AUGEREAU n° 513 28e BCCr 1ère compagnie
Equipage :
Chef de char : Sous-Lieutenant Henri Durieu
Pilote : Caporal Marcel Marchive
Aide-pilote : Chasseur Deley
Radio : Caporal Guignepain
AUERSTAEDT n° 520 349e CACC
Constructeur Renault
Rapport de l’aspirant de Bar de la Garde, chef de char
Etant stationné dans la haute forêt d’Eu à Rieux, sud de Blangy, avec mon char B1 bis n° 520, en réparation à l'atelier de ma compagnie (349e) ; l'ordre de déplacement fut donné à cette section, de faire mouvement en direction du sud sur Marseille en Beauvaisis, sous les ordres du lieutenant Charreron.
Deux colonne furent formées :
I° échelon sur roues : camions atelier. Magasin. Essence.
II° échelon sur chenilles comprenant :
4 chars B1 bis
2 tracteurs
L'itinéraire fixé était : Rieux – Blangy - la rive gauche de la Bresle, par Nesle, Sénarpont, St Léger sur Bois, nationale 320, Aumale, nationale 316, Abancourt, Feuquières et Marseille en Beauvaisis.
Départ dans la nuit 5 juin 1940 à 22 heures.
Ma position dans la colonne était la dernière, le char précédant commandé par le sous-lieutenant Gibouins se trouve l'itinéraire et à l’aube du jeudi 6 juin ne nous trouvâmes à Guémicourt sur la nationale 15B à 5 km 500 au nord d’Aumale. Le sous-lieutenant Gibouins, partit dans la 202 de l'unité qui venait à notre rencontre, pour retrouver le chef de colonne : Lieutenant Charreron. En partant, il me pria de camoufler les 2 chars et les 2 tracteurs en attendant son retour. Ce qui fut fait dans les bois environnants. Un planton fut mis par mes soins sur la route N 15B. Ayant stationné toute la journée à l'abri des vues aériennes, la colonne qui restait sous les ordres fut mise en route à la tombée de la nuit en passant La Bresle à hauteur de Guémicourt pour éviter Aumale qui fut fortement bombardé dans l'après-midi de la même journée, ainsi que la portion de route comprise entre Guémicourt, pour éviter Aumale qui fut très abîmé et que les tracteurs n’auraient pu franchir.
Je dirigeai ensuite colonne sur le sud d'Aumale à Gaillefontaine. Je ne pus franchir la Bresle, l'armée anglaise ayant fait sauter tous les petits ponts une heure avant mon passage. Je pris donc la décision de continuer sur Gaillefontaine, où j'étais camouflé des vues aériennes, au nord de ce village, vers quatre heures du matin. Les deux chars avaient environ 1h30 d’essence et manquaient de ricin. 50 l étaient nécessaires pour continuer la route sans risque de dégâts matériels ou de grippage.
Vers huit heures, je rencontrai une camionnette du 47e bataillon qui descendait sur Chauneuil près de Beauvais, rejoindre son unité. Je pris la décision de laisser mes chars en station sous les ordres d'un sous-officier et d'emprunter ce véhicule pour que celui ci me dépose à Marseille en Beauvaisis. Mon unité n'y étant pas, je continuais donc que jusqu'à Chauneuil, stationnement du 47e bataillon où j'arrivais vers midi.
Le bataillon mit à ma disposition une camionnette et 750 l d'essence et 100 l de ricin, mais je ne pus repartir avant 17 heures, la section essence étant à Gisors.
Les derniers renseignements donnaient comme certaine, la présence d’automitrailleuses ennemies à Gournay en Brie. Je pris donc comme itinéraire l'ouest de Gournay en direction d’Argueil. J'arrivais dans ce village vers 19 heures, et là je fus arrêté par un officier d'infanterie qui ne voulut pas me laisser passer et sur mon insistance, m’envoya prendre des renseignements au PC de la 19e D.I. à Fry (3 km ouest d'Aumale)
Là, un officier d'état-major me dit que l'infanterie décrochait et que des auto-mitrailleuses ennemies se trouvaient dans Forges les Eaux (à 8 km au sud de Gaillefontaine, point de stationnement de ma colonne).
Je revins à Argueil et rencontrai un tracteur Somua et une camionnette cuisine du 47e bataillon que je pris sous mes ordres pour redescendre sur Ayens le Forest et aller prendre des ordres au PC des chars de la Xe Armée.
Je ne pus le faire dans cette même soirée, étant obligé par la régulation routière de suivre la colonne en direction de Pont Saint Pierre que j'atteignis vers 23 h 30 et où un gendarme dirigeait les isolés sur Les Andelys et Gaillon .
Voulant faire l'impossible pour essayer de rejoindre mes appareils, je pris la décision de coucher dans le bois.
Le lendemain matin, samedi 8 juin, je me rendis à l'état-major des chars de la Xe Armée pour lui demander des ordres et en lui rendant compte que j'avais vu passer à Pont Saint Pierre six chars H 39 et une camionnettes du 27e bataillon de chars.
Je reçus de M. le colonel Salvagniac, commandant des chars de l'armée, l'ordre suivant :
1ère Armée P.C. 8h45 le 8 juin 1940
commandement des chars
état-major ORDRE n° 25
L'aspirant de Bar, de la 349e compagnie est chargé de diriger sur le P.E.B. 10, à Bresville, les trois véhicules (1 tracteur Somua, 1 camionnette roulante, 1 camionnette) qui était sous ses ordres stationnés à Pont Saint Pierre.
Il se mettra en outre immédiatement à la recherche de la colonne du 27e bataillon comprenant : six chars H 39 et 1 camionnettes qu'il a vu passer à pont saint Pierre à 7 heures 45 et se dirigera également sur Bresville où ces chars seront immédiatement pris en réparation.
Le colonel Salvagniac commandant
P.I. les chars de l'armée
Cet ordre fut exécuté dans la journée du samedi 8 juin et dans la soirée de cette même journée je remettais à M. commandant mécanicien Perrier, commandant le P.E.B. 10 :
6 chars H 39, une camionnette Citroën du 27e bataillon,
1 tracteur, une camionnette cuisine, une camionnette Citroën du 47e bataillon.
Le commandant du parc garda le matériel, personnel, ainsi que moi-même jusqu'au 25 juin 1940, date à laquelle je fus fait prisonnier.
AUDACIEUX n° 244 8e BCC 1ère compagnie
Constructeur : RENAULT
Livré au 508e RCC à Lunéville début 1939.
Versé au 8e BCC 3e compagnie en septembre 1939.
Passe à la 1ère compagnie le 20 avril 1940.
Détruit près de Guise le 16 mai 1940.
Equipage :
Pilote : Chasseur Philibert Deschamps.
ATHOS n° 406 46e BCC 1ère compagnie
Ex BEAUSEJOUR
17 mai 1940, après l'attaque sur Montcornet, ordre de repli sur le point de ralliement :
Bucy-les-Pierrepont où l'ATHOS arrive au soir.
Vers 21 heures, attaque d'éléments légers : motos, side-cars, A.M. légères, l'ATHOS contre attaque, l'ennemi disparaît mais le char tombe en panne d'essence. Aux premières lueurs du jour du 18, vers 4 ou 5 heures du matin, l'ennemi n'est plus dans Bucy.
Isolé, sans aucun contact avec la compagnie, l'équipage décide d'abandonner le char après l'avoir sabordé par incendie. Les robinets de vidange des réservoirs d'essence sont ouverts, le béret de Gueydon imprégné de carburant sert pour allumer le feu qui ne prend pas d'ampleur faute d'essence.
L'équipage part à pied. Après Chivres il est recueilli par le GENERAL MONHOVEN.
Equipage :
Chef de char : Adjudant-chef Louis Poupenez
Pilote : Sergent Eugène Chatagnon
Aide-pilote : Caporal-chef Louis Gueydon
Radio : ?
ARMORIQUE n° 102 511e RCC 4e compagnie
Constructeur : RENAULT
Prototype transformé et mis au standard des B1 de série.
511e RCC 4e compagnie (1936). Réarmé avec un canon de 47mm SA 35.
Affecté au 108e B.I.C. fin avril 1940, venant du dépôt 511 de Bourges
Réaffecté au dépôt 511 (probablement le 15 mai ou dans les jours qui suivent).
Mobilisé le 15 juin dans une section d'alerte en compagnie du DIXMUDE et du REIMS.
Equipage
Chef de char : Aspirant René Bonnet
Pilote : Sergent Auguin
Radio : Sergent Legrand
Aide-pilote : Chasseur Beart
Le 15 juin 1940, ordre est donné de se porter avec les deux autres chars aux abords de La Charité-sur-Loire et d'y tenir 24 heures pour protéger la retraite de l'armée du général Michelin. Engagement avec l'ennemi qui utilise des 77 et des 105.
Source : Alain Adam - ATF40