Cette nouvelle famille de véhicules blindés est basée sur un châssis blindé standard commun à tous les modèles et dont la partie supérieure de la section arrière peut être équipée de divers modules : il peut être configuré avec une grande variété d'armes et d'équipements pour s'adapter aux différentes missions du champ de bataille, en combat conventionnel ou dans un environnement NBC
Creusot-Loire a présenté deux véhicules initiaux (un VCI et un engin de combat armé d'un canon de 90 mm) qui auraient du être suivis par un certain nombre d'autres engins dont le développement aurait été décidé par les besoins du marché : le véhicule de commandement, le véhicule porte radar, le véhicule antichar, l'ambulance, le système antiaérien, le véhicule de dépannage, de combat du génie, de maintien de l'ordre, d'observation d'artillerie.
Le troisième prototype, prévu pour 1991 devait être un blindé armé d'un canon standard de 105 mm OTAN. Un obusier de 155 mm automouvant n'a pas dépassé le stade de la planche à dessin.
Conception
Afin de dégager au maximum l'espace intérieur et respecter le concept modulaire, les divers composants de la suspension oléopneumatique sont tous montés à l'extérieur du châssis.
La suspension développée particulièrement pour le MARS 15, a été conçue par la SAMM (Société d'Application des Usines Motrices).
Le moteur diesel surcompressé, monté de front et développant 400 CV, a été fourni par Baudouin.
La transmission automatique (six vitesses avant et trois marches arrière) vient de la société allemande Renk.
Valeo a fourni le système de refroidissement.
Ses poids et dimensions, avec une largeur inférieure à trois mètres, lui donnent une bonne mobilité tactique. Toutes les versions du MARS 15 sont aérotransportables.
La simplification des opérations de maintenance du MARS 15 a fait l'objet d'une étude spéciale.
La protection blindée du MARS 15 a bénéficié des dernières recherches de Creusot-Loire dans les domaines de l'acier à blindage renforcé, des composites et du design architectural. De face, le véhicule est protégé dans des 60° du cône frontal contre des tirs de munitions de 14.5 millimètres à plus de 100 mètres et des munitions de 7.62 millimètres à toutes les distances, même dans le cas d'attaque par le haut. Le compartiment d'équipage est à l'épreuve des munitions perforantes de 20 millimètres à 200 mètres de distance. La conception de coque facilite l'installation de blindages complémentaires et les tourelles adaptables qui ne disposent pas de la même protection blindée que la coque peuvent être surblindées par Creusot-Loire.
L'utilisation par Creusot-Loire Industrie de techniques laser pour l'usinage et le soudage de l'acier à blindage assure une protection balistique uniforme de la coque (en utilisant des techniques plus traditionnelles, dix pour cent de la surface auraient eu une résistance inférieure à la pénétration à cause de la faiblesse des cordons de soudure).
La survivabilité du MARS 15 est renforcée par un certain nombre de systèmes (dispositif anti-cocktail Molotov, détection d'incendie optique ultra-rapide et un système d'extinction, signatures infrarouges réduites, etc). Sur toutes les versions une écoutille de secours à l'arrière du châssis permet une évacuation à l'abri du véhicule.
Malgré une stratégie commerciale permettant la construction sous licence, aucun débouché n'a été trouvé pour cet engin. Ce nouvel engin s'adressait particulièrement aux pays utilisateurs d'engins de la famille AMX 13 à laquelle le MARS 15 pouvait succéder à un coût similaire.
Sources : Stéphane Ferrard,
Armada International Juin 1990
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Le MARS 15 canon de 90 mm F4, tourelle TS 90 du GIAT. Cette version canon s'adresse aux pays dont le terrain compartimenté ne nécessite pas une hausse de combat supérieure à 1500 m. Pour amener la tourelle au niveau de la protection du châssis, celle-ci est surblindée (photo CLl). |
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Le MARS 15, version véhicule de combat d'infanterie, ici avec la tourelle CLIT 25 biplace (photo CLI). Photos aimablement communiquées par M. Stéphane Ferrard. |
1974 AMX 10 C
Etudié parallèlement à l'AMX 10 RC, le modèle C reprenait le train de roulement à chenille de l'AMX 10 P.
L'engin n'a pas dépassé le stade du prototype.
