GALOPIN → GUÉRANDE       1er RCA        3e Escadron

 

M 4 A4 n° 47 informations : Serge Pivot

 

Initialement baptisé GALOPIN, ce char est rebaptisé GUÉRANDE à la suite d'une revue du Général de Vernejoul à qui cette appellation déplaisait (de même que pour les autres chars du peloton).

Equipage :
Chef de char : Maréchal des Logis-chef David
Tireur : Pierre
Pilote : Venckavicius
Aide-pilote : Martinez
Radio-chargeur : Cordonnier

27 novembre 1944
Balschwiller (Haut-Rhin) est reconnu occupé par l’ennemi. Le Commandant Ribes donne l’ordre d’attaquer au Peloton de Salins et à la 2ème Compagnie. Une barricade et des casemates sont détruites au canon. Le char GUÉRANDE, au moment où il pénètre par la rue principale, se trouve, au premier virage, face à un Jagdpanther. Le tireur tire l’explosif qui était dans le canon et le pilote recule aussitôt. Le char allemand a tiré trop tard, son projectile manque le GUÉRANDE. Le Maréchal des Logis-Chef David reporte son char en avant après avoir fait charger un perforant. Prenant à nouveau le virage avec précaution, le pilote permet encore au tireur du GUÉRANDE de tirer le premier. Le projectile érafle le ventre du Jagdpanther et provoque sans doute chez l’équipage une forte commotion. Le Jagd, en se repliant, bascule latéralement, par dessus un ponceau, dans le ruisseau qui traverse la route. Dans cette position le char allemand tira son dernier obus. L’équipage abandonne le Jagd qui sera pris intact.

Combat du 7 janvier 1945, à Gambsheim, Alsace.

15h 10 – Deux casemates de la ligne Maginot ouvrent le feu à explosifs sur les chars de tête ; le peloton CALMELS en entier concentre ses feux sur ce nouvel objectif, aussitôt muselé. Un anti-char qui se dévoile est repéré et détruit à son tour par GRENOBLE.
Brutalement, des coups de "88" claquent, partis des lisières de Gambsheim, probablement de la digue de protection du Rhin, et de points situés plus à l'est. GUÉRANDE est atteint le premier et flambe : DAVID, son chef de char, grièvement blessé, parvient à sortir de son appareil en feu, mais meurt quelques instants plus tard. Son tireur, PIERRE, gravement atteint lui aussi, sort de la tourelle comme une torche vivante et s'abat sur le terrain. Le pilote VENCKAVICIUS, le chargeur CORDONNIER et l'aide pilote MARTINEZ, tués à leur poste de combat, brûlent dans le char.
Le chasseur PIERRE, porté disparu est retrouvé à l'hôpital de Freudenstadt en avril 1945.

 

 

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