalines. Le lieu a été bombardé, il n'existe plus que décombres de voitures et de camions.
    A 21 heures, l'ordre de repli prescrit l'itinéraire : Les Flaches - Nalines - Ham - Marboix - Thuin - Biercée - Ombois - Fontaine-Haute - La Bussière - Merbes - Le Château - Erquelines. La traversée de Nalines s'effectue au milieu des flammes.
    A Erquelines, les pleins sont recomplétés grâce à de nombreux bidons d'essence abandonnés sur un camion.
    La colonne se divise en deux groupes, l'un de 5 chars avec le Cdt de compagnie, l'autre de 4 chars avec le Lieutenant Pacaud.

    17 MAI
    A partir de ce jour, la compagnie va coopérer à la défense de Maubeuge, mêlée à d'autres unités de chars.
    Tout d'abord, il y aura le Commandant Bonnot, Commandant du 26e B.C.C., qui va assumer les responsabilités «DES CHARS» présents à Maubeuge.
    A partir de cette date, les unités citées sont indiquées par le nom de leur chef.
    DETACHEMENT BONNOT - 26e B.C.C. - Le commandant reste à Mettet pour recueillir les éléments de son bataillon qui auraient été épargnés dans le combat de Flavion et il rassemble les quelques éléments suivants : Lieutenant Pradat (2/26), Lieutenant Postel Vinay (1/26), Aspirant Aunont (2/26), Aspirant Coulomb (3/26), Adjudant Laurent et Sergent Puech (3/26). (Le char de Postel Vinay portait la trace de 117 impacts de 37 et d’un nombre incalculable de balles de mitrailleuses, les épiscopes brisés, la tourelle bloquée par un projectile, la chenille marquée de 18 obus avait ses galets brisés).
    DETACHEMENT GUILLON – 1/6e B.C.C - Toute la nuit poursuit son repli, passe à Jeumont, Erquelines, Grand-Rong, Vieux-Remy. Quatre bras étant occupé par l'ennemi, le régulateur routier dirige le détachement sur Maubeuge.
    A la pointe du jour, la Sambre est franchie. Le groupe du Capitaine arrive dans la ville à 7 heures, celui du Lieutenant Pacaud à 9. Les chars profitent des distributeurs d'essence abandonnés pour faire leur plein, puis se rassemblent sur la route de Maubeuge à Avesnes.
    La ville est bombardée par l'aviation allemande. Malgré les recherches, on constate l'absence d'autorité dans la ville.
    Le Lieutenant Pacaud rencontre le Lieutenant Andris, du 39e B.C.C., accompagné d'un détachement de son bataillon, qui lui communique l'ordre qu'il a reçu du Général Cdt la Région fortifiée. « Porter ses chars à Mondourliers et y attendre de nouveaux ordres. De plus, informer de ces dispositions, toutes les fractions de Chars qu'il rencontrerait ». Vers midi, la compagnie se trouve aux abords de Mondourliers avec des chars du 39e B.C.C., où ils stationnent jusqu'à 16 heures. Aucun ordre ne leur parvenant, le Capitaine décide de revenir sur Maubeuge.
    A 18 heures, le Capitaine Chardon, du 6e R.T.M. rejoint la colonne. Il est porteur d'un ordre du Commandant de la région fortifiée de Maubeuge. Tous les chars doivent se rassembler dans la région de Boussois.
    DETACHEMENT BONNOT. - L'ennemi occupe Beaumont et Avesnes. Le Commandant reçoit du Commandant du Secteur de Maubeuge, l'ordre général de replier toutes les troupes au nord de la Sambre.
    Le Commandant avec son détachement passe le fleuve au pont d'Assevant, au milieu d'un mélange d'unités des 84e R.I. - 31e Dragons - 6e R.T.M. - 158e R.I.
    Le Commandant du 6e R.T.M. a reçu la mission de défendre Maubeuge avec toutes les troupes qui reflueraient dans la région, le Commandant Bonnet se met à sa disposition.
    Le char de l'Aspirant Coulomb, en panne de moteur est laissé au pont d'Assevant en D.C.B., celui du Sergent Puech, même mission au pont de Boussois.
    Deux tracteurs de ravitaillement du 39e B.C.C. se regroupent au détachement du Commandant.
    P.C. du 6e R.T.M. - Le Maroc, P.C. du détachement de chars, avec celui du Cdt de la défense.

