LES OPERATIONS DE L'A.D.B. 5
Après 6 mois consécutifs de campagne en TUNISIE, le 62e Régiment d'Artillerie d'Afrique a été réorganisé à TUNIS, sa garnison, sur le type : Régiment d'Artillerie de Division Blindée. Il est porté à trois groupes, par reconstitution à la date du 1er Juin 1943, du 2e groupe dissous.
12 Juillet 1943 Affectation du Colonel de PHILIP au commandement du Régiment. Il a comme adjoints le Lieutenant-Colonel DUBOIS et le Capitaine JEAN.
Commandement des Groupes : 1er Groupe: Chef d'Escadron DURRANDE 2e Groupe: Chef d'Escadron de PESLOUAN 3e Groupe: Chef d'Escadron MONCAUT (Commandant provisoirement en l'absence du Commandant MAILLARD).
1er Août 1943 Le Chef d'Escadron MAILLARD prend le commandement du 3/62. Le Chef d'Escadron MONCAUT devenant Adjoint du Chef de Corps.
7 Août 1943 Le texte d'une citation à l'ordre de l'Armée vient de parvenir au Régiment. La palme, qui vient en rejoindre deux autres à son glorieux Etendard est accompagnée du motif suivant. "Magnifique Régiment qui, sous les ordres du Colonel BESANCON, a pris part aux opérations de TUNISIE depuis le 19.11.1942 jusqu'au 12.5.1943. Engagé dès l'ouverture des hostilités, a interdit à l'ennemi le franchissement de la MEDJERDA à MEDJEZ-EL-BAB, d'abord lors de l'offensive allemande initiale, puis les 10 et 11.12.1942 lors des attaques appuyées par des chars menées contre la tête de pont organisée à l'est de cette localité. En Janvier, Février et Mars 1943 au Djebel MANSOUR, à la KESSERA, à PICHON, à OUSSELTIA, fidèle aux plus nobles traditions de son arme, a appuyé constamment l'infanterie jusqu'à la dernière limite de ses possibilités. En avril 1943, à PONT DU FAHS, à DEPIENNE, à BIR HALIMA a participé à l'attaque décisive générale du 19e C.A. et n'a cessé le feu qu'au moment de la capitulation des derniers éléments ennemis en TUNISIE, à ZAGHOUAN le 12/5/1943." Fait au Q.G. le 26.7.1943. signé: GIRAUD.
20 Août 1943 Le Colonel reçoit un extrait de la note 1201 - EMG/1 du 8 Août 1943 qui donne la composition de la 5ème Division Blindée commandée par le Général de VERNEJOUL. Le 62e R.A.A. constitue organiquement l'Artillerie de la 5e Division Blindée.
ORGANISATION Commandant de l'Artillerie : Colonel NOIRET Colonel Adjoint : de PHILIP Chef d'Etat-Major : Chef d' Escadron JANIQUE Officiers adjoints : Chef d'Escadron MONCAUT, Capitaine GODFERNAUX, S/Lieutenant MOINEAUD Commandant de la S.H.R. : Capitaine JEAN
1er Groupe Chef d'Escadron : de GUERRE Etat-Major : Capitaine du MONT 1ère Batterie : Capitaine SCHREIBER 2e Batterie : Capitaine NOUVIAIRE 3e Batterie : Capitaine RACLET C.R. : Capitaine JAN
2e Groupe Chef d'Escadron : de PESLOUAN Etat-Major : Capitaine PHILIBERT 4e Batterie : Capitaine BRUN 5e Batterie : Capitaine LANGE 6e Batterie : Capitaine MOUGIN C.R.: Capitaine JOUFFROY
3e Groupe Chef d'Escadron : MAILLARD Etat-Major : Lieutenant VEILLARD-BARON 7e Batterie : Capitaine PETIT 8e Batterie : Capitaine VIZIER 9e Batterie : Capitaine PUZENAT C.R. : Capitaine VERSAVEAUX
28 et 29 Septembre 1943 Arrivée et installation du 62e en forêt de la MAMORA, au MAROC. Les Unités de la Division sont réparties en 3 Groupements tactiques (Combat-Command). A chacun d'eux est affecté un groupe d'artillerie : 1er Groupe au C.C.5 du Colonel d'OLEON 2e Groupe au C.C.4 du Colonel SCHLESSER 3e Groupe au C.C.6 du Colonel TRITSCHLER
9 Mars 1944 Le Colonel NOIRET est promu Général de Brigade à titre temporaire à/c. du 25 Décembre 1943.
5 Mai 1944 Le Colonel de PHILIP est affecté au Commandement de l'Artillerie de la 5e D.B., en remplacement du Général NOIRET, par décret du Comité de la Libération Nationale.
11 Septembre 1944 Les unités de la 5ème D.B. sont mises en état d'alerte à compter du 12 Septembre à 0 heure.
15 Septembre 1944 Les LST quittent ORAN à 14h40. Le convoi se forme aussitôt et se dirige vers l'est.
16 et 17 Septembre 1944 Mer calme.
18 Septembre 1944 A 2 heures un violent orage sévit, la mer devient mauvaise.
19 Septembre 1944 A 11h.30 on aperçoit les côtes de FRANCE, Le convoi arrive à hauteur des îles d'HYERES, à 17 heures et se dirige en longeant les côtes sur St RAPHAEL. Par suite du très mauvais temps le convoi ne peut accoster, il est dispersé et on attend une mer calme.
20 Septembre 1944 Une grosse tempête dans la nuit du 19 au 20 été essuyée par les LST qui ont navigue devant St RAPHAEL. Après avoir débarqué à proximité de St RAPHAEL, sur la plage du DRAMMOND, les 20 et 21 Septembre 1944, les Unités de la 5e Division Blindée se regroupent dans la région comprise entre AIX, MARSEILLE et AVIGNON.
4 Octobre 1944 Le Colonel GILLOT prend le commandement de l'A.D. en remplacement du Colonel de PHILIP. La Division fait mouvement vers sa zone d'attente, au Nord Ouest de VESOUL où elle est placée en Réserve d'Armée.
Dans les derniers jours d'Octobre le stationnement de l'Artillerie de la Division est le suivant : P.C. de l'A.D. LUXEUIL 1/62 FRESNES-St-MANES 2/62 AILLEVILLIERS 3/62 PUSEY
C'est là que les groupes vont être alertés le 1er Novembre en vue de leur engagement dans les VOSGES, à l'Est de REMIREMONT, en renforcement d'une artillerie déjà en position. Sauf un sous-groupement du Combat Command n°6, celui du Lieutenant Colonel RENAUDEAU d'ARC, les autres unités de la Division sont maintenues en réserve dans leurs cantonnements. L'encadrement de l'A.D. est le suivant : Commandant de l'A.D. : Colonel GILLOT Adjoints : Lt-Colonel de MOUSSAC, Lt-Colonel DURRANDE, Chef d'Escadron MONCAUT, Chef d'Escadron JEAN, Lieutenant MESTRES, S/Lieutenant LATOUR, S/Lieutenant PARAYRE
1er Groupe : Chef d'Escadron : de GUERRE Adjoint : Capitaine BEROT E.M. : Capitaine DU MONT 1ère Batterie : Capitaine FRANÇOlS, puis Cap. BENET 2e Batterie : Capitaine NOUVIAIRE 3e Batterie : Capitaine RACLET C.R. : Capitaine BENET
2e Groupe : Chef d'Escadron : de PESLOUAN Adjoint : Chef d'Escadron BERSIHAND E.M. : Capitaine PHILIBERT 4e Batterie : Capitaine BRUN 5e Batterie: Capitaine DUPONT 6e Batterie: Lieutenant PETITJEAN C.R. : Capitaine JOUFFROY
3e Groupe : Chef d'Escadron : MAILLARD Adjoint : Capitaine BREFORT dit PORCHER E.M. : Lieutenant DANGUY des DESERTS 7e Batterie : Capitaine COULLOUME LABARTHE 8e Batterie : Capitaine VIZIER 9e Batterie : Capitaine PUZENAT C.R. : Capitaine VERSAVEAUX
Cette date du 1er Novembre marque le début des opérations dans lesquelles l'Artillerie de la 5ème Division Blindée sera engagée presque sans interruption à l'avant garde de la 1ère Armée jusqu'à la victoire finale le 8 Mai 1945. Ce seront successivement :
1èrePARTIE 1er Novembre 1944 - 6 Février 1945
Les VOSGES à l'ouest de GERARDMER
BELFORT - MONTBELIARD
LA HAUTE ALSACE
LES VOSGES CENTRALES LAPOUTROIE, ORBEY, KAISERSBERG
La défensive au Sud de STRASBOURG L'Offensive sur BRISACH L'entrée à COLMAR
2ème PARTIE 13 Mars 1945 - 8 Mai 1945
La libération de la BASSE ALSACE LA LAUTER L'entrée en ALLEMAGNE La ligne SIEGFRIED
Le franchissement du RHIN L'exploitation vers KARLSRUHE et l'ENZ FORET NOIRE et NECKAR La manœuvre sur STUTTGART
Le passage du DANUBE Le lac de CONSTANCE
L'entrée en AUTRICHE L'ARLBERG
Le 7 Mai 1945, le 1er Groupe du 62e R.A.A. aura l'honneur de tirer les derniers coups de canon de cette campagne victorieuse.
PREMIERE PARTIE 1er Novembre 1944 - 6 Février 1945
LES VOSGES A L'OUEST DE GERARDMER.
1er Novembre 1944 L'A.D. se porte de la Région de LUXEUIL aux environs de CREMANVILLERS à l'Est de REMIREMONT. Il s'agit d'appuyer une opération qui, par les hauteurs de la vallée de MENAURUPT, doit conduire un Groupement aux ordres du Colonel BOUJOUR de la Région de SAPOIS vers le lac et la ville de GERARDMER. Dans la journée des reconnaissances très discrètes ont été faites par les 3 Groupes dans la zone comprise entre les villages du SYNDICAT et de CREMANVILLERS. Pour l'opération prévue, le Colonel GILLOT Cdt. l'A.D.B./5 commandera le Groupement d'Artillerie N°1 composé des 1er, 2e et 3e Groupes du 62e R.A.A. et du 3e Groupe du 68e R.A. (de la 1ère D.B.) Les missions se répartissent de la façon suivante : 1/62 appui du Btn de gauche du Groupement de Choc GAMBIEZ. 2/62 appui du Btn de droite du Groupement GAMBIEZ. 3/62 appui du Groupement LECOQ (2e R.S.A.) 3/68 appui d'un Groupement blindé (6e RCA de la 5e D.B.) Une batterie du 3/62 est mise à la disposition de ce groupement blindé pour l'accompagnement immédiat des chars.
2 Novembre 1944 Les reconnaissances des groupes se poursuivent dans la journée et l'occupation des positions a lieu de nuit. Le 1/62 dans la région de BEMONT 2/62 - " - 1 Km N.O. de CREMANVILLERS 3/62 - " - 500 m. N. de St AME Les groupes devront être en mesure d'ouvrir le feu le 3 à 6 heures.
3 Novembre 1944 L'heure H est fixée à 08h.00. Les 3 groupes déversent 3000 coups sur la position ennemie à l'Est et au Nord Est du village du HAUT-DU-TOT. L'attaque démarre, elle se déroule normalement sur la droite mais difficilement sur la gauche. Dans l'après-midi, le Bataillon de droite atteint la Ferme LYRIS. Deux batteries du 1er Groupe prennent position dans la soirée à 500 M à l'Ouest du village du HAUT-DU-TOT. Le Groupement BONJOUR a rempli sa mission qui était de rompre le dispositif ennemi sur l'axe Col du HAUT-DU-TOT - Le DROIT de BLANFAING - TETE DE LA NEUVE ROCHE. Il a atteint ses objectifs dans la partie Nord, et l'Est de MENAURUPT dans la partie Sud. 2 Officiers sont blessés : Capitaine DUPONT Cdt la 5e Bie - II/62, S/Lieutenant COUINET du 1/62.
4 Novembre 1944 Les détachements LECOQ et GAMBlEZ s'organisent sur les positions conquises le 3. Par contre une action offensive a lieu dans la vallée de MENAURUPT en vue de la conquête de NEUVE ROCHE, Ferme FOUCHON et MAMELON boisé à 1 Km 200 N.E. de la ROCHE des DUCS. L'action est menée par 1 Bataillon du 6e RTM accompagné d'un détachement blindé. L'artillerie est répartie de la façon suivante : 3/62 appui des détachements LECOQ et GAMBIEZ. 1/62 2/62 3/68 aux ordres du Lt-Colonel DURRANDE appui de l'action offensive du détachement blindé. La résistance ennemie est très dure, cependant la NEUVE ROCHE est atteinte. Le 1/62 porte ses batteries dans la région du Col du HAUT-DU-TOT.
5 et 6 Novembre 1944 Le 2/62 se porte au Col du HAUT-DU-TOT le 5 au matin ; de nombreux tirs de concentration, tirs d'arrêt et harcèlement sont déclenchés pendant ces 2 jours.
7 Novembre 1944 Dans la journée le 3/68 reçoit l'ordre de quitter le secteur. Un calme relatif règne ce jour là dans le secteur des troupes appuyées par le Groupement GILLOT.
8 Novembre 1944 L'A.D., les 1 et 2/62 doivent quitter le secteur. Le 3/62 assurera seul l'appui du Groupement du Colonel BONJOUR à partir de 19h. : 1 Bie) N.E. de CREMANVILLERS 1 Bie) Région de SAPOIS 1 Bie) anciennes positions du 2/62 à l'Ouest de CREMANVILLERS. Dans la nuit du 8 au 9 les 1/62 et 2/62 font mouvement respectivement vers les régions de MONTIGNY et de St LOUP sur SEMOUSE. Pendant ces quelques jours chacun des groupes a tiré près de 10.000 coups.
9 Novembre 1944 Le P.C. de l'A.D. fonctionne à partir de midi à LUXEUIL. Celui du 3/62 s'est installé à l'ancien P.C. de l'A.D. à CREMANVILLERS.
10 Novembre 1944 Le 3/62 reçoit à son tour l'ordre de quitter le Secteur des VOSGES (Région de CREMANVILLERS) et de rejoindre les autres éléments de la 5e D.B. Il fait mouvement dans la nuit du 10 au 11 pour se porter à AUXON au Nord de VESOUL.
BELFORT - MONTBELIARD - LA HAUTE ALSACE
11 Novembre 1944 Les Commandant d'Unites partent en reconnaissance dans la région d'ETRAPPE au Nord de L'lSLE SUR LE DOUBS en vue d'étuclier des positions déjà reconnues par les Cdts de Groupe dans le plus grand secret, il y après de 3 semaines. Il s'agit de préparer maintenant dans le détail, l'entrée en action de l'A.D. qui doit appuyer dans le secteur de L'ISLE SUR LE DOUBS une importante opération faisant partie de l'offensive qui, par la Trouée de BELFORT MONTBELIARD, doit mener la 1ère Armée en HAUTE-ALSACE. Le Colonel Cdt. l'A.D.B/5 aura sous son commandement un groupement, comprenant les 1/62, 2/62 et 3/63 qui doit appuyer un des groupements tactiques de la 2e D.I.M. Le 3/62 entre dans la composition d'un autre groupement d'artillerie avec le 1/63, il prendra position dans la région de MEDIERES, en appui du 5e R.T.M. 1er Bataillon.
12 Novembre 1944 Les Groupes sont alertés dans la journée, ils doivent quitter leurs cantonnements de nuit et se porter dans la région Sud de VILLERSEXEL où ils passeront, dans les bois, le reste de la nuit et une partie de la journée du 13. Le P.C. de l'A.D, s'installe à ETRAPPE à 18 heures. La montée des munitions (3 U.F.) doit commencer le lendemain dès le lever du jour et par véhicule isolé.
13 Novembre 1944 Il a neigé toute la nuit ; les reconnaissances des batteries arrivent dans leurs zones vers 11H.50. Les P.C. des 1/62 et 2/62 s'installent à ETRAPPE à proximité du P.C. de l'A.D. En raison du mauvais état des itinéraires et du mauvais temps qui diminue considérablement la visibilité, les automoteurs qui ne devaient se mettre en batterie que dans la nuit du 13 au 14 commenceront leur mouvement dès 15h. le 1/62 en tête. Malgré cette précaution le 2/62 ne peut terminer son occupation qu'à 22 heures. Le jour J n'est pas encore fixé définitivement au 14 mais l'heure H sera midi. Le groupement GILLOT appuira initialement le 8e R.T.M. aux ordres du Colonel de BERCHOUX. Le 2/62 appui du 1er Bataillon Le 3/63 appui du 2e Bataillon Le 1/62 en renforcement des 2 autres. Devant le 8e R.T.M. la ligne passe par la GUINGUETTE, FAIMBE et la crête à l'Ouest d'ONANS. La mission de ce Régiment est la suivante : participer à l'action de rupture qui doit permettre le débouché du CC4 et CC5 de la 5e D.B. en enlevant le boîs du CEDRIER et BRETlGNEY puis pousser vers le CHANET et MONTENOIS. s'emparer de SAINTE-MARIE, enlever TREMOINS. Pousser vers la LISAINE et prendre le contact des défenses d'HERICOURT.
14 Novembre 1944 Dans la nuit du 13 au 14 Novembre le jour de l'attaque a été définitivement fixé au 14 Novembre. Les accrochages commencent à 9h.30 de l'Observatoire de la cote 463 LA GRAVELIERE, où se trouvent réunis le P.C. de combat du 8e R.T.M. et de l'A.D. et de nombreux observateurs d'Artillerie. La préparation débute à 11h.20. L'attaque part à 12 heures. Elle se déroule très favorablement, la surprise a été complète et l'ennemi très éprouvé par la préparation d'Artillerie. Dans la soirée les troupes amies occupent le bois des TRONCHOTS, le bois du TREMBLOIS, les lisières Nord du bois du CEDRIER, MONTENOIS, le coteau de la PERCHE. Les prévisions du Commandement pour le lendemain sont les suivantes : achever la conquête de l'objectif - Bois du CHANET et bois du MAINCRE et pousser des reconnaissances offensives sur l'axe MONTENOIS - Ste MARIE. à partir de midi pousser les CC4 et CC5 sur les axes prévus : Route 53 et MONTENOIS - Ste MARIE - REYNANS. Pour permettre l'appui des CC en temps utile et au plus loin, le 1/62 poussera au petit jour 2 batteries dans la région Est de BRETIGNEY - le 2/62, 1 batterie à l'Est d'ONANS. Le 15 au matin l'appui de l'infanterie ne sera plus assuré que par 2 batteries une du 1/62 et une du 2/62, (l'emploi de la 6e Batterie du 1/62, momentanément réduite à un automoteur n'est pas prévu pour la journée du 15). Le déplacement du 3/63 est prévu vers la région de BRETIGNEY dons la journée du 15 sur ordre du Commandant de Groupement. Dans le secteur du 5e R.T.M. (3/62) la progression est stoppée par de fortes résistances (mines, barbelés, armes automatiques sous casemates en rondins) dans le bois du CHANOIS. Le Lieutenant JONQUET du 2/62 est tué.
15 Novembre 1944 L'avance se poursuit favorablement dans la partie Nord du S/Secteur, aussi vers midi le CC4 débouche vers ARCEY qui sera occupé en fin de journée. Dans la partie Sud, le CC5 ne peut s'emparer de Ste MARIE très sérieusement défendu. MONTENOIS, où sont rassemblés les chars du CC, est soumis à un assez violent bombardement par minens. Le 2/62 a une batterie au Nord de FAIMBE. Le 1/62 a une batterie à BRETIGNEY, une batterie à l'Ouest de MONTENOIS. La ligne atteinte en fin de journée est la suivante : Lisières du bois S.O. des BARAQUES, les lisières Est et Sud du bois de MARGOTTE, ARCEY, lisières Est du bois du CHANOIS, lisières Ouest de la forêt du MONT BART. Pour le lendemain la mission du groupement est : avec l'appui du CC5 s'emparer de Ste MARIE, puis progresser vers TREMOIS _ RAYNANS. le CC4 marchant sur HERICOURT le CC5 sur les axes Ste MARIE - PRESENTEVILLERS St JULIEN - ISSANS - ALLONDANS St JULIEN - RAYNANS. Toute l'Artillerie du groupement GILLOT (sauf le 2/62) appuira l'action sur Ste MARIE, elle sera renforcée par un groupement d'action d'ensemble comprenant 2 groupes de 155 aux ordres du Lt-Colonel DUFOURT et le Colonel GILLOT pourra disposer des feux de l'Artillerie de Corps. Les 1/62 et 2/62 doivent porter en avant, le 16 au lever du jour, leurs éléments arrières. Le mouvement du 3/63 est prévu et préparé soit sur BRETIGNEY, soit sur MONTENOIS. Dans le secteur du 3/62 l'ennemi se retire devant les menaces de débordement et le 5e R.T.M. occupe le bois du CHANOIS et en fin de journée LOUGRES. Les Capitaines FRANÇOIS et NOUVIAIRE sont blessés.
