Chars Français sur le net
  • Accueil
    • Chars
    • Automoteurs
    • Blindés à roue
    • Chenillettes
    • Engins divers
    • Des origines à 1930
    • De 1930 à 1940
    • De 1940 à 1945
    • De 1945 à 1990
    • De 1990 à nos jours
    • SCHNEIDER CA1
    • SAINT-CHAMOND 1916
    • FCM 2C
    • RENAULT D2
    • HOTCHKISS H35-H39
    • RENAULT R35
    • SOMUA S35
    • PANHARD P178
    • CHARS B1 et B1 Bis
    • FCM36
    • M4 SHERMAN
    • M 10 TANK DESTROYER
    • CHARS M3 M5
      • Ouvrages généraux et 1ère guerre mondiale
      • 2ème guerre mondiale (1939-1940)
      • 2ème guerre mondiale (1942-1945)
      • De 1945 à nos jours
      • Ouvrages généraux
      • B1 bis camouflages
      • R35 marquages du 21ème BCC
      • B1 bis marquages
      • Marquages 1944
    • Journaux de marche
    • Liens utiles
  • Mentions
  1. Accueil
  2. Documentation
  3. Liens utiles
  4. DOCUMENTATION

1940 - 25e BCC historique

HISTORIQUE DU


 25e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

 


Issu du 509e  Régiment de Chars de Combat,le 25e BCC est constitué le 27 août 1939 à Maubeuge.
Ce nouveau bataillon est équipé de 45 chars H 39, aux ordres du commandant Pruvot est rattachée administrativement au 509e  Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la IXe Armée.
Le 16 janvier 1940, la 1ère Division Cuirassée est créée au camp de Chalons..  Le PC s’installe à Suippes où successivement ses unités viennent la rejoindre. Le 25e  B.C.C. est affecté à la 3e demi-brigade et cantonne dans les villages environnants.
Le 10 mai 1940, la 1ère DCR alertée fait mouvement sur la Belgique. Le 25e bataillon de chars de combat va se positionner au Nord-Ouest de Flavion au Sud de Namur.
Le 15 mai 1940, en vue de stopper la progression allemande, avec le 26e BCC, le bataillon attaque les chars ennemis qui défilent sur la route d’Athée-Philippeville.  A 14 heures, le 25e BCC va s’installer au sud de Florennes, puis à 16 heures arrive l’ordre de repli général avec la division à l’ouest de la ligne Mettet-Florennes.
Le 16 mai 1940, le 25e BCC fait face à une forte attaque allemande sur l’axe Solre-le-Château – Avesnes, une compagnie du 25e BCC est anéantie.
Le 17 mai 1940, la 1ère division cuirassée qui a payé un lourd tribu pour retarder l’avance ennemi n’existe plus en tant que grande unité. Ses derniers éléments se replient en combattant. Ce que l’on appelle encore le 25e bataillon de chars de combat est réduit à 1 char B et à 4 chars H 39 qui battent en retraite par Haudroy, La Chapelle-en-Thiérache, Guise.
Le 18 Mai, le général Bruneau et une partie de son état-major sont capturés à Bantouzelle au sud de Cambrai.
Après avoir perdu tous ses chars dans la journée du 16 mai, la 2e compagnie à Beaumont, la 1ère compagnie à Avesnes et la 3e vers La Capelle, le 25e BCC se rassemble le 19 mai dans la zone Esternay - Bouchy-le-Repos.
Les survivants des 25e et 34e BCC sont amalgamés et intègrent la 1ère DCR reconstituée à Pont-Saint-Maxence. Cette nouvelle division, commandée par le Général Welvert représente un tiers de la précédente.
Le 31 mai du personnel est envoyé au camp de Satory (Dépot 302) pour percevoir des chars provenant pour la grande partie du 2e BCC, lui-même incomplètement doté, de la 10e Brigade de Cavalerie Polonaise. Obligation a été faite au 2e Bataillon polonais de verser ses chars au 25e BCC.
Il est prévu de percevoir 24 chars R 35 à train de roulement AMX (R 40) et 21 R 35 à répartir dans les 3 compagnies :
1ère et 3e sections : chars R 40
2e et 4e sections : chars R 35 et 1 R 40 pour le chef de section
Echelon : 6 chars R 35.
Le 1er juin une équipe va percevoir à Chateaufort (6 km Sud de Satory) 32 moto ou side-cars, 6 voitures de liaison et 19 camionnettes auprès du 2e Bataillon de Chars Polonais.
Le 4 juin le 25e BCC équipé de 45 chars fait mouvement par voie de terre vers la forêt de l'Isle-Adam puis le 5 en direction de Champien (Somme).
Le 5 juin 1940, devenue opérationnelle, la nouvelle division combat dans la région Roye - Liancourt dans l’Oise puis couvre dans les jours suivants la retraite de la VIIe armée.
Le 6 juin le Bataillon est engagé à Roye où il perd 8 chars et à Champien où 7 chars sont détruits.
Le 14 juin 1940, le 25e BCC, se retrouve à Bray-sur-Seine où à la suite d’un vif engagement, il stoppe l’ennemi et l’oblige à un recul, ce qui permet à de nombreux éléments amis de passer sans encombre la Seine.
Puis c’est la retraite, le 16 juin à Saint-Germain-les-Prés, le 17 à Gien, le 18 à Plou.
Le 20 juin, les chars sont à Argenton-sur-Creuse.
Le 22 juin 1940, les débris de ce qui avait été la 1ère DCR sont regroupés à l’ouest de La Souterraine. Le 25e BCC compte encore 6 chars dont 3 sont avariés.
C’est là qu’aura lieu la dissolution.

