AQUITAINE n° 450 46e BCC 1ère compagnie
Affecté au 46e BCC le 28 avril 1940.
Equipage :
Chef de char : Sous-Lieutenant Armand Ballot
Aide-pilote : Chasseur Martinet
AQUITAINE n° 213 15e BCC 2e compagnie
Février 1937 : Livraison au 510e RCC à Nancy.
Versé au 15e BCC 2e compagnie en septembre 1939
En panne de Naëder au cours de l'attaque sur Montcornet.
Sabordé le 16 mai 1940 près de Pargny (Aisne).
Equipage :
Chef de char : Sous-Lieutenant Picard
Pilote : Sergent-chef Guenesan
Aide-pilote : Caporal-chef Hery
Radio : Caporal Velcin
ANJOU n° 216 349e CACC
Constructeur : RENAULT
Février 1937 : Livraison au 510e RCC à Nancy.
Septembre 1939 : 15e BCC 2e compagnie.
Combat de Ham (Somme) le 19 mai 1940 15e BCC 2e DCR
Les chars débouchent de la route de Guiscard, appuyés par un peloton moto du 18e GRDI et une section du II/141e R.I. Les chars de la section Dupont gardent le carrefour de Ham. A 8H45, les cavaliers défont leur barricade, les chars B passent et tombent 300 m plus loin sur une autre barricade, agrémentée de Tellermine, que l'ennemi a construit pendant la nuit. Elle est détruite par les B à coups de 75. Dans la grand'rue, après un coude, l'ALGERIE, suivi du CORSE, se heurte à des blindés et à des anti-chars, dont des 47. Très vite, une dizaine d'armes anti-chars sont détruites, les automitrailleuses ennemies de tête sont mises hors de combat par les tirs à bout portant. L'ALGERIE détruit un canon de 47 et fait exploser son caisson à munitions. Le CAMBODGE, qui suit, nettoie les fenêtres des maisons d'où partent des grenades.
La Somme est franchie, 4 canons de 37 Pak et 1 canon automoteur sont détruits par le CORSE qui s'arrête : son blindage avant a été frappé par un 77 explosif, ses radiateurs sont crevés et une de ses poulies est en charpie. L'ANJOU le relaie. Nouveau barrage allemand : le char est touché à plusieurs reprises après avoir démoli un canon. Les cavaliers du 18e GRDI réoccupent le poste avancé aux lisières Nord de Ham.
Son barbotin troué par un obus, le MADAGASCAR ne peut avancer que très lentement, en première, pour regagner les lignes, de même que le RENNES qui a des ennuis de moteur. Sur la route de Guiscard, le MADAGASCAR tombe en panne définitivement.
La résistance ennemie a été acharnée et il est déjà près de midi. Les moteurs des chars tournent depuis 5 heures : il faut les ravitailler en essence. L'objectif situé à 25 km ne peut être atteint, 5 chars sont hors d'état et l'infanterie n'est pas assez nombreuse. Par radio, le capitaine Vaudremont donne l'ordre de retour sur la base de départ.
Pour vaincre la résistance française, le soir vers 17 heures, pendant 25 minutes, l'aviation ennemie bombarde puissamment Ham et la région, y provoquant de nombreux incendies. Le maréchal des logis chef Lucien Ravel, du 18e GRDI, blessé au cours du bombardement, est évacué. Les chars CAMBODGE, NICE et TERRIBLE sont dans Ham, aux ponts du canal pour protéger leur minage.
Le 21 mai, l'ANJOU est en réparation à l'atelier de la 349e CACC
Bataille d'Abbeville le 30 mai 1940 349e CACC
L'ANJOU est détruit au ravin de Bienfay près du Mont Caubert suite à une explosion interne provoquée par l'incendie du moteur.
Equipage :
Chef de char : Sous-Lieutenant Vieux
Pilote : Sergent Perrin
Aide-pilote : Caporal James puis Raimbaud
Radio : Chasseur Larnier
AMIENS n° 232 8e BCC 1ère compagnie
Constructeur : RENAULT
Livré au 510e RCC à Nancy.
Versé au 15e BCC 1ère compagnie en septembre 1939.
Versé au 8e BCC 1ère compagnie le 18 avril 1940.
Dirigé sur Rethel au sein de la Compagnie Gaudet.
Le 22 mai à 6h30, le CANTAL et l'AMIENS, placés à Rethel à la disposition d’un sous-quartier du 152e RI, à une cinquantaine de mètres du pont sur le canal, sont engagés par l'artillerie allemande. Un canon de 88mm a été mis en place dans les ruines de la rive nord et peu après l'aube, le combat s'engage. Le lieutenant Gaudet raconte : "Brusquement c'est le drame. Un grondement terrible, suivi tout près d'un insupportable miaulement, a rompu le silence.
Les fantassins bondissent sur leurs fusils, mais la cadence s'accélère, les explosions coïncident avec le coup de départ.
En face, une grosse fumée blanche apparaît devant les volets verts d'une maison ; des éclairs continuent à s'allumer, suivis de chocs sourds sur le blindage. La chenille de l'AMIENS se déroule sur le sol et le réservoir du Naëder percé par un projectile qui a perforé le blindage. Le CANTAL est percé à mort ; un obus arrache la porte latérale, un autre pénètre sous le 75, un troisième perce le capot de conduite et écrase la tête d'Ollierou. Le pilote, Gigelman, dans l'AMIENS, bondit dans la tourelle. Rageusement, il charge le 47 et tire comme un forcené dans la fumée blanche. Les volets verts arrachés laissent apparaître la pièce de 88 que les allemands ont introduite de nuit dans la maison. Mais les survivants et l'infanterie voisine ne peuvent rien faire. Impossible de traverser le canal ; avec le pont sauté, il est infranchissable. Les adversaires cachés dans les ruines, se trouvent immobiles, presque nez à nez."
Bientôt, la pièce ennemie est enfin réduite au silence par le tir du caporal-chef Gigelman.
L’AMIENS a une chenille coupée et le réservoir du Naeder percé par un projectile qui a perforé le blindage.
28 mai 1940
L’AMIENS, remis en état par son équipage, gagne le PEB 101 à Viviers par ses propres moyens.
Il est abandonné sur remorque sur les bords de la Loire à Gien.
ALPES n° 123 511e RCC 5e compagnie
Constructeur : FCM
Affecté au 511e RCC 5e compagnie (1936) puis au 37e BCC 2e compagnie. Réarmé avec un canon de 47mm SA 35.
A l'Ecole des chars de combat à Versailles-Satory en octobre 1939. Abandonné, hors d'usage.