DAVOUT n° 463 28e BCCr 2e compagnie
Le 6 juin 1940, à 8h30, attaque du 28e BCC reconstitué et du 25e BCC en direction générale de Gruny, Fresnoy pour nettoyer la région de Roye afin de dégager le flanc Ouest de la 29e D.I.
Vers 10h30, pris sous les bombardements et les tirs des canons antichars, le DAVOUT n'a plus de radio (plaque relais de l'antenne sautée) et une pièce de son train de roulement gauche est détruite. A hauteur de la côte 80 (800 m Sud de Chilly) le DAVOUT roule en zig-zag en 4e vitesse. Sous les chocs répétés, les canalisations d'eau et d'huile se rompent. L'aviation ennemie attaque en piqué, une bombe de gros calibre explose à côté du DAVOUT qui fait un bond et, à reculons, plonge dans une profonde excavation. Il reste incliné sur le flanc gauche, l'avant en l'air. L'équipage évacue par la porte de tourelle. Le char DASSAS tente de sortir le DAVOUT de son trou, chaîne de remorquage placée, mais le moteur du DAVOUT prend feu au moment de sa mise en route et les munitions explosent. Le char est abandonné, son équipage trouve refuge dans le KELLERMAN.
Equipage :
Chef de char : Lieutenant Jean Lafforgue
Pilote : Caporal Lebris
Aide-pilote : Caporal Meissonier
Radio : Caporal Magaud
DAUPHINÉ n° 124 511e RCC 4e compagnie
Constructeur : FCM
Affecté au 511e RCC 4e compagnie (1936).
En 1936, le DAUPHINE effectue un parcours d'essai routier de Dijon à Verdun par Langres, Nancy et Metz.
Affecté au 37e BCC, 1ère compagnie
Réarmé avec un canon de 47mm SA 35.
Le 28 septembre 1939, il se trouve au au PEBRG1 (PEB 101) à Mourmelon.
Le 17 juin 1940, il est affecté au 28e BCCr. En raison de nombreuses avaries il ne parviendra pas à rejoindre son bataillon et sera abandonné dans la région de Bourges.
DASSAS n° 480 28e BCCr 2e compagnie
Equipage :
Capitaine Bruneau
Chef de char : Sous-lieutenant Pierre Blanié
Pilote : Sergent Juillard
Aide-pilote : Chasseur Edouard Cauget (ou Cauvet)
Radio : Sergent-chef Valteau
Détruit par attaque aérienne le 3 juin 1940 au nord des bois de Champien.
Le DASSAS est atteint par trois bombes et prend feu.
L'équipage parvient à se dégager mais le sergent Juillard et le chasseur Cauget sont blessés.
DARDANELLES n° 410 47e BCC 3e compagnie
Perçu par le 47e BCC à Gien le 10 mai 1940.
Chef de char : Sous-Lieutenant Rey
Le 15 mai le DARDANELLES est en panne d'alimentation à Tricot (Oise).
Il est en cours de dépannage et rejoint le bataillon le 25 mai.
Perdu à Boyauval, près d'Amiens.
COMPTE RENDU DU CHEF DE CHAR
Char Dardanelles – 3e Section
I - COMBAT DU 28 MAI 1940
Réduction de la poche Ouest d’Abbeville.
II - ORDRES REÇUS AVANT L'ATTAQUE
La situation a été exposée très rapidement sur la carte par le Commandant de Compagnie.
Mission : suivre le chef de section comme char de droite (dispositif en A dans la section en V pour la Compagnie)
III - ATTAQUE
Le débouché a été gêné par la traversée d'un bois étroit mais très dense. A la sortie de ce bois la Compagnie s'oriente vers l'Est d'Huppy et semble dévier légèrement trop à droite.
Dès que j'aperçois les premières armes ennemies à la lisière du bois, je charge mon 47 et je tire, j'essaye ensuite d'introduire un nouvel obus mais je m'aperçois que mon 47 ne s'est plus réarmé. Après mon deuxième obus, le 3e reste dans le canon et je ne peux ni le percuter ni rouvrir la culasse.
Mon pilote l'aspirant PUECH ne réussit lui même qu'à tirer un premier coup avec son 75, la came ne peut circuler dans son logement et nous avons été contraints depuis à la limer.
Néanmoins nous continuons à suivre le Chef de section et nous aidons les fantassins à nettoyer les tranchées.
IV - PERTES SUBIES
en personnel : néant
en matériel : néant
V - CONSTATATIONS
Manque de temps sur la P.D. pour aller reconnaître à la jumelle le terrain à parcourir.
L'Infanterie n'avançait pas très vite et cela nous a obligé à louvoyer très longtemps au lieu de poursuivre notre avance. Il aurait fallu que d’autres chars, en échelon, aident à l'installation de l’infanterie.
La T.S.F. qui parait nécessaire aux Chefs de Section, le parait beaucoup moins pour les Chefs de char.
Le matériel est excellent, les équipages ont en lui la plus grande confiance, mais on devrait faire précéder l'attaque des Chars B de tirs d'artillerie considérables car la portée des 105 ennemis est très supérieure à celle de notre 75 et, de ce fait, nous ne pouvons riposter dès que nous les apercevons.
Le 2 Juin 1940
Le sous-lieutenant REY
Le 9 juin, l'aspirant Aubry de Maraumont prend en compte le char.
Au cours du mouvement sur le Vauroux, le DARDANELLES marche très mal, se traîne lamentablement, sans pouvoir y remédier car l'ennemi est constamment derrière lui.
Entre Saint-Paul et le Becquet, 5 km Ouest de Beauvais, au cours d'une descente, le moteur s'arrête. Panne sérieuse qui oblige à abandonner le char. L'équipage a juste le temps de mettre les armes hors d'usage et d'embarquer sur une A.M. de passage.