Au début de la campagne de France, USKUB est char de remplacement de sa compagnie et son équipage piaffe d'impatience. USKUB, au combat de Fresnes devant Paris, le 24 août 1944, sauve l'équipage d'un char de sa compagnie qui est touché par un 88 ennemi.
Paris 25 août 1944 Rue de Rivoli Pendant que se déroule le combat devant l'hôtel Meurice, le FRANCHEVILLE (chef de char adjudant Huot) et l' USKUB mettent en flammes 3 Panther et un char Renault allemand et de nombreux véhicules ennemis dans les jardins des Tuileries. On constate qu'un obus du canon allongé de 76, de nouveau modèle, du FRANCHEVILLE a traversé de part en part le blindage d'un Panther, alors qu'il a été prouvé que le 75 monté sur tous les autres chars est impuissant quand il est employé de face contre un Panther et à plus forte raison contre un Tiger.
Vaxainville 31 octobre 1944 Du côté de Vaxainville deux de nos chars arrivent sur une crête et voient devant eux une grande pente toute à découvert qu'ils sont obligés de traverser. Les deux chefs de chars, le lieutenant Davreux et le sergent Dubouch foncent à corps perdu en faisant des zigzags et en tirant au hasard devant eux dans les fourrés pour impressionner les antichars qui sûrement les guettent. L'USKUB de Dubouch est immobilisé presque aussitôt par le tir d'un canon de 88, mais ce canon est pris à partie par le lieutenant Davreux, qui le démolit avec quelques explosifs bien placés. L'équipage de l'USKUB est sain et sauf : l'obus n'a atteint que son train de roulement ; Dubouch et ses camarades se mettent à plat ventre à ses côtés en attendant d'y remonter pour y prendre une mitrailleuse. Les chars du capitaine de Hollain, qui coopèrent avec nous, démolissent deux canons de 88, et le CHEMIN DES DAMES allume un Panther.
Badonviller 17 novembre 1944 L'USKUB, de la section du lieutenant Davreux, se distingue particulièrement. Son chef de char est le sergent Dubouch. Voulant rejoindre à tout prix l'armée gaulliste, il a demandé et obtenu une dispense personnelle du maréchal Pétain pour s'engager à seize ans, puis, venant de Dakar, nous a ralliés en Afrique du Nord. Il s'élance sur une route couverte d'abattis sur plusieurs mètres, les franchit sans se soucier des mines qui y sont probablement attachées, et démolit un antichars de 20 mm, placé dans le fossé pour protéger l'obstacle et qui l'a manqué. Il arrive ensuite au virage de la route où des fantassins lui signalent un 88. Pour l'avoir dans son champ de tir, il serait obligé de s'engager dans le virage et de se découvrir ; aussi Dubouch ordonne-t-il à son tireur Plazis, qui est un as, de descendre au canon, les uns après les autres, les arbres qui bordent la route nationale. Après ce nettoyage par le vide, il fait mouche sur le 88, fonce droit devant lui et arrive au milieu de Badonviller, seul avec son char, décidant du sort du combat.
Grussenheim 26 janvier 1945 L'équipage de l'USKUB se couvre de gloire une fois de plus : il allume un 88 automoteur puis, un instant plus tard, en découvrant un deuxième très bien camouflé, il envoie derrière celui-ci un obus fumigène de manière à faire un écran sur lequel le Hornisse se détache ; puis, d'un second obus, il le met hors d'action. Magnifique fait d'armes ! Non seulement il fallait penser à utiliser un fumigène, mais encore son emploi demandait un rude sang-froid à un moment où les secondes étaient une question de vie ou de mort ! Il termine les opérations d'Alsace et est cité à l'ordre de l'Armée.
Chef de char : Sergent DELCOURT, muté SHR le 25 août 1944 remplacé par le sergent-chef DUBOUCH Tireur : Georges PLASIS Radio chargeur : Joseph MADINA Pilote : WORMS, blessé le 8 août 1944 (revient en octobre sur ARGONNE II) remplacé par CASAUBON Aide pilote : DAGUERRE remplacé par LAUVAUX fin novembre 1944
DAVREUX était sur l'USKUB en novembre, probablement comme chef de char.
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