1970 Le système lance-roquette Javelot
Basé sur un châssis d’AMX 30, le système d’armement anti-aérien Javelot se composait d’un lance roquette de 64 tubes) lançant par effet canon des roquettes de 40 mm d’un poids légèrement supérieur à un kilogramme (1.030 grammes) à une vitesse initiale de 1100 m/s. Ces roquettes pourvues d’une propulsion additionnelle sur trajectoire et stabilisées par empennage atteignaient 1100 m/s, soit à 2.000 mètres une durée de trajet de 2,8 s. La charge de 400g de la tête militaire pouvait être déclenchée par une fusée à impact ou une fusée de proximité.
Le tir s’effectuait par salve de 8 roquettes, "organisées" dans l’espace (directions de tir différentes) et répétées dans le temps (départ successif de salves). L’originalité de ce principe et la qualité de la conduite de tir sont à mettre au crédit de Thomson-CSF.
Il est reconnu que, pour un même nombre de coups tirés, le tir de salve, s’il est plus contraignant pour l’affût que le tir en rafale, est plus efficace. L’organisation de la salve consistait à choisir les tubes lanceurs dans l’ensemble multitube, en fonction de la présentation de la cible avion (avion venant, avion défilant, etc ...) Les études Thomson-CSF ont été conduites par MM. BILLOTET et GUILBAUD. Le lance roquette et les munitions furent étudiées par THOMSON-BRANDT sous la direction de M. CREPIN.
Le programme, qui était relativement important (environ 100 MF) a été financé par les États Unis (service de Chicago) au titre des échanges "two way street" entre la France et les USA, en ce qui concerne le développement exploratoire et la maquette probatoire lance roquettes multiples. Le programme suivi en France par la DTAT (ICA de BERNARDI), se déroula de 1970 à 1973 mais ne fut pas poursuivi.