ADROIT    n° 250     8e BCC    2e compagnie        

Constructeur : RENAULT

19 mai 1940.
Au carrefour de Serain-Prémont (Nord), l'ADROIT du commandant de compagnie rattrape une colonne de voitures abandonnées dans laquelle le capitaine Deyber reconnaît des véhicules du 15e B.C.P. et de la 2e D.C.R.
Les premiers brûlent, ayant sauté sur des mines.
En arrivant à hauteur de la tête de colonne, le char est violemment pris à partie par des armes lourdes. Il est 1h30. Dans la possibilité de voir l'origine des coups, l'ADROIT est arrêté sur le côté de la route, dans un verger et attend le petit jour. Dès que celui-ci commence à poindre, il ne reste aucune trace de l'ennemi. Le commandant de compagnie décide de reprendre sa progression vers le nord pour tenter de retrouver ses deux autres chars (ECLAIR et MAROC). Il les rejoint à l'entrée de Deheries où des éléments ennemis arrivent, arrêtant des colonnes d'artillerie amies. Une attaque est menée par les trois chars qui, sans coup férir reprennent Deheries et Villers-Outreux. Les éléments ennemis refluent vers le sud. Un char du 15e B.C.C., le MISTRAL rejoint la colonne, mais l'ECLAIR tombe en panne et l'équipage prend place dans le MISTRAL. Le capitaine Deyber décide de reprendre Le Catelet comme cela vient d'être fait pour les deux villages précités. L'ADROIT tombe en panne sèche. Le MAROC et le MISTRAL continuent, pénètrent dans Le Catelet occupé par une unité de chars allemands. ils infligent de grosses pertes en matériel aux Allemands mais succombent finalement, en feu.
Les équipages sont faits prisonniers.
L'ADROIT réussit à être ravitaillé par un tracteur qui se trouvait dans la colonne d'artillerie protégée.
À 9 h 30, en plein ravitaillement, une contre-attaque allemande est montée contre l'ADROIT.
Partant d'Aubencheul, de forts éléments de chars démarrent, protégés par deux canons antichars. Le capitaine Deyber utilise ses derniers obus explosifs de 47. Les deux canons antichars sont réduits au silence. Le char est alors dirigé sur un boqueteau se trouvant à 500 m au sud. Mais un obus fait sauter le persiennage, éclater les radiateurs et les ventilateurs.
Le char prend feu. Grâce au sang-froid du pilote Suter et de l'aide-pilote Droxler qui, à demi asphyxiés luttent contre l'incendie, le char peut encore se traîner dans les ruines d'une ferme à 200 m.
A l'abri d'un pan de mur, le commandant de compagnie donne l'ordre d'évacuer le char. Toute tentative de fuite est impossible. À peine descendu, l'équipage est fait prisonnier. Il est 11h30, le dernier char de la compagnie est hors de combat.

 

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