    18 MAI.
    Au jour, le Commandant Bonnot constitue une compagnie de marche.
    6e B.C.C. - Section Sous-Lieutenant Pauliat : 3 chars.
    6e B.C.C. - Section Lieutenant Pacaud : 3 chars.
    6e B.C.C. - Section Sous-Lieutenant Gautrand : 3 chars.
    Capitaine Guilloti 1/6e BCC
    39e B.C.C. - Section Lieutenant Balbry : 3 chars.
    39e B.C.C. - Section Lieutenant Goupil : 3 chars.
    39e B.C.C. - Section Aspirant Bouilliez : 2 chars.
    Lieutenant Andris, 39e B.C.C.
    26e B.C.C. - Section Sous-Lieutenant Pradat : 3 chars.
    Tous ces éléments stationnent sous les couverts du Château du Maroc.
    A 10 heures, les allemands passent la Sambre à Maubeuge (tous les ponts étant intacts) et tentent de déboucher par la porte de Mons, où des blindés de cavalerie ne parviennent à les contenir.
    La section Pradet est envoyée pour soutenir ces derniers éléments.
    De 11 heures à 18 heures, la section détruit 5 chars allemands, dont deux de gros modèle. L'un de ces appareils est immobilisé sous la voûte de la porte de Mons qui se trouve ainsi barrée.
    Le Sous-Lieutenant Postel Vinay est tué par un obus qui a pénétré dans la tourelle.
    A 18 heures, le Lieutenant Pradet qui va manquer d'essence et de munitions se replie par la route de Mons. En arrivant aux abords du fort des Sarts, les deux chars qui lui restent sont pris à partie par une pièce de 75 française qui envoie un obus dans la tourelle du char, tuant le Lieutenant.
    Seul le char de l’Aspirant Aumont peut rentrer dans nos lignes.
    Pendant ce temps le commandant du 6e R.T.M., faisait occuper le fossé antichars face à Maubeuge par un de ses bataillons. La compagnie est mise à sa disposition pour coopérer à cette mission.
    La compagnie Guillon est dirigée aux abords d’Elesme, où elle se tiendra en position d'attente, prête à intervenir.
    La compagnie Régent, 39e B.C.C. sont maintenus en réserve à Boussois.
    P.C. du Commandant Bonnot : Lisières nord de Boussois.
    COMPAGNIE GUILLON. - Grâce aux distributeurs abandonnés et à quelques voyages sur le dépôt de Donzy, les pleins des appareils sont complétés.
    Les sections reçoivent les missions suivantes :
    Section Pauliat : lnterdire le passage du Pont de Boussois avec des éléments du 8e R.I.
    Sections Pacaud et Gautrand : Chargées d'appuyer le 11/6e R.T.M.
    (Cdt Humbert) pour tenir le terrain entre la Sambre, à l'amont d'Avesnes et la route Maubeuge - Mérieux, à cheval sur la butte de Tir.
    Vers midi, l'infanterie va occuper ses positions, les chars s'établissent en D.C.B. à hauteur de la butte de tir, en direction de Maubeuge, pour protéger l'organisation de la position.
    Dans l'après-midi, la position est sérieusement bombardée par l'artillerie ennemie.
    A la nuit, les chars gagnent une position d'attente en arrière de l'infanterie, tandis que les cadres, accompagnés du Cdt du 6e R.T.M. effectuent la reconnaissance des avant-postes.

    19 MAI
    Les allemands s'infiltrent le long de la Sambre. L'Aspirant Coulomb, avec son char immobilisé, toute la journée sous un tir de mortiers très nourri, continue de remplir sa mission, lorsque au soir, un projectile met son arme hors d'usage ; au cours de la nuit, malgré les tirs ennemis, on parvient à le remorquer.
    La pression commence à se faire sentir sur Assevant, tenu par le 31e Dragons (Cdt Alquier Bouffard), renforcé d'une compagnie de mitrailleuses du 84e R.I. et d'une compagnie du 158e R.I.
    Jusqu’à 3 heures, la nuit se passe sans incident. Le 11/6e R.T.M. reçoit l'ordre de se replier sur Valenciennes à partir de 5 heures. Mais un quart d'heure avant l'exécution, l'ennemi déclenche une attaque appuyée par un violent bombardement d'artillerie.
    Vers 10 heures, l'ennemi s'est infiltré dans Assevant. Les sections Pacaud et Gentrand sont engagées. L'une à droite du village, jusqu'aux pics de la Sambre, l'autre dans Assevant.
    Dès le débouché, les chars sont pris là partie par des engins anti-chars : mais l'apparition de nos appareils arrête la progression de l'ennemi.
    Dans l'après-midi, nouvelle demande d'intervention pour protéger le repli du 11/6e R.T.M., les deux sections sous un violent bombardement (cinq chars) attaquent et dégagent les unités d'infanterie. A la tombée de la nuit, les liaisons sont reprises avec le Cdt du 6e R.T.M, et le Commandant Bonnot.
    Toute la nuit, les chars sont maintenus à la position d'attente et sont soumis à des tirs de mitrailleuses à balles traceuses qui les contraignant à se replier à l'entrée d’Eslesme, dans un boqueteau, le long de la route Assevant - Eslesme.