16 Novembre 1944 L'avance se poursuit régulièrement, le 2/62 se déplace. Le P.C. et la 4e Batterie d'abord à ONANS puis dans la soirée le groupe est en position aux lisières Est d'ARCEY. L'avance et le déplacement des groupes est retardé par de nombreuses mines et le mauvais état des chemins. Le P.C. de l'A.D. quitte La GUINGUETTE vers 14 heures pour MONTENOIS où il s'installe près du P.C. du 8e R.T.M. La ligne atteinte le 16 au soir est jalonnée par GEMONVAL, Bois Communaux, AIBRE, LAIRE, RAYNANS, St-JULIEN, Bois de la COTE, Forêt du MONT BART aux abords de PRESENTEVILLERS, bois des BANNOTS aux abords d'ETOUVANS. Ste MARIE brûle toute la nuit. Pour le lendemain la mission du Groupement de BERCHOUX est de pousser sur la LISAINE et de s'assurer des ponts en particulier celui de BUSSUREL. Le CC4 doit marcher sur HERICOURT, enlever le VAUDOIS et exploiter vers BELFORT. Le CC5 doit marcher sur MONTBELIARD enlever la ville et exploiter en direction de TRETUDANS et VEZELOIS. Le 2/62 appuie le CC4 le 1/62 - le CC5 le 3/63 - le 3/8e R.T.M. Les 3 groupes doivent pouvoir participer à l'enlèvement du Fort du VAUDOIS aussi les déplacements sont prévus pour le 17 dans la matinée. Dans le secteur du 5e R.T.M. l'infanterie appuyée par le 3/62 a progressé jusqu'aux lisières Est des bois des "BANNOTS" et bois "sur FRETZ".
11 Novembre 1944 Après une courte préparation la progression reprend, la journée est marquée par 2 succès importants : La prise d'HERlCOURT par le CC4 à 14 h. et de MONTBELIARD par le CC5 à 16 h. Le 5e R.T.M. poursuivant sa progression a occupé BAVANS dans la matinée, l'ennemi ayant décroché dans la nui t; le 3/62 n'a pas eu à intervenir et à midi il est relevé de sa mission pour être remis à la disposition de son CC6. Il quitte ses positions de MEDIERES pour la région de COURCHATON. Le P.C. de l'A.D. quitte MONTENOIS à 10h. pour s'installer à SEMONDANS auprès du Cdt du CC4. Le soir la ligne atteinte est la suivante : LOMONT - COURMONT - CHAMPEY - BYANS - HERICOURT - BUSSUREL - BETHONCOURT et MONTBELIARD. Le Commandement a l'intention, profitant du désarroi de l'ennemi, de pousser au plus vite sur BELFORT le 18 en constituant 3 groupements tactiques. Le Groupe Nord comprend entre autres le CC6 et le 3/62 -d- Centre -d- CC4 et le 2/62 -d- Sud -d- CC5 et le 1/62. l.e groupement Centre aux ordres du Colonel Cdt. le CC4 est appuyé par un groupement d'Artillerie (Colonel GILLOT Cdt l'A.D.B. 5) composé des 2/ó2, 3/63 et 2/63 renforcé d'un groupement d'Action d'ensemble (Lt-Colonel DUFOURT) composé des 4/63 et 3/66. Le déploiement à réaliser pour le 18 avant 9 heures est : 3/63 région N.E. de TREMOINS 2/62 " de LAIRE 2/63 " S.E. de TREMOINS. Le 1/62 se trouve dans la région d'ECHENANS.
18 Novembre 1944 Toute l'Artillerie est en place pour 9 heures, la 6e Batterie du 2/62 reconstituée a rejoint dans la nuit du 17 au 18. Le 2/62 est en position à LAIRE, le 1/62 à l'Ouest de GRAND CHARMONT, le 3/ó2 vers COISEVAUX. L'attaque du VAUDOIS échoue devant une résistance acharnée et les chars ne peuvent déboucher d'HERICOURT sur la route 83. Le soir la ligne passe par CHAGEY, les abords du VAUDOIS, HERICOURT, la TAUPIERE, carrefour 2 km Ouest de CHATENOIS. L'affaire doit être reprise le lendemain avec une importante participation d'Artillerie lourde (155, 203 et 240). Le groupement centre reçoit la mission d'enlever le VAUDOIS le 19 dès le lever du jour pour être en mesure d'entrer dans BELFORT dans l'après midi. L'Aspirant KARTZ a été tué (3/62). Le Lieutenant PECAUT (1/62) a été tué.
19 Novembre 1944 Seule l'attaque du MONT VAUDOIS a été réalisée, le fort ne s'est pas rendu mais nos éléments d'infanterie et même quelques chars sont sur le fort vers 16 heures. Le P.C. de l'A.D. se porte à 18h.30 à MONTBELIARD. Si quelques gains ont été réalisé à l'Est de la LISAINE, par contre au Sud du Canal du Rhône au Rhin la 1ère D.B, a largement progressé vers l'Est sur l'axe MONTBELIARD-BALE en atteignant BISEL. Le Commandement décide de mettre à profit la progression réalisée au Sud en poussant 2 CC derrière la 1ère D.B. (CC4 et CC5). Le CC6 reste provisoirement à la disposition de la 2e D.I.M. pour la poussée sur BELFORT ; le 3/62 qui l'appuie effectue de nombreux tirs devant MANDREVILLARS et ECHENANS, pendant qu'un élément blindé progresse vers CHALONVILLARS et les ponts sur le Canal.
20 Novembre 1944 Le Colonel Cdt l'A.D.B. 5 se porte à DAMPIERRE-sous-Bois où se trouve le P.C. de combat du Général Cdt la 5e D.B. Les groupes 1/62 et 2/62 font mouvement avec leur CC dans la journée. La route MONTBELIARD-DELLE est embouteillée par les convois de la 1ère D.B. et ne peut être rapidement dégagée en raison du mauvais état des chemins. Le 2/62 passe la nuit dans la région de DASLES. Le 1/62 prend position entre GRANDVILLARS et BORON. De son côté, le CC6 poursuit son avance vers BELFORT. A la tombée de la nuit les chars de tête et le char observatoire du 3/62 pénètrent dans la ville.
21 novembre 1944 La 5e D.B. a atteint le 20 la ligne MONTREUX-CHATEAU, STAILETH mais n'a pu déboucher au Nord du Canal du Rhône au Rhin. Une action est organisée pour le 22 en vue de rétablir la liaison précaire avec la 1ère D.B. Elle a pour but le dégagement du quadrilatère SUARCE - FRIESEN - FAVEROIS - RECHEZY. Cette action sera réalisée par le CC4 qui attaquera LEPUIX DELLE et SUARCE pendant que le CC5 attaquera CHAVANNE les GRANDS et appuiera le CC4 dans l'attaque de SUARCE. Vers 10h.50 le 2/62 embouteillé à DELLE prend position sur place pour appuyer le CC4. Une contre attaque allemande vient de déboucher de SUARCE vers le Sud pour tenter de couper la route de ravitaillement de la 1ère D.B. Vers 21h. la route enfin dégagée permet de porter une des batteries dans la région de JONCHEREY. En raison des réactions ennemies dans cette région le Général Cdt l'Artillerie de l'Armée décide de renforcer les feux de l'A.D.B. 5 de ceux des 1/RACL et 3/RACAOF ; malheureusement l'ordre arrive trop tard, le RACAOF qui se trouvait au Nord de FLORIMONT a déjà fait mouvement et le I/RACL n'a qu'une batterie en position à JONCHEREY. Le CC6 entré à BELFORT la veille au soir, poursuit le nettoyage de la ville Le 3/62 est en position vers CRAVANCHES.
22 Novembre 1944 A 8 heures l'action sur LEPUIX DELLE est déclenchée par le CC4 ; pour cette opération le Cdt de l'Artillerie du CC peut disposer des feux du 2/62 - 2/RACM - 3/66 - 2/RACL - 4/RACL - 1/RACL (1 batterie). Il les actionne soit directement soit par l'intermédiaire de l'A.D. LEPUIX DELLE est occupé peu après le déclenchement de l'attaque qui se poursuit sur SUARCE. La résistance ennemie est assez dure et la consommation de munitions élevée. La Division a atteint dans la journée : CHAVANNE-les-GRANDS, CHAVANATTE, SUARCE et LEPUIX DELLE, la 1ère D.B. est à FRIESEN. Pendant ce temps le CC6 appuyé par le 3/62 poursuit le dégagement de BELFORT en attaquant les forts de la MIOTTE et de la JUSTICE. Pour le lendemain 23, le CC4 doit poursuivre sur ALTENACH, le CC5 sur MAGNY et ROMAGNY. C'est une action convergente sur DANNEMARIE.
23 Novembre 1944 Pendant cette journée l'ennemi a résisté farouchement sur tout le front, en particulier devant MAGNY et même a réussi à s'infíltrer vers le Sud, par les bois, en direction de RECHESY, menaçant ainsi encore une fois les communications de la 1ère D.B. sur la route DELLE - SEPPOIS et même la petite route qui longe la frontière suisse en passant par RECHESY. Aussi pour le lendemain la mission de la 5e D.B. est de dégager la route COURTELEVENT - SEPPOIS et de poursuivre la manœuvre de débordement de DANNEMARIE par l'Est. Le 3/62 quitte la région de BELFORT pour se porter vers BASSE-EVERETTE - GIROMAGNY, le CC6 devant exploiter en direction de ROUGEMONT.
24 Novembre 1944 Une nouvelle attaque sur MAGNY et ROMAGNY est déclenchée à 9 heures sans succès. Le CC4 fait mouvement sur HIRSINGUE par SEPPOIS et BISEL. Certains éléments ont atteint HIRTZBACH la veille au soir, tandis que la 1ère D.B. tenait CARSPACH et ALTKIRCH. Le 2/62 avant son départ de la région FAVEROIS - COURTELEVENT (P.C. à FLORIMONT) participe en renforcement d'un groupe colonial à une opération de dégagement des bois à l'Est de RECHESY, menée par une unité de la 9e D.I.C. Il s'installe à HEIMERSDORF. L'itinéraire COURTELEVENT - SEPPOIS est toujours sous le feu de quelques automoteurs ennemis, en position dans les bois au Nord de la route.
25 Novembre 1944 Le P.C. de l'A.D. quitte DAMPIERRE pour HIRSINGUE. La journée a été marquée par une assez forte pression de l'ennemi dans la région de SEPPOIS et LARGITZEN. Des reconnaissances d'Artillerie sont effectuées en vue de l'action du lendemain qui doit avoir lieu sur DANNEMARIE par l'Est. Les 1/62 et 2/62 prennent position entre HEIMERSDORF et HIRTZBACH, les bois à l'Ouest de cette zone ne sont pas nettoyés. L'Artillerie est articulée de la façon suivante : appui direct du CC4 : 2/62 et initialement 1/62 action d'ensemble : 3/66 et 2/RACL ALCA : 36e Groupement US : 1 groupe de 203, 1 groupe de 155 HMI. Le CC6 progresse en direction de ROUGEMONT qu'il atteint dans la soirée et malgré l'aide de la 7e Batterie du 3/62 ne peut forcer le passage à la CHAPELLE.
26 Novembre 1944 La préparation est déclenchée à 8 heures. La progression est lente au début en raison des mines, cependant en fin de journée la ligne atteinte passe par ASPACH, HAGENBACH et CARSPACH et dans la nuit le CC5 s'ernpare du pont sur le Canal du Rhône au Rhin sur la route ASPACH - BRINIGHOFFEN. Le 1/62 s'est porté en position dans la région d'ALTKIRCH. Le 3/62 appuie le déboucher d'une attaque du 4e R.T.M. sur LAUS, la réaction de l'ennerni est vive et la contre batterie assez violente. Pour le lendemain, la mission essentielle est dévolue au CC4 : la prise de DANNEMARIE. Cette opération doit être facilitée par une exploitation du CC5 à partir de BRINIGHOFFEN en direction de SOPPE le BAS. La répartition de l'artillerie sera la même que pour la journée des 25 et 26 ; la totalité des feux de l'ALCA étant initialement utilisée pour l'attaque de DANNEMARIE.
27 Novembre 1944 BALLERSDORF est occupé, le 2/62 se porte au N.E. de cette localité pour être en mesure d'appuyer le CC4 vers l'Ouest et vers le N.O. devant HAGENBACH. DANNEMARIE est occupé. L'ennemi se replie en direction de WOLFERSDORF et TRAUBACH, et le soir WOLFERSDORF est occupé par le CC4. Dans la nuit le CC5 s'empare d'AMMERTZWILLER. Il est appuyé par le 1/62 qui a pris position dans la région d'ENSEMINGEN. Pendant ce temps le CC6, appuyé par le 1/62, a dépassé ROUGEMONT et se dirige sur SOPPE-le-Bas. Le CC6 s'empare de LAUW et par les tirs d'arrêts du 3/62 enraye une contre attaque ennemie.
28 Novembre 1944 Le CC4 poursuit sa progression sur l'axe DANNEMARIE-GEVENATTEN et SOPPE-le-BAS où il arrive dans l'après midi, faisant sa jonction avec le CC6. Le CC5 occupe HECKEN puis DIEFMATTEN. Le 1/62 est en position dans la région de BALSCHWILLER le 2/62 est en position dans la région de GUEVENATTEN le 3/62 est en position dans la région de LA CHAPELLE. Pour le lendemain, le CC4 doit pousser en direction de PONT D'ASPACH et le CC5 de GUEWENHEIM. Chaque groupe est en appui de son CC, mais le 1/62 doit renforcer les feux du 2/62 au profit du CC4 pour l'opération sur PONT D'ASPACH.
29 Novembre 1944 Le CC4 et le CC6 sont ensemble à SOPPE-le-BAS. Le CC4 a pour mission de s'emparer de PONT D'ASPACH éventuellement en liaison avec le CC1 de la 1ère D.B. et d'y installer un point d'appui pour chercher à poursuivre sur CERNAY. Le 2/62 porte 2 batteries dans la région de BURNHAUPT-le-HAUT. Le 3/62 a déjà une batterie dans cette région et le 1/62 est dans la région de BALSCHWILLER. L'ennemi est solidement installé sur la rive nord de la DOLLER, le carrefour de PONT D'ASPACH est battu sans cesse par l'artillerie et les minens ennemis. Le cours d'eau est en crue. La construction d'un pont est ainsi très retardée.
30 Novembre 1944 Nos troupes sont arrêtées sur la rive Sud de la DOLLER de MULHOUSE à GUEVENHEIM. La 1ère D.B. tient le front de PONT D'ASPACH à LUTTERBACH. La 5e D.B. (moins le CC5 qui reste à la disposition de la 2e D.L.M.) est placée en réserve d'Armée, prête à intervenir au profit du 2e C.A. Mais les 1/62 et 2/62 vont former groupement. Le 1/62 déployé ou N.E. de BERNWILLER Le 2/62 déployé au N.O. de BURNHAUPT le BAS. en vue de renforcer l'appui du CC3 de la 1ère D.B. et éventuellement du CC6 sur l'axe PONT d'ASPACH - CERNAY. Le 3/62 jusqu'au 6 Décembre appuie non seulement le CC6 mais les bataillons du 5e R.T.M., les groupements PICQUEAUBRUN, de BERCHOUX, puis le Régiment de l'Yonne et le détachement VIGAN.
1er Décembre 1944 La date de l'opération prévue sur la DOLLER n'est pas encore fixée. Les groupes sur place sont au demi-repos.
2 Décembre 1944 Rien à signaler.
3 Décembre 1944 Le 1/62 reçoit l'ordre de suivre son CC qui part pour la Région de VILLERSEXEL,1ère Destination,
4 Décembre 1944 Mouvement du CC4 et du 2/62 vers la Région de BRUYERES en passant par PLOMBIERES et REMIREMONT.
5 Décembre 1944 Le CC4 est mis à la disposition de la 36e D.I.U.S. dont le P.C. se trouve à Ste MARIE aux MINES. Le 2/62 doit être déployé en principe au Sud de RIBEAUVILLE.
6 Décembre 1944 Le 2/62 fait mouvement sur COINCHES au S.E. de St DIE. Les opérations sur la DOLLER vont reprendre le 7 Décembre, elles visent à simultanément déborder l'ennemi par une action au Nord de THANN et l'attaquer en direction de CERNAY en partant du front de la DOLLER. Le 5e R.T.M. et des bataillons de F.F.I. sont chargés de l'action appuyés par les blindés du CC6. L'appui d'artillerie est prévu par : le Groupement GILLOT : 1/62 et 3/ó2 le Groupement du GARREAU : 2 Groupes de 155 court les feux du 4/RACL : 155 GPF les feux de 2 Groupes de 155 D'ALCA.
LES VOSGES CENTRALES.
7 Décembre 1944 1° Secteur des Vosges. Le 2/62 fait mouvement pour prendre position à HUNAWIHR mais à midi reçoit un contre ordre, c'est à AUBURE qu'il doit se rendre pour relever un groupe Américain. 2° Secteur d'Alsace. L'attaque échoue. La DOLLER ne peut être franchie en force, cependant une petite tête de pont est faite et conservée à PONT D'ASPACH.
8 Décembre 1944 1° Secteur des Vosges. Ayant relevé les Américains, le CC4 et le 2e Groupement de Tabors doivent s'emparer d'ORBEY et pousser sur les TROIS EPIS. En fin de journée HACHIMETTE est occupée mais l'ennemi tient énergiquement les hauteurs qui, à l'Est et à l'Ouest, commandent la route d'ORBEY. 2° Secteur d'Alsace. La mission des Unités en ligne est la suivante : défensive active. Dans la journée, 2 contre attaques ennemies dont l'une au Sud du BRUCKENWALD ont été stoppées avec de lourdes pertes par les tirs d'arrêt du 3/62.
9 Décembre 1944 1° Secteur des Vosges (ORBEY) L'attaque de la veille continue, le CC4 occupe les ALLAGOUTES mais il n'est pas possible de franchir le col à l'Ouest du GRAND FAUDÉ. 2° Secteur d'Alsace. THANN est en grande partie occupée par nos éléments. La mission du CC6 appuyée par le 1/62 et le 3/62 est la suivante pour le 10 : faire effort sur l'axe THANN-RODEREN nettoyer vieux THANN agir sur l'axe THANN - ASPACH Le 1/62 se porte dans la région de SOPPE le BAS. Le 3/62 de regroupe dans la région de SOPPE le HAUT. Ils assurent également l'appui du 5e R.T.M. chargé de tenir les positions conquises.
10 Décembre 1944 1° Secteur des Vosges (ORBEY) L'attaque vers ORBEY se poursuit, depuis 5 jours la consommation du 2/62 varie de 1500 à 25130 coups par jour. L'ennemi se cramponne désespérément sur les crêtes et se renforce sans arrêt. 2° Secteur d'Alsace. Le mauvais temps persistant laisse la DOLLER en crue. Cest en vain que le génie essaye de lancer des passerelles. Le CC6 occupe RODEREN mais ne peut atteindre LEIMBACH.
11 Décembre 1944 1° Secteur des Vosges (ORBEY) L'attaque des jours précédents est reprise. Les éléments blindés du CC4 arrivent aux premières maisons d'ORBEY. L'ennemi s'accroche désespérement sur les hauteurs qui dominent cette localité. 2° Secteur d'Alsace. La mission de la journée est le maintien de l'occupation de RODEREN. Occupation de MICHELBACH poussée vers ASPACH le HAUT. La mission des 1 et 3/62 reste la même. Le 4/63 constitue l'action d'ensemble. Une batterie du 3/62 est en position entre BOURBACH le HAUT et BOURBACH le BAS. En fin de journée la situation est confuse à VIEUX THANN, par contre les deux ASPACH et SCHWEIGOUSE ont été libérés ainsi que MICHELBACH et LElMBACH. Le P.C. de l'A.D. se transporte avec celui du 5e RTM à SENTHEIM puis vers 19 heures rejoint SOPPE LE BAS.
12 Décembre 1944 1° Secteur des Vosges (ORBEY) Le Colonel Commandant le CC4 dispose de 2 groupements, le premier aux ordres du Colonel BONJOUR dans la région du village du BONHOMME. Le second : aux ordres du Colonel de LATOUR dans la région de FRELAND. L'ennemi contre-attaque sur les hauteurs à l'Est de l'axe HACHIMETTE - ORBEY. Nombreux tirs d'arrêts, le 2/62 est renforcé dans ce secteur par le 2/67 qui prend position au N.O. de FRELAND. Tandis que le 1/67 en position dans la région du BONHOMME appuie le groupement BONJOUR. L'arrivée du 2/64 est également prévue ainsi que celle du 1/62. 2° Secteur d'Alsace. Une audacieuse contre attaque ennemie sur le REGENHOPT est stoppée par les tirs d'arrêt du 3/62 ; un instant perdu par le 5e RTM, il est repris vers 15 h. THANN est copieusement bombardé par l'Artillerie ennemie. Les opérations du 3/62 dans cette région sont virtuellement terminées. Le 19 Décembre il quittera définitivement cette région pour celle de LURE où il sera placé au repos.
13 décembre 1944 Dans les Vosges l'ennerni se renforce chaque jour, les contre-attaques continuent mais sont toutes contenues en particulier par l'intervention de l'Artillerie sur le Col du Grand FAUDÉ. La situation est sans changement dans la soirée tant au Col du BONHOMME que dans la région d'ORBEY.
14 Décembre 1944 La mission du Groupement SCHLESSER pour la journée est le maintien de la possession du GRAND FAUDÉ qui domine ORBEY et de la sécurité des itinéraires BONHOMME - LAPOUTROIE - HACHIMETTE et HACHIMETTE - ORBEY. La limite entre la 3e D.I.A. et la 36e D.I.U.S. est modifiée et reportée à l'Est. Comme conséquence le groupement SCHLESSER passe aux ordres de la 3e D.I.A., il est composé des CC4 -1er RTA - 2e GTM. Il a pour mission d'attaquer le 15 Décembre sur l'axe LAPOUTROFE - GIRAGOUTTE - les TROIS EPIS. L'appui d'Artillerie est organisé de la facon suivante aux ordres du Colonel Cdt l'A.D.B./5. le 2/62 appui direct du III/1er RTA le 2/64 appui direct du I/1er RTA le 3/65 (155 HMI) arrivé la veille, en position à AUBURE est en action d'ensemble. Le 2/62 doit en outre fournir les tirs d'arrêt devant le 2e GTM par priorité sur ceux demandés par le IIII/1er RTA. Le P.C, de l'A.D. s'installe à 11h.30 à AUBURE avec P.C, avant à FRELAND auprès du CC4. Le 1/62 prend position dans la région du BONHOMME pour l'appui d'une attaque N.S. en direction des LACS.
15 Décembre 1944 La réaction ennemie est dure et les gains de terrain peu appréciables dans la zone du groupement. Cependant en fin de journée le BAS d'ORBEY est atteint, LES CHIAISGAYAS et la clairière S.O. de BACHE LE LOUP ; à l'Ouest, ORBEY est occupé et en cours de nettoyage ; à l'Est, la 36e D.I.U.S. a atteint la vallée de la WEISS dans la région d'ALSPACH. Le 1/62 arrivé dans la Région du BONHOMME, appuie le 1er GTM en direction du LAC BLANC - LAC NOIR. La mission du lendemain est : terminer le nettoyage d'ORBEY, reprendre l'attaque en direction de LA CHAPELLE en vue de conquérir les cotes 881 et 885 (LE GRAS) Pour l'Artillerie l'Appui direct comprend : 2/62 appui du III/1er RTA 2/64 appui du II/1er RTA. L'action d'ensemble aux ordres directs du Cdt de l'A.D.B.5 comprend les 3/67 (105 H) et 3/65 (155 HM1). Il dispose également d'un crédit de 750 coups de l'A.D. 36 U.S. Le déploiement est toujours le même depuis le début des opérations : 2/62 et 3/65 AUBURE 3/67 FRELAND 2/64 Nord Ouest de FRELAND.
16 Décembre 1944 L'attaque prévue part à 9h.30. La résistance ennemie est toujours très forte et les gains réalisés très faibles. L'attaque doit reprendre le lendemain 17 avec les groupements GUILLEBAU (4e RTT) et GUENIN (1er RTA). Elle sera appuyée par les moyens suivants aux ordres du Colonel Commandant l'A.D.B. 5. 2/62 appui direct du Grpt GUILLEBAU et du III/1er RTA. 2/64 appui direct du II/1er RTA. Action d'ensemble 3/67 105 H. 3/65 155 HM1. 200 coups de 155 de l'AD/36 U.S.
17 Décembre 1944 L'attaque a repris à 8h.30. Enfin de journée la ligne atteinte est : Pointe Est du LAC BLANC, Ferme GAISHOFF, NEUVE FRAYE, FAING, VERS PAYRIS, RAIN DES CHENES, maisons Nord de TANNACH, MORREY FONTAINE. La Cote 885 (LE GRAS) tient toujours. L'objectif du 18 est encore La CHAPELLE et la Cote 885. L'appui d'Artillerîe est légèrement modifié. 2/62 appui direct du I/1er RTA et en cas de besoin du III/1er RTA et des Goums. 2/64 appui du II/1er RTA. Action d'ensembIe sans changement moins l'Artillerie U.l S.
18 Decembre 1944 L'attaque dans le Secteur du Groupement SCHLESSER apporte quelques gains mais la cote 885 ne peut être conquise. Dans l'après midi, une batterie du 2/62 est poussée au KALBIN près de la maison forestière de WASSERFELD. Les troupes américaines et le CC5 ont occupé ALSPACH, KAYSERSBERG, KIENTZHEIM et AMMERSCHWIHR. Le 19, le groupement SCHLESSER doit rompre la position entre la cote 786 et La CHAPELLE, le Groupement GUENIN est chargé de I'opération. La répartition des missions de l'Artillerie est la même, mais les allocations de munitions sont faibles : 1000 coups par groupe de 105 et 500 coups de 155. Le plan d'emploi est maigre. Le Chef d'Escadron de GUERRE Commandant le 1/62 est affecté à la Mission Militaire Française auprès du 6e Groupe Armée U.S., il est remplacé par le Chef d'Escadron HURET (E.M. Artillerie de l'Armée).
19 Décembre 1944 L'attaque prévue n'a pu être déclenchée en raison des contre-attaques ennemies sur les cotes 801 et 767. Celles-ci ont été heureusement brisées par les tirs d'arrêt de l'Artillerie et les positions ont pu être conservées. L'opération qui devait avoir lieu le 19 est reportée au 20. Dans la nuit du 19 au 20 le III/1er RTA est relevé par le II/7e RTA. C'est lui doit assurer la conquête des objectifs. La répartition des missions de l'Artillerie est la suivante : 2/62 Appui direct du II/7e RTA, du I/1er RTA, des Goums et éventuellement des détachements blindés ; 2/64 Appui des III/1er RTA et II/1er RTA. Action d'ensemble sans changement. Les allocations de munitions ne sont pas modifiées. Le 1/62 quitte la région pour se porter par Ste MARIE AUX MINES dans la région de RIQUEWIHR. Il est remis à la disposition entière de son CC. Une de ses batteries reste en position à ALSPACH.
20 Décembre 1944 En raison du brouillard intense l'attaque ne peut se développer et le 1er RTA est revenu en fin de journée sur ses positions de départ.
21 Décembre 1944 L'opération du 20 est reprise à partir de 8h30. La CHAPELLE est occupée par le I/1er RTA à l'est, le 2e Groupement de TABORS a occupé le chalet JEAN WEIBEL. Les opérations du lendemain auront pour but de terminer l'occupation par le 1er RTA des croupes 786 et 764 et avec les Goums de faire tomber les résistances des croupes 695 et 821. La répartition de l'ArtiIIeríe est sans changement.
22 Décembre 1944 La préparation dure une demi heure mais les consommations sont toujours réduites. Les goumiers s'emparent de la cote 695 mais une contre attaque les en déloge malgré la puissance des tirs d'arrét du 2/62. Cependant 2 compagnies ennemies sont presque anéanties. L'ennemi ne peut ainsi tirer aucun avantage de son succés momentané et la cote 693 sera réoccupée le lendemain. Le groupement GUENIN a réussi à s'emparer et à conserver, malgré de violentes contre-attaques, LAPLACE et les premières maisons du Hameau de HENZEL. Les opérations du 23 auront pour but de faire tomber le GRAS en l'attaquant à la fois par l'Est et par l'Ouest et d'exploiter sur l'axe LA CHAPELLE-LABAROCHE. Les tirs n'auront lieu qu'à la demande et l'opération sera menée par les Tabors en liaison avec le CC5 dont des éléments venus de la vallée de la Weiss menacent la route LABAROCHE - AMMERSCHWIHR.
23 Décembre 1944 Les Goumiers réoccupent la cote 693 - le 2/7e RTA arrive dans l'après midi à la cote 821 mais ne peut aborder la cote 885 (LE GRAS). Dans la soirée une batterie du 2/62 est portée à la sortie Est de LAPOUTROIE.
24 Décembre 1944 L'opération de la journée dont l'enjeu est toujours le même, prévue pour 9 heures, n'a pu être déclenchée. A 7h.50 après une violente préparation d''Artillerie l'ennemi a lancé une contre-attaque sur les cotes 821 et 760 occupées la veille. Arrêtée par les tirs d'Artillerie, la contre-attaque n'a pas de sérieuse conséquence, les deux cotes un instant perdues sont réoccupees par le II/7e RTA et en fin de journée les positions de la veille sont légèrement améliorées.
25 Décembre 1944 En raison des renseignements sur l'ennemi : troupes fraiches, prêtes à renouveler les contre-attaques du 24 ; aucune opération n'est prévue pour la journée. La mission est de tenir solidement en assurant la liberté de l'itinéraire FRELAND - HACHIMETTE - ORBEY -LA CHAPELLE. En vue de désorganiser les attaques possibles de l'ennerni des tirs de C.P.O. sont déclenchés pendant 3/4 d'heure sur les pentes de la cote 885. Le Chef d'Escadron HURET prend le Commandement du 1/62 R.A.A. en remplacement du Chef d'Escadron de GUERRE muté.
26 Décembre 1944 Les allocations de munitions sont réduites. Pas d'opérations. L'ennemi a tâté notre dispositif par patrouilles. Une opération importante ayant pour objectif la cote 885 est prévue pour le 27. L'action principale sera menée par un Bataillon du 3e RTA. Une action convergente de toutes les unités en ligne couvrira et appuiera cette opération. L'Artillerie est répartie de la façon suivante : 2/64 appui du 1er RTA 2/62 appui du II/7e RTA et Tabors 1/62 appui du Détachement blindé du CC5. Toute l'Artillerie du Groupement GILLOT, 2/62, 2/64, 3/67, 3/65 participera à l'appui de l'opération.
27 Décembre 1944 Une importante préparation d'Artillerie sur la Cote 885 est déclenchée de 8h.45 à 9h.30. Elle est exécutée dans des conditions particulièrement délicates en raison de la proximité des troupes amies qui l'encerclent presque complètement. Dans le courant de la matinée la cote 885 (LE GRAS) est occupée par le II/7e RTA. Pour le lendemain la mission est d'organiser et tenir les positions conquises. Le 3/67 sera en appui du 4e R.T.T. 2/64 sera en appui du 1er R.T.A. 2/62 sera en appui du II/7e R.T.A. et 2e GTM.
28 et 29 Décembre 1944 Un certain nombre de C.P.O. sont prévues en cas d'indices d'attaques ennemies. Des tirs d'arrëts sont déclenchés, l'ennemi tâtant le dispositif et ayant contre-attaqué à plusieurs reprises aux lisières Sud de LEGRAS et à la ferme HENZEL. Il subit de lourdes pertes du fait de ces tirs. Le 1/62 quitte le Secteur pour se porter dans la Région de SELESTAT où il doit relever un groupe de la 2e D.B.
30 Décembre 1944 Plusieurs tirs de C.P.O. sont exécutés. Le groupement SCHLESSER doit être remplacé par le 7e R.I.U.S. La relève commence dans la nuit du 30 au 31 et sera terminée dans la nuit du 31 au 1er Janvier. Le 2/62 est maintenu sur place, il y restera jusqu'au 2 Janvier. Le 1/62 prend position à l'Est de DAMBACH la VILLE avec mission : Défense du point d'appui de SELESTAT.
31 Décembre 1944 Journée calme, les relèves s'effectuent normalement.
1er Janvier 1945 A 0 heure à la demande des Américains un tir massif est déclenché sur LABAROCHE et les harcèlements se poursuivent jusqu'à 6 heures. Le P.C. de l'A.D.B. 5 quitte LAPOUTROlE pour la CROIX aux MINES. Le 2/64 a rejoint la 4e D.M.M.
2 Janvier 1945 Le 2/62 fait mouvement pour la région Est de ST-DIE. La campagne des VOSGES est terminée pour l'A.D.B. 5. En moins de 60 jours d'opérations chacun des groupes a tiré plus de 50 000 projectiles. Le 1/62 est relevé de sa mission de défense de SELESTAT, il fait mouvement sur KLINGENTHAL. Le 3/62 est toujours au repos dans la région de LURE.
LA DEFENSIVE au Sud de STRASBOURG
3 Janvier 1945 Le 1/62 exécute des reconnaissances dans la région S.O. de STRASBOURG en vue de l'appui d'un mouvement retardateur dans le cas où une contre attaque allemande nécessiterait l'évacuation de STRASBOURG. Le 2/62 est envoyé dans la région EST d'EPINAL.
4 et 5 Janvier 1945 RIEN A SIGNALER.
6 Janvier 1945 Le 3/62 est alerté dans ses cantonnements de LURE pour faire mouvement sur STRASBOURG avec son CC.
7 Janvier 1945 Le 1/62 se porte dans la région Nord de STRASBOURG pour l'appui d'une attaque dont l'objectif est GAMBSHEIM, il prend position aux lisiêres S.O. du village de LA WANTZENAU. L'opération n'a pas lieu mais le dispositif réalisé permet d'enrayer une forte contre-attaque ennemie qui se dessinait.
8 Janvier 1945 Le 1/62 est relevé de sa mission, il cantonne à MUNDOLSHEIM avant de rejoindre ses cantonnements de repos à KLINGENTHAL. Mais une nouvelle poussée ennemie se fait sentir au Sud de STRASBOURG ; le groupe se porte dans la nuit du 8 au 9 à MATZENHEIM au N.E. de BENFELD en renforcement de l'artillerie de la 1ère D.M.I. L'opération a pour but de réduire la tête de pont faite par les Allemands au Sud de STRASBOURG.
9 Janvier 1945 L'attaque se déroule normalement mais une violente contre-attaque ennemie oblige nos blindés à se retirer à l'Ouest de l'ILL. Le 3/62 vient de mettre en position dans la Région de LIPSHEIM - HINDISHEIM, il forme groupement avec le 1/67 en appui de la brigade ALSACE LORRAINE et renforce également l'A.D./1 dans la zone d'ERSTElN. Le 2/62 revient dans la région de St DIE à ses anciens cantonnements du 2 Janvier.
10 Janvier 1945 La situation est critique devant le 1/62 qui exécute des tirs d'arrêts à 1500 m. de son P.C. Dans l'après midi le groupe se déplace et prend position dans la région UTTENHEIM - BOLSENHEIM en vue d'appuyer le débouché d'une attaque de blindés en direction d'HERSHEIM et ROSSEFELD qui vise à dégager les accès de ces villages dont les garnísons sont encerclées. Le P.C. avant de l'A.D. se porte avec celui de la Division à ROSHEIM.
11 Janvier 1945 Ce jour là, la mission du 1/62 est purement défensive. Celle du 3/62 également, ce dernier doit déplacer légèrement ses batteries prises à partie par l'artillerie ennemie. Le 3/62 conservera cette mission jusqu'au 20 Janvier.
12 Janvier 1945 Rien à signaler, l'ennemi semble avoir, au moins momentanément, renoncé à une percée dans cette région.
13 Janvier 1945 Le 1/62 fait mouvement et prend position en mission défensive dans la Région de STOTZHEIM en renforcement de l'A.D./1. Il y reste jusqu'au 20 Janvier. Le 2/62 est alerté dans ses cantonnements de la région de SAINT DIE.
14 Janvier 1945 Le 2/62 fait mouvement et vient en renforcement de l'A.D./1 prendre position entre ST PIERRE et EPFIG à coté du 1/62 avec qui initialement il forme groupement. Deux jours plus tard c'est avec le 4/1er RA que le 2/62 forme groupement. La mission est toujours la même : Défensive à l'Est de la route SELESTAT - STRASBOURG. Un ordre de la 5e D.B. envisage plusieurs hypothèses pour l'emploi de la D.B. en cas de contre-attaques menées par les CC. Les Groupes de l'A.D.B. 5 sont prévus pour l'appui de ces contre-attaques.
15 et 16 Janvier 1945 RIEN A SIGNALER.
17 Janvier 1945 Les 1 et 2/62 exécutent avec le le R.A. des reconnaissances dans la région de RUDEREN en vue de l'appui d'une opération de la 1ère D.M.I. opération qui fera partie d'une offensive générale visant à la réduction de la poche de COLMAR et au rejet de l'ennerni à l'Est du RHIN.
18 Janvier 1945 Le 2/62 ne fait plus partie de l'A.D./1, il doit renforcer l'Artillerie de la 3e D.I.U.S. dans la Région de RIBEAUVILLE. Le CC4 est également à la disposition de cette Division. Le 3/62 remplacera le 2/62 pour le renforcement de l'A.D./1. Le Lieutenant-Colonel SIBEN affecté à l'A.D.B. 5 rejoint le P. C. à 17 heures.
L'OFFENSIVE sur BRISACH - COLMAR.
19 Janvier 1945 LE P.C. de l'A.D.B. 5 s'installe à BARR.
20 Janvier 1945 Le 2/62 prend position au Nord de RIBEAUVILLE. Le 1/62 prend position dans le Région de BERGHEIM. Le 3/62 prend position dans le triangle ST-HIPPOLYTE - RODEREN - BERGHEIM.
21 Janvier 1945 L'offensive doit débuter par une attaque de la 3e D.I.U.S. le 22 à 21 heures sans préparation d'Artillerie. L'opération est menée au Nord par le 2e CA renforcé d'Unités Américaines. Elle doit, fonçant d'Ouest en Est sur NEUF BRISACH, mettre la rnain sur les ponts du RHIN et prendre COLMAR par l'Est, pendant qu'au Sud le 1er C.A., ayant déclenché le 20 Janvier une Offensive Générale de THANN à MULHOUSE doit en marchant du Sud vers le Nord faire sa jonction avec le 2e C.A. coupant ainsi la retraite des éléments ennemis qui tiennent encore dans les VOSGES dans la Région de GUEBWILLER et MUNSTER.
22 Janvier 1945 LE 2/62 renforce les feux du 4e Btn. U.S. de l'A.D./5 U.S. Les 1 et 3/62 font partie de l'A.D./1 initialement et doivent appuyer leurs CC dès que ceux-ci seront engagés. L'Attaque Américaine part à 21 Heures comme prévue, elle semble se dérouler favorablement.
23 Janvier 1945 L'attaque de la 1ère D.M.I. se déclenche à 7h.50 après une préparation d'ArtilIerie d'un quart d'heure en raison de nombreux champs de mines rencontrés, l'avance est lente, cependant au début de l'après midi ILLHAEUSERN est occupé et le 1/62 se porte dans la région de GUEMAR. La 3e D.I.U.S. a franchi l'ILL au Pont de MAISON ROUGE. Le 2/62 prend position au Sud de GUEMAR à l'Est de la Route GUEMAR - OSTHEIM. Au début de la nuit, une contre attaque ennemie rejette les Américains jusqu'à l'ILL. Le Colonel Cdt l'A.D.B. 5 porte son P.C. à CHATENOIS. Le Lieutenant-Colonel SIBEN rejoint le CC6 où il restera en liaison pendant les opérations futures.
24 Janvier 1945 Dès le jour, des concentrations massives sur le moulin de RIED permettent à la 1ère D.M.I. de l'occuper. LE 3/62 prend position dans la Région GUEMAR - ILLHAEUSERN : une des batteries est à moins de 1500 m. de l'ennemi. La Contre attaque allemande sur les Américains a été repoussée, le Pont de MAISON ROUGE est maintenant largement dégagé et, vers le Sud le château de SCHOPPENWIHR est occupé. Les 1/62 et 3/62 seront le lendemain à la disposition de leur CC. Le CC6 doit être engagé dès le lever du jour.
25 Janvier 1945 Le CC6 appuyé d'un Régiment de parachutistes et d'un Bataillon de Choc a pour mission de s'ernparer de JEBSHEIM et des ponts sur le Canal de COLMAR. Les blindés atteignent le moulin de JEBSHEIM, ils sont contre attaqués en fin d'après midi par des JADG-PANTHERs. Grâce aux tirs d'arrêts massifs du 3/62 et de l'ALCA, cette contre attaque est arrêtée, néanmoins la situation reste critique toute la nuit. Les Américains poussant vers le Sud atteignent le pavillon de chasse des bois de RIEDWIHR et à l'Ouest de l'ILL: ROSENKRANTZ et HOUSSEN.
26 Janvier 1945 Les Américains poursuivent leur progression : RIEDWIHR et HOLTZWIHR sont occupés, le CC4 se tient prêt à déboucher et se porter dans ces 2 localités. Le CC6 progresse lentement vers JEBSHEIM malgré la résistance ennemie. Le 1/62 se porte à l'Est de l'ILL au Nord de la MAlSON ROUGE à 1500 m. des blindés ennemis.
27 Janvier 1945 Le CC4 s'insta|le à RIEDWIHR et HOLTZWIHR. Le canal de COLMAR est atteint en quelques points, WICKERSCHWIHR est nettoyé. Le 2/62 porte une batterie au N.O. de RIEDWIHR et installe son P.C. dans cette localité en 1ère ligne. Dans la soirée une autre batterie est portée à hauteur de la 1ère à 1 Km au Nord d'HOLTZWIHR. Le 3/62 se porte à l'Est de la MAISON ROUGE dans la région Ouest du Moulin de JEBSHEIM. Les blindés du CC6 entrent à JEBSHEIM mais à l'intérieur du village sont pris à partie par des tirs de 88 à bout portant. JEBSHEIM doit être évacué, heureusement les tirs d'arrêts aux lisières Ouest du Village et aux lisières Est du Moulin de JEBSHEIM stoppent l'avance des contre-attaques ennemies.
28 Janvier 1945 Le 2/62 porte sa batterie arrière à côté des deux autres. Dans JEBSHEIM la lutte se poursuit acharnée, les contre-attaques allemandes se succèdent en vain mais sans arrêt. Pendant ce temps un CC de la 2e D.B. attaque GRUSSENHEIM qui ne tombera que le lendemain. L'action de ce Combat Command a été aidé par un tir fumigène fourni spontanément par le 3/62.
29 Janvier 1945 Après une journée particulièrement dure où l'ennemi a réussi à reprendre pied dans une partie de JEBSHEIM, le village est définitivement libéré. Trois contre-attaques ennemies ont été arrêtées par des tirs d'arrêts du 3/62. A 21 heures les Américains attaquent le Canal de COLMAR au Sud de RIEDWIHR pour en livrer les ponts au CC4. Le 2/62 prend part à cette opération en renforcement de l'A.D./5 U.S.
30 Janvier 1945 Le Canal a été franchi et des ponts construits dans la nuit du 29 au 30. Dans la journée, BISCHWIHR et WIHR-en-PLAINE sont occupés. Une batterie du 2/62 se porte au Sud de WICKERSCHWIHR et en fin d'après midi, le CC4 débouche vers ANDOLSHEIM et vers HORBOURG, il occupe FORTSCHWIHR. Le CC6 partant de JEBSHEIM lance une attaque sur les bois de la Hardt pour atteindre le canal du RHONE au RHIN. Cette attaque échoue devant les tirs des chars ennemis. Le 1/62 se porte dans la région de RIEDWIHR pour appuyer l'attaque du CC5 sur URSCHENHEIM et DURRENENTZEN. URSCHENHEIM est occupée en fin de cette journée après une lutte farouche.
31 Janvier 1945 HORBOURG est occupé avec peine et en partie seulement par le CC4. Le 1/62 exécute une préparation pour la prise du village de DURRENENTZEN qui en fin de journée n'est que partiellement occupé après de violents combats de rue. A l'Ouest de l'ILL, la 282 D.I.U.S. a progressé jusqu'au× abords même de COLMAR.
1er Février 1945 Le nouvel objectif du CC5 est WIDENSOLEN, ce village est occupé dans l'après midi. Le 1/62 se porte dans la région de MUNTZENHElM. Le CC4 arrive en vue du pont d'ANDOLSHElM et le soir prend la scierie et la station de SUNDHOFEN. Dans la nuit le CC4 est regroupé dans la région d'OSTHElM en vue d'attaquer COLMAR par le Nord le lendemain matin. Les Américains doivent lui livrer les passages sur le fossé anti-chars qui défend la ville. Le 2/62 reste sur ses positions, il fera seulement un changement de direction pour appuyer cette opération.
2 Février 1945 A 5h.30 la 28e D.I.U.S. livre au CC4 les lisières Nord de COLMAR - le CC4 débouche et, après avoir trouvé un passage sur le fossé anti-chars il traverse la ville vers 11 heures en direction de WINTZENHElM et WETTOLSHEIM. Le 2/62 se deplace dans la journée pour prendre position aux lisières Nord de COLMAR. P.C. à COLMAR. L'ennemi tient encore les lisières S.E. Le 1/62 porte 2 batteries dans la region de WIDENSOLEN.
3 Février 1945 Le 1/62 appuie le CC4 et le détachement du 1er REC qui doit marcher vers le Sud à la rencontre du 1er C.A. Il interdit par des tirs fusants le pont de Chemin de fer au Sud de COLMAR, pont que l'ennemi tente d'atteindre pour le détruire.
4 Février 1945 Pour le 2/62 la mission est maintenant de défendre COLMAR vers le Sud et le Sud Est en appui du Groupement de Choc GAMBIEZ.
5 Février 1945 Le 1/62 quitte ses positions pour rejoindre COLMAR où il doit être mis au repos. Le 2/62 rapproche ses batteries des lisières de la ville. La situation est très calme. La 12e D.B.U.S. a atteint ROUFFACH et y a pris liaison avec des unités du 1er C.A. venant de CERNAY.
6 Février 1945 La jonction a été faite entre le 1er et le 2e C.A. à ROUFFACH. Le pont de NEUF BRISACH a été atteint. Le 1er R.E.C. progressant dans les VOSGES a rencontré le 1er Tirailleurs à SOULTZMATT. Les opérations de la 5e D.B. sont terminées en HAUTE ALSACE. L'A.D. reste à COLMAR jusqu'au 27 février 1945 date à partir de laquelle le P.C. de la 5e D.B. s'înstalle à MOLSHEIM.
2ème PARTIE 13 Mars 1945 - 8 Mai 1945
LIBERATION DE LA BASSE ALSACE
A la date du 10 Mars, l'encadrement de l'A.D. est le suivant : Commandant de l'A.D. : Colonel GILLOT Adjoints : Lt-Colonel de MOUSSAC Lt-Colonel \FOYER Lt-Colonel SIBEN Chef Escad. POUYAT Chef Escad. de PESLOUAN Chef. Escad. JEAN Lieutenant MESTRES S-Lieutenant LATOUR S-Lieutenant PARAYRE
1er Groupe : Chef d'Escadron : HURET Adjoint : Capitaine CAZELLES E. M. : Capitaine RIBET 1ère Batterie : Capitaine BLAIZOT 2e Batterie : Capitaine NOUVIAIRE 3e Batterie : Capitaine RACLET C. R. : Capitaine FERRADINI
2e Groupe : Chef d'Escadron : BERSIHAND Adjoint : Capitaine MARTIN E. M. : Capitaine PHILIBERT 4e Batterie : Capitaine BRUN 5e Batterie : Capitaine LATRY 6e Batterie : Capitaine PETITJEAN C.R. : Capitaine JOUFFROY
3e Groupe : Chef d'Escadron : BEROT Adjoint : Capitaine VIZIER E. M. : Capitaine du MONT 7e Batterie : Capitaine COULLOMBE LABARTHE 8e Batterie : Capitaine VIELLARD BARON 9e Batterie : Capitaine DANGUY des DESERTS C.R. : Capitaine VERSAVEAUX
15 Mars 1945 Dans le cadre d'une puissante attaque du 6e C.A.U.S., la 36e D.I.U.S, attaque sur l'axe LA WALCK SOULTZ - WISSEMBOURG afin de prendre WISSEMBOURG et sur l'axe HAGUENAU - SOULTZ. La 14e D.B.U.S. doit se tenir prête à dépasser la 36e D.I.U.S. pour s'ernparer des passages sur la LAUTER et maintenir la liaison avec la 5e D.I.A. La 5e D.I.A. a pour mission : 1°) D'agir sur la direction générale BISCHWILLER - FORTSFELD - LAUTERBOURG pour couvrir le flanc droit du 6e C.A.U.S. 2°) De border le Rhin et d'en interdire le franchissement. La situation des troupes amies est la suivante : Les troupes amies occupent la rive sud de la MODER à l'ouest de KALTENHOUSE, les lisières Nord de KALTENHOUSE ; les lisières Nord et Est d'OBERHOFEN - ROHRWILLER, les lisières Nord du bois de DRUSENHEIM. Le CC6 est mis à la disposition de la 3e D.I.A. et aura ultérieurement pour mission, d'exploiter sur ordre du Général Cdt. la 3e D.I.A., en direction de SOUFFLENHEIM - LAUTERBOURG en débordant par la forêt les résistances ennemies en vue d'atteindre au plus tôt la région de SELTZ et les lisières Nord du bois de SELTZ. L'A.D.B. 5 est mise en renforcement à la disposition de l'A.D. 3 pour l'appui du débouché de l'attaque. L'organisation du Commandement de l'Artillerie d'appui direct sera la suivante : Groupement N°1 - Ouest Colonel GILLOT Appui du 4e RTT 3/67 Appui du 3e RTA 2/67 Renforcement 2/62 3/62 (appui direct du CC6) Groupement N°2 - Est Lt-Colonel DUNOIS Appui du 9e Zouaves 1/67 Renforcement 1/62 Le Groupement N°3 d'action d'ensemble aux ordres du Colonel VERNET et comprenant le 1/66 (155-17/18) 3/65 (155-HMI) II/RACM (105) III/RACAOF (155-17/18) aura pour mission : a) Le renforcement de l'appui de l'attaque b) la protection de l'attaque. Le 62e R.A. effectue ses reconnaissances dans l'aprés midi du 15 Mars : le 1/62 dans la Région Sud de HERRLISHEIM le 2/62 dans la Région Est de GRIES le 3/62 dans la Région N.O. de BISCHWILLER.
14 Mars 1945 Les groupes font mouvement dans la matinée du 14 Mars pour occuper les positions reconnues la veille. Les 1/62 et 2/62 (groupes du CC4 et du CC5) peuvent être remis à la disposition de la 5e D.B. dans un délai de 4 heures. De MOLSHEIM, l'A.D. se rend à 15 heures à son nouveau P.C., BISCHWILLER. Les troupes amies occupent la rive Sud de la MODER à l'Ouest de KALTENHOUSE, les lisières Nord de KALTENHOUSE, les lisières Nord et Est d'OBERHOFFEN - ROHRWILLER - les lisières Nord du bois DRUSENHEIM. L'ennemi occupe le camp d'OBERHOFFEN (lisières S.O.-Sud et S.E.) ainsi que les lisières Sud du bois d'OBERHOFFEN. Le groupement GUILLEBAU (4e RTT et 3e RTA et éléments du CC6 de la 5e D.B.) doit attaquer le 15 au lever du jour en direction de SOUFFLENHEIM - SELTZ, appuyé par le Groupement GILLOT. Le Groupement GUILLEBAU a pour mission de rompre la position ennemie et de s'emparer de SCHIRRHEIM et de SCHIRRHOFFEN. L'opération doit avoir lieu en 2 phases, tout d'abord la conquête du Camp (4e RTT) et du bois d'OBERHOFFEN (3e RTA) ensuite la conquête de SCHIRRHEIM et de SCHIRRHOFFEN. L'attaque doit avoir lieu le 15 Mars à 7h.15 après une préparation d'Artillerie de 50 minutes de 6h.45 à 7h.15. Un plan d'emploi fixe les modalités de la préparation d'Artillerie. ll y est joint un calque des tirs sur objectifs repérés (carrefours, bornes ou lisières de bois) qui pourront être exécutés à la demande après la préparation.
15 Mars 1945 A 6h.45 la préparation d'artiilerie se déclenche, en 1/2 heure le Groupement GILLOT a déversé sur ses différents objectifs 2160 coups de 105. L'attaque se heurte à une très forte résistance de l'ennemi organisé depuis longtemps, la réaction d'artillierie est faible, ce sont les armes automatiques et les mines qui ralentissent ou même arrêtent notre avance. 9h.45 les préparatifs d'une contre-attaque sont arrêtés par un tir massif de 5 groupes et des groupes de 155 de l'Action d'Ensemble sur un front de 800 m. environ aux lisières S.O. des bois d'OBERHOFFEN. L'attaque des bois d'OBERHOFFEN par le 3e R.T.A. est fixée à H = 12h.30 mais le plan d'emploi ne peut être exécuté comme prévu, le 4e RTT n'ayant pas atteint son objectif. La préparation dure seulement 12 minutes elle est limitée aux lisières S.O. du bois. Quelques automoteurs sont signalés sur la route de SCHIRRHEIM - OBERHOFFEN, deux batteries ennemies et des mortiers sont identifiés, des blockaus avec armes d'infanterie installés le long de la voie ferrée sont repérés par Piper-Cub ainsi que deux automoteurs qui sont immédiatement pris à partie et doivent se retirer. Il est impossible de neutraliser ou de détruire les blockaus signalés, notre infanterie étant trop près. De nombreuses concentrations sont exécutées sur le Camp où sont signalés un P.C. de Régiment, un P.C. de Bataillon, un Observatoire, des pièces anti-chars, un automoteur dont les coups ont atteint un de nos chars. L'Usine et une partie de la station occupées depuis 8h.30 sont conservées et la voie ferrée est atteinte en plusieurs endroits. Le 15 Mars au soir la ligne atteinte par nos troupes est la suivante : lisières N.E. de KALTENHOUSE, voie ferrée entre la MODER et le passage en dessus 085-211, l'usine, la station, les abords 200 m. Sud de la voie ferrée, puis la voie ferrée à partir du point 097-211 jusqu'au passage à niveau 107-212 (inclus). En somme l'ennemi a opposé une vive résistance au cours de cette journée et l'opération est à remonter pour le lendemain. La mission du Groupement GUILLEBAU est : dans un 1er temps de s'emparer des lisières Est et Nord du bois d'OBERHOFFEN, des lisières Nord du bois RAPP et du Camp d'OBERHOFFEN. dans un deuxième temps d'occuper les villages de SCHIRRHEIM et de SCHERRHOFFEN. Le 3e RTA renforcé de chars et de T.D. et partant de la voie ferrée, doit s'emparer des lisières Nord et Est des bois d'OBERHOFFEN. Le 4e RTT après avoir enlevé de nuit les résistances de la station, doit progresser initialement dans les bois derrière le bataillon de gauche du 3e RTA et enlever le Camp d'OBERHOFFEN en l'abordant par l'Est. La répartition des missions de l'Artillerie reste inchangée. Dans la nuit de nombreux tirs d'arrêt sont déclenchés en particulier ou Nord de la voie ferrée dans le bois d'OBERHOFFEN. Le Groupement a consommé 6550 coups au cours de cette journée.
16 Mars 1945 La préparation d'Artillerie est reprise le matin. L'ennemi oppose toute la journée une vive résistance, de nombreux tirs sont effectués sur des chars embossés en certains points du terrain. Une pièce d'artillerie hippo signalée par Piper sur la route de SOUFFLENHEIM à SCHIRRHOFFEN est immédiatement prise à partie et détruite. Le Piper signale que la route partant de SCHIRRHOFFEN vers le Nord est coupée par de nombreux abattis. L'avance très difficile par suite de la résistance ennemie est encore ralentie par les mines innombrables. Le 2/62 porte 2 de ses batteries dans la région Nord de la Station d'OBERHOFFEN. Le 3/62 porte 1 batterie dans la région Est de la Station d'OBERHOFFEN. Les groupes sont obligés d'utiliser leur personnel spécialisé pour découvrir les mines, il est même fait appel à la 5e D.B. pour envoyer un détachement de déminage préievé sur le génie de la Division. La ligne atteinte le 16 au soir passe par la Maison Forestière de STIEFELHARDT, la cote 142,5, la côte 140,5, la côte 140,6 les lisières Nord du Bois KLEBER, la Clairière Ouest de SCHIRRHEIM, les abords 5.0. du Carrefour Central de SCHIRRHEIM. Si le contact est assez lâche aux lisières Nord du Camp, des résistances très sérieuses ont été rencontrées dans SCHIRRHEIM au cours de l'après midi. Dans la journée la jonction est faite avec un détachement blindé américain à 1500 mètres Est de la Maison Forestière de STIEFELHARDT. Le 16 au soir la 5e D.I.A. reçoit la mission de pousser vers le N.E. en vue d'occuper au plus tôt SOUFFLENHEIM, tout en se couvrant vers l'Est face aux bois de SOUFFLENHEIM et vers l'Ouest dans la forét de HAGUENAU. L'action principale sur l'axe OBERHOFFEN - SOUFFLENHEIM sera conduite par le CC6 et par le Groupement GUILLEBAU (4e RTT et 3e RTA). Elle comportera initialement : 1° l'achèvement de la conquête des villages de SCHIRRHEIM et de SCHERRHOFFEN par le 3e RTA renforcé de blindés. 2° une exploitation par le CC6 sur SOUFFLENNHEIM. Elle sera couverte : à l'Ouest par le 1er G.T. M. agissant en forêt de HAGUENAU face au Nord et à l'Est de la route incluse Cote 142,5 - Maison Forestière de KRANTZHUBEL. à l'Est par le 49e R.I. s'établissant aux lisières Sud S.E. et Est de BISCHWILLER du village et des bois d'OBERHOFFEN, de SCHIRRHEIM. Le Groupement GILLOT comprend : le 1/62 - Renforcement des Groupes d'appui dans toute zone 2/62 - Appui direct du 4e RTT. 3/62 - Appui du CC6. 2/67 - Appui du 3e RTA 3/67 - Appui du 1er GTM L'action d'ensemble comprend : le Groupement N° 4 - Lt-Colonel DUNOIS - (2 Groupes de 155 C et 1 Groupe de 155 HM1) le Groupement N° 3 - Lt-Colonel VERNET - (1 Groupe de 105 et 1 Groupe de 155) Le 3/62 pourra actionner directement le groupe de 155 HM1 du groupement 4 pour les tirs contre les engins blindés ennemis. Dans la soirée du 16 au 17 de nombreux tirs d arrêts sont exécutés, en particulier vers 21 heures où au carrefour central de SCHIRRHEIM la situation devient critique, une contre-attaque avec quelques engins blindés heureusement enrayée menacait de nous deloger de la partie occupée de SCHIRRHEIM.
17 Mars 1945 Les tirs de préparation d'attaque n'ont pas lieu l'ennemi a décroché pendant la nuit de SCHIRRHEIM et de SCHIRRHOFFEN. Le contact est rompu, mais une avance rapide pour la reprise de contact est impossible, en raison des nombreuses destructions, des mines, de nombreux abatis. Le 3/62 porte ses batteries dans la partie Est du Champ de tir d'OBERHOFFEN. Des tirs sont exécutés à la demande des fantassiris ou des Piper cubs. Le 17 au soir, nos éléments ont atteint les points suivants ROESCHWOGG avec reconnaissance sur ROPPENHEIM - KOENIGSBRUCH - abords N.O. de SOUFFLENHEIM - Maison Forestière de FEBERBACH - Cote 157 - Maison Forestière du Gros CHENE. Les villages de DRUSENHEIM et de DALHUNDEN ont été occupés, la region de SESSENHEIM et de STATTMATTEN serait libre d'ennemis. La 3e DIA continue sa mission : pousser le plus rapidement possible en direction de SELTZ - LAUTERBOURG, tout en se couvrant face au Rhin et face au N.-N.O. L'action principale sera conduite par le CC6 et par le groupement GUILLEBAU (4e RTT - 3e RTA 49e R.I.) sur l'axe SELTZ - LAUTERBOURG. Le 49e R.I. couvrira le flanc Est face au Rhin au Nord de SESSENHEIM. Le groupement GILLOT, comprendra : le 3/62 - appui du CC6 2/67 - appui du 3e RTA 2/62 - appui du 4e RTT 1/62 - appui du 49e R.I. L'action d'ensemble (Grpt. DUNOIS) - 2 gr. de 155c - 1 gr. del55 HM1, agira par priorité en renforcement du groupement GILLOT et sera deployée dans la matinée dans la région de SOUFFLENHEIM - RUNTZENHEIM. Les groupes du groupement GILLOT, reçoivent l'ordre de se porter en avant le 18 Mars au lever du jour pour occuper de nouvelles positions : le 2/62 dans la région de RUNTZENHEIM le 2/67 dans la région Nord de SOUFFLENHEIM le 1/62 dans la région Sud-Sud Est de SOUFFLENHEIM le 3/62 (appui du CC6) de déplacera à son initiative selon les exigences de sa mission.
18 Mars 1945 Le P.C. de l'A.D.B. 5 se porte à SOUFFLENHEIM. Les groupes déplacés par échelons de Batterie sont en position dans la matinee prêts à intervenir. La progression de l'infanterie est toujours ralentie par les destructions et les mines, aucun contact n'est pris avec l'ennemï dans la matinée et la situation à 12 Heures est la suivante : Nos éléments ont atteint : 3e R.TA - la SAUER au Sud de NIEDEROEDERN, la liaison est prise avec les Américains sur l'axe NIEDERROEDERN - HATTEN. 4e RTT - SELTZ. Vers l'Est des reconnaissances blindées ont été poussées sur le RHIN en direction de FORT-LOUIS - NEUHAUSEL et sur les routes S. de BEINDREIN et Est de SELTZ. Dans l'après midi quelques éléments légers ennemis sont repoussés au Nord d'OBERLAUTERBACH. Dans la soirée, nos éléments avancés sont au contact de l'ennemi au Sud et à |'Ouest de LAUTERBOURG, au Sud de SCHEIBENHARDT et tiendraient NIEDERLAUTERBACH et SALMBACH. A l'Est nos éléments tiennent MOTHERN et MUNCHAUSEN et au Sud-Est les abords du Rhin. La 3e DIA doit, le 19, reconnaître et si possible enlever les passages de la LAUTER. En conséquence, il est constitué deux groupements : Le Groupement GUILLEBAU (3e RTA et 4e RTT) et le CC6. Un groupement composé du 49e R.I. et du 9e Zouaves. Le groupement GILLOT comprendra : le 2/62 - Appui du 4e RTT 2/67 - Appui direct du 3e RTA 3/62 - Appui du CC6 et renforcement des 2/62 et 2/67. (le 1/62 passe au groupement JOUIN en appui du 49e R.I.). L'action d'ensemble (Groupement DUNOIS) comprendra : I groupe de 155 c (agissant par priorité en renforcement) I groupe de 155 HM1 (du Groupement GILLOT). En raison de la situation le 18 au soir, les Groupes reçoivent l'ordre de se porter en avant le 19 au matin (reconnaissances au lever du jour) et de se déployer. 2/67 - Région 1 Km N.O. de WINTZENBACH 3/62 - initialement Région N.O. de SCHAFFOUSE se déplacera à son initiative en maintenant toutetoís deux batteries sur l'axe WINTZENBACH - LAUTERBOURG. . 2/62 - Région de HOELLENBERG (1 Km Nord de WINTZENBACH). Les trois groupes devront pouvoir tirer dans la région de LAUTERBOURG - SCHEIBENHARDT -(Le 2/62 aura au moins une batterie susceptible de tirer sur le front du RHIN, notamment dans la région Sud Est de MOTHERN et de MUNCHAUSEN).
LA LAUTER.
19 Mars 1945 Dans la matinée les groupes se mettent en place, et l'infanterie précise le contact sur la LAUTER, en particulier dans la région de SCHEIBENHARDT. Le P.C. de l'A.D.B. 5 se porte dans l'après midi à WINTZENBACH. Dans l'après midi, le 4e RTT chargé d'établir une tête de pont à SCHEIBENHARDT prépare son opération en accord avec l'Artillerie - A 16 heures le 2/62 déclenche un tir de préparation de 500 coups sur SCHEIBENHARDT Allemand, cette préparation est renouvelée à 16h.30 ; quelques fantassins arrivent à passer la LAUTER, des tirs sont effectués à la demande de l'infanterie sur des résistances ennemies. Le 2e Bataillon du 4e RTT réussit à faire passer deux Compagnies sur la Rive Nord de la LAUTER. SCHEIBENHARDT Allemand est entre nos mains. Nos éléments tiennent le 19 au soir LAUTERBOURG et la LAUTER jusqu'à l'aplomb de SALMBACH. Pour la journée du 20 Mars la 3e DIA renforcée du CC6 doit élargir la tête de pont et exploiter en direction de NEU-LAUTERBOURG - BERG et éventuellement KANDEL. L'Opération doit avoir lieu en 2 phases : 1ère Phase : Elargissement de la tête de pont en occupant les lisières de bois au Nord de SCHEIBENHARDT. 2ème Phase : Exploitation. Pour les 2 phases l'appui direct sera fourni par le Groupement GILLOT (Groupement N°2) comprenant : le 2/62 appui du 4e RTT le 3/62 appui du CC6 3/67 (ultérieurement) en renforcement des 2 deux groupes du 62e R.A. L'action d'ensemble, Groupement DUNOIS (Groupement N°4) composé de 5 groupes de 155 renforcera l'appui direct. Dans la 1ère Phase l'action sera conduite par le 4e RTT renforcé de blindés et appuyé par le maximum d'Artillerie en vue d'atteindre les lisières de bois au Nord-Ouest, au Nord et à l'Est de SCHEIBENHARDT - Elle se déclenchera à H. Dans la 2e Phase l'action sera conduite par le CC6 renforcé d'lnfanteríe et appuyé par le maximum d'Artillerie avec comme premier objectif BERG et la maison forestière Nord de NEU-LAUTERBOURG. Etant donné la situation et la mission, le déplacement de l'Artillerie est prévue dans les conditions suivantes : Dès H + 30 le 3/62 portera sa batterie arrière à la position nouvellement reconnue à l'Ouest de NEEWILLER. Déplacements ultérieurs réglés à l'initiative du Commandant de groupe, en fonction de l'avance du CC6 et à charge d'en rendre compte au Commandant de Groupement. Dès que la situation le permettra le 2/62 et le 3/67 reconnaîtront des positions dans la région Sud et Est de SCHEIBENHARDT (3/67 à l'Est - 2/62 à l'Ouest) et ne les occuperont que sur ordre de groupement. Dans la nuit du 19 au 20 un pont doit être établi à SCHEIBENHARDT (ultérieurement un autre à LAUTERBOURG) afin de pousser sur la rive Nord 5 T.D. et 2 Sherman.
20 Mars 1945 Les groupes se sont déplacés dans la matinée. A 13h.25 une concentration est déclenchée sur BUCHELBERG. Au cours de l'après-midi des tirs sont exécutés à la demande de l'Infanterie et sur des objectifs signalés par Piper (sur une batterie ennemie, sur des pièces de DCA). En fin de journée nos éléments ont progressé et tiennent les avancées de la ligne SIEGFRIED, notamment à l'Est - La ligne atteinte est la suivante : Carrefour 547-440 : Point 338-449 : Carrefour 329-456 : Pont 517-456 : Point 306-454 : Carrefour 300-450 : Carrefour 292-447 : Carrefour 270-447 : Point 257-460. La mission de la 5e DIA pour le 21 est de maintenir le contact à l'Est, et de prendre à l'Ouest le contact de la ligne SIEGFRIED. Limite Ouest de la 5e D I A - MINFELD - SALMBACH, ces points inclus. La mission est confiée à deux groupements qui doivent en outre se tenir prêts à suivre l'ennemi en direction du Nord au cas où il romprait le contact. Groupement Ouest - Colonel LEBLANC - (1er GTM et 3e R.T.A.) renforcé d'un sous-Groupement du CC6 Groupement Est - Colonel GUILLEBAU - 4e RTT et 1er Bon du 9e Zouaves (ce dernier tenant le Rhin au Sud de LAUTERBOURG). - La composition de l'Artillerie du Groupement GILLOT reste sans changement, toutefois : 1°) - le 3/67 assurera l'appui du Bon du 9e Zouaves face au Rhin. 2°) - le 3/62 modifiera éventuellement son stationnement pour se mettre en mesure d'appuyer avec tous ses moyens le S/GRpt du CC6 agissant en renforcement du Groupement LEBLANC. Le 20 Mars au soir la 5e D.B. est alertée et donne l'ordre préparatoire suivant : Un groupement comprenant la 3e DIA et la 5e D.B. est constitué aux ordres du Général de MONTSABERT et rattaché pour les opérations à la VIIe Armée U.S. (L'Armée Américaine a dépassé WISSEMBOURG). Limite Est de ce groupement : le RHIN Limite Ouest : NIEDERROEDERN - OBERLAUTERBACH - SALMBACH - MINFELD - MINDERS- LACHEN _ RHEINZABERN - NEUPFOTZ - (Tous ces points inclus). La 3e D.I.A. conserve la mission de rompre la ligne SIEGFRIED en débordant par l'Ouest le Centre de résistance de BUCHELBERG et s'emparer de KANDEL. de se rabattre au plus tôt vers le Rhin pour occuper MAXIMILIANSAU et JOKRIM. de mettre aussi rapidement que possible la main sur les ponts de FERLENBACH à RHEINSABERN et à MINDERSLACHEN. tenir la couverture du Rhin en aval de STATTMATTEN. La 5e D.B. agissant en combinaison étroite avec la 3e DIA doit se tenir prête à dépasser l'lnfanterie pour déboucher du BIENVALD en direction de RHEINZABERN et de MINDERSLACHEN en vue de rechercher la liaison au Nord et à l'Ouest avec le VIe C.A.U.S., et en outre de se tenir prête à précéder ou à aider l'Infanterie en vue de s'emparer de MAXIMILIANSAU. A cet effet la 5e D.B. doit être en rnessure de découpler un premier CC sur préavis de 4 heures et un autre dès que la ligne SIEGFRIED sera franchie. En conséquence, les groupes d'Artillerie de l'A.D.B./5 placés actuellement en renforcement de l'A.D./3 seront remis à la disposition de leur CC au moment de leur engagement.
21 Mars 1945 Nos éléments se heurtent dans la journée à une sérieuse résistance (aggravée par les mines, les abatis, etc.) appuyée par les ouvrages de la ligne SIEGFRIED. Néanmoins BERG est occupée après de violents combats ainsi que les lisières Sud de NEUBURG. L'Artillerie ennemie réagit dans la région du BUCHELBERG. La liaison avec le VIe C.A.U.S. est établie au Carrefour 255-485. De nombreux tirs de harcèlement et des tirs d'arrêt sont effectués dans la nuit du 21 au 22. La 3e D.I.A. et le CC6 conservent leur mission d'exploiter le plus rapidement possible toute brèche dans le dispositif ennemi ou un repli de celui-ci. Axes d'effort. le 1er GTM - MINFELD - KANDEL le 4e RTT - LAUTERBOURG - MAXIMILIANSAU. Le CC6 constitue 2 groupements qui, l'un par LANGENBERG et WOERTH, l'autre par HAGENBACH et PFORTZ (ou par WOERTH) chercheront à s'emparer du pont de MAXIMILIANSAU, et si possible à y établir une tête de pont.
22 Mars 1945 Nos éléments se heurtent à une vive résistance ennemie : la 257e D.I. Allemande qui, renforcée par un bataillon de la LUFTWAFFE et par des éléments de VOLKSTURM, occupe le BIENWALD. Les Américains ont occupé LANDAU et peuvent déboucher dans un court délai derrière le dispositif ennemi. La 14e D.B.U.S. doit attaquer le 23 en direction de SCHAIDT et FRECKENFELD. La 3e D.I.A. attaquant en même temps que les Américains et après une préparation d'Artillerie s'efforcera de franchir les organisations ennemies et de s'emparer de MINFELD - KANDEL et MINDERSLACHEN. La zone d'action de la Division est limitée à l'Ouest par SALMBACH, MINFELD, MINDERSLACHEN, HATZENBUHL, RHEENZABERN, LEIMERSHEIM (tous ces points inclus). Le CC6 est renforcé du 3e RTA (moins un bataillon) transporté en camions et du 3e RSA. Un élément du CC4 doit agir avec le 4e RTT. En ce qui concerne l'Appui direct, l'Artillerie est répartie de la façon suivante : au CC6 : Grpt GILLOT : 3/62 - Appui du CC6, 1/62 - Appui du 3e RTA et la 9e Bie du 3/65 - en renforcement - au 4e RTT et éléments du CC4 : Grpt JOUIN : 3/67, 2/62 L'action d'ensemble (Groupement DUNOIS) dispose de 2 Groupes de 155. Initialement les deux groupes seront déployés au Nord de la LAUTER, dans la Région Est et Ouest de SCHEIBENHARDT. Dès que la situation le permettra les 2 groupes reconnaîtront des positions : D'abord dans la région de SCHAIDT et dans la clairière 1 Km au Sud, ensuite dans la région KANDEL - LANGENBERG. Ensuite dans la région KANDEL - LANGENBERG.
23 Mars 1945 La préparation d'attaque a lieu de 5h.45 à 6 H. Dans la matinée une tentative de percée vers la côte 135 (Sud-Est. de SCHAIDT) a échoué devant un feu nourri d'armes automatiques ennemies. Dans l'après midi, malgré de vives résistances nos éléments occupent HAGENBACH. A STEINFELD une colonne Américaine ayant enforcé la ligne SIEGFRIED pousse profondément vers l'Est et vers le Nord atteignant KANDEL et RHEINZABERN. Le CC6 profitant de cette brèche a contourné le BIENWALD par le Nord et dépassant KANDEL a occupé JOCKGRIM. Le nettoyage du BIENWALD se poursuit. Le Colonel Cdt l'A.D.B. 5 porte une partie de son P.C. à la Maison Forestière (246-444) 2 Km 5 de SALMBACH.
24 Mars 1945 La nuit a été calme. L'ennemi a rompu le contact. WOERTH am RHEIN a été occupé par nos éléments blindés. Le nettoyage du BIENWALD est terminé - HAGENBACH a subi quelques tirs de harcélement. Le groupement GILLOT se déploie dans la région Ouest puis ensuite Est de KANDEL. Le P.C. de l'A.D.B. 5 se porte à KANDEL. Enfin de journée il ne reste que quelques éléments ennemis sur la rive gauche du Rhin. Le pont de MAXIMILIANSAU a sauté le 22.
25 Mans 1945 A la suite d'une opération du CC6 à l'Est de la route JOCKGRIM - WOERTH, la 3e DIA borde le Rhin sur toute l'étendue de son front et doit interdire à l'ennemi la franchissement du fleuve. L'organisation générale comprend 4 sous-secteurs : S/Secteur 3e RTA : de LEIMERSHEIM à PFORTZ. S/Secteur 4e RTT : de PFORTZ (exclus) au pont de LAUTERBOURG (exclus). S/Secteur 5e RTM : du pont de LAUTERBOURG à NEUHAUSEL. S/Secteur 49e RI : de NEUHAUSEL (exclus) à DRUSENHEIM. L'Artilleríe est déployée de la façon suivante : Groupt. N° 1 - Colonel GILLOT 2/67 Appui du 3e RTA, 1/62 et 3/62 En renforcement, déployés dans ia Région Est de KANDEL. Groupt. N° 2 Commandant JOUIN : 3/67 Appui du 4e RTT, 2/62 en renforcement déployé dans la région de LAUTERBOURG Groupt. N° 3 et N° 4 : Action d'ensemble Pour mémoire. Un plan des tirs d'arrêt est immédiatement mis au point ; en raison de la consommation réduite à 15 coups par pièce et par jour aucun tir en dehors des tirs d'arrêt ne pourra être effectué sans l'autorisatîon du Commandant de groupement. Les groupes du 62e R.A.A. pouvant être relevés sur préavis de 6 heures, ne sont employés qu'en renforcement de leur groupement. Les éléments du CC6 rejoignent la 5e D.B. près de STRASBOURG.
26 Mars 1945 Le Général Commandant la 1ère ARMEE FRANCAISE décide de franchir le RHIN.
FRANCHISSEMENT DU RHIN.
27 Mars 1945 Le point où le Rhin doit être franchi n'est pas encore choisi. Deux hypothèses sont étudiées et des possibilités de déploiements reconnues par l'A.D.B./5, pour 4 groupes de 105, 1 groupe de 155 court et 1 groupe de 155 HM1, d'une part dans la région de LAUTERBOURG pour l'hypothèse Sud, d'autre part dans la région de LEIMERSEIHM pour l'hypothèse Nord. Le P.C. de l'A.D.B./5 se transporte à RHEINZABERN pour laisser sa place à l'E.M. du 2e C.A. qui doit s'installer à KANDEL.
28 Mars 1945 Des précisions sont données dans la matinée en ce qui concerne I'utmsation de l'A.D.B. 5. Les hypothèses étudiées la veille sont abandonnées. Le franchissement aura lieu dans la région de GERMERSHEIM et sera effectué par la 2e D.I.M. Le Colonel GILLOT, Commandant l'A.D.B. 5 prendra le commandement d'un groupement aux ordres de l'A.D. de la 2e D.I.M. Le groupement sera déployé à l'Ouest et au Nord Ouest de GERMERSHEIM. Les reconnaissances nécessaires sont entreprises immédiatement.
29 Mars 1945 Les reconnaissances entreprises la veille sont poursuivies avec les Cdts de Groupe : Le Groupement comprendra 4 groupes de 105 : les 2/62, 3/62, 1/63, 2/63 et 1 groupe de 155c : le 4/63. Le 1/62 fait partie d'un autre groupement en appui du 151e R.I. qui doit franchir le Rhin dans le Nord de la zone de la Division.
30 Mars 1945 Le P.C. de l'A.D.B. 5 se transporte à LINGENFELD. Les groupes se déploient : 1/63 et 3/62 à l'Ouest de GERMERSHEIM. 2/62 au sud de LINGENFELD 2/63 au Nord de LINGENFELD 4/63 à l'Ouest de LINGENFELD. Le franchissement du Rhin par la 2e D.I.M. prévu pour le 2 Avril est avancé au 31 Mars à 5 heures du matin. La D.I. doit pousser de puissantes reconnaissances offensives à l'Est du Rhin dans la région de RHEINSHEIM et au Nord et exploiter éventuellement en direction de GRABEN et BRUCHSAL. L'opération doit être exécutée par le 4e RTM et le 151e R.I. qui franchiront le Rhin, le 1er au confluent du bras mort du Rhin situé au N.O. de RHEINSHEIM, le second à 1 Km au Nord du 1er. Chacun de ces Régiments doit débarquer successivement ses bataillons. Dès que le bataillon du 2e échelon du 4e RTM aura débarqué, il sera suivi d'un bataillon du 5e RTM qui nettoiera l'île formée par le bras mort du Rhin au sud de RHEINSHEIM. Un groupement aux ordres du Colonel NAVARRE (3e RSM et 20e BCA) doit ultérieurement couvrir vers le Sud l'action de la 2e DIM. Enfin un élément de la 5e D.B., le CC4, doit se tenir prêt à suivre la 2e D.I.M. dès que les portières nécessaires au passage des chars auront été construites. La répartition des missions à l'intérieur du Groupement GILLOT est la suivante : 2/63 appui du bataillon de gauche du 4e RTM 1/63 appui du bataillon de droite du 4e RTM puis du bataillon du 5e RTM. 3/62 renforcement des groupes ci-dessus puis appui du groupement NAVARRE. 2/62 et 4/63 renforcement des 3 autres groupes. Les 2/63 et 1/63 pourront demander directement des feux respectivement au 3/62 et 2/62 dans une limite de 400 coups chacun. Dans les prévisions initiales les casemates devaient être attaquées au canon par des Tanks destroyers embossés sur la rive Ouest. La date du franchissement avancée de 48 heures ne permettra pas au T.D. d'être en position à temps pour remplir cette mission. L'artillerie devra donc s'en charger. La préparation d'artillerie sur les casemates de la rive Est durera 18 minutes de 04h.45 à 05h.03. Elle sera exécutée par le groupement GILLOT et par l'action d'ensemble : 1500 coups de 105 et 650 coups de 155. Elle doit être suivie de tirs de protection pendant 1/2 heure sur RHEINSHEIM et sur la voie ferrée passant au Sud : 1200 coups de 105 et environ 200 coups de 155. Un pont de 18 tonnes et des portières pour le passage des chars doivent être construits par le génie dès que la situation le permettra. L'ordre de priorité pour le passage des groupes sur la rive Est est fixé d'avance comme suit : 1° - sur le pont 2/63, 1/63. 2° - sur portières 2/62, 3/62.
31 Mars 1945 La préparation d'artillerie est déclenchée à l'heure prescrite 04h.45 et le plan d'emploi prévu exécuté. Malheureusement par suite d'erreur sur les points de rendez-vous (erreur aggravée par l'obscurité) I'infanterie n'a pas trouvé les bateaux du génie et par suite n'a pu embarquer à l'heure fixée. Le franchissement aura donc lieu de jour. La surprise escomptée n'est pas complètement réalisée et le bénéfice de la préparation d'artillerie est en partie perdu. La réaction ennemie n'est cependant pas très importante initialement et vers 07h.00. une dizaine de bateaux ont pu passer ce qui représente la mise à terre sur la rive Est d'une centaine d'hommes. Les tirs d'armes automatiques de mortiers et même d'artillerie vont peu à peu augmenter d'intensité. Vers 08h.00 une 2e Compagnie se prépare à passer à son tour mais son départ est considérablement gêné par des mitrailleuses qui prennent d'enfilade le confluent du bras mort du Rhin non loin duquel s'effectuent les embarquements. L'élargissement de la petite tête de pont créé par les 1er éléments est très difficile. Ceux-ci sont pris à partie par les armes automatiques installées sur la digue, qui borde à quelques centaines de metres la rive Est du Rhin, et dans un blockaus situé à la cote 216. A 09h.00 un petit élément a pu parvenir à la digue. Quelques tirs d'artillerie et de mortiers harcèlent la tête de pont. L'appui d'artillerie que le groupement peut apporter à nos troupes est considérablement gêné dans le courant de la matinée par des renseignements inexacts venant de l'infanterie. Ils annoncent des infiltrations amies en direction et dans le village de RHEINSHEIM, interdisant tout tir sur cette localité dont le clocher est certainement utilisé par l'ennemi comme observatoire. En effet l'action de l'Artillerie ennemie commence à se faire sentir non seulement sur la tête de pont, mais également sur la rive Ouest. Piper Cubs et observateurs signalent d'ailleurs des lueurs de départ à 1 Km au S.E. de RHEINSHEIM puis à 1 Km 500 au Sud Est sur la route RHEINSHEIM - HUTTENHEIM ; c'est un automoteur, il sera signalé un peu plus tard à RHEINSHEIM même. Une batterie est signalée en action à 10h.00 en 512 -678, 2 pièces en 552-666 et 531 -668. Vers 11h.20 l'ennemi déclenche un tir d'arrêt à 200 m. à l'Ouest de RHEINSHEIM et les fumées de départ sont aperçues vers 510-657. Une préparation d'artillerie doit être déclenchée de 13h. à 13h.15 pour permettre au 4e RTM de s'emparer du blockaus de la cote 216, qui continue à gêner considérablement les mouvements à l'intérieur de la tête de pont et sur la plage d'embarquement. Des lueurs de départ sont encore signalées en 552.300 - 267.600 puis en 553.250 - 267.650. La préparation prévue est déclenchée à 13h.00. Par ailleurs une contre-batterie générale doit être déclenchée à partir de 14h.30. A 14h.30 également, les renseignements de la matinée concernant notre progression vers RHEINSHEIM sont confirmés inexacts. Le Colonel Commandant le groupement décide de faire détruire le clocher de RHEINSHEIM qui commande par ses vues la plage où le génie doit construire un pont et où il est pris à partie par l'Artillerie ennemie, subissant des pertes importantes à cet endroit. Cette mission de destruction est confiée au 4/63 qui à 16h.50 signale avoir eu plusieurs coups au but. Le clocher est devenu inutilisable et les tirs sur la rive Ouest ont cessé. Le Génie peut enfin travailler. Pendant ce temps le blockaus de la cote 216 est pris par le 4e RTM qui continue à s'étendre vers le Sud et, vers 16h., la valeur d'un demi bataillon a pris pied sur la rive Est. Dans la soirée, quelques pièces ennemies sont encore signalées par Piper Cub en 538.692 puis en 561.676. Tous ces emplacements repérés ont été pris à partie par l'artillerie du Groupement GILLOT, chaque fois qu'ils étaient à sa portée et signalésà l'A.D/2. Le Capitaine COLLINET DE LA SALLE et le Lieutenant BICHOT sont affectés au 3/62.
