16e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

 

 
Cette unité, équipée de 45 chars R 35, aux ordres du commandant Bellanger est rattachée administrativement au 506e  Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la VIIIe armée installée le long de la frontière de Colmar à Montbéliard.
La création des quatre Divisions Cuirassées (DCR) de janvier à mai 1940 et les pertes notables subies lors des combats obligent l'Etat-major à de nombreuses réorganisations dans la répartition des bataillons de chars de combat au sein des armées et des groupements auxquels ils sont rattachés.
Le 16e B.C.C. restera affecté à la VIIIe  armée et rattaché au 506e GBCC.
Le 10 mai 1940 il se trouvait dans la région de Luxeuil - Lure en manœuvres combinées. Il embarque le 10 au soir pour Altkirch où il arrive le 11 au matin et d’où il gagne Balschwiller.

1ère Compagnie

14 (ou le 15) mai 1940
La 1ère Cie, détachée du Bataillon est envoyée à Kiffis (frontière suisse) et intégrée dans un groupement temporaire qui doit en cas de violation de la neutralité suisse par les allemands aller épauler les bataillons suisses sur le plateau de Gempen, au sud de Bâle. L'hypothèse envisagée ne se réalisant pas, les différents éléments du Groupement sont les uns après les autres envoyés en renfort plus au nord. La 1ère Cie du 16e B.C.C.reste en réserve d’Armée et commence alors une série de déplacements continuels.

Du 7 au 20 juin, elle devait faire plus de 400 km sur chenilles, se rendant d’abord à Elsenheim entre Colmar et Sélestat, puis sur la Saône à Jussey, enfin à Faucogney et au col du Mont des Fourches (au dessus du Thillot).

7 juin 1940            Kiffis (Frontière Suisse près de Ferrette).

8 juin 1940            Bouxwiller.

10 juin 1940            Carspach (près d’Altkirch).

11 juin 1940            Andolsheim (près de Colmar).
Accident et évacuation du Lt Legat. Mort d’un motocycliste (Montalescot), accidenté de nuit. Mort d’un chasseur écrasé par un char tombé du porte-char qui le transportait.

12 juin 1940            Elsenheim
Accident et évacuation du Lt de Mesmay.

13 juin 1940            Wittenheim (près de Mulhouse)

14 juin 1940             Plancher Bas
Évacuation du Cne Vernoy, Commandant la Compagnie pour bronchite double. Le Lieutenant Michallet de la 3e Cie prend le commandement de la Cie.

15 juin 1940            Frotey les Vesoul.

16 juin 1940            Cendrecourt (près de Jussey).
Des motocyclistes allemands et deux automitrailleuses sont détruits par la 1ère Cie (1 A.M. détruite par le Lt Michallet) en liaison avec un bataillon polonais.

17 juin 1940            St-Sauveur (près de Luxeuil).
On perd la liaison avec l'E.M. du Bataillon, les motocyclistes envoyés ne revenant pas. La Cie combattra dorénavant seule. Deux Sections occupant le village, les deux autres sont aux ailes. Des chars allemands attaquent au petit jour, la Cie tient St-Sauveur jusqu’à 16 heures.
Pertes : 3 chars détruits – quelques blessés, pas de mort.  

18 et 19 juin 1940            Faucogney
7 chars avec les Lt Michallet et Thery, l’Aspirant Labbaye défendent l’entrée sud du village, pendant qu’une section (Sergent Guimchard) à l’entrée ouest de La Longine empêche l’arrivée par derrière des chars allemands qui sans cesse cherchent à déborder notre défense.
Nos chars sont attaqués le 18 au matin et résistent héroïquement toute la journée ainsi que la matinée du 19 contre les chars allemands. Ils sont aidés par des tirs de 75.
Pertes : 5 chars détruits.
Une partie des équipages est tuée ou brûlée en char : Sergent Alexandre, Caporal Cholley, Chasseurs Chevallot, Lachaud, Vergniaud, d’autres peut-être.
L’aspirant Labbaye grièvement blessé (poumon perforé, 1 biceps coupé) est dégagé et sauvé.

