1942 CHAR SARL 42
Le SARL 42, dont il ne subsiste qu'un plan trois vues réalisé par le dessinateur de l'équipe Lavirotte, Monsieur H. Clermont, est un projet conçu dans la clandestinité entre 1940 et 1942. Sa silhouette est directement inspirée du SOMUA S 35 ou S 40 et laisse entrevoir les dérivés possibles de ces engins.
Description :
La tourelle, assez haute, est équipée d'un télémètre stéréoscopique à index mobile qui permet des tirs directs jusqu'à 2000 m. Le canon de 75 mm est le même que celui monté en caisse de l'automoteur Sau 40. Son faible recul (215 mm) lui permet d'être facilement installé en tourelle. Avec l'obus de rupture modèle 1940 à coiffe, les performances du 75 mm APX étaient similaires au 75 mm du char Sherman. Le 75 mm puissant de 42 calibres V° 700 m/s aurait pu lui succéder. Avec l'obus de rupture 28/40 à coiffe, celui-ci possédait des qualités balistiques proches, sinon similaires, au 76,2 mm du Tank Destroyer. Ce dernier canon, repris dès la Libération sous la désignation de 75 mm modèle 1944, sera monté sur un des premiers prototypes du char ARL 44 avant d'être abandonné au profit du canon de 90 mm V° 800, issu des études pour un char de forteresse menées de 1936 à 1940.
Source : texte de Stéphane Ferrard dans L'AVENTURE DES CHARS - Editions Hachette
Dessin : R. Roussel
Les forces françaises libres, démunies de tout matériel, hériteront de certains de ces chars et le Crusader équipera la 1ère compagnie autonome de chars.
18 Crusaders avec canon de 57, 10 avec canon de 40 et 4 anciens avec mitrailleuses de caisse
Succédant au Crusader I, le Crusader II dispose d'un blindage renforcé et entre en service à partir de 1941. Une tourelle secondaire placée sur le glacis avant a été supprimée par la suite.
Production : 5 300 exemplaires de mai 1940 à octobre 1943
Autre(s) désignation(s): Cruiser Tank Mark VI, A15, A15E1
Armement : 1 canon de 40mm Blindage : 50mm Equipage : 4 hommes
Longueur : 6,00 m. Largeur : 2,77 m. Hauteur : 2,24 m Vitesse : 45 km/h. Poids 20 t. Équipage : 5 hommes.
Les Crusaders aux couleurs de la France Libre
Ils ont accueilli de jeunes évadés de France et récupéré dans un premier temps les 12 Hotchkiss H 39 de la 342e CACC. Tous ces chars ont fini leur carrière sous des obus vichystes en Syrie.
L'unité fut incorporée successivement à la 8e armée britannique (free french flying column) puis à la Force L (colonne Leclerc) en Tunisie avant de donner naissance au 501e RCC de la 2e DB.
En avril 1945, le 11e Régiment de Cuirassiers est équipé de chars Crusader.
1943 CHAR VALENTINE Mk V
La conception du char remonte à 1938. La firme Vickers, est sollicitée pour développer un char d'accompagnement d'infanterie similaire au Matilda.
L'utilisation de composants du char Cruiser A 10 permit à Vickers de présenter rapidement son nouveau projet.
Tout en utilisant le même moteur et le même train de roulement, les concepteurs souhaitaient conserver le même rapport poids/puissance alors que l'épaisseur du blindage doublait.
Pour ce faire, il fut décidé de diminuer le volume de l'engin, en réduisant sa hauteur et sa largeur. Ce dernier choix devait se révéler une erreur à postériori lorsque la nécessité d'améliorer l'armement se fit sentir.
Du fait de cette réduction en largeur, la nouvelle tourelle ne pouvait être que biplace, solution peu satisfaisante et qui hypothéquait tout développement futur.
L'adoption du "char d'infanterie Mk III" se fit le 14 février 1938, jour de la St Valentin, qui donna par la même occasion un nom au nouveau char (selon la légende).
La version Mk V apparait en 1942. Elle est armée d'un canon de 57 mm qui remplace le canon de 40 mm devenu totalement obsolète à cette époque. Le 57 mm lui-même n'est plus à ce moment une arme des plus redoutables face aux blindés allemands.
Le montage de la nouvelle arme ne se fit pas sans difficultés et nécessita une modification totale de la tourelle et du masque de canon. Ultérieurement, l'installation d'un canon de 75mm obligea à réduire considérablement le blindage de la tourelle.
En mars 1943, le 5e Régiment de Chasseurs d'Afrique est équipé de chars anglais Valentine mark V. 62 exemplaires sont affectés aux 2e, 4e et 5e RCA.
Ces matériels seront remplacés dès le mois d'octobre par du matériel américain.
A la leçon de l'expérience faite par les Anglais en Afrique du Nord, l'American Car and Foundry, producteur de cet engin blindé, définit un nouveau modèle M 3 A3 qui fut construit à 3 427 exemplaires. Ce char se distinguait de ses prédécesseurs (M 3, M 3 A1 à gyrostabilisateur, tourelle à commande hydraulique, armement latéral supprimé) par un châssis nouveau fait de tôles d'acier soudées. avec des trappes d'accès par le haut et non plus frontales, l'appareillage radio déplacé vers l'arrière de la tourelle, des filtres à sable, de meilleurs systèmes d'observation et de conduite, une dotation en munition plus importante.
L'appellation Stuart n'a jamais été employée dans l'armée française. Ce char et ses dérivés sont dénommés "chars légers" ou "light". Seuls les britanniques utilisaient le terme "Stuart" qui ne s'est jamais généralisé, à la différence du Sherman.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Armement :
1 Canon M 6 de 37 mm, 3 mitrailleuses MG Browning M1919 A4 de calibre .30
Dimensions :
Longueur : 4,50 m Largeur : 2,46 m Hauteur : 2,30 m
Poids : 14,7 tonnes
Protection : Maxi : 51 mm Mini : 13 mm
Équipage : 4 hommes
Motorisation : Wright Continental W-670-9A 262 cv
Vitesse maximale : 58 km/h Autonomie : 120 km
Classement individuel des M 3 & M 5 identifiés.
CHARS ET ENGINS FFI et PRISES DE GUERRE |
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CHARS RENAULT B1 bis |
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Le 16 août 1944 renaissait à Orléans, aux ordres et sous l'impulsion du commandant LESAGE, le 13ème Régiment de Dragons, créé par l'ordre 423 du 7/10/1944 sous la forme d'un régiment à 3 escadrons, 1 équipé de SOMUA, 1 de B1 bis et le troisième de chars légers. Le 2ème escadron, équipé de B1 bis, était aux ordres du capitaine VUILLAUME. Il comprenait 3 pelotons à 5 chars.
B1bis du 4e RC en 1945
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SOMUA S 35 | ||||||||||||||||||||||
SOMUA S 35 capturé par les F.F.I. parisiens en août 1944 dans l'usine SOMUA de St Ouen. Dépourvu de munitions, ce char n'a eu qu'un rôle symbolique pendant l'insurrection. Baptisé MOUNETTE puis DARDANELLES.
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SOMUA S 35 13e REGIMENT DE DRAGONS Poche de Royan |
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L’ESCADRON AUTONOME BESNIER, unité blindée |
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Le 4 août 1944 la ville de Châteaubriant est libérée par les troupes américaines. Le lieutenant de réserve de cavalerie Guy Besnier forme un groupe F.F.I. La première mission de l’unité consiste à garder les dépôts abandonnés par les Allemands. Le 12 août un parachutage permet à ces volontaires de s'armer. Le 14 août un dépôt de munitions est découvert pendant le ratissage de la forêt d'Areze. Le groupe armé prend position dans le secteur de Saint-Etienne-de-Montluc...
Le Grand Blockhaus - Le Musée de la Poche de Saint-Nazaire LES ENGINS DE PRISE
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ENGINS BLINDES IMPROVISES |
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Poche de La Rochelle Camions et voitures blindés construit clandestinement en 1944 par les résistants à l'intérieur de la poche. Quatre engins ont été réalisés : Deux AM lourdes baptisées LEONCE VIELJEUX (maire de la Rochelle, déporté et fusillé) et FRANCK DELMAS sur la base de camions Hotchkiss ; Deux AM légères, les JOSEPH CAMARET I et II monté sur des châssis de VL Simca 5 ; La poche de La Rochelle a capitulé sans combat le 8 mai 1945 et les engins n'ont heureusement servi qu'au défilé de la victoire. La LEONCE VIELJEUX est conservée au Musée des Blindés de Saumur.
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