 

1940 - 24e BCC combat de Montcornet

 

Le 24ème Bataillon de Chars de Combat
 
à Montcornet




Si certaines unités de la 4e D.C.R. ont été constituées de toute urgence au début du mois le mai 1940, il ne peut pas en être dit autant du 24e B.C.C., équipé de chars Renault R 35 et constitué officiellement le 30 août 1939. Ce B.C.C. est d'ailleurs l'émanation directe du 2e Bataillon du 508e régiment de chars de combat.

Après avoir participé à l'affaire de la Sarre, le 24e B.C.C. reste en Lorraine pendant toute la drôle de guerre. Le 12 mai, le bataillon est mis en alerte et le 14, il se met en mouvement vers l'ouest. Le 15 mai, les nouvelles officieuses sont alarmantes, mais lorsque le 24e B.C.C. cantonne au sud de Laon enfin de journée, il est loin de se douter que l'ennemi est à moins de deux jours de marche.

Le 16, le bataillon est affecté à la 8e demi-brigade du lieutenant-colonel Simonin, de la 4e D.C.R. du colonel de Gaulle. A cette date, seule la 3e compagnie a terminé ses mouvements et elle est aussitôt employée à constituer trois bouchons pour barrer les routes venant de Montcornet. A midi, les deux autres compagnies s'établissent dans la forêt de Samoussy.

En fin d'après-midi, la section du sous-lieutenant Jeanney de la 3e compagnie, s'établit au pont de Chivres. Durant les heures qui suivent, elle va causer des pertes considérables aux Allemands, surpris de rencontrer une résistance dans un secteur apparemment vide de troupes françaises.

A 19h30, une colonne de trois autos-mitrailleuses allemandes, précédée de motocyclistes, débouche face au bouchon. Cette colonne est détruite immédiatement A la nuit, deux side-cars allemands sont également détruits. Vers 5h30 du matin, une nouvelle colonne d'autos-mitrailleuses, side-cars, camions divers, débouche. Prise à partie par les chars, elle est intégralement détruite.

Bilan de l'opération (en faveur du 24e B.C.C.) : 23 tués dont un officier ; 33 prisonniers ; 18 véhicules avec un important matériel radio.

Le lendemain, le 24e B.C.C. attaque vers Montcornet, à l'exception de la section du sous-lieutenant Jeanney. La 1ère compagnie est en premier échelon à gauche, la 2e en premier échelon à droite et enfin la 3e en réserve et protection du flanc gauche du bataillon.