    20 MAI
    Au lever du jour les sections sont ravitaillées par une citerne du 39e B.C.C.
    Les indices d'attaque de l'ennemi se précisent, les troupes, à 7 heures, reçoivent l'ordre de reprendre la position qu'elles occupaient la veille.
    A 13h30, arrive à la position d'attente, le Colonel Cdt le 12e R.A., accompagné d'un lieutenant de chars, pour examiner la possibilité d’envoyer une section vers Valenciennes, prendre contact avec les éléments amis qui pourraient s'y trouver. La mission consisterait donc à franchir les lignes ennemies, de porter un renseignement sur la situation à Maubeuge, puis, si toutefois le passage est libre, revenir rendre compte. Malgré l'étendue de la mission, 40 kilomètres, les chars consentent à l'effectuer. L'accord est à peine conclu que l'ennemi déclenche son attaque, à laquelle il faut faire face.
    Des infiltrations se sont produites vers la ferme d'Assevant et le Cdt du 11/6e R.T.M. demande l'intervention immédiate d'une section de chars.
    La section Gondrand, désignée pour cette mission part à 15 heures, sans accompagnement d'infanterie.
    Des groupes ennemis, profitant des nombreuses haies progressent vers la ferme, la section les refoule sur la Sambre. La défense antichars adverse est très étoffée. Un obus atteint le tube du canon du char du chef de section.
    De retour à la P.A., une nouvelle mission est demandée aux chars. La section Pacaud est dirigée sur la butte de tir pour dégager l'infanterie de l'étreinte de l'ennemi. La section part et découvre de part de la butte de tir, des groupes nombreux de fantassins ennemis.
    Elle les rejettent, mais là ce moment, les chars sont pris à partie par des armes antichars. Les appareils criblés d'impacts de balles perforantes regagnent la position d'attente.
    L'activité de l'ennemi ne se ralentit pas.
    Vers 17 heures, nouvelle demande d'intervention en direction de la butte de tir où la position est entamée.
    ELEMENTS du 39e B.C.C. Le Lieutenant Balby est envoyé en renfort. Une opération est montée avec les deux sections quatre chars du 6e et 3 du 39e.
    A 150 mètres de la butte de tir, les chars sont pris à partie par des blindés ennemis embossés aux abords de la butte. Deux de nos appareils sont soumis aux tirs de ces engins, le Lt Balby est tué par un obus qui entre par le tourelleau. Le Lt Goupil est également tué et l'Aspirant Bouiller blessé. Pendant ce temps, le Lt Pacaud, par deux coups de canons met hors de combat un appareil ennemi.
    Mais un obus vient frapper l'épiscope qui jaillit en éclat et blesse le lieutenant, qui néanmoins tire encore deux obus, lorsqu'un nouvel obus vient frapper la lunette du char, pénètre dans la tourelle et le blesse.
    A ce moment, les chars restant se replient sur la position de départ, suivis par le tir de l'artillerie adverse.
    En descendant de son char, le Lieutenant Gautrand est grièvement blessé par un éclat de projectile qui a éclaté à quelques mètres.
    Depuis le-début de l'après-midi, l'artillerie ennemie prend à partie Assevant et l'arrose de projectiles de tous calibres.
    Gros calibre sur les forts, armes à tir tendu sur les embrasures des ouvrages qu'ils prennent à revers de la rive sud de la Sambre. Très gros calibres sur les lisières de Boussois, et l'aviation bombarde le fort de Boussois avec des bombes de 500 kilos.
    Un avion qui attaque est abattu, puis en autre est atteint par un canon de 20 du 150e R.I.
    A 16 heures, l'ennemi attaque en direction d'Assevant et du cimetière d'Assevant, en débouchant de Maubeuge, des tentatives de franchissement du pont sont brisées par les tirs de nos chars.
    Dans le village le combat s'intensifie, nos troupes contre-attaquent trois fois sur le chemin de Boussois à Assevant, rejetant l'ennemi au-delà du cimetière d'Assevant.
    Après un temps d'arrêt, l'ennemi reprend ses attaques, s'empare du cimetière d'Assevant, mais le village tient toujours.
    Le Commandant fait évacuer Assevant, regroupe les troupes autour de Boussois, puis sur Mairieux, dirige les défenseurs d'Assevant avec les restes du bataillon du 158e R.I. Le Colonel commandant le 12e R.A., prend le commandement de la poche - P.C. Mairieux.
    Le Colonel Cdt le 6e R.T.M. envoie des reconnaissances dans toutes les directions pour tenter de trouver un créneau qui ne serait pas tenu par l'ennemi. Toutes reviennent, confirmant que les allemands sont partout et bloquent la défense.
    L'ennemi poursuit son action. La position est débordée et devient intenable sous le feu direct des armes antichars et de l'artillerie. Les caves sont pleines de blessés qui ne reçoivent aucun soin et ne peuvent être évacués.
    Les chars ont leur armement détruit, les lunettes sont brisées, les tourelles perforées, les trains de roulement détériorés. L'essence et les munitions font défaut.
    A 21 heures, les chars sont sabordés.
    Le Colonel Cdt le 6e R.T.M., rassemble les équipages qui restent, les remercie et leur rend leur liberté.
    Le personnel se regroupe dans un bosquet à l'entrée d'Elesme, puis ensuite dans l’agglomération où il se trouve coupé des autres unités.

    21 MAI
    La nuit a été calme et a permis de parfaire la défense de Boussois, mais la pénurie de munitions est extrême dans toutes les unités de défense.
    Vers 10 heures, l'artillerie ennemie concentre ses tirs de tous calibres 210 - 150 - 105. Tous les coups convergent sur le village de Boussois et son fort, jusqu’à 14 heures. A ce moment, le barrage roulant se déclenche et l'ennemi attaque, arrivant de tous côtés, le P.C. du 6e R.T.M. est complètement encerclé.
    A 11 heures, le Colonel Cdt le 6e R.T.M. décide la reddition.
    La défense de Maubeuge est terminée et ses défenseurs sont faits prisonniers.

