1937  CHAR LOURD ARL

 

Avant projet de char lourd,  ce char est issu du programme de char lourd lancé en 1936 et devant aboutir à la réalisation d'un char d'un poids maximum de 45 tonnes. L'armement est toujours un système dual composé d'un armement principal en casemate et d'un armement secondaire en tourelle.
Le blindage doit être à l'épreuve des canons de campagne au delà de 200 m.
La vitesse maximum sera supérieure à 30 km/h avec une autonomie de 200 km ou 10 heures.
En 1937, l'A.R.L., l'A.M.X. et les F.C.M. présentent des projets.
Il apparaît rapidement que le poids définitif des engins dépassera largement les limites imposées. Par ailleurs, le coût prohibitif de ces chars en limitera la production à un point où le nombre d'exemplaires produit ne présentera plus de réel intérêt.
En mars 1937, ces projets sont abandonnés au profit d'un matériel de petites dimensions mais fortement protégé, peu coûteux et pouvant être produit en grandes quantités. La Direction de l'Infanterie constate que le nouveau projet est très voisin de celui des chars G1 en cours d'étude et qu'un engin spécial ne se justifie pas. On en revient donc, un an plus tard, au char lourd.

Le projet A.R.L.    Ateliers de Construction de Rueil
L'A.R.L. 1937 se présente comme un super B1 bis.
L'armement classique est complété d'un lance-flammes ce qui caractérise bien un char d'infanterie dont la mission principale est d'ouvrir le chemin aux fantassins en neutralisant et nettoyant les lignes de résistance ennemies.
Trois variantes ont été étudiées :
Variante C dite classique, le char reprend les dispositions du char B
Variante S à grande tourelle, le char est équipé d'une tourelle triplace
Variante V dite à télépointage, le char est équipé d'une cloche de télépointage située à droite et légèrement décalée par rapport à la tourelle de 47. Le chef de char peut, à l'aide de ce dispositif, commander le tir des deux canons.

Dispositions générales :
L'étude s'étant limitée à la chambre de combat, les dimensions totales du char ne sont pas connues.
La hauteur de l'engin allait de 2,86 m pour la variante C à 3,12 m pour la variante V.
Blindage : face avant, côtés de la caisse, tourelle : 100 mm   
La caisse est constituées de plaques de blindage laminées assemblées par soudure.
L'équipage est constitué de cinq hommes : 1 chef de char, un pilote, deux chargeurs, un radio.
Le radio est placé dans un compartiment séparé de la chambre de combat par une porte coulissante.
L'accès au char se fait par deux portes latérales situées à hauteur du poste de pilotage.
Armement :
1 canon de 75 APX pour automoteur. Commandé en tir direct par le pilote, le canon possède un débattement latéral de 5° de part et d'autre de l'axe du char.
1 lance-flammes placé sur le côté droit. Cet appareil complète l'armement du char en permettant de battre les angles morts ou d'effectuer des missions de nettoyage. Le positionnement de cet accessoire sur un seul côté limite considérablement son intérêt.

 

Variante C

Capacité en munitions de 75 mm : 106 obus
1 canon de 47 mm SA 35 et une mitrailleuse de 7,5 mm co-axiale (le masque de mitrailleuse peut être manœuvré indépendamment soit couplé au canon). Munitions de 47 mm : 106 obus dont 8 en tourelle.
L'armement de la tourelle est entièrement servi par le chef de char. La tourelle est de forme identique à l'APX 4 mais à blindage porté à 100 mm.

Profil : Laurent Lecocq

Plans : DGA Châtellerault

 

 

 

 

Variante S

L'armement principal est identique à la variante C. La tourelle triplace est constituée de plaques laminées sur une embase coulée. L'armement est composé d'un canon de 47 dénommé "canon de 47 puissant"  qui dérive directement du canon de 47 de casemate mle 34. Le tourelleau est armé de deux mitrailleuses de 7,5 mm.
La tourelle est servie par trois hommes : le chef de char, un tireur et un chargeur.
L'équipage complet est de six hommes.

Profil : Laurent Lecocq

Plans : DGA Châtellerault

 

 

 

 

Variante V
La disposition de l'armement est similaire à la version  C.  Le tir est dirigé à partir d'un poste de commandement installé dans une cloche blindée fixe placée légèrement en arrière et décalée à droite par rapport à la tourelle de 47. Le système de télépointage Lorfeuvre devait permettre au chef de char de diriger la tourelle de 47 et le canon de 75. Ce dernier pouvant toutefois être également manœuvrée directement par le pilote.
La cloche est armée d'une mitrailleuse de 7,5 mm tirant vers l'arrière en raison de l'angle mort qu'elle occasionne à la tourelle de 47.  Cette dernière n'abritant plus de personnel est de dimensions réduites et est armée d'un 47mm SA 35 et de 2 mitrailleuses coaxiales de 7,5 mm placées de part et d'autre du canon.
L'approvisionnement en munitions est de 136 obus de 75 mm, 114 obus de 47 mm, 5400 cartouches de 7,5 mm.

Profil : Laurent Lecocq

Plans : DGA Châtellerault

 

 

 

 

Source DGA Châtellerault

 

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