DUGUESCLIN n° 511 28e BCCr 1ère compagnie
Constructeur : RENAULT
Le 7 juin 1940, le DUGUESCLIN est en panne à Gury, 16 km Nord de Compiègne. Malgré les efforts des équipes de la section de dépannage, il ne peut être dépanné et est abandonné sur place.
Equipage :
Chef de char : Sous-lieutenant Henri Mallet
Pilote : Sergent Noël
Aide-pilote : Chasseur Castel
Radio : Caporal Sutra
DUGUESCLIN n° 420 46e BCC 2e compagnie
Perçu par le 46e BCC à Gien le 28 avril 1940.
Après les combats de Montcornet du 17 mai, de Crécy, de Mortiers du 19 mai, les 14 ou 15 chars restants du bataillon sont rassemblés le 19 au soir et dans la nuit du 19 au 20 dans le bois à 500 mètres au Nord d'Urcel (10 km au Sud-Ouest de Laon).
Le 20 mai vers 13 heures, départ pour Crugny, 8 km Sud-Est de Fismes.
Trois chars en arrière-garde doivent protéger le repli de la colonne :
Le DUGUESCLIN, le Lieutenant de GISSAC, le TURENNE.
Au départ, impossible de mettre en route le moteur du 442 Lt de GISSAC. Après avoir en vain, tout essayé, le char du Lt Pellerin (TURENNE) essaie de le remorquer. Les chaînes cassent. Le 420 DUGUESCLIN donne ses chaînes. A ce moment-là, les équipages à terre sont sous le tir de mitrailleuses allemandes auxquelles le char riposte.
Le char du Lt Pellerin commence à remorquer le 442 Lt de GISSAC. Au bout de 250 mètres environ tout casse à nouveau et il n'y a plus ni chaîne ni manille. Comme la colonne est déjà loin, et pour éviter toute attaque par l'arrière par des éléments infiltrés entre elle et les chars de protection, le 442 Lt de Gissac abandonné ; son équipage se répartit dans les deux autres chars. Le sergent Grand est volontaire pour une reconnaissance à pied en direction de l'ennemi pour surveiller une éventuelle attaque. Lorsqu'il reviendra les chars sont partis et ce n'est qu'après une longue course qu'il rejoindra le char 417 ALBERT 1er du Lt Legret, pilote sergent Vuillermet.
Pour saborder le 442 Lt de GISSAC, Le DUGUESCLIN se place à environ 60 à 70 mètres et le Lt Schmidt le tire au canon de 47, en particulier par l'ouverture de l'épiscope. Les coups portent, des flammes sortent par moment et on entend des explosions mais le char ne brûle pas car 10 à 20 secondes après chaque coup les flammes et les explosions s'arrêtent.
Les allemands ont progressé à hauteur et à gauche du 442 Lt de GISSAC sur le bas-côté de la route, ils redoublent leurs tirs.
Le Lt Schmidt prend à partie le groupe de véhicules allemands puis c'est le calme plat de ce côté après 6 à 7 coups du canon de 47.
C'est avec plus d'une heure de retard que le DUGUESCLIN quitte les lieux. Il traverse Urcel et rejoint le char du Lt Pellerin au Sud du village.
Les chars arriveront à Crugny le 21 mai vers 4h30 du matin.
Equipage :
Chef de char : Lieutenant Jacques Schmidt
Pilote : sergent-chef Stéphane Soulier (tué le 17 juin à Orgères en Beauce),
Aide-pilote : chasseur Jacques Horès (tué le 17 juin à Orgères en Beauce),
Radio : chasseur Jacques Ruze
Mécanicien : chasseur Peyrac
DROUOT n° 539 28e BCCr 1ère compagnie
Constructeur : RENAULT
Equipage :
Chef de char : Lieutenant Raymond Naso
Pilote : Caporal-chef Jacquet
Aide-pilote : Chasseur Vanderkormyse
Radio : Sergent-chef Lacourt
16 JUIN 1940
Le bataillon réduit à trois chars se poste à St-Germain-des-Prés. Des blindés sont signalés à Château-Renard. Avec des R 35 du 25e BCC, les B assurent la garde des issues et des ponts.
17 heures. Un escadron de SOMUA passe. Le dernier appareil vient de passer le pont quand deux PzKW II apparaissent. Le GALIENI et le DROUOT ouvrent le feu mais tous deux sont atteints et brûlent. Seul, le MURAT est intact.
Les restes du Bataillon se replient sur Gien.
DROME n° 320 41e BCC 2e compagnie
Perçu par le 41e BCC à Gien le 23 novembre 1939.
Sabordé à Togny aux Boeufs (Marne), sans doute le 13 juin 1940.
Equipage :
Chef de char : Lieutenant Duhen
Pilote : Sergent Pierre Vayne
Le sergent Pierre Vayne intègre le détachement Cornet (char inconnu) et est tué au combat du camp de Mourmelon le 12 juin 1940. Il est enterré à Vadenay.
Aide-pilote : Sergent Jacques Dumay
Le sergent Jacques Dumay, aide pilote est décédé lors de la bataille de Montsuzain le 15 juin 1940, tué alors qu'il pilotait la chenillette qui approvisionnait en munitions et carburant le "VILLERS MARMERY" du Sergent Loizillon, avec le sergent Corentin Hervé, pilote du MOSELLE (char détruit la veille). Ils sont tous deux inhumés dans le carré militaire de Montsuzain. (une prise d'arme et une messe commémoratives ont lieu chaque année le week-end le plus proche du 15 juin, à Montsuzain).