La première partie de l'opération, jusqu'à Sissonnes, se déroule sans la moindre difficulté, mais le bataillon s'oriente un peu trop vers le nord. Néanmoins, les R 35 arrivent à Montcornet :

« Les villages de Lislet et Montcornet sont atteints par nos chars qui y pénètrent jusqu aux ponts sur la Serre. Mais l'ennemi se ressaisit rapidement et ouvre sur nos chars un feu nourri et précis d'armes anti-chars. Les blindages résistent bien sauf aux coups tirés à très faible distance.

Les équipages ont eu au cours de cette attaque un allant magnifique et un mordant à toute épreuve en dépit de la profondeur considérable du terrain et de la rapidité avec laquelle cette action a été montée. Mais les pertes sont lourdes :
- le capitaine Penet, commandant la 1ère compagnie et son mécanicien Le Tacon pris à partie par une arme anti-char, ne rejoignent pas lors du ralliement
- la 2e compagnie est fortement éprouvée : le sous-lieutenant Cramail et le caporal-chef Guily sont tués dans leurs appareils par armes anti-chars. Le caporal Trainel et le chasseur Pasquet sont portés disparus ;
- la 3e compagnie ne subit aucune perte ;
- chars détruits ou disparus au cours du combat : 7 chars.

Le 18 mai, le 24e B.C.C. est placé en position défensive devant Laon et le lendemain, il participe à l'opération vers Crécy-sur-Serre. Cette fois, le 24e B.C.C. ne s'aventure pas jusqu'aux ponts de la Serre, qui sont minés. Il ne dépasse pas les villages qui bordent la rivière et ne subit aucune perte.

Le 20 mai, il n'en est pas de même. Cantonné dans le bois de Lavergny, le 24e B.C.C. est bombardé : deux tués et deux blessés.

Vers 10 heures, le bataillon se dégage du bois et rencontre une colonne de cavalerie allemande qui est repoussée avec de lourdes pertes. A 11 heures, il reçoit l'ordre de se replier, tout en formant trois bouchons retardateurs à Aubigny, Corbeny et Ville-au-Bois. Peu après, la 3e compagnie reçoit l'ordre de dégager la ferme d'Hurtebise où une colonne automobile est bloquée par l'ennemi. Deux chars de la 3e compagnie, puis la 1ère compagnie dans son ensemble, attaquent les défenses antichars allemandes et permettent de dégager une part importante de la colonne. Un char est détruit pendant cette opération, son équipage porté disparu. Le repli s'effectue dans des conditions difficiles, le matériel, très éprouvé, étant détruit ou sabordé. Selon les rapports, 10 à 11 chars sont détruits ou abandonnés, dont 4 en cours de réparation à la C.E.

Le bataillon est ensuite mis au repos vers Compiègne, puis il participera à la bataille d'Abbeville et au repli vers la Loire et au-delà.
 

1940 - 23e BCC historique

                             23e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

                                                                  Chars Renault R 35

 

 

 

Le 23e BCC est créé le 1er septembre 1939 à partir du Centre Mobilisateur 512 de Chalons-sur-Marne.
Cette nouvelle unité, équipée de 45 chars R 35, est aux ordres du Chef de Bataillon Prevot. Elle est rattachée administrativement au 512e Groupe de Bataillons de Chars de Combat.

En septembre 1939 le 23e BCC s'installe à Pouilly au sud de Metz.

Le 12 mai 1940,
Le 23e BCC se déplace vers Metz puis le lendemain est mis à la disposition de la 20e Division d'Infanterie et va se positionner à Mercy le Haut.

Le 14 mai 1940
Le 12e BBC s'installe dans la région d'Hayange au sud de Thionville.
Faisant suite à l'attaque des troupes allemande dans la région de Sedan, le commandement fait glisser certaines unités de l'Est vers l'Ouest au profit du 4e Groupe d'Armées du général Huntziger.

Le 20 mai 1940
Le bataillon s'installe à Boult sur Suippe, le 26 il est à Epoye.