1er Avril 1945 Dès les premières heures un Lieutenant-Colonel est détaché de l'A.D.B. 5 avec un appareil radio 193, auprès du 4e RTM sur la rive Est. Jusqu'au 2 Avril après-midi, c'est à dire pendant 36 heures environ, cet appareil radio, le seul appareil puissant ayant franchi le Rhin, sera utilisé par le P.C. de la 2e D.I.M. pour ses liaisons de Commandement avec ses éléments de la rive Est. La tête de pont s'agrandit, il y a peu de réactions. Vers 11h.00 nos éléments entrent à NEUDORF après un combat assez dur ayant nécessité une intervention massive de l'artillerie sur le village. Dans la partie Nord du secteur, WAGHAUSEL est occupé et la progression continue vers le Nord le long de la Voie ferrée. Vers 17h.00 le 4e RTM entre dans RUSSHEIM évacué par l'ennemi, la population attend nos troupes à l'entrée avec des drapeaux blancs. En fin de journée, le 4e RTM a atteint les bois N.O. de GRABEN, où il y a encore une résistance. La progression de nos troupes vers le Sud ne permet plus aux groupes de les appuyer de leurs positions initiales. Par ailleurs, le pont en construction n'est pas encore utilisable. ll faut donc déplacer l'Artillerie en crabe le long de la rive Ouest du Rhin. Elle continuera ainsi son appui à partir de cette rive jusqu'à ce que le franchissement du fleuve soit autorisé sur les ponts de SPIRE ou de MANNHEIM. A cet effet, dans le courant de la journée les groupes sont déplacés dans les conditions suivantes : le 1/63 dans la région Sud de GERMERSHEIM le 2/62 et le 3/62 dans la région de KUHARDT. Une des batteries du 2/62 reste sur sa position initiale. Elle doit franchir le Rhin sur portières dans la nuit avec le S/Groupement B du CC4. Le 2/63 a un crédit de 60 véhicules pour passer le pont de SPIRE dans la nuit. Pour le lendemain 2 Avril, la 2e D.I.M. a pour mission de pousser sur KARLSRUHE et nettoyer la rive droite du Rhin pendant que la 9e D.I.C. franchira le fleuve dans la région de LEIMERSHEIM. A cet effet la Division sera articulée en 2 Groupements : A l'Ouest le Groupement NAVARRE : 3e R.S.M.; 20e B.C.A., 4e RTM A l'Est le Groupement GANDOET : 151e R.I. appuyé par le 3/63. Le groupement GILLOT appuiera le Groupement NAVARRE dans les conditions suivantes : 2/63 4e RTM 3/62 3e RSM et 20e BCA. 1/62 et 1/63 Renforcement des 2 autres groupes. 2/62 Sous-Groupement B du CC4. Le groupement GILLOT récupère ainsi le 1/62 mais perd le 4/63. Le déploiement en partie réalisé en fin de journée sera le suivant le 2 au matin. 3/63 à l'Est du Rhin en passant par le pont de SPIRE. 3/62 Région de KUHARDT. 2/62 2 batteries au Nord de KUHARDT, 1 batterie à l'Est du Rhin après franchissement sur portières. 1/62 Région Sud de HOERDT. 1/63 Région Sud de GERMERSHEIM. Le Lt-Colonel détaché de l'A.D.B./5 auprès du 4e RTM rejoindra dans la nuit du 1er au 2 Avril le groupement NAVARRE. Un groupe de 155 HM1 en position aux lisières Sud de GERMERSHEIM doit assurer le renforcement de l'appui direct dans toute la zone de la Division. Il n'est pas prévu de plan d'emploi - les tirs seront déclenchés uniquement à la demande.
2 Avril 1945 Le P.C. du groupement GILLOT s'installe au petit jour à HOERDT. Dès 8h.00 nos blindés sont signalés dans HOCHSTETTEN. Ils ne peuvent s'y maintenir ; l'occupation définitive de cette localité n'est permise un peu plus tard que grâce à une très importante concentration des feux du groupement GILLOT et de l'action d'ensemble. Les premiers éléments du 4e RTM sont aux lisières N.E. de GRABEN et y entrent vers 9h.00. A 11h.30, GRABEN ayant été nettoyé nos éléments sont à 1 km au Sud de la ville. En fin de journée la jonction a été faite à LINKENHEIM avec les éléments de la 9e DIC qui a réussi son franchissement. Le franchissement du Rhin sur portières par le S/Groupement B du CC4 est très lent. Aussi un crédit de véhicules ayant été accordé par les alliés sur le pont de MANNHEIM, le 2/62 reçoit l'ordre de l'utiliser pour se porter sur la rive Est. Le 1/62 utilisera le même pont dès les premières heures du 3 Avril avec son CC.
VERS KARLSRUHE et l'ENZ.
3 Avril 1945 L'A.D.B. 5 quitte la 2e DIM auprès de laquelle elle avait été mise en renforcement pour le franchissement du Rhin. Elle est remise à la disposition de la 5e D.B. dont les CC vont être engagés successivement. Le CC4 en direction du Sud vers KARLSRUHE avec la 2e DIM. Le CC5 en direction de l'Est vers SINSHEIM avec la 3e DIA. Le CC6 à partir du 7 Avril. Le Lt-Colonel de MOUSSAC est détaché auprès du CC4 comme représentant de l'A.D.B/5. A partir de cette date les CC font de l'exploitation sur des axes très différents et la centralisation n'est plus possible jusqu'au 8 Avril où le CC d'action principale recevra un important renfort d'artïllerie. Pendant cette journée le 2/62 s'est porté dans la région 1 Km Nord de NEUDORF, puis la progression vers le Sud s'effectuant rapidement, il s'est déplacé par échelon sur l'axe GRABEN - SPOCK et s'est installé dans la région de SPOCK en fin de journée. La groupement NAVARRE est aux lisières de KARLSRUHE dans la soirée. La direction de marche du CC4 s'infléchira vers le S.E. mais la progression est ralentie par les tirs de l'lnfanterie ennemie repliée sur les hauteurs qui bordent à l'Est la plaine du Rhin. Le 1/62 encore sur la rive Ouest reçoit à 08h.00 l'ordre de rejoindre le CC5 dont le P.C. se trouve à REILINGEN. Le groupe après avoir passé le Rhin à MANNHEIM reste en position d'attente à KETSCH. Le 3/62 avec le CC6 franchit à son tour le Rhin à MANNHEIM ; il sera maintenu en réserve avec son CC dans la région de REILINGEN.
4 Avril 1945 Le P.C. de la 5e D.B. s'installe dès le matin à HOCKENHEIM après avoir franchi le Rhin sur le pont de SPIRE. Seuls sont engagés le CC4 et CC5. Zone du CC4 - L'artillerie du CC comprend aux ordres du Lt-Colonel DUFOURT détaché de l'A.D. 2 les 2/62, 2/63, 1 batterie du 3/66 le 2/62 se porte dans la matinée : 2 batteries dans la région de STATTFORT, 1 batterie à 5 Km au N.O. de cette localité. Quelques tirs à la demande du Piper Cub ou des Officiers de liaison sur une colonne de camions et sur des armes anti-chars. La 2e DIM et le CC4 se sont emparés d'UNTERGRUMBACH - WAINGARTEN - GROTZINGEN. RUPFURR est occupé, des reconnaissances sont poussées jusqu'à ETTLINGEN et WOLFARTSWEIER fortement tenu. Zone du CC5 - La 3e DIA et le CC5 s'emparent de STEBBACH, EPPINGEN et GOCHSHEIM sont occupés ; en fin de journée le CC5 s'empare de KLINGENBERG. Le 1/62 est en position : 2 batteries dans la région d'ADELSHOFFEN. 1 batterie dans la région de RICHEN. Dans la journée, il a subi quelques tirs de minen au Nord d'ADELSHOFEN.
5 Avril 1945 Zone du CC4 - Le groupement dont fait partie le CC4 doit se porter en direction de BRETTEN, c'est à dire que sa direction de marche s'infléchit nettement vers l'Est. Au lever du jour il doit attaquer le plateau au Sud de BRUCHSAL appuyé par le 2/62 renforcé du 2/63. Les batteries du 2/62 qui la veille avaient été poussées vers le Sud, réoccupent leurs anciennes positions à SPOCK. De 08h.00 à 12h.00 le Piper Cub signale et fait contre-battre de nombreux objectifs : personnel en particulier et armes antichars. Dans l'après midi le groupe se porte par échelon dans la région 2 Km Sud de OBERGRUMBACH. BUCHIG, GONDELSHEIM, BERHAUSEN sont occupés. Zone du CC5 - Dans l'après midi l'ennemi a lancé une contre attaque d'infanterie appuyée par des chars et précédée d'une préparation d'artillerie d'une 1/2 heure. Cependant NORDHEIM a été occupée. Plus à l'Ouest STETTEN a été pris par la 3e DIA. Le 1/62 est en position dans la région de GROSSGARTACH. Le 3/62 est en réserve à NEULUSSHEIM (Sud d'HOCKENHElM).
6 Avril 1945 La journée est marquée par un affaiblissement de la résistance au centre de la zone du Corps d'Armée où l'ennemi décroche en direction de PFORZHEIM. Le CC4 atteint l'ENZ en fin de journée. Après une progression de plus de 10 Kilomètres, il est à NOTTINGEN, ISPRINGEN, EUTINGEN. Le 2/62 s'est déplacé sur l'axe WOSSINGEN - STEIN - EUTINGEN, chaque batterie en appui d'un sous-groupement. L'une d'elle doit se mettre en batterie rapidement à 2 Kms au Nord de WOSSINGEN pour effectuer des tirs urgents sur des armes anti-chars qui gênent la progression de nos éléments. En fin de journée son déploiement est le suivant : 2 batteries à WOSSINGEN 1 batterie 2 KMS N.O. de GOBRlCHEN. Peu de changement dans la zone du CC5 lequel a occupé HAUSEN. Le 1/62 s'est porté dans la région de NORDHAUSEN. il doit appuyer le lendemain l'attaque du 4e RTT sur LAUFFEN. A 22 heures MEINSHEIM est occupé. Le CC6 devant être engagé le 3/62 est porté dans la nuit dans la région de KNITTLINGEN. La mission du CC6 est la suivante : se tenir prêt à franchir l'ENZ dès que l'lnfanterie lui aura livré les passages, puis exploiter au delà de l'ENZ sur la direction MAULBRONN LEONBERG en vue de déborder STUTTGART par le Sud. Le Capitaine RACLET du 1/62 a été blessé assez grièvement au bras.
7 Avril 1945 Le P.C. de la 5e D.B. et celui de l'A.D. se portent dès le matin à KNITTLINGEN. Le 5e RTM a fait une tête de pont sur l'ENZ à MUHLACKER. Dans la zone du CC5 BONNIGHEIM a été occupé après de durs combats ainsi que KLEEBRONN. Dans l'après midi, une contre-attaque partie de KIRCHHEIM a échoué et l'ennemi a dû se retirer après avoir subi des pertes. Le 1/62 est toujours dans la zone de NORDHAUSEN avec 1 batterie au Nord de BRACKENHEIM. Dans la zone du CC6 un Groupement s'empare de ILLINGEN, pousse sur KLEINGLATTBACH et se rabat vers le Sud en direction de ENZVEIHINGEN qui serait occupé par 2 Cies ennemies et 4 chars. Des indices de contre-attaque au Sud de l'ENZ seraient signalés dans la région de NIEFERN et PINACHE. Tous les ponts sont détruits à l'exception de celui de MULHAUSEN. Le 3/62 est en position dans la région Nord de LIENZINGEN, il dispose en propre d'une batterie de 155 c du 66e (rattachée au II/RACL). Zone du CC4 - Le CC4 (faisant partie du Groupement SCHLESSER) doit pousser vers l'Ouest pour prendre liaison avec la 9e DIC dans la région d'ETTLINGEN en passant au Nord de PFORZHEIM. Un groupement aux ordres du Colonel SIMON doit assurer face au Sud la couverture du CC4. Le 2/62 assure l'appui direct de ces 2 groupements (CC4 et SIMON). Dans l'après midi le 2/62 se porte à 1 Km au S.O. de GOBRICHEN. Dans la journée le Colonel Commandant l'A.D.B. 5 prend sous son Commandement le II/RACL composé de 2 Bies de 155 Gun et 1 batterie de 155c du 66e R. A, Cette dernière reste à la disposition directe du 3/62. Les 2 batteries de GUN sont déployées : l'une dans la région de STERNENFELD l'autre dans la région de METTENBACHER.
8 Avril 1945 Malgré une contre-attaque la tête de pont sur l'ENZ a été maintenue. Le CC4 ayant atteint KONIGSLACH et ENZBERG dans la journée, le 2/62 s'est porté par échelon dans la région d'ERSINGEN. La tête de pont constituée entre NIEFERN et VAIHINGEN doit servir au débouché du CC6 et éventuellement du CC5. En fin de journée la ligne atteinte est la suivante : PFORZHEIM (au nord de l'ENZ), l'ENZ jusqu'à LOMERSHEIM, GROSSGLATTBACH, le carrefour Nord d'AURICH, l'ENZ à partir d'ENZ VAIHINGEN, UNTERHEZINGEN, GROSS et KLEINSACHSENHEIM, LOCHGAU. Le 1/62 s'est porté au complet dans la région de BRACKENHEIM, puis vers 14h.00 sur BONNINGEN pour l'appui de l'attaque sur ERLIGHEIM, LOGHGAU et KIRCHHEIM. La consommation de munitions des groupes de l'A.D.B. a été de 5100 coups. Pour le 9 Avril, la mission de la 5e D.B. est la suivante : le CC5 : terminer le nettoyage de la poche de l'ENZ dans la région N.O. et O. de BIETIGHEIM. le CC6 : élargir la tête de pont au sud de l'ENZ jusqu'à la ligne NIEFERN, OSCHELBRONN, PINACHE, GROSSGLATTBACH, ENZVEIHINGEN et exploiter vers le Sud si une occasion favorable se présente. Au fur et à mesure de la conquête de la ligne fixée, ces éléments doivent être relevés par le 5e RTM. Pour l'élargissement de la tête de pont, l'artillerie est articulée de la façon suivante : Appui direct du CC6 3/62 Action d'ensemble aux ordres de l'A.D.B./5 : a) Groupement JOHANNIC de l'A.D./2 : 1 groupe de 105 et un groupe de 155 sont en position au N.O. d'ILLINGEN. En position au N.O. d'ILLINGEN b) 1 groupe adapté d'ALCA : le II/RACL 2 bies GUN -1 bie 155c Le 3/62 actionne directement cette batterie de 155c Le 155 Gun est déployé : 1 batterie région de ZAISERSWEIHER et une batterie région d'ENSINGEN doivent assurer la contre-batterie dans toute la zone. Les Piper-Cubs doivent surveiller particulièrement la zone IPPINGEN, NUSSDORF, EBERDINGEN où des engins blindés ont été signalés dans la soirée.
9 Avril 1945
Le nettoyage du triangle ENZ- NECKAR par le CC5 s'achève dans la journée. A l'Ouest, le CC4 poursuivant sa progression vers le Sud s'empare de WEILER, OTTENHAUSEN, FELDRENNACH, LANGENALB et ARNBACH. Dans la tête de pont au Sud de l'ENZ il y a un raidissement de la défense. Des reconnaissances envoyées de GROSSGLATTBACH sur SERRES et d'AURICH sur NUSSDORF n'ont pu déboucher. Cependant en fin de journée PINACHE est occupé. Outre cette localité la tête de pont comprend maintenant GROSSGLATTBACH, AURICH et ENZ-VAIHINGEN. Le 1/62 est toujours dans la région BONNINGEN - ERLIGHEIM en appui de l'attaque d'un S/Groupement du CC5 sur BIETIGHEIM et du 4e RTT sur BESIGHEIM et WALHEIM. le 2/62 a deux batteries 1 Km O. de DIETLINGEN une batterie 1 Km S.O. de WELLER. le 3/62 une batterie 1 Km N. de MUHLACKER deux batteries doivent se porter au Nord de MUHLACKER le 10 au lever du jour. La consommation de munitions a été de 5.400 coups. La 2e DIM et la 3e DIA bordent maintenant l'ENZ et le NECKAR sur tout le front. La mission pour le 10 sera la suivante : Le CC5 sera regroupé dans la région d'HORRHEIM. Le CC6 doit encore élargir la tête de pont de l'ENZ vers l'Ouest en s'emparant de NIEFERN et OSCHELBRONN après avoir été relevé par l'infanterie dans les localités qu'il tient actuellement. Pour cette opération l'appui d'artillerie est le même que pour la journée écoulée.
10 Avril 1945 La résistance dans la tête de pont est toujours vive. Dans la nuit une contre attaque ennemie sur ENZ-VAIHINGEN a été stoppée par les tirs du 3/62. La relève prévue du CC6 par l'infanterie s'effectue avec retard et très lentement, aussi ce n'est que tard dans l'après midi que 2 S/Groupements du CC6 attaquent en direction de NIEFERN. Ils sont l'objet d'une vive réaction de minen et ne peuvent atteindre ni cette localité, ni OSCHELBRONN. Le CC4 malgré une vive résistance continue sa progression et s'empare de DOBEL. Dans la journée, le 2/62 se déplace par échelon, 1 batterie à l'Ouest de OTTENHAUSEN, les 2 autres à 1 Km S.O. du village. Une batterie de 88 repérée par Piper Cub au Nord de DOBEL est prise à partie par le groupe et neutralisée jusqu'à l'arrivée des chars du CC4 qui s'en emparent. Une réorganisation importante du dispositif le long de l'ENZ est prévue pour le lendemain 11 Avrll et par suite également celle de l'artillerie. Le CC6 doit livrer NIEFERN et OSCHELBRONN au 5e RTM, puis être relevé. Après réorganisation le dispositif sera le suivant : d'ENZ-VAIHINGEN à la Cote 314 (567-321) 4e RTT de la Cote 514 à PINACHE 3e RTA de PINACHE à NIEFERN 5e RTM (après conquête de NIEFERN et OSCHELBRONN par le CC6) Le 1/62 appuiera le 3e RTA, il formera groupement avec le 3/67 (appui du 4e RTT) aux ordres du Colonel DUNOIS. Le 3/62 plus 1 batterie de 155 c appuiera le CC6 puis éventuellement, entrera dans le Groupement DUNOIS. Le 1/62 est à LIENZINGEN puis dans la soirée porte 2 batteries dans la région d'ILLINGEN. Le 3/62 à ILLINGEN. Le batterie de 155c à ECKENWEILER. L'action d'ensemble comprendra : Le groupement JOUANNIC : 3/63 Le groupement CAZENAVE : 3/65 et 4/67. L'activité de l'artillerie d'appui sera coordonnée par le Colonel Cdt l'A.D.B.5 jusqu'au moment où les Généraux Cdt les 2e DIM et 3e DIA prendront le Commandement dans leur zone respective. Dans la nuit, le Général Cdt la 5e D.B. décide que le CC6 poussera seulement des reconnaissances sur NIEFERN et OSCHELBRONN qui ne seront occupés que si l'ennemi les a abandonnés. Après relève par l'infanterie le CC6 doit être regroupé au Nord de l'ENZ. Le Colonel Commandant l'A.D.B. 5 a porté un PC avancé à ILLlNGEN auprès du 3/62 afin de coordonner I'action des groupes agissant au profit du CC6. Le Lieutenant DANGUY des DESERTS a été blessé d'un éclat d'obus au poumon.
11 Avril 1945 L'opération du CC6 prévue pour 10 heures n'a lieu qu'à 16 heures ; la progression est peu importante. NIEFERN et OSCHELBRONN ne sont pas atteints malgré une activité assez importante de l'artillerie qui l'appuyait en particulier sur ces 2 localités. Le CC4 a poursuivi sa progression dans une zone difficile et montagneuse ; en fin de journée il atteint les crêtes dominant l'ENZ au Sud de NEUENBURG, DENNACH et HERRENALB. Le 2/62 se porte d'abord à CONWEILER, puis y laissant une batterie porte les 2 autres à DOBEL. Le 1/62 est déployé 1 batterie à l'Ouest d'lLLlNGEN, 2 batteries au Nord de MUHLACKER. Le 3/62 a ses 3 batteries au Nord de MUH LACKER. Pendant cette journée le P.C. avancé de l'A.D.B. 5 a encore fonctionné à ILLINGEN.
12 Avril 1945 Voulant profiter au maximum du désarroi de l'ennemi dans la région Sud de DOBEL, une très large manoeuvre de débordement de la Région de STUTTGART va être amorcée tout en gardant le contact sur le front de l'ENZ. La 5e D.B. va recevoir une mission dans le cadre de cette manoeuvre. Aussi toute nouvelle avance est suspendue au Sud de l'ENZ. Le CC6 est relevé comme prévu mais le 3/62 reste sur place pour l'appui direct du 3e RTA en attendant l'arrivée du groupe 1/67. Le 1/62 exécute dans la soirée des tirs sur NIEFERN et des tirs d'arrêts au profit du 3e RTA. Le CC4 a poussé jusqu'à SPROLENHAUSEN ; la résistance devant lui est décousue, sa progression est surtout retardée par des difficultés de terrain (montagneux) et des abatis.
PENETRATION EN FORÊT NOIRE.
13 Avril 1945 La consommation de munitions pour les groupes sauf le 2/62, est réduite à 20 coups par pièce et par jour. Les opérations de la région de l'ENZ sont considérablement ralenties. Cependant l'ennemi a encore lancé dans la nuit une contre attaque dans la tête de pont de GROSSGLATTBACH. Le CC5 devant se tenir prêt à faire mouvement, le 1/62 dans la matinée est porté à KIESELBRONN, d'où il renforce l'appui du 3e RTA donné par le 3/62 et le 1/63. Le 3/62 est relevé de sa mission d'appui direct du 3e RTA par suite de l'arrivée du 1/67. Il passe alors en renforcement de ce groupe. Dans la zone du CC4, la tête de pont de NEUENBURG est élargie par l'occupation de WALDRENNACH. Le Groupe 2/62 appuie ce jour là le bataillon de Choc pour une opération de nettoyage des crêtes à l'Ouest de HOFEN, qui sont occupées en fin de journée. Il faisait partie d'un groupement aux ordres du Lt-Colonel DUFOURT comprenant les 2/63, 3/66, 2/62 et 1 batterie du II/RACL. La position des groupes est la suivante : 1/62 KIESSELBRONN 2/62 DOBEL et CONWEILER 3/62 MUHLACKER.
14 Avril 1945 Le P.C. de la 5e D.B. s'installe à OTTENHAUSEN. Le CC4 doit se porter le 14 Avril sur CALW - BOBLINGEN. Le CC5 à la droite du CC4 doit porter ses gros sur NAGOLD - TUBINGEN en passant par HERRENALB - KALTENBRONN et ENZKLOSTERLE. Le CC6 doit se tenir prêt à se porter, soit derrière le CC4, soit derrière le CC5. A cet effet le CC5 doit se porter au plus tôt sur la région ELLMENDINGEN - DIETLINGEN avec le 1/62 remis à sa disposition à 10 heures. Il sera le soir à CONWEILER. Le CC6 avec le 3/62 se porte dans la région Ouest de PFORZHEIM. Le 2/62 est en appui direct du CC4 dont la mission est de franchir l'ENZ au confluent de HOFEN. Au petit jour, une batterie est portée à DENNACH, la seconde, puis la troisième vers 17h.00, se portent dans la région de WALDRENNACH tandis que le P. C. se porte à NEUENBURG. Un Piper-Cub a été abattu par la chasse ennemie. Le Lieutenant SEREYJOL, observateur a été tué à son poste par un chasseur ennemi mais le pilote blessé au coude a pu atterrir dans la région de LANGENBRAND. Le 1/62 a fait mouvement dans la journée pour rejoindre le CC5. Il s'installe à CONWEILER au cantonnement. En fin de journée le CC4 a atteint IGELSLOCH, ZAlNEN et MAISENBACH. Un S./Groupement s'est également emparé de CALMBACH et a poussé une reconnaissance sur OBERREICHENBACH, mais là, la résistance a été décidée et organisée. Par ailleurs la valeur de 2 Cies ennemies contrôlent la route VALDRENNACH - LANGENBRAND même après la prise de ce dernier village.
15 Avrll 1945 La progression des CC4 et CC5 continue sans grande résistance, peu de tirs sont exécutés. Le 1/62 est en position dans la région d'ENZ -KLOSTERLE avec, dans la soirée, une batterie en position près de SIMMERFELD en point d'appui fermé. Le 3/62 dont le P.C. est à FELDRENNACH a ses batteries au cantonnement à LANG-ENALB. Le 2/62 a porté successivement son P.C. et ses batteries à SCHOMBERG, puis une batterie se porte d'abord à IGELSLOCH et ensuite au Nord de WURZBACH. En fin de journée une 2e batterie se porte à WURZBACH tandis que le P.C. et la 3e batterie s'installe à IGELSLOCH. OBERKOLLWANGEN, SCHMIEH et CALW sont atteints. Le pont de CALW est intact.
16 avril 1945 L'exploitation menée par le CC4 et le CC5 continue en direction du Sud, plus facile devant le CC4. Les points suivants sont atteints : ROHRDORF, NAGOLD, ALTENSTEIG, EFFRINGEN. Quelques tirs ont été exécutés par le 2/62 sur objectifs mobiles fantassins et véhicules. Le 2/62 s'est d'abord porté par échelon dans la région d'OBERKOLWANGEN, puis 2 batteries à WARTH et 1 batterie à 1 Km Sud d'ALTENSTEIG. Le 1/62 avait le matin, 2 batteries en position à EISENBACH, dans la soirée il est déployé : 1 batterie à SCHERNBACH 2 batteries à GOTTELFINGEN. L'A.D./2 reçoit l'ordre de l'A.C.2 de prendre ses dispositions pour dépioyer progressivement son groupe de 155 M1 à proximité de la route ALTENSTEIG - NAGOLD en vue de permettre un renforcement rapide de l'A.D.B. 5 quand l'ordre sera donné par l'Armée de franchir la coupure de la NAGOLD. Un télégramme de l'Armée indique des concentrations allemandes et en conséquence il faut s'attendre à un renouveau d'activité aérienne. Un rappel des mesures à prendre contre les attaques aériennes s'impose.
17 Avril 1945 La percée vers le Sud est de plus en plus rapide. Le CC4 atteint SCHOPFLOCH et HORB. Le CC5 fait sa liaison avec le 3e RSM dans FREUDENSTADT. La grande pénétrante KEHL - TUBINGEN est ainsi coupée en plusieurs endroits. Le 1/62 est déployé dans la région de UNTERMUSBACH, avec une batterie vers FRUTENHOF, puis une autre vers HALLWANGEN. Le2/62 est déployé P.C. et 2 batteries dans la région de SALZSTETTEN, 1 batterie à 2 Kms S. S.-O. de HAITERBACH. Chaque batterie en appui de chacun des sous-groupements du CC. Le 3/62 est déployé dans la région de ROHRDORF. Pour la journée du 18, la 5e D.B. a pour mission de compléter la tête de pont à l'Est de NAGOLD par la conquête de MOTZINGEN et VOLMARINGEN et d'exploiter en direction de l'Est. L'action doit être conduite par le CC6 et le CC5 et éclairée par le 1er R.E.C. Le CC6 achèvera la conquête de la tête de pont et exploitera en direction d'HERRENBERG. Le CC5 exploitera en direction de TUBINGEN. Pour l'appui direct, les CC disposeront de leur groupe organique, 1/62 pour le CC5, 3/62 pour le CC6, ce groupe aura en outre la charge de l'appui du 1er R.E.C. L'action d'ensemble de l'A.D.B.5 comprendra le 3/66 moins une batterie mis à la disposition de l'A.D.B. 5 sur place (à BEIHINGEN) la consommation autorisée par l'A.C.A. 2 est de 400 coups pour la journée. Une autre restriction est faite ; le Colonel Commandant l'A.D.B. 5 ne pourra pas porter ce groupe à l'Est de la transversale IPTINGEN - MOTZINGEN sans autorisation du Colonel Commandant l'A.C.A. 2. Par ailleurs le Commandant de l'A.D.B. 5 pourra disposer directement des feux (200 coups) d'un groupe de 155 GUN : le III RACL. Dans ce but le III RACL reçoit l'ordre du Cdt. de l'A.C.A. 2 de porter 2 batteries à l'Ouest et à proximité de NAGOLD le 18 dès le lever du jour. Le P.C. de l'A.D.B. 5 est à BERNECK depuis 09h.00.
18 Avril 1945 La journée est marquée par une exploitation vigoureuse à l'Est. Le 1er R.E.C. est à midi à HERRENBERG, bientôt rejoint par le CC6, à 17h.30 à ROTTENBURG, et le CC5 entre en fin de journée à TUBINGEN après avoir brisé une résistance à UNTERJESINGEN. ROTTENBURG a été soumis après son occupation à une assez violente réaction d'Artillerie ennemie. Le P.C. de l'A.D.B. 5 s'est porté à MOTZINGEN dans l'après midi. Le déploiement réalisé dans le courant de la journée est le suivant : 1/62 P.C. à SEEBRONN, 2 batteries à 2 Kms S.E. de SEEBRONN, 1 batterie au N.E. de WURMINGEN, en point d'appui fermé. 2/62 Sans changement, le CC4 faisant face au Sud en situation statique à l'Ouest de la NAGOLD. 3/62 dans la région d'OBERJETTINGEN. II/RACL P.C. et 1 batterie à UNTERJETTINGEN les 2 autres batteries sont sur roues. 2/66 P.C. et 1 batterie à ILSELHAUSEN, 1 batterie au Nord de MOTZINGEN. Le Lieutenant BICHOT du 3/62 a été tué. Le Capitaine DIOCQUE a été blessé par le même obus. Son état est inquiétant.
19 Avril 1945 L'exploitation de la veille se poursuit avec succès. Le CC6 contourne le SCHONBUCH par l'itinéraire ENTRINGEN - BEBENHAUSEN. Le CC5 crée au Sud du NECKAR une solide tête de pont comprenant DERRENDINGEN, WANKHEIM, BETZINGEN, GOMARINGEN, JETTENBURG, mais se heurte à une forte résistance devant REUTLINGEN. L'artillerie devant agir par priorité au profit du CC5 dans la tête de pont, le déploiement dans la journée a été le suivant : 1/62 P.C. à TUBINGEN, 1 batterie 1 Km O. de KUSTERDINGEN, 1 batterie Sortie Nord de WANKHEIM, 1 batterie 2 Kms N.O. de TUBINGEN. 2/62 est toujours à |'Ouest de NAGOLD mais l'engagement du CC4 est envisagé et il doit faire mouvement le 20 pour la région de MOTZINGEN. 3/62 3 batteries à 1 Km N.O. de PFRONDORF 3/66 P.C. à SEEBRONN, 1 batterie Sortie N.E. de WURMLINGEN, 1 batterie 5 Km O. de TUBINGEN. II RACL P.C. à HAILFENGEN, 1 batterie 1 Km S. de UNTERJETTINGEN, 1 batterie 1 Km N.E. de BONDORF, 1 batterie 1 Km S.E. de HAILFINGEN. Le II/RACL doit porter le 20 une batterie à l'Ouest de TUBINGEN.
20 Avril 1945 Le P.C. de la 5e D.B. et de l'A.D.B. 5 se porte à TUBINGEN. L'élargissement de la tête de pont au Sud du NECKAR est poursuivi par le CC5 qui s'empare de REUTLINGEN. Le CC4 doit se regrouper dans la région d'HERRENBERG, le 2/62 est à GULSTEIN. Dans la nuit du 20 au 21 il doit se porter dans la région de WALDENBUCH par TUBINGEN. Le CC6 a progressé de part et d'autre de WALDENBUCH, s'est emparé de PLATTENHARDT, HARTHAUSEN, GROTZIGEN. Il doit le 21 nettoyer la boucle du NECKAR et déborder STUTTGART par l'Est sur l'axe NEUHAUSEN - ZUFFENHAUSEN avec une partie de ses éléments. A l'Ouest de la 5e D.B. une forte contre attaque a permis à l'ennemi de reprendre les villages de UBERJESSINGEN et KUPPINGEN. Le déploiement des groupes est le suivant : 1/62 P.C. à KUSTERDINGEN, 1 bie à WANKHEIM, 2 bies à KUSTERDINGEN 2/62 dans la nuit fait mouvement vers DETTENHAUSEN. 3/62 Région de HARTHAUSEN. III RACL P.C. à la sortie Ouest de TUBINGEN, 1 Batterie en 960-922, 2 Batteries font mouvement pour prendre position à l'Ouest de WALDORF. 3/66 a ses batteries à 1 Km N.O. de LUTSNAU. Le 20 dans la soirée le II RACL fait du harcèlement sur STUTTGART.
21 Avril 1945 Le nettoyage de la boucle du NECKAR se poursuit et est presque terminé. A 14h.30 le S/Groupement de VIEVILLE du CC6 entre dans la partie S.E. de STUTTGART et à 17h. le CC4 entre dans la partie S.O. L'ennerni a fait cependant dans la matinée vers 10 heures une tentative de percée. Quelques éléments motorisés venant du N.O. ont essayé de se frayer un passage vers l'Est, à HARTHAUSEN, où se trouvait le P.C. du CC6. Grâce à l'intervention de tous les éléments du P.C. et d'une batterie du 3/2 exécutant du tir à vue directe, ces éléments ennemis ont été anéantis ou faits prisonniers. La position des groupes dans la journée était la suivante : 1/62 - Région de KUSTERDINGEN, puis ALTENBURG, SICKENHAUSEN. 2/62 - qui avait pris position au jour dans la région de LIEBENAU (1 Km E. de WALDENBUCH) avait dès 08h.00 porté une batterie au Sud d'ECHTERDlNGEN, puis successivement le P.C. et les 2 autres batteries dans la même région. Après avoir exécuté 5 changements de position dans la journée, une batterie est portée dans la région de MORINGEN. Le 3/62 ayant également exécuté trois changements de position est installé en fin de journée à BIRKACH. Le II/RACL a ses 2 batteries près de WALDORF. Le 3/66 qui, le matin n'a pu prendre position dans la région d'HASLACH en raison de l'attaque ennemie sur HARTHAUSEN, est en position : 1 batterie région de GNIEBEL,1 batterie région de BERNHAUSEN. Des tirs sur STUTTGART demandés par le CC4 dans l'après midi n'ont pu être exécutés dans la partie Est en raison de la présence d'élements du CC6 dans cette zone. Dans la journée, le groupe 3/66 est remis à la disposition de l'A.D. 2 par le Colonel Commandant l'A.C.A. 2. Il doit être remplacé par le 1/66 (groupe de 155c) qui devra être en mesure d'ouvrir le feu le 22 à midi de positions à reconnaître dans la région de HOHENHEIM. Ce groupe n'occupera pas cette position car la 5e D.B. doit quitter la région le 22 pour être mise au Sud Ouest à la disposition du 1er C.A.
MANOEUVRE DU DANUBE
22 Avril 1945 Le Général Commandant la Division fait connaitre, par ordre paru à 1 heure du matin, que la 5e D.B. est mise à la disposition du 1er C.A. Le CC5 reste aux ordres de la 2e DIM. Le CC4 après relève par la 3e DIA, se tiendra prêt à se porter en direction de ROTTWEIL par HORB. Le CC6 stationnera dans STUTTGART et en assurera le nettoyage jusqu'à nouvel ordre. Le P.C. de la Division se tiendra prêt à faire mouvement sur ROTTWEIL à partir de 9 Heures. Le P.C. fait mouvement sur ROTTWEIL à 12h.30 puis est porté à TUTTLINGEN, sur le DANUBE, où il arrive à 20 heures. Le 1/62, resté dans le cadre du CC5 et de la 2e DIM, constitue avec le 3/63, aux ordres du Lt-Colonel VOYER, l'appui direct du Groupement MOZAT (CC5 et 151e R.I.). Celui-ci, débouchant de la tète de pont de TUBINGEN le 22 Avril au matin progresse sur l'axe GOMARINGEN - GAMMERTINGEN dans le but d'atteindre au plus vite le Danube à SIGMARINGEN. Il se porte à STOCKACH (6 Kms Sud de TUBINGEN) avec 2 batteries la 3e restant dans la région Ouest de REUTLINGEN pour assurer l'appui du Groupement de Choc qui attaque vers PFULLENDORF. Le 2/62 reçoit à 17 heures ordre de faire mouvement vers le Sud et se porte à GRUNMETTSTETTEN à 5 Kms O.-N.O. de HORB. Le Général de VERNEJOUL quitte le Commandement de la 5e D. B. qui est donné au Général SCHLESSER, Commandant le CC4.
23 Avril 1945 Le mouvement vers le Danube des CC et des groupes se poursuit. Le 1/62, qui a récupéré sa 3e Batterie, se porte dans la matinée sur GENKINGEN occupé pendant la nuit, mouvement retardé par le nettoyage, qui dure toute la matinée, des environs de GENKINGEN. Dans l'après midi, une batterie se porte sur UNDINGEN. Quelques tirs dans la soirée sur des résistances ennemies dans la région de MELCHINGEN et ERPFINGEN. Le 2/62 s'est porté dans la région Sud de WORNDORF (15 Km Est de TUTTLINGEN). Le 3/62 quitte la région de STUTTGART vers 17h.00 et fait mouvement vers TUTTLINGEN. Le P.C. de l'A.D. est à TUTTLINGEN. En fin de journée, l'ordre d'opérations N°14 de la Division fait connaitre la situation générale et la mission de la 5e D.B. : La 5e D.B. est renforcée du 2e RSAR, du groupement LEBEL (comprenant le 1er RSAR, le 19e B.C.P. et un groupe d'Artillerie) et du II/9e Zouaves. Elle sera engagée, le flanc droit défensif, par CC, axés successivement sur MEMMlNGEN (CC4) puis KEMPTEN (CC6) couverte au Sud par le 2e RSAR qui mettra la main sur FRIEDRICHSHAFEN et LINDAU, et le Groupement LE BEL qui s'emparera au plus tôt de CONSTANCE. Un ordre particulier du Général Commandant l'Artillerie du 1er C.A. fait connaitre que le groupement N°3 (Colonel de LAFFON - E.M. et 2/65) jusqu'alors adapté à la 9e DIC, est adapté à la 5e D.B. à partir du 23 Avril à 24 heures.
24 Avril 1945 Le P.C. de l'A.D. fait mouvement et se porte à PFULLENDORF où il arrive à 10 heures du matin. Le CC4, couvrant la 1ère D.B. vers le Sud en attendant l'engagement des CC5 et CC6, progresse sur l'axe MESSKIRCH - PFULLENDORF - OSTRACH - ALTSHAUSEN - AULENDORF. Le 24 au soir, ses éléments de tête sont à WALDSEE. Le 2/62 établit, en fin de journée, son P.C. à ALTSHAUSEN. Il a deux batteries aux environs de ALTSHAUSEN et une vers AULENDORF. A 6 heures, une préparation assez peu dense (400 coups de 105) est effectuée par le 1/62 et 3/63 pour appuyer le départ des reconnaissances au Sud de MELCHINGEN. Le débouché s'effectuant sans difficulté, un élément d'exploitation comprenant le R.E.C., un Sous-groupement et une batterie du 1/62 est constitué aux ordres du Colonel MIGUEL. Aucune résistance ennemie sérieuse n'est rencontrée et SIGMARINGEN est atteint à 14 heures. Le 1/62 s'installe en point d'appui fermé pour la nuit, l'Etat-Major à HERMENTINGEN (20 Kms Nord de SIGMARINGEN et les 3 batteries à INNERINGEN (5 Kms Est de HERMENTINGEN). Le 3/62, poursuivant son mouvement dans le cadre du CC6, arrive à TUTTLINGEN à 11h.45. Il établit son P.C. en fin de journée à LIPTINGEN (8 Kms S.E. de TUTTLINGEN) et ses batteries, en position d'attente, respectivement à HEUDORF, GLASHUTTE, et LIPTINGEN. Plus au Sud le 2e RSAR s'est emparé de STOCKACH et a atteint le lac de CONSTANCE à LUDWIGSHAFEN. Le Groupement LE BEL s'est emparé de SINGEN et procède à la réduction de la résistance de ENGEN. Les groupes rendent compte, en fin de journée, qu'ils n'ont pu assurer leur ravitaillement en essence, les dépôts n'étant pas approvisionnés.
25 Avril 1945 Le 25 Avril à 1 heure 15, l'ordre général d'opérations N°15 fait connaitre que par suite de l'occupation d'ULM par la 1ère D.B. et de la progression vers le Sud de l'Armée U.S., le Commandement décide de concentrer ses moyens pour agir en direction du Sud. Le CC4 après avoir livré WALDSEE à la 1ère D.B. poussera sur WEINGARTEN, RAVENSBURG, WANGEN, LINDAU et BREGENZ. Le CC6, poussera sur FRIEDRICHSHAFEN par FRICKINGEN et MARKDORF et le 2e RSAR, placé sous ordres, sur UBERLINGEN. Le Groupement LE BEL poursuivra sa misssion dans la presqu'île de CONSTANCE. A 5h.45, un télégramme modifie cette mission. Des éléments ennemis étant signalés venant de l'Ouest et du Nord et franchissant le Danube en amont de SIGMARINGEN, la mission de la 5e D.B. devient la suivante : Le CC6 occupera et tiendra à tout prix TUTTLINGEN. Le CC4 livrera WALDSEE à la 1ère D.B. et reconnaîtra et tiendra les ponts du DANUBE à l'Est de SIGMARINGEN. La mission donnée par l'ordre général d'opérations N°15 ne reprendra que sur nouvel ordre. La mission du Groupement LE BEL est inchangée. Une note d'orientation communiquée à 15 heures par le 3e Bureau de la Division précise que le manque de carburant d'une part, les renseignements alarmants de la nuit : colonnes allemandes franchissant le Danube vers SIGMARINGEN et venant de la région de VILLINGEN, d'autre part, ont conduit le Général Commandant la Division à stopper pour la journée du 25 Avril le mouvement en direction du Sud-Est. Le but est dès lors : a) de détruire l'ennemi qui se trouve au Nord du lac de CONSTANCE et de l'empëcher de se replier sur le réduit. b) de verrouiller la transversale RAVENSBURG- LINDAU. c) de balayer ensuite en direction de BREGENZ et d'opérer des rabattements successifs vers le lac sur UBERLINGEN - FRIEDRICHSHAFEN - LINDAU. Le bilan de cette journée s'établit comme suit : Le CC4, conformément aux ordres donnés, a patrouillé en étoile et couvert son stationnement face au Nord. Les batteries arrières et le P.C. du 2/62 se sont portées en avant : le P.C. et une batterie au Nord d'AULENDORF, une batterie à TANNHAUSEN, une à l'Ouest cle WALDSEE. Le CC5 a quitté la 2e DIM et est rentré dans le cadre de la 5e D.B. Il a reçu dans la journée une mission défensive face à l'Ouest, mais le 1/62 est resté au Cantonnement à HERMETINGEN et INNERINGEN, sauf la 1ère Batterie portée à VILSINGEN (6 Kms S.O. de SIGMARINGEN). Le 3/62, dans l'appui du CC5, est seul appelé à intervenir. L'ennemi ayant contre attaqué dans le Secteur de la 4e DMM, le dispositif du 3/62 est plusieurs fois modifié ; la 8e Bie se porte au Sud de EMMINGEN, la 9e à l'Ouest de LIPTINGEN, la 7e restant en place. A 18h.30, la 7e Bie vient occuper une position au S.O. de LIPTINGEN pour renforcer la couverture de ce village. De nombreux tirs, mis en place par Piper sont effectués dans la région de IMMENDINGEN - MOHRINGEN. (Nombre de coups tirés : 1135). La liaison radio n'ayant pu être établie avec le groupement 3 du Colonel DE LAFFON, le Colonel Cdt l'A.D.B/5, détachant un Officier de son Etat-Major au P.C. du Groupement 3 à DUNNINGEN (10 Kms N.O. de ROTTWEIL) prescrit que 2 batteries de GPF, destinées à appuyer la 4e DMM, soient mises en position dans la région de SCHURA (13 Kms de ROTTWEIL), une Bie restant sur roues dans la région de DILLINGEN. Le II/RACL (groupe de GUN) rattaché au groupement 3, stationne à WILLINGENDORF (5 Kms N.-N.O. de ROTTWEIL - P.C. et batteries sur roues). Son faible ravitaillement en essence ne lui permet pas de se déplacer. En fin de journée le 9e Zouaves a occupé la zone OSTRACH - ALTSHAUSEN - FLEISCHWANGEN. Le 2e RSAR, poursuivant sa progression au Nord du lac de CONSTANCE, a atteint UBERLINGEN. Le CC6, faisant face à la menace ennemie venue de l'Ouest, tient solidement HATTINGEN et les combats évoluent favorablement. Il n'a pas encore été pourvu au ravitaillement en essence des Unités. Le Capitaine BERGER avec comme observateur le Capitaine CRETIN de l'E.M. de la D.B. font une mission de reconnaissance. Ils n'ont vu aucune circulation.
