1917   TRAIN BLINDE BOIRAULT

Présenté en 1917 par la société Boirault, le projet de train blindé articulé devait permettre le franchissement de coupures telles que les tranchées jusqu'à 8 mètres de largeur.

Un premier projet, basé sur un ensemble de trois chars Schneider CA1. Les chars de tête et de queue portent chacun un canon de 75mm sous tourelle. L'élément central assure la propulsion prévue à 700 HP (709 CV). La protection est assurée par un blindage de 2x32mm pour les flancs et les tourelles, de 2x16mm pour le dessus et 16mm pour le plancher. Le poids total avoisine les 130 tonnes.

Schneider se refusant à communiquer les plans de ses appareils, Boirault se tourne vers Saint-Chamond pour la poursuite de l'étude. Le 2e projet se base sur trois chars Saint-Chamond qui conservent leur configuration initiale avec un seul canon de 75mm monté dans le char de tête. La puissance motrice tombe à 350 HP (354 CV) pour un poids total de 72 tonnes.

Il ne semble pas qu'un prototype ait été construit, le ministre de l'Armement demandant dès septembre 1917 l'arrêt de l'étude en raison des besoins en personnels et des délais de remise en état des chars mis à disposition. Les pièces d'accouplement ont cependant été produites ainsi que des éléments de blindage mais la réalisation n'a pas dépassé ce stade.

La capacité à franchir les obstacles semble avoir été la seule préoccupation des concepteurs. On peut raisonnablement douter de l'utilité de ce type d'engin une fois sa mission initiale réalisée. Des solutions beaucoup plus simples et économiques de franchissement pouvaient être déployées, par comblement (fascines, terrassement) ou franchissement (passerelles, ponts mobiles), solutions permettant à l'engin porteur de reprendre sa configuration de combat une fois sa mission remplie.

 

 

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