Le 1er juin 1940
Le Bataillon est rattaché au 23e CA commandé par le général Germain.
Jusqu'au 10 juin ses unités stationnent aux environ de Vaudetre dans la Marne, prêtes à intervenir pour assurer la retraite des 2e, 10e et 14e DI.

Le 15 juin 1940
Le Bataillon se retrouve au nord-est de Troyes à Montsuzain en couverture des 53e et 42e DI qui se replient en direction de Moulins.
A partir de cette date la direction générale de retraite de la IVe Armée du général Requin sera pour un regroupement au sud de La Charité sur Loire.
Les renseignements concernant le 23e BCC s'arrêtent à La Charité sur Loire.

 

1940 - 22e BCC historique

                                      22e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

 

 

Le 22e BCC est créé le 29 août 1939 à Nancy à la dissolution du 510e Régiment de Chars de Combat.
Ce bataillon, équipé de 45 chars R 35, est aux ordres du Chef de Bataillon Sergent.
Il est rattaché administrativement au 510e Groupe de Bataillons de Chars de Combat et affecté à la VIIe armée.
Le 10 mai 1940, le 22e BCC participe à la manœuvre Breda-Dyle. au sein de la VIIe Armée du Général Giraud.

Le 13 mai 1940
La 7e Armée se replie vers le nord-est de la Belgique dans la région Est de Charleroi depuis la région de Breda - Tilburg. Elle entre en contact avec la 9e Panzerdivision et retraite ensuite vers la France avec des éléments de la IXe Armée pour se positionner près du Quesnoy.

Le 16 mai 1940
Le général Giraud remplace le général Corap, la IXe Armée n’est plus, ses restes fusionnent avec la VIIe Armée.
Le 22e BCC tout en combattant se dirige en direction du nord-ouest sur un axe Lens, Béthune.

Le 23 mai 1940
Après avoir participé à le défense de Béthune, le reste du bataillon se replie vers Hazebrouk. Un de ses éléments fait mouvement avec un convoi par la RN 43 avec le 9e BCC. Près de Saint-Hilaire-Cottes une première escarmouche met aux prises un Kampfgruppe de Waffen SS et les derniers éléments de la colonne blindée.
Quelques kilomètres plus loin pénétrant dans Aires sur Lys les chars sont piégés en pleine ville où après un intense combat de rue de nombreux R 35 sont détruits.
Les rescapés de cet affrontement passent le canal de L’Aire et se replient sur Hazebrouk.

Le 27 mai 1940
Les restes du 22e BCC stationnent à la ferme Brandler près de Dunkerque, où le bataillon partage ses cantonnements avec des éléments du 9eet du 39e BCC de la Ière Armée.

Le 28 mai 1940
Avant le départ de l’unité pour Malo-les-Bains pour un éventuel embarquement pour l’Angleterre, les chars restant sont sabotés.

1940 - 21e BCC historique

Historique du

21e Bataillon de Chars de Combat

Retranscrit par Christophe Marcille à partir d'un document des années 1970

composé de souvenirs d'anciens

 

La création

Fin 1938, le plan de mobilisation de l'armée française, et plus spécialement de la 6ème Région Militaire était complété par la création de quatre nouvelles unités de chars : les deux bataillons d'active du 512ème RCC, les 23ème et 28ème BCC et les deux bataillons de formation les 21ème et 34ème BCC.

La mise sur pied de ces bataillons dépassait les disponibilités et les ressources de la 6ème Région et devant l'énorme déficit des approvisionnements, les 21ème et 34ème BCC passèrent-ils en seconde urgence.

 

La mobilisation

 

Le bataillon fut constitué lentement du 2 septembre au 6 octobre 1939, à partir du Centre Mobilisateur 507 de Mourmelon, avec des noyaux actifs des 507 et 512, complété par des réservistes de la région parisienne et champenoise. Il est rattaché au GBCC 517.

Après quinze jours de mobilisation, il manquait à l'unité en matériel roulant 6 camions, 1 camion citerne à essence, 16 camionnettes, 27 motos et 2 porte chars.

A la dernière minute, afin d'éviter l'immobilisation du bataillon une citerne de 20.000 litres est réquisitionnée (on en a pas trouvé de plus petite). Cette énorme capacité ne résolvait pas la question des distributions aux unités, d'autant plus qu les 12 tracteurs légers étaient également absents.

Quant au matériel chars, cinq appareils sont dépourvus d'armement.

Durant neuf mois, et malgré des demandes continuelles, ces chars resteront inactifs. Mais en mai 1940, il n'aurait pas été séant d'envoyer au combat des chars avec un trou dans la tourelle, le Ministre fit parvenir au  bataillon des plaques de tôle d'un millimètre d'épaisseur pour boucher les trous ! Solution bureaucratique bien dans le style de l'époque, et jusqu'à la reddition, les cinq chars resteront sans armement !

L'équipement vestimentaire lui non plus n'était pas au complet. Au bout de quelques semaines, les bleus de travail furent remplacés par de magnifiques pantalons de coutil d'attrayantes couleurs, gris clairs, violine ou roses. Les chemises qui furent réservées à l'unité après six semaines étaient également de coloris splendides. Enfin, pour corser les difficultés, le bataillon avait 95% de réservistes qui ignoraient tout des appareils modernes et avaient fait leur instruction sur le FT.

Et dire que le plan de mobilisation prévoyait que le dixième jour, le 21ème BCC devait être en mesure d'être engagé !

La montée en puissance

Le 7 octobre 1939, le bataillon fait mouvement sur CUPERLY (13 kilomètres nord-est de CHALONS SUR MARNE). Ce premier mouvement laisse donc un retard de 39 jours sur le plan de mobilisation.

Du 8 octobre au 23 novembre, le 21ème BCC poursuit son instruction de manière intensive, de son personnel, et essaie ses ER 54 (liaison radios).

Le 24 novembre il embarque sur voie ferrée et débarque à DOMFESSEL (BAS-RHIN), et passe à la disposition d'une armée. Il sera cantonné jusqu'au 26 janvier 1940 à GOEZENBRUCK et SARREINBERG, rattaché au GBCC 508.

Le 27 janvier, il fait mouvement par voie terrestre au centre d'instruction de la Vème Armée à BLAMONT. Ce séjour s'achève le 16 février par un déplacement extrêmement pénible complète la cohésion de l'unité.

Par un froid glacial sur des routes verglacées et sur un parcours de près de 80 kilomètres, les équipages accompliront cette épreuve sans aucune panne. Le Général commandant les chars de la Vème Armée ne s'y trompe pas et adresse au bataillon ses vives félicitations pour cette performance.

Du 18 février au 6 juin 1940, le bataillon demeurera dans sa zone de stationnement, effectuant de nombreuses reconnaissances d'emplois dans la zone fortifiée. Il passe au GBCC 501.

Les combats de 1940

 

Le 21ème BCC fait mouvement le 7 juin sur 35 kilomètres vers NEUWILLER (2ème Compagnie), et WEITZWILLER (3ème Compagnie), tandis que le 1er Compagnie reste temporairement à SARREINSBERG, à la disposition du 43ème CAF. Dès cet instant, le bataillon est dissocié. La première compagnie ne rejoindra jamais le gros du Bataillon alors qu'elle est « temporairement » détachée. Dans les opérations dans lesquelles les unités sont lancées elles surprennent par l'absence de plan d'emploi. Toutes les formations veulent des chars.

 

1ère Compagnie du 21ème BCC

Sur l'ordre du Général comandant le SFR, elle quitte le 13 juin SARREINSBERG, par l'itinéraire WINGEN TIEFFELBACH OTTEWILLER SIEWILLER WETTING.

Le 14 juin, à 17 heures départ en direction de POSTROFF. Avant la nuit, les sections sont placées en surveillance aux barrages a) sur la route nord de POSTROFF b) face à NIEDERSTINZEL c) face à FENETRANGE d) face à ROMELFING.

Le 15 juin, surveillance.

Le 16 juin, arrivée à 4 heures dans le bois ouest de DOLWIG, surveillance au nord et à l'est de DOLWING.

Le 17 juin, à 7 heures, la Compagnie arrive à NIEDERHOFF.

Le 18 juin, le commandant de compagnie installe son PC au bois nord du chemin de GUNTZWILLER à NIEDERWILLER. A 10 heures, l'artillerie ennemie arrose copieusement le bois, l'infanterie se replie. A 11 heures, les chars rejoignent le bois HEHTHAL-NIEDERWILLER et à 16 heures la Compagnie reçoit l'ordre de se porter à la corne sud-ouest du bois de NITTING d'où elle est à nouveau dirigée à la sortie du bois est de ASPACH avec mission de s'y installer en surveillance.

Le 19 juin, à 1 heures, la Compagnie se replie sur TAUCONVILLE et CIREY. A 3 heures elle parvient au bois sud-ouest de la route TAUCONVILLE-CIREY. A 7 heures, l’ordre lui parvient de rejoindre le bataillon, mais à 14 heures la colonne est arrêtée au sud de CIREY et reçoit l'ordre de retourner à BERTRAMBOIS pour y dégager un PC.

Le 20 juin, à 8 heures, la colonne revient après avoir accompli sa mission sans avoir éprouvé aucune perte. A 15 heures, elle se met en route pour rejoindre le bataillon. La colonne sur roues parvient au col de Haut-Jacques à 20 heures, tandis que la colonne combat est arrêtée à MARZELAY (1 km de la route St DIE- LA PECHERIE) pour assurer la défense de ce point.

Durant cette période de sept jours (du treize au 20), ordre, contrordre sans objet se sont succédés, et sur 80 kilomètres, les chars assumeront seuls la sécurité du repli de l'infanterie. Opérations de jours, marche de nuit.

Le 22 juin, les liaisons sont coupées.

Le 23 juin, reddition générale.

2ème et 3ème Compagnies du 21ème BCC

Le 9 juin, le bataillon est mis à la disposition de la 62ème D.I. En fin de journée, le stationnement est le suivant : EM à ST LEONARD; CE ROSHEIM ; 2ème Cie OTTROTT ; 3ème Cie BOERSCH.

Les 14, 15, 16 juin, nouveaux déplacements, sur RUSS RAVES BERTRIMOUTIER BRUYERES. La 3ème Compagnie s'établit en position d'attente à SEMERSHEIM, à la disposition de la 103ème D.I. Au début de l'après midi chars et infanterie décrochent en combattant et se replient sur VILLE. La Compagnie reste les jours suivant où elle assure les barrages de la vallée permettant le décrochage de l'infanterie. Toute l'unité sera capturée à VILLE lorsque l'ennemi en aura assuré l'encerclement.

La 2ème Compagnie se porte à HOHWARD (ordre de la 62ème D.I. reçu à 2 heures par téléphone) puis à 7 heures, contre ordre de la 54ème D.I. lui faisant faire demi-tour. Dès son arrivée à BERTRIMOUTIER, les  sections s'installent, la 3ème TIXIER au col de Ste Marie, la 1ère section GOUT Col du Bonhomme, la 4ème section REMOND Col de la Schlut, la 2ème section AVOUTS à Longemer.

Le 17 juin, les sections Desjoncquières et Sarrazin de la 3ème Cie sont dirigés sur NEUBOIS pour coopérer à la défense du barrage.

Le 18 juin, la 3ème Compagnie reçoit l'ordre d'engager ses sections pour dégager un PC de bataillon à DAMBACH-LA-VILLE, motif qui s'avère faux car en fait il s'agit de procéder à la récupération de l'armement abandonné par nos troupes. Vers 20 heures, la section Sarrazin attaque sur NEUBOIS et inflige de sérieuses pertes à l'ennemi. La Compagnie est laissée sans ordre, le Commandant du Régiment pour lequel la compagnie intervient a quitté son PC.

Le 19 juin, la section Desjoncquères traverse NEUBOIS. Le Lieutenant remarque à travers les soupiraux des caves de la scierie des mouvements suspects. A ce moment, un obus vient frapper l'avant de son char, perce le blindage, passe entre les jambes du mécanicien pour sortir par le fond du char. L'attaque ennemie se déclenche, le char encaisse cinq coups d'obus, mais parvient à reculer, protégé par le char du Caporal Lejeune qui recevra deux obus. Vers 11 heures, infanterie et chars se replient sur VILLE, sauf la section SARRAZIN qui continue seule à tenir NEUVE-EGLISE.

Le 20 juin, les missions pleuvent sur la 2ème Compagnie et en quelques minutes, la Compagnie est éparpillée sur un polygone de 20 sur 30 kilomètres. La 3ème Compagnie se retrouve seule dans VILLE après son abandon à 5 heures 45 par l'infanterie. L’artillerie française déclenche alors ses feux sur la localité encore tenue par les chars français, qui combattront seuls jusque 14 heures. Les éléments survivants des 2ème et 3ème Compagnie sont rassemblés au col du Haut-Jacques.

Le 22 juin, à 16 heures, l'ordre de reddition est donné aux troupes. Les chars restant sont incendiés.

Le 23 juin, à 7 heures, la reddition s'effectue.

Conclusion

 

Le 21ème BCC a vraiment été maltraité par les événements et les états-majors. Les hommes, les cadres se voyant si pauvrement dotés auraient pu se sentir diminués. Mais pourvus d'un esprit de corps solidement entretenu par les cadres, tous ont fait preuve d'une abnégation et d’un esprit de sacrifice bien digne des traditions de l'arme. Le 19 juin, alors que les chars avaient besoin d'entretien et que le personnel tombait de fatigue, les Compagnies avaient encore une excellente tenue au feu.

Bien mal récompensée car ce n'est pas sans regret que l'on constate que le Ministre répond au Commandant des chars de l'Armée « que ses propositions de récompenses n'étaient pas retenues ».

Après les dures années de captivité qu'endurèrent le Commandant CAILLES, les Capitaines ROBERT et BROCH, la joie de revoir les leurs leur fut refusée. Tous trois furent tués dans un bombardement aérien de leur camp par les formations U.S. en fin 1944.

 

 

ENCADREMENT

Chef de Bataillon André CAILLES, Commandant le bataillon
Capitaine MAUROY, Chef d'état-major
Lieutenant MIGEON, Adjoint technique
Lieutenant DUVAL, Officier renseignements
Lieutenant MAUNY Officier de transmissions
Lieutenant JOYE, Chargé des détails

 

1ère  Compagnie     
Capitane GIL
Lieutenant BUOB
Sous-lieutenant CHAGNAUD
Aspirant BEL
Adjudant-chef NASICA                                                                                                                            
2ème Compagnie
Capitaine BROCK
Lieutenant GOUT
Sous-lieutenant TIXIER
Sous-lieutenant BOEUF
Aspirant  REMOND                                                                                            
3ème Compagnie
Capitaine PERAT
Lieutenant DESJONCQUIERES
Lieutenant LESUEUR
Lieutenant BIENVENU
Lieutenant DRESSE
Adjudant-chef SARRAZIN
Compagnie d’Echelon
Capitaine ROBERT, Commandant la Compagnie
Lieutenant JEANNETON, Adjoint
Lieutenant PARRY, Atelier
Lieutenant PROFFIT, ravitaillement
Adjudant ORSAL, section de remplacement
Pertes
Au combat 1 officier, 1 sous-officier, 1 caporal, 5 chasseurs
Tué en captivité par bombardement U.S. Chef de Bataillon CAILLES, Capitaines ROBERT et BROCK
Récompenses
1 Officier de L.H ; Chevalier, 2 ;  Médaille militaire 5
Citations : Armée 7. Corps d’Armée 6. Division 5. Brigade 5. Régiment 92
Propositions de citations collectives à l'Armée : pour la 3ème Compagnie puis pour le bataillon. Propositions formulées par le Général commandant la Vème Armée qui n'ont jamais été retenues.

 

 

LES MARQUAGES DU 21e BCC par Laurent Deneu

  1. 1940 - 20e BCC historique
  2. 1940 - 19e BCC jmo
  3. 1940 - 19e BCC historique
  4. 1940 - 18e RD jmo

Page 11 sur 16

  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
  • 11
  • 12
  • 13
  • 14
  • 15