26 Avril 1945 Les positions du 2/62 restent inchangées ou cours de cette journée, le CC4 conservant la même mission. Le CC5 qui est porté dans la région Ouest de STOCKACH et le CC6, ont pour mission d'interdire à l'ennemi, entre Danube et lac de Constance, les directions TUTTLINGEN - MESSKIRCH (CC6) et STOCKACH - PFULLENDORF (CC5). Dans un 2e temps après avoir défini le centre de gravité des forces ennemies, de le détruire par encerclement. En fin de journée, les tentatives réitérées de percées de l'ennemi dans la région Sud de TUTTLINGEN ont toutes été repoussées. Le 1/62 se porte dans la matinée pour occuper les camonnements prévus à ENGELSWIES (3 Kms S. de VILSINGEN) puis, le CC5 ayant reçu la mission de tenir face à l'Est la ligne STOCKACH - HEUDORF (12 Kms N.O. de STOCKACH), va occuper dans l'après midi des positions dans la région de ZIZENHAUSEN. Les reconnaissances s'engagent à la mitrailleuse contre un groupe d'Allemands 1 Km au Nord de ZIZENHAUSEN. Point d'appui fermé pour la nuit dans chaque unité. Le 3/62 a déplacé plusieurs fois ses batteries dans le secteur LIPTINGEN - HATTINGEN, intervenant à diverses reprises par les feux concentrés du groupe sur IMMENDINGEN et sur les voies de communication de l'ennemi. Le Groupement 3 n'a pas eu à intervenir. Au Sud, le Groupement LE BEL s'est emparé de CONSTANCE tandis que le 2e RSAR gardait le contact sur la rive Nord du lac, au Sud Est d'UBERLINGEN.
27 Avril 1945 La mission de la Division est inchangée et la disposition des groupes du 62e R.A.A., dans le cadre de leur CC respectif, reste la même. Ordre est donné par le Colonel GILLOT, au Colonel Commandant le Groupement 3, de mettre et de laisser à la disposition du 3/62, jusqu'à la fin des opérations de nettoyage une batterie de GPF (2/65) dans la région EMMINGEN - HATTINGEN. Le 2/62, appuyant un S/Groupement du CC4 qui envoie une forte patrouille sur ZIEGELBACH pour reconnaître les itinéraires et tromper l'ennemi sur nos intentions, pousse une de ses batteries à 2 Kms Est de WALDSEE. Elle rejoint sa position primitive en fin de journée, après avoir exécuté plusieurs tirs sur des fantassins ennemis. Le 9e Zouaves, progressant vers le Sud-Est, s'est emparé de BLITZENREUTE et de FRONHOFEN. Le CC5 reçoit dans le matinée l'ordre de se porter en avant pour tenir vers l'Est la ligne ENGENSINGEN. Le 1/62 se porte dans la région de VOLKERTSHAUSEN (10 Kms N. de SINGEN). Les reconnaissances de nouveau engagées à la mitrailleuse, font 3 prisonniers dont 1 blessé. Dans la nuit, quelques tirailleries - 3 nouveaux prisonniers sont faits. Aucune action d'artillerie faute d'objectifs. La situation de l'artilleríe, le 27 au soir, est la suivante : 1/62 - P.C. à VOLKERTSHAUSEN Batteries en position aux environs immédiats du P.C. 2/62 - P.C. à AULENDORF (422-299) 1 Bie Est d'AULENDORF, 1 Bie Ouest AULENDORF, 1 Bie Ouest de WALDSEE (501-269) 3/62 - P.C. à LIPTINGEN (875-272) 1 Bie Nord de LIPTINGEN, 1 Bie Sud de EMMINGEN (855-256), 1 Bie Ouest de NEUHAUSEN (872-300), 1 batterie du 2/65 (GPF) au Sud de EMMINGEN. Un ordre particulier du Colonel Cdt. l'A.D.B. 5 fixe en outre le déploiement du groupement 3 (moins 1 batterie de GPF en position à EMMINGEN) à réaliser pour le 28 à 19 Heures. a) Groupe de GPF (2/65) P.C. à FLEISCHWANGEN 1 batterie en position région de WILHELMSDORF. (Directrice 5.200). 1 batterie en position région de FRONHOFEN. (Directrice 2.400). b) Groupe de GUN (II/RACL) P.C. à FLEISCHWANGEN 1 batterie en position région de FRONHOFEN - Zone d'action IMMENSTADT (à l'O. ou mieux à l'E). 2 batterie sur roues région N.O. de PFULLENDORF. Les batteries sur roues se garderont par leurs propres moyens. La protection des batteries en position sera assurée par les garnisons du 9e Régiment de Zouaves.
28 Avril 1945 Le nettoyage de la région Ouest du lac de CONSTANCE est considéré comme terminé et la Division regroupe ses forces en vue de nouvelles opérations. La 1ère D.B. a atteint WEINGARTEN à 14 Heures et poursuit sa progression vers le Sud. L'Ordre Général d'opérations N°17 fixe l'action de la 5e D.B. : continuant à assurer à l'Ouest sa mission particulière (CC6). elle se liera par sa gauche à la progression de la 1ère D.B. et poursuivra le dégagement du littoral Nord du Lac de CONSTANCE. Les missions sont réparties comme suit : Le CC4, disposant du 9e Zouaves et en liaison avec la 1ère D.B. occupera RAVENSBURG, s'emparera de WANGEN et LINDAU, verrouillera l'ARGEN entre WANGEN et l'embouchure. Le 2e RSAR, dans un premier temps barrera face au Sud les itinéraires de DENKINGEN à RAVENSBURG, puis, suivant la progression du CC4, bouchera face au Sud les itinéraires aboutissant à la route RAVENSBURG - WANGEN. Le CC5 disposant du groupe de Commandos, balaiera la zone entre CC4 et 2e RSAR et s'ernparera de FRIEDRICHSHAFEN et NONNENHORN. L'action d'ensemble devra étre en mesure de fournir des feux jusqu'à FRIEDRICHSHAFEN puis sur PARGEN. Sa protection sera assurée par le 9e Zouaves. Le CC4 atteint RAVENSBURG dès le 28 au soir. Le P.C. du 2/62 établi, en fin de journée, à RAVENSBURG. Une batterie est en position au Nord de la Ville, les 2 autres à la sortie Ouest. Le 3/62 a été mis au repos sur place. Le 1/62 se porte dans l'après-midi sur BONDORF (6 Kms S.E. de STOCKACH) dans le cadre du CC5 qui prend ses positions de départ en vue de l'opération du lendemain. Dans la nuit, la C.R. restée dans ses anciens Cantonnements, fait 130 prisonniers. Le déploiement du groupement 5 a été réalisé conformément à l'ordre particulier du 27 Avril du Commandant de l'A.D.B./5, à l'exception du II/RACL (GUN) qui, n'ayant pas été ravitaillé en essence, est resté à VILLINGENDORF et ne fera mouvement sur PFULLENDORF et FRONHOFEN que le 29 Avril dans la matinée. Le P.C. du groupement 3 est à OSTRACH. Par ordre N°69, le Colonel Commandant l'A.D.B./5 fixe comme suit l'appui de l'artillerie : 1° Appui direct : Les CC4 et CC5 disposeront chacun de leur groupe rattaché. Le 2/62 (CC4) aura en outre à sa charge l'appui éventuel du 9e Régiment de Zouaves. Le 2e RSAR adressera éventuellement ses demandes de tir à la 5e D.B. qui les transmettra à l'A.D. 2° Action d'ensemble : Groupement 3 - aux ordres du Colonel de LAFFON. 1 groupe de GUN - II/RACL 1 groupe de GPF - 2/65 Les demandes de tir à effectuer par ce groupement seront adressées à l'A.D. Le GPF pousse 2 batteries de la région d'AMTZELL vers SEGMARZELL. La troisième fera mouvement en fin de matinée sur BURGSTALL. L'ennemi qui avait engagé des pourparlers dans la nuit du 30 Avril au 1er Mai en vue de la reddition de BREGENZ, a décidé, apres avoir aagné du temps, de défendre la viile. Le combat s'engage dans la matinée (Straffing, Bombing). Le II/RACL effectue plusieurs tirs sur divers Objectifs. La résistance de l'ennemi s'affirmant, des tirs du II/RACL et du I/RACAOF sont effectués à 12 heures sur BREGENZ où d'importants incendies sont allumés. A 14h.30, le CC4 entre dans la ville et poursuit sa progression vers le Sud, jusqu'à la BREGENZER ACH où il est stoppé par des destructions de ponts. Il a été dépassé, au Sud de BREGENZ, par le CC5 qui s'apprête à franchir la rivière. En fin de journée, le front est marqué par la BREGENZER ACH - FISCHANDER et REICHITZEN. Le P.C. de l'A.D. a été porté à LINDAU à 14 Heures. La nouvelle mission de la 5e D.B. est donnée : conquérir une tête de pont au Sud de la BREGENZER ACH et pousser sans désemparer sur FELDKIRCH, puis sur LANDECK par FARLBERG, avec le dispositif suivant : 1°) le CC5 établira une tête de pont au Sud de la BREGENZER ACH 2°) Dès que les passages seront rétablis, le CC5 poussera sur FELDKIRCH. 3°) Au delà de FELDKIRCH, l'opération sera conduite, par le Groupement LE BEL comprenant essentiellement le 2e RSAR et le 1er B.C.A. 4°) Pour mémoire, des éléments de la 4e DMM doivent assurer le nettoyage des crêtes à l'Est de BREGENZ - FELDKIRCH. Dans le cadre de cette mission, le Colonel Cdt l'A.D.B. 5 fixe, par ordre N°71, l'appui de l'artillerie : 1ère Phase - La conquête de la tête de pont doit pouvoir être appuyée éventuellement par toute l'artillerie. En conséquence, toute l'artillerie du Groupement actuellement en position au Nord de BREGENZ, devra rester sur place jusqu'à nouvel ordre. Elle comprend : le 1/62 ; le2/62 et le 3/62 le I/RACAOF le II/RACL (GUN - 2 Bies) le 2/65 (GPF - 3 Bies) le 2/64 et le1/65 de la 4e DMM sous les ordres du Colonel TEYSSIER mis à la disposition du groupement. 2e Phase - L'appui du CC5 sera assuré, en dehors du 1/62, par le I/RACAOF, ces 2 groupes places sous les ordres du Lt-Colonel VOYER, Adjoint au Colonel Cdt l'A.D.B/5. 3e Phase - Le groupement LE BEL sera appuyé, à partir de FELDKIRCH, par le 1/62 et le I/RACAOF aux ordres du Lt-Colonel VOYER. Toutefois, à partir de BLUDENZ et si les itinéraires le permettent, en principe seul sera porté en avant un groupe mixte composé d'une batterie du 1/62 et une batterie du I/RACAOF. Dans les 2e et 3e phases, le groupe de GUN, marchant par échelons de batterie, assurera la continuité de l'appui du CC5 et du groupement LE BEL, en ne dépassant pas FELDKIRCH avec ses unités sans nouveaux ordres. Il est également précisé qu'à l'issue de la 1ère phase le groupement TEYSSIER (2/64 et 1/65) sera remis sur place à la disposition de sa Division. Le 2/62 et le 3/62 stationneront sur place jusqu'à nouvel ordre. Le groupe de GPF se mettra sur roues dès que les troupes amies auront dépassé sa limite de portée.
2 Mai 1945 Dans la nuit du 1er au 2 Mai, le CC5 a ouvert une solide tête de pont sur la rive Sud de la BREGENZER ACH, opération couverte par quelques tirs du 1/62. Le 2 Mai dans la matinée, les blindés s'enfoncent dans le dispositif ennemi vers LAUTERAC, WOLFURT et DORNBIRN qui sont successivement occupés malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi. Le 1/62 se porte à 15 heures au Sud de la coupure de la BREGENZER ACH et progresse en direction de LUSTENAU. La ville (où des éléments du 4e RSM devaient les précéder), est enlevée par les reconnaissances du 1/62 qui reçoivent sa reddition. Des positions sont occupées aux lisières Sud de LUSTENAU, et les reconnaissances poussées en avant, en direction d'HOHENEMS. Vers 16h.30, le Détachement avancé est pris à partie à 5 Kms au Sud de LUSTENAU par une trentaine de fantassins allemands. Le combat est engagé. Le Lieutenant Commandant la reconnaissance réussit à alerter par radio le Chef d'Escadron HURET Commandant le groupe. Ce dernier se porte dans son Half-Track de commandement et avec 2 Half-Tracks de la 3e Batterie, au secours de la reconnaissance qu'il parvient à dégager mais qui compte 5 tués et 6 blessés dont le lieutenant. En fin de journée, le 1/62 et le I/RACAOF, qui a également franchi la BREGENZER ACH, occupent des positions au Nord de HOHENEMS qui vient d'être occupé par le CC5 après une action de blindés assez dure. Deux batteries exécutent, vers 20h.30, à la demande des éléments de reconnaissance, une concentration sur les lisières Nord de GOTZIS. Dans la nuit du 2 au 3, d'importants tirs, (500 coups de 105 et 200 coups de 155) sont exécutés sur le verrou GOTZIS - KOBLACH. Des tirs de 155 long demandés sur GOTZIS par le Lt-Colonel VOYER n'ont pu être exécutés, le GUN qui n'a pas encore franchi la BREGENZER ACH, étant hors de portée.
3 Mai 1945 Le 3 Mai au matin, GOTZIS, reconnu évacué, est occupé. La progression du CC5 poursuivie vers le Sud, est arrêtée sur la FRUTZ dont tous les ponts ont été détruits. Le franchissement de la riviere, par un pont étroit rapidement jeté, ou à gué (vers SULTZ) est lent et difficile. Il est géné, au gué de SULTZ, par les voitures de récupération qui provoquent de gros retards. En fin de soirée, le CC5 tient FELDKIRCH - ALTENSTADT- RANKWEIL. Seul le 1/62 a pu suivre la progression au delà de la FRUTZ. ll est déployé vers MEININGEN, avec 1 batterie à ALTENSTADT. Le I/RACAOF n'a pu franchir ni le gué, ni le pont, les accès sur digue et remblais étant trop étroits. Il est arrêté à MADER. Le GUN a franchi le BREGENZER ACH et se trouve à DORNBIRN. L'artillerie n'a pas tiré dans la journée du 3 Mai. Le P.C. de l'A.D. a été porté à HOHENEMS où il est arrivé à 15 Heures.
4 Mai 1945 Le CC5 doit agir en direction de BLUDENZ. Un groupe mixte comprenant une batterie du 1/62 et une batterie du I/RACAOF est constituée sous les ordres du Chef d'Escadron HURET, Cdt. le 1/62. La progression se poursuit vers l'Est, devant un ennemi qui se replie mais laisse derrière lui des abatis, un fossé anti-chars, des barricades, ainsi que d'importantes destructions, heureusement mal coordonnées. Le CC5 atteint BLUDENZ en fin d'après midi. Les éléments avancés essuient plusieurs fusillades et sont arrêtés à 5 Kms Est de la Ville, par de grosses barricades d'où l'ennemi oppose à sa progression des tirs d'lnfanterie, de minen et de Panzerfaust. Après plusieurs positions, le groupe mixte est arrivé à BURS (1 Km 500 S.O. de BLUDENZ) en temps utile pour soutenir l'action du CC5 à l'Est de BLUDENZ. Des tirs nombreux sont exécutés en fin de soirée, en particulier pour soutenir le décrochage de nos éléments avancés qui avaient dû se replier devant une contre-attaque allemande. Un deuxième élément d'artillerie ayant été demandé dans la journée par le CC5 dans le but de tenir un cantonnement, un nouveau groupe mixte comprenant une batterie du 1/62 et une batterie du I/RACAOF a été constitué sous les ordres du Chef d'Escadron GRAPPIN Cdt. le I/RACAOF. Après avoir tenté de passer vers THURINGEN où il est arrêté par la coupure du pont de la LUTZ, il se porte par un itinéraire détourné sur NUZIDERS (2 Kms N.O. de BLUDENZ). Le P.C. de l'A.D. s'est transporté à FELDKIRCH dans la matinée du 4 Mai et, en fin de journée, à NENZIG (9 Kms Ouest de BLUDENZ).
5 Mai 1945 Le 5 Mai au matin, l'ennemi a décroché et le CC5 reprend sa progression. Il est arrêté devant DALLAS, à 15 Kms Est de BLUDENZ par une importante coupure et une forte résistance d'armes automatiques et de minen. Un dur combat est engagé avec l'appui de l'artillerie, soutenu par un train blindé rapidement mis sur pied à BLUDENZ. Le groupe Mixte exécute des tirs à la demande (près de 500 coups). DALLAS est occupé en fin de journée. Le P.C. de l'A.D. a été porté à BLUDENZ dès le début de la matinée.
6 Mai 1945 Dans la nuit du 5 au 6, ordre a été donné à l'artillerîe d'exécuter des tirs les plus nourris possible sur l'ennemi qui se replie vers VARLBERG : 500 coups de 105 et de 155 sont tirés. Le 6 Mai au matin, il lui est demandé d'interdire l'entrée du tunnel de l'ARLBERG. La coupure à l'Ouest de DALLAS, n'étant pas encore réparée, l'Artillerie ne peut se porter suffisamment en avant pour effectuer ses tirs dans de bonnes conditions. Il est tenté en vain de pousser une batterie sur SILBERTHAL (position plus favorable), en raison de la résistance insuffisante des ponts. Une batterie du I/RACAOF installée aux abords de la coupure de DALLAS effectue le tir demandé avec l'angIe maximum. Les coups tombent, en moyenne, 500 m. en deçà de l'entrée du tunnel, gênant cependant le repli de l'ennemi. Ce sont les derniers coups de canon de la campagne : à 13h.50 l'ordre de cesser le feu est communiqué aux Unités. Le groupe de GUN qui avoit atteint DORNBIRN le 3 au soir, n'a pu intervenir en raison des difficultés de l'itinéraire et de la rapidité de la progression. Il n'a pu malgré les ordres reçus, dépasser FELDKIRCH, les itinéraires imposés par les destructions de l'ennemi étant, pour lui, impraticables.
7 Mai 1945 Le 7 Mai les 2 batteries de 105 des groupes mixte HURET et GRAPPIN sont regroupés à DALLAS et les 2 batteries de 155 à NUZIDERS, sous les ordres de leurs Chefs d'Escadron respectifs. Le même jour, un avion de la Section de Piper-Cubs du I/62 franchit le col de l'ARLBERG, à limite de plafond, dans le but de faire liaison avec les éléments amis ayant atteint l'extrémité Est du tunnel, vers Saint ANTON. Le Piper, après s'être posé dans des conditions difficiles, remplit sa mission. Il rentre à sa base le lendemain.
Le 7 Mai, l'Allemagne signait sa capitulation à REIMS. Le 8 Mai à 15 heures, le Général de GAULLE porte par radio, à la connaissance du Pays, que les hostilités prendraient fin à 24 heures sur tous les fronts. Les Unités de la 5e D.B. en sont avisées dans la soirée, par télégramme Officiel.
MILITAIRES DU 62e R.A.A. MORTS AU CHAMP D'HONNEUR PENDANT LA CAMPAGNE 44-45
Capitaine DIOOUE Désiré Lieutenant BICHOT Jacques Lieutenant JONOUET Marcel Lieutenant SEREYJOL Marcel Lieutenant PECAUT Jean S/Lieutenant MAUTRET Gabriel S/Lieuienant KARST Jean S/Lieutenant EPPELE Guy Aspirant CLERE Maurice Adjudant-Chef DENIEL Francis M.D.L. Chef RYCKEBUSCH Jacques Sergent-Chef LITOT Pierre M.D.L. DEULLY Victor M.D.L. DAOUDI ben HADJ AHMED Brig. Chef ANSTETT Roger Brig. Chef MORISOT Edmond Brigadier FOURNEL Gabriel Brigadier GROS Robert Brigadier GARNIER Maurice Brigadier ROUET Jules Henri Brigadier QUEMERAIS Bernard Brigadier ALI ben SALAH Mle 1024 1er Cier MAURY Bernard 1er Cier LAFUMAT Louis |
1er Cier LARBITE Pierre 1er Cier LERAY Emile 1er Cier MOHAMED ben BALGACEM 1er Cier ALI ben BAHREI 1er Cier LAFIDH ben BECHIR 1er Cier AHBIB ben HASNAOUI Canonnier PROMIS Henri Canonnier AMBOURG Bernard Canonnier MANTONNIER Maurice Canonnier JARDEL Jacques Canonnier ALLAIS Marcel 2ème Cier RAMIREZ Gilbert 2ème Cier IMBERT Aimé 2ème Cier FLORENTINO Angelina 2ème Cier DUMOUCHEL Maurice 2ème Cier PELLETIER Robert Canonnier SALEM ben SALAH Mle 1753 Canonnier ALI ben KILANI Mie 1090 2ème Cier ALI ben MAHMOUD 2ème Cier SADOCK ben AHMED 2ème Cier MUSTAPHA ben OTHMAN 2ème Cier PUJOLS Jean |
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