    C – 2e COMPAGNIE

    16 MAI
    Vers 5 heures, alors que la colonne stationne à Rancé, des éléments blindés ennemis sont signalés en marche dans la direction de repli. Le Commandant de point d'appui demande qu'une section de chars protège son repli.
    A Eppe-Sauvage, le Cdt du 17e G.R.C.A. (Cdt de la Sayette) sollicite également l'appui de la compagnie.
    A 14h30, le pont de Eppe-Sauvage saute après le passage des éléments de la défense, une section de chars reste pour protéger le repli des autres unités. A 16h30, une AM ennemie se présente sur la rive opposée. Prise sous le feu de nos chars, elle fait demi tour.
    La compagnie fait mouvement en forêt de Trelon. Les ponts sur le Voyon sont détruits et, par un itinéraire compliqué, à 19 heures, la colonne parvient à Féron (6 km sud-ouest de Trélon).
    Le P.C. du XIe C.A. est signalé à Vignehies (renseignement qui se révèlera inexact).
    L'essence va manquer, le commandant de compagnie part à Vervins à la recherche du P.C. de la 9e Armée.
    A Etreaupont, ainsi qu'à Sorbais, les ponts sont sautés.
    A Wimy (7 km nord-est d'Etreaupont), à 23 heures, il trouve le P.C. de la 1re D.C.L. Il expose au général Darras la situation de sa compagnie et demande un ravitaillement de 600 litres d'essence.
    Interrogé sans aucune bienveillance successivement par tous les bureaux de l'état-major de la division, ce n'est qu’après deux heures de palabres que le chef d'état-major consent à donner l'essence qu'il demande, à prendre à Ecreveau (2 km Nord de Wimy).
    Durant tout ce temps, les sections de la compagnie stationnent à Rancé.

    17 MAI
    A 2h30, au moment où la camionnette chargée de 600 litres va partir ravitailler la compagnie, la 1re D.C.L. donne l'ordre de faire mouvement immédiatement. Le chargement disparaît laissant le Cdt de Cie sans ravitaillement.
    Le Capitaine part pour rejoindre son unité. A la Capelle, les ponts sur la route d'Avesnes sont coupés, il est dévié sur Guise, où les ponts sont également détruits et seule la route RN 45, par Vagueresse et Iron est possible. Au carrefour des routes - Guise - Maubeuge et Iron - Hanoppes, il rencontre le Général Giraud, Cdt la 9e Armée qui lui prescrit de rejoindre Wassignies.
    A 6h30, à Wassignies, le Cdt de Cie prend contact avec le Colonel commandant les chars de l'Armée, à qui il expose la situation et lui demande ce qui peut être fait pour les chars de sa compagnie, restés à court d'essence à Féron.
    Le Colonel donne au Capitaine l'ordre de rejoindre Bohain où se trouve l'échelon lourd du P.C. de l’Armée. Ensuite, il rejoindra la C.T. 79 à Vermand.
    Quant à ses sections, en raison de la situation actuelle, il a lieu de les considérer comme tombées aux mains de l'ennemi.
    Les historiques des 14e/23e B.C.C. mentionnent que le 17, à 23 heures, les sections de combat et la section d'échelon de la 2/6, conduites par le Lieutenant Dubourg se présentaient au pont d'Etreux, sur le canal de l'Oise, qui à ce moment était tenu par le B.C.C. 14/27 de la 2e D.C.R.
    (Dans l'état présent de nos recherches, nous ignorons les événements que cette compagnie a vécu du 16 mai, 19 heures au 17 mai, 23 heures, entre des points éloignés de 50 kilomètres).
    La compagnie est immédiatement adaptée par le groupement par le 4/27 et suivra le sort de la 2e D.C.R.

    Sources : Archives du SHAT de Vincennes
    Olivier Voets pour les corrections
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