CAMOUFLAGE DES CHARS FRANÇAIS 1917 - 1918
Le camouflage des premiers chars se base sur les expérimentations réalisées au début du conflit et qui ont abouti aux premières constatations.
La couleur vert olive, remplacée en début de guerre par un gris-bleu clair n'apporte aucune amélioration significative. Une teinte d'ombre foncée est préconisée.
Les premiers engins sortent d'usine avec un camouflage composé de surfaces séparées par un liseré noir. Ces motifs qui disparaissent avec l'éloignement sont inutiles et sans effet. Les chars seront repeints "sur le terrain" en application des directives. Ce n'est qu'en avril 1918 qu'une note prévoit l'envoi de "moniteurs" chargés d'instruire les peintres des constructeurs de chars FT en usine.
En septembre 1917 une note prescrit la réalisation de motifs en quadrillage destinés à masquer les fentes de vision, cibles privilégiées du feu adverse. De fausses fentes seront peintes pour attirer les tirs.
Il est également prévu d'installer de fausses coupoles, ce qui sera fait sur un certain nombre de chars Saint-Chamond, sans grand résultat.
En stationnement, les chars disposent de bâches destinées à les dissimuler. Le bariolage peint n'a aucune incidence pour l'observation aérienne, les chars se détachent du fait de l'ombre portée.
En décembre 1917, une note du Général Estienne précise les teintes et motifs à utiliser : Peinture mate à marbrures claires, couleur verte, marron et café-au-lait veinées et stratifiées de noir.
Les photographies en couleur sont très rares, une seule connue pour les Schneider CA1 montre le n° 61178.

Deux vues de Saint-Chamond