Longueur : 6,24m largeur : 2,78 m hauteur : 2,71 m poids :14,5 t
Armement : 1 canon de 105 mm BK MECA L/48 (Vo 800 m/s) 40 coups
1979 AMX 10 PAC 90
Ce véhicule est un AMX 10 P équipé de la tourelle GIAT TS 90 armée d’une nouvelle artillerie à hautes performances tirant un projectile antichars à haute vitesse initiale. Son artillerie puissante tirant un projectile à charge creuse à la vitesse initiale de 1000 m/s en fait un engin apte au combat anti-chars sous toutes ses formes.
Il peut également être employé comme véhicule de reconnaissance ou comme engin de support d'infanterie.
Quatre fantassins peuvent prendre place dans le compartiment arrière accessible par la large porte arrière.
Il est protégé N.B.C.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Constructeur : GIAT Période de production : 1979
Type : Engin de reconnaissance/combat
Équipage : 3 hommes + groupe de protection (4 hommes)
Longueur châssis (m) : 5,87 Largeur (m) : 2,83 Hauteur (m) : 2,73
Poids en ordre de Combat (kg) : 14 500
Capacité : 4 fantassins
ARMEMENT
Armement principal : Canon rayé de 90 mm Vo 950
Munitions : 30 coups dont 20 en tourelle voir tableau détaillé
Rotation (degrés) : 360° Élévation (degrés) : - 8° à + 15° 2°/ s. Rotation (360°) : 20 s
Viseur : lunette M563
Armement secondaire : 1 mitrailleuse co-axiale AA 7,62 NF1,
4 pots lance fumigènes sur la tourelle, 4 D.R.E.B. stockés dans la poche arrière
Munitions : 3200 cartouches de 7,62
MOBILITE caractéristiques identiques à l'AMX10P
Moteur : Hispano-Suiza Type & Cylindrée : HS 115 Puissance (max.) : 280 cv
Autonomie (km) : 600
Vitesse sur route : 65 km/h en tout-terrain : 30 à 40 km/h sur l'eau : 2,2 km/h
Garde au sol (m) : 0,45 Pente (degrés) : 60 %
MUNITIONS DE 90 mm
TYPE D’OBUS |
POIDS DE L’OBUS KG |
VITESSE INITIALE m/s |
PORTEE UTILE DE COMBAT |
PORTEE MAXIMUM |
EFFICACITÉ
|
FLECHE SOUS CALIBREE ANTI-CHARS |
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1300
|
1500
|
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Perfore cible NATO char moyen à 2000 m. |
OBUS ANTI-CHARS CHARGE CREUSE |
8,950 |
1000 |
1000 |
3000
|
Perfore 320 mm de blindage à toute distance. |
OBUS ANTI-CHARS D’EXERCICE |
8,950 |
1000 |
3000 |
|
Même balistique que l’obus à charge creuse. |
OBUS EXPLOSIF |
10,420 |
750 |
800 |
4000 |
Rayon d’efficacité anti-personnel : 40 m. |
OBUS EXPLOSIF D’EXERCICE |
10,420 |
750 |
|
4000 |
Même balistique que l’obus explosif. |
OBUS DE DEFENSE RAPPROCHEE |
10,420 |
750 |
200 |
|
Saturation d’un Cône de 6° avec balles de 8 mm. |
OBUS FUMIGENE |
10,540 |
750 |
800 |
4000 |
Poids de phosphore: 0,8 kg écran de fumée de 50 m de large pendant 20 à 30s. |
1944 CHAR M 24 CHAFFEE
En 1942, les premiers rapports des unités blindées de la 5e armée britannique en opération dans le désert occidental, démontrent que leurs chars Stuart M 3 et M 3 A1 sont sous-armés, et que leurs blindages sont tout à fait insuffisants face aux véhicules de combat allemands.
Le canon de 37 mm du M 3 est de plus en plus inefficace dans certains combats entre blindés. Son successeur, le M 5, bénéficie d'un blindage plus conséquent et d'une motorisation plus puissante, mais l'armement reste identique.
Un premier projet utilisant le char T 7 comme base de développement de ce nouveau blindé est donc commandé par l'US Army. L'engin est un support idéal pour l'installation d'un canon de 57 mm, alors demandé par les Britanniques. Avec le canon de 75 mm, le T 7, dont le blindage augmente aussi, se retrouve alourdi, passant ainsi dans la classe des chars moyens. Le projet est donc abandonné. L'Ordnance Corps se tourne alors en 1943 vers Cadillac, constructeur du M 5 et du M 5 A1. Les ingénieurs qui étudient les rapports sur le Stuart au combat, repensent totalement le design et le système de roulement du véhicule en s'inspirant du T 7. Ils décident d'y adapter la boîte de transmission Hydramatic et les deux V8 Cadillac jumelés du M 5 A1.
Sous la dénomination T 24, deux prototypes sont réalisés, et présentés en octobre 1943. Incroyablement maniable et mobile, il est mécaniquement très fiable et souple en tout terrain. Ceci est dû au système de suspensions à barres de torsions hérité du chasseur de char M18 Hellcat.
L'engin présente également, sous une silhouette des plus basses, une meilleure inclinaison de blindage et des angles à la fois fluides et cassants, ce qui le rend moins vulnérable. La tourelle, spacieuse, intègre parfaitement le canon allégé M 6 de 75 mm, dérivé du modèle utilisé sur les versions G et H du bombardier B-25 Mitchell. Le char reçoit aussi deux mitrailleuses de 7,62 mm, l'une en tourelle, près du canon, la seconde au niveau du glacis. Une mitrailleuse de 12,7 mm, peut être aussi disposée sur la tourelle, pour être utilisée comme arme antiaérienne ou contre l'infanterie. Rencontrant un franc succès auprès des tankistes chargés des essais, et des membres de l'Ordnance Department, le T 24 est immédiatement commandé à 1 000 exemplaires, avant d'être standardisé en 1944, sous la dénomination M 24 Light Tank. Entre temps, le T 24 donnera lieu à une autre version, le T 24 E1, qui aura la même apparence, mais qui utilisera le groupe moteur du M 18 Hellcat. Celui-ci restera à l'état de prototype.
Cadillac et Massey Harris qui assemblent le Stuart M 5 A1 sont naturellement chargés de la construction du M 24, dont le premier exemplaire sort d'usine en avril 1944. Construit à plus de 4 000 exemplaires, le M 24 connaît tardivement le baptême du feu. Il n'arrive qu'à la fin de l'année 1944 en Italie puis en Allemagne, où il prend une part active à la "course" des Alliés vers le Rhin et Berlin. En fait, malgré quelques coups d'éclats, l'engin passe inaperçu dans le dernier conflit mondial.
En revanche, il trouve rapidement sa place au sein de nombreuses armées du globe dès 1946. Il participe ainsi à la guerre de Corée, où il s'illustre en juillet 1950, en combattant les T 34 chinois qui déferlent sur le sud du pays.
Il est utilisé par l'armée française en Indochine et en Algérie.
Dix M 24 Chaffee seront déployés à Dien Bien Phu au sein de l'Escadron de Marche du 1er Régiment de Chasseurs à Cheval commandé par le Capitaine Hervouet. Transportés démontés par voie aérienne, les chars seront remontés sur place et seront engagés, malgré les pertes, jusque dans les phases ultimes de la bataille.
Cne Hervouet (char CONTI)
Peloton Carette :
MULHOUSE, BAZEILLES (détruit le 30 mars sur Elianne 2, DOUAUMONT (détruit le 29 avril 1954)
Peloton Guntz :
SMOLENSK, POSEN, ETTLINGEN (détruit le 15 avril)
Peloton Préaud :
RATISBONNE, NEUMACH, AUERSTADT
CARACTERISTIQUES
Equipage : 4-5 hommes Poids :18,4 tonnes
Moteur & Puissance : Moteur Cadillac 44T 24 essence de 100 CV refroidis par eau
DIMENSIONS
Longueur : 5,49 m. Largeur : 2,95 m Hauteur : 2,77 m
PERFORMANCES
Vitesse de route : 54 km/h Autonomie : 160 km
ARMEMENT
Canon principal de 75 mm 2 Mitrailleuses de 7,62 et une de 12,7 mm
1945 Char CENTAUR Mk VII
Cruiser Tank A 27L CENTAUR et CAVALIER
Équipage : 5 hommes
Poids : 28 tonnes en ordre de combat (24t à vide)
Longueur : 6,65 m
Largeur : 2,75 m
Hauteur : 2,70 m
Blindage : 16 - 67mm
Moteur CENTAUR Liberty mk V de 395 CV CAVALIER Liberty Mk IV de 410 CV
Armement 1 canon de 6pdr (57mm), 2 mitrailleuses
Vitesse : CENTAUR 45 km/h CAVALIER 43,5 km/h