1972 AMX 30 Au F1
Le 155 Au F1 est un système d’artillerie sol-sol monté sur châssis AMX 30.
Le Programme AUF1 est né dans les années soixante sous le nom de GCT (Grande Cadence de Tir) afin de remplacer les AMX 13 F3 de 155 mm qui présentaient de gros inconvénients : manque de mobilité de la pièce et une absence de blindage.
En 1972, les premiers prototypes commencèrent leurs essais et la fabrication débute à partir de 1977. Après une mise au point difficile due aux ambitions techniques qui donnèrent naissance au projet, l’Au F1 est mis en service dans l’armée française qui dispose de 400 exemplaires. Le 155 Au F1 est un système sol-sol de 46 tonnes monté sur châssis AMX 30 (il peut également être monté sur d’autres châssis) et est propulsé par un moteur Hispano-Suiza HS 110 de 720 ch lui permettant d’atteindre les 60 km/h sur une distance de 450 km. Il est également équipé d'un moteur supplémentaire (GAP) permettant de ne pas faire tourner le moteur du châssis en statique.
L’automoteur est équipé d’une tourelle en acier monté au centre de la coque et doté d’un canon GCT (Grande Cadence de Tir) de 155mm et de calibre 39, ce dernier est doté d’un frein de bouche à double chicane et d’un bloc de culasse coulissant verticalement. Le débattement en site du canon est de -4° à +66° sur un azimut de 360° se fait hydrauliquement mais des commandes manuelles de secours sont prévues. Il peut également effectuer grâce à une lunette spécifique des tirs tendus à très courte distance en autoprotection.
L’Au F1 est doté d’un système de chargement automatique lui permettant de charger successivement les 42 projectiles au standard OTAN stockés à l’arrière de la tourelle sur une portée de 4,5 à 30 kilomètres et à une cadence de 6 coups par minute.
Le rechargement en munition se fait manuellement par l’équipage de quatre hommes en un quart d’heure et s’effectue grâce à deux grandes trappes situées à l’arrière de la tourelle.
L’autoprotection de l’automoteur est assuré par une mitrailleuse de 12,7 mm et est protégé contre les risques NBC.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Constructeur : GIAT
Production : 400
Type : Canon automoteur
Équipage : 4 hommes
Longueur (m) : 10,23 Largeur (m) : 3,15 hauteur (m) : 3,17
Poids en ordre de Combat (kg) : 43 500
ARMEMENT
Armement principal : 1 canon de 155mm GCT Rotation (degrés) : 360° Cadence de tir : 6 coups en 45 s.
Armement secondaire : 1 mitrailleuse de 12,7mm
MOBILITE
Moteur : Hispano-Suiza HS 110 Type & Cylindrée : 12 cyl Puissance (max.) : 720 cv
EVOLUTION
standart T
standard TA
L’armée de terre française bénéficie d’un programme de valorisation de son parc de l’Au F1 afin de porter ce dernier au standard TA. Cette modernisation engagée par la DGA se focalise sur la mobilité, la conduite de tir embarquée et la maintenabilité.
La tourelle Au F1 TA est intégrée sur un châssis de type AMX 30 B2 rénové avec le moteur Mack E9 développant 750 ch. Ce moteur associé à la boîte de vitesse semi-automatique SESM ENC 200 donne au système un rapport puissance/poids supérieur de 20% à celui de la configuration d’origine. Il procure au nouvel engin une manoeuvrabilité et mobilité identiques à celle des chars de combat.
La seconde modification est l'intégration d'un terminal ATLAS (Automatisation des Tirs et Liaisons de l'Artillerie Sol-sol/canon) développé par l'entreprise Thalès. L'ATLAS est un système d'information et de communication qui coordonne d'une part les moyens d'acquisition d'objectif, de commandement, de support logistique et de tir en temps quasi réel, il optimise d'autre part l'affectation des objectifs aux lanceurs et aux munitions.
A partir d'avril 2004 Nexter Systems a commencé à livrer à l'armée de terre française les premiers matériels Au F1 revalorisés en version TA.
La modernisation de ce matériel comprend une évolution de la tourelle (intégration des éléments de conduite des feux ATLAS CANON ) et son montage sur un châssis AMX 30 B2 remotorisé.
Ainsi équipé, l'automoteur Au F1 TA, qui conserve son artillerie de 155 mm/39 calibres, son chargement entièrement automatisé des obus et des charges propulsives, son pointage hydraulique et sa centrale de navigation CITA 20 (SAGEM), se voit doté d'une mobilité et une manœuvrabilité identiques à celles des chars de combat, et peut s'intégrer dans le nouveau système de conduite de feux de l'Armée française.
La livraison des derniers matériels revalorisés pour l'Armée Française s'est terminée début 2007.