19 juin au soir             Col du Mont des Fourches
Les 5 chars restants montent au col du Mont des Fourches par la route de Corravillers, pendant que les chars allemands progressent à l’ouest par des chemins de montagne.
Le Sergent-chef Heuraux fait sauter la route au col à l'arrivée des Allemands.
Tout le matériel sur roues, les tracteurs légers de ravitaillement descendent vers le Thillot ainsi que les 5 chars restants.
Pertes : 2 chars.

20 juin 1940
Les 3 chars commandés respectivement par les Lt Michallet et Thery et le Sergent Guimchard repartent à l’attaque. Le reste du matériel est détruit sous bois par ordre du Colonel Duluc Commandant les chars de la VIIIe Armée.

21 juin 1940            Saulxures sur Moselotte
Le personnel gagne à pied Saulxures sur Moselotte à travers bois. Les Lt Michallet et Thery, le Sgt Guimchard et leurs mécaniciens regagnent la Cie après avoir détruit leurs chars.

22 juin 1940
Le personnel est fait prisonnier et dirigé sur Remiremont.

23 24 et 25 juin 1940            Remiremont
Départ des prisonniers pour Belfort.

2e Compagnie

12 juin 1940
La Compagnie bivouaque dans la forêt de la Hardt-nord, scindée en quatre fractions :
a/ Commandant d’unité et 2 sections (3 & 4) à la Maison forestière de Grünnhütte.
b/ 2 sections (1 & 2) à Pont-du-Bouc.
c/ L’échelon sur chenilles bivouaque au point 230, intersection Route de Battenheim et Allée de la Fontaine.
d/ L’échelon sur roues, sous le commandement du Lieutenant Bard cantonne en stationnement d'alerte à Battenheim.
L’unité est la disposition du Colonel commandant le 371e R.I., commandant le Secteur du Puits.
A 23h15, l’unité reçoit l’ordre de se regrouper pour gagner Wittelsheim. L'exécution de cet ordre fait l’objet des ordres partiels n° 1, 2 et 3, en date du 12-6-40, à 23h30. Les sections de combat se regroupent à l’Ile Napoléon et se dirigent sur Wittelsheim où la Cie arrive vers 5h20 du matin.

13 juin 1940
Présentation au bureau du Bataillon qui donne l’ordre d’aller dans le bois de Niederwald, où la Cie s’installe au complet, en bivouac.
Pour mémoire : accident du Caporal-chef Viard qui a eu la jambe gauche fracturée à la suite d’une rencontre du side-car qu’il pilotait avec une voiture militaire.
Un compte-rendu succinct a été établi et adressé au bataillon. Le Side-car accidenté a été ramené à l’unité.
Vers 20h00, l'unité reçoit l’ordre de se mettre en route pour rejoindre Plancher-Bas. Départ à 20h30.

14 juin 1940.
Arrivée à Plancher-Bas, l’unité s’installe en cantonnement-bivouac.

15 juin 1940
A 1 h 15, les commandants de Cie sont demandés au bureau du bataillon pour recevoir des ordres concernant l’ordre de mouvement en vue de rejoindre le Bois de Frotey, à l'est de Vesoul.
Dislocation des véhicules lourds placés sous la direction du Capitaine commandant la Cie qui doit rejoindre Esprels.
Les éléments de combat (chars, tracteurs, camionnettes de section, V.L.F., V.T.T.) gagnent les Bois de Frotey où ils arrivent vers 11h00. Réunion des Commandants d’unité au Chef de Bataillon pour recevoir les ordres d’Opération.
La 2ème Cie est mise à la disposition du 5ème R.I.P.
Le Commandant de l'unité, avec les Lts Bard et Brun vont procéder à une prise de contact avec le Chef de bataillon (2ème) que l'on aurait dû trouver à La Chapelle-St-Quillain. A 13h00,  n’ayant pu joindre le chef de bataillon, nous nous dirigeons en direction de Seveux. A la bifurcation de la route et du G.C. 13, nous rencontrons le chef de bataillon (2ème du 5ème R.I.P.) auprès duquel nous prenons des instructions.
Retour par le même itinéraire au Bois de Frotey et compte-rendu au chef de bataillon.
Départ de l’unité à 16h00 par l’itinéraire Vesoul - Raze – Fresne-St-Mamès – etc.
a/- Vellexon pour les sections de combat qui s’installent en bivouac sur la route G.C. 13.
b/- La Chapelle-Saint-Quillain pour les véhicules sur roues qui stationnent, et les tracteurs et la camionnette de dépannage qui se portent au nord de la Madeleine, dans le Bois de Belle-Vaivre.

