SURCOUF   n° 437      47e BCC   3e compagnie

 


Perçu par le 47e BCC à Gien le 28 mars 1940.
Equipage :
Chef de char : Sous-lieutenant PHILIPPOT
Pilote : Caporal HARDEL
Radio : Caporal LAMONGIE
Aide pilote : Caporal  SCHORP

Combat à Abbeville les 28 et 29 mai 1940.
 

COMPTE RENDU DE FIN DE COMBAT DU CHEF DE CHAR
I - COMBATS DES 28 et 29 MAI 1940 AU SUD D'ABBEVILLE
II - CHAR SURCOUF
Chef de char : sous-lieutenant PHILIPPOT
Pilote : Caporal HARDEL
Radio : Caporal LAMONGIE
Aide pilote : Caporal  SCHORP
III - ORDRES REÇUS AVANT L'ATTAQUE
Ordres verbaux et brefs se bornant à l'indication de la direction Générale de l'attaque et de la formation de la section (formation en A)
IV - RELATION DU COMBAT
A - journée du 28 Mai
Dés le débouché le Chef de section est tombé en panne de terrain, les deux autres chars de la section ont continué leur progression, détruisent de nombreuses armes anti-chars ou automatiques sur le plateau situé à l'Est de HUPPY. A la tombée de la nuit nous avons gagné une position de ralliement au Nord de LIMEUX, où la section a été ravitaillée en essence et en munitions. Au cours de la nuit nous avons rejoint le reste de la compagnie à HUPPY.
B - Journée du 29 Mai
Placés sous le commandement du lieutenant FOERST de la 1ère Cie, nous poursuivons l'attaque débouchant au Sud - Est des CROISETTES en direction du Mont de Caubert.
Peu après le départ, le chef de section tombe en panne et l'EYLAU (Lt Robinet ) prend le commandement de la section. Nous rencontrons peu de résistance jusqu'au débouché entre le Bois de Villers et le village de Villers où de nombreuses armes anti-chars nous prennent à partie. Nous en réduisons plusieurs au silence. Tourelle bloquée par les coups nous continuons à tirer au 75, puis, à court de munitions nous nous replions au Sud du Bois de Villers.
Alors que l'on commençait à ravitailler le Surcouf, une contre attaque ennemie se dessine, nous ne prenons pas part à l'action qui s’engage pour l'arrêter.
Pris sous un violent tir d'artillerie à vue directe, l'Eylau et le Tourville brûlent, nous nous retirons avec le reste de la compagnie sur la route nationale à l'entrée sud de Villers aux ordres du Commandant en vue du regroupement des Chars.
Au cours du ralliement, le Surcouf touché par un obus au persiennage des ventilateurs tombe en panne - radiateur percé - moteur grillé.
L'équipage démonte l'armement et rejoint les chars pour demander un moyen de remorquage qu’on ne lui accorde pas tout de suite, faute de chars disponibles.
L'équipage regagne alors son char, place les chaînes de dépannage, le met en état de remorquage, puis rejoint la Compagnie
Après reconnaissance du Chef de char, disposant enfin d’un moyen de dépannage, dans la nuit du 1er au 2 Juin nous avons remorqué le Surcouf, aidé du Kemmel au sud des Croisettes où la C.E. le place sur remorque et s'occupe de l'évacuer.
 PERTES SUBIES
 en Personnel : néant
 en Matériel : Char Surcouf moteur grillé dans les circonstances ci-dessus décrites.
V - CONSOMMATION EN ESSENCE ET EN MUNITIONS

  au départ reçu en cours d'action consommé
a) carburant 400 l    
b) munitions 75 explosifs 68 30 79
                  75 rupture 7    
                 47 explosifs 20 25 43
                 47 rupture 40   3
chargeurs de mitrailleuse 32   2

VI - ACTIONS PARTICULIERES DU PERSONNEL
Entrain et belle tenue de l'équipage - demande de récompenses faite
VII - CONSTATATIONS AU SUJET DE :
a) l'Action des chars : les chars devant nettoyer le terrain pour permettre à l'Infanterie de progresser, ont été ralenti dans leur marche d'une façon telle que l'ennemi a eu le temps d'accumuler sur leur axe de progression un barrage anti-chars infranchissable.
b) l'Action de l'Infanterie : Des tirs de neutralisation de l'Infanterie sur les lisières où se localisaient la majeure partie des moyens ennemis auraient été souhaitables.
c) l'action de l'artillerie : ne s'est pas produit.
d) l'action du matériel : très bon matériel résistant à toutes les armes qui nous ont été opposées sauf au 105 qui perce le blindage.
e) l'action du personnel : l'équipage du Surcouf mérite les plus vifs éloges pour sa tenue au feu.
f) moyens ennemis : seul le 105 allemand peut arrêter le char B1 Bis, les autres projectiles sont sans grand effet sur son blindage.  
Le 3 JUIN 1940 - le S/Lieut. PHILIPPOT

 

 

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