Le corps expéditionnaire britannique embarque, abandonnant la quasi totalité de son matériel y compris les chars.
Production : 175 exemplaires de 1938 à fin 1939.
Autre(s) désignation(s) : Cruiser Tank Mark II, A10 mk I
Armement : canon Ordnance QF 2 pounder (40 mm) 100 obus 2 mitrailleuses Vickers ou Besa 4 050 coups
Moteur : AEC 179 6 cylindres 150 cv
Blindage : 30mm maxi
Longueur : 5,50 m. Largeur : 2,60 m. Hauteur : 2,50 m Vitesse : 26 km/h. Poids 14,3 t. Équipage : 5 hommes.
1941 M 3 A1 STUART
A l'entrée en guerre des Etats‑Unis, le char léger M 3 constituait l'unique engin blindé en cours de production. C'était le successeur en ligne directe des M 1 de 1937 et M 2 de 1939, qui tous deux n'étaient armés que de mitrailleuses de 7,62 mm. Mais l'une de leurs variantes, le M 2 A4 de 1940, avait été dotée d'un canon de 37 mm à la suite des enseignements des campagnes de Pologne et de France (notamment le besoin d'un blindage plus épais) ; elle fut homologuée le 5 juillet 1940, sous le sigle M 3 et fit aussitôt l'objet d'une commande en grande série.
Les premiers exemplaires du M 3 furent armés de ce même canon de 37 mm, sur un châssis de structure entièrement boulonnée. Baptisé Stuart, du nom du général commandant la cavalerie confédérée pendant la guerre de Sécession américaine, ce char devint le principal moyen d'entraînement des personnels des futures divisions blindées américaines en attendant la mise au point et la sortie d'usine du char moyen M 3 Lee.
Comparé à ses contemporains, le M 3 bénéficiait de quelques solutions d'avant‑garde mais ces qualités avaient pour contrepartie de multiples défauts imputables au retard des États‑Unis dans le domaine des blindés : une silhouette bien trop haute, un armement insuffisant et une faible autonomie. Mais sa vitesse en fit le char le plus rapide des deux camps, jusqu'à l'entrée en scène du chasseur de chars M 18, américain lui aussi. Le M 3 possédait en outre un moteur, une suspension et des chenilles de haute qualité qui lui valurent d'être très apprécié par ses équipages.
La technique
Le châssis du M 3 était constitué de plaques d'acier boulonnées sur des cornières. Le pilote et l'aide-pilote étaient assis dans le compartiment avant sur des sièges "anatomiques" dotés de ceintures de sécurité. Au centre se trouvait le compartiment de combat qui s'étendait latéralement en deux saillies portant les superstructures au niveau des chenilles. Le compartiment moteur était placé à l'arrière, séparé par une cloison pare-feu située à l'avant du ventilateur. L'intérieur du châssis était recouvert d'une couche de 13 mm de matériau isolant doublé de plaques de tôle. Les premiers modèles de M 3 conservèrent la tourelle originale du M 2 A4 à peine modifiée. à base de tôles boulonnées ou soudées. Le tourelleau était de forme irrégulière, à une seule trappe.
Les séries suivantes reçurent des tourelles faites de tôle renforcée homogène, de forme arrondie et dépourvues de tourelleau. Pour une meilleure protection des occupants, l'intérieur des parois était recouvert de caoutchouc‑mousse. Sur tous les modèles de tourelles, les fentes de visée étaient protégées par du verre armé, et les séries les plus récentes possédaient des "protectorscopes" à la place des épiscopes sur les hublots. La rotation de la tourelle s'effectuait manuellement au moyen d'une glissière circulaire sur laquelle elle prenait appui par l'intermédiaire de trois galets de roulement disposés à 120°.
4 525 M 3 reçurent un moteur d'avion en étoile du type Continental W6709A à 7 cylindres alimenté par essence. II était monté dans le compartiment moteur sur un bâti reposant sur deux supports boulonnés sur les parois du compartiment. Les accessoires du moteur, les magnétos, le petit moteur électrique de démarrage et les pompes à huile et à essence étaient regroupés à l'arrière, et d'accès facile grâce à des portes de visite. L'embrayage et le volant étaient monté devant le moteur, juste derrière la paroi contre laquelle se trouvaient des deux côtés des réservoirs de carburant d'une contenance de 126 litres chacun.
Le moteur d'aviation Continental se montra extrêmement fiable et capable d'un fonctionnement prolongé sans ennuis majeurs. L'air de refroidissement arrivait au moteur par un orifice aménagé juste sous la tourelle. Il était expulsé avec une partie de l'air de ventilation des compartiments de pilotage et de combat.
Le M 3 était armé d'un canon 37 mm M5 couplé à une mitrailleuse à l'avant de la tourelle. Il était actionné par le tireur pendant que le chef de char tenait lieu de chargeur. Le jumelage était réglable en site de ‑ 10° à + 20° et en azimut de ± 10 de part et d'autre de l'axe de la tourelle quelle que soit l'orientation de celle‑ci. L'affût gyrostabilisé permettait une bonne précision du tir même en marche.
L'aide conducteur placé à l'avant disposait d'une mitrailleuse de 7,62 mm. Sur les premiers modèles, deux autres armes de même calibre étaient montées dans les saillies latérales au‑dessus des chenilles. L'inefficacité du dispositif fit rapidement abandonner ce montage. Une mitrailleuse de 7.62 mm placée sur un affût à l'arrière de la tourelle et servie par le chef de char assurait la défense antiaérienne.
1942 CHAR SARL 42
Le SARL 42, dont il ne subsiste qu'un plan trois vues réalisé par le dessinateur de l'équipe Lavirotte, Monsieur H. Clermont, est un projet conçu dans la clandestinité entre 1940 et 1942. Sa silhouette est directement inspirée du SOMUA S 35 ou S 40 et laisse entrevoir les dérivés possibles de ces engins.
Description :
La tourelle, assez haute, est équipée d'un télémètre stéréoscopique à index mobile qui permet des tirs directs jusqu'à 2000 m. Le canon de 75 mm est le même que celui monté en caisse de l'automoteur Sau 40. Son faible recul (215 mm) lui permet d'être facilement installé en tourelle. Avec l'obus de rupture modèle 1940 à coiffe, les performances du 75 mm APX étaient similaires au 75 mm du char Sherman. Le 75 mm puissant de 42 calibres V° 700 m/s aurait pu lui succéder. Avec l'obus de rupture 28/40 à coiffe, celui-ci possédait des qualités balistiques proches, sinon similaires, au 76,2 mm du Tank Destroyer. Ce dernier canon, repris dès la Libération sous la désignation de 75 mm modèle 1944, sera monté sur un des premiers prototypes du char ARL 44 avant d'être abandonné au profit du canon de 90 mm V° 800, issu des études pour un char de forteresse menées de 1936 à 1940.
Source : texte de Stéphane Ferrard dans L'AVENTURE DES CHARS - Editions Hachette
Dessin : R. Roussel
Les forces françaises libres, démunies de tout matériel, hériteront de certains de ces chars et le Crusader équipera la 1ère compagnie autonome de chars.
18 Crusaders avec canon de 57, 10 avec canon de 40 et 4 anciens avec mitrailleuses de caisse
Succédant au Crusader I, le Crusader II dispose d'un blindage renforcé et entre en service à partir de 1941. Une tourelle secondaire placée sur le glacis avant a été supprimée par la suite.
Production : 5 300 exemplaires de mai 1940 à octobre 1943
Autre(s) désignation(s): Cruiser Tank Mark VI, A15, A15E1
Armement : 1 canon de 40mm Blindage : 50mm Equipage : 4 hommes
Longueur : 6,00 m. Largeur : 2,77 m. Hauteur : 2,24 m Vitesse : 45 km/h. Poids 20 t. Équipage : 5 hommes.
Les Crusaders aux couleurs de la France Libre
Ils ont accueilli de jeunes évadés de France et récupéré dans un premier temps les 12 Hotchkiss H 39 de la 342e CACC. Tous ces chars ont fini leur carrière sous des obus vichystes en Syrie.
L'unité fut incorporée successivement à la 8e armée britannique (free french flying column) puis à la Force L (colonne Leclerc) en Tunisie avant de donner naissance au 501e RCC de la 2e DB.
En avril 1945, le 11e Régiment de Cuirassiers est équipé de chars Crusader.
1942 M 10 TANK DESTROYER
Basé sur le châssis du Sherman, le M 10 dispose d’un canon de 76mm très performant dans le domaine antichar. En contrepartie, le blindage incliné est réduit et la tourelle est à ciel ouvert. Pour réduire le délai nécessaire à sa mise en service, on adopta pour cet engin la mécanique, le moteur et le train de roulement du M 4 A2. Le M 10 est en 1944 un des rares engins blindés alliés capable de s’opposer aux Tiger et Panther.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Constructeur(s) Fischer Body Co, Ford Motor Co
Production 4 993
Période de production Sept. 1942 - Dec. 1943
Type Chasseur de char
Équipage 5
Longueur châssis (m) 6.83/5.97 Largeur (m) 3.05 hauteur (m) 2.90
Poids en ordre de Combat (kg) 29 600
Équipement radio SCR610
ARMEMENT
Armement principal canon de 76.2mm M7 Munitions 54
Rotation (degrés) Manuelle (360°) Élévation (degrés) -10° à +19°
Viseur M 51
Armement secondaire 1 mitrailleuse de 12, 7mm AA Munitions 300
MOBILITE
Moteur 2 Grey Marine 6046
Type & Cylindrée In12 13.9 litres Largeur chenille 42.1 cm
Puissance (max.) 375 CV à 2100 t/m
Rapport poids/puissance 12.7 cv/tonne Pression au sol 13.4 psi
Boite de vitesse 5 avant, 1 arrière Garde au sol (m) 0.43
Carburant Diesel Rayon de braquage (m) 18.9
Autonomie (km) 322 Pente (degrés) 31°
Consommation (litres/100km) 233 sur route Obstacle Vertical (m) 0.61
Capacité carburant (litres) 750 Passage à gué (m) 0.91
Vitesse sur route 40 km/h Chenilles 79 patins
BLINDAGE
Frontal |
Latéral |
Arrière | Dessus/dessous | |
Châssis : | 51mm à 34-90° | 25mm à 90° | 25mm à 90° | 13mm à 0° |
Caisse : | 38mm à 35° | 19mm à 52° | 19mm à 52° | 19mm à 0°(frontal) 10mm à 0°(arrière) |
Tourelle : | 57,2mm à 45 ° | 25mm à 75° | 25mm à 90° | 19mm à 0° |
Masque de canon : |
57mm à 45° |
LISTE NOMINATIVE DES M 10 TANK DESTROYER FRANCAIS
M 10 Tank Destroyer français non identifiés