16 juin 1940.
Après avoir pris des instructions du Commandant du 2e Bataillon, auquel l’unité est affectée, il est procédé, dès 6h00, à l’organisation de la défense du secteur, à savoir :
a/- 2ème Section – S-Lt Lebe reste en position sur le G.C. 13 face à Vellexon.  
b/- les 3 autres sections se portent dans le Bois de la Belle-Vaivre, saillant Nord, face à Seveux et Savoyeux.
Mise en place à 9h00.
A 13h00, le Commandant de l’unité reçoit l’ordre de mettre une section de chars à la disposition d’une Cie d’Infanterie chargée d’une contre-attaque en direction de Mercey-sur-Saône. D’après les renseignements parvenus des éléments avancés motorisés allemands auraient franchi la Saône au pont de Quitteur.
La section du S-Lt Brun désignée pour cette mission a effectivement pris contact avec l’ennemi et engagé le combat dans le village de Motey-sur Saône.
L’opération se déroulait de 13h50 à 14h15. Le chef de Bataillon avait déjà replié son P.C. sur  les hauteurs et dans les bois environnants le hameau de Vaivre.
A 14h30, un combat se déroulait dans le village de Motey-sur-Saône. Des projectiles de mitrailleuses venaient même sur les hauteurs ci-dessus citées, et l’on constatait que la ligne d’infanterie refluait.
A 14h45, arrivée du Lieutenant Bouchière qui cherchait le Chef de Bataillon pour lui communiquer l’ordre de se replier en direction de Lure en passant au sud de Vesoul (l’ordre de repli aurait du parvenir depuis la veille au soir, 15 juin).
A 15h00, le Commandant de l’unité reçoit l’ordre d’engager les 3e et 4e sections avec des éléments de contre-attaque en préparation.
A 15h50, le Commandant de l’unité alerte ces 2 sections et se porte à la rencontre de la section du S-Lt Brun qui était de retour et se ralliait à l’intersection la C.G. 13 et de la route de Seveux. Des compte-rendus, il résulte que 4 auto-mitrailleuses allemandes ont été mises hors de combat par la section Brun. Il fut constaté depuis ce dernier point que les automitrailleuses allemandes avaient pris feu par l’explosion de leurs propres munitions, ainsi qu’un camion de munitions d’infanterie appartenant au 2e bataillon polonais.
Le Commandant de l'unité regroupe les sections de chars, et reçoit l'ordre d’effectuer un repli en direction du village de Vellexon. Ce repli est effectué à partir de 17h00 avec mission de placer les sections de char en avant-garde et arrière-garde pendant le déplacement du bataillon polonais.
Après regroupement des unités ayant rompu le contact, la colonne dépasse le village de Vellexon vers 18h00 et prend l’itinéraire La Vermotte, Les Patay, Frétigney, Grandvelle, Fondremand, en direction de Loulans où la colonne fait grand’halte de 6h00 à 8h00, à 3 km en avant de Loulans.
Pour mémoire :
a/- plein d’essence effectué vers Saint-Gand, à 16h00.
b/- on constate que les 3 camionnettes de section n’ont pas rejoint la colonne après leur départ de la Chapelle-St-Quillain – heure et direction inconnues (30059 Lavergne, 30064 Rigal, 30065 Darbot).
c/- il est rendu compte au Commandant de l’unité de la disparition des motocyclistes Doize et Vaudin qui montaient la motocyclette 31229 et seraient entrés dans le village de Motey au cours de l’engagement, ainsi que le Chasseur Peschel. Renseignements négatifs.
d/- la voiture du Colonel Duluc quitte la colonne pour regagner Lure à hauteur du village de La Vernotte, vers 21h00.
e/- le Lieutenant Bouchière essaie de rejoindre Lure à l’aide du side-car 69425 piloté par le caporal Courbeil.
f/- il est rendu compte au Commandant de l’unité que les chasseurs Deroy Raymond, Kauffer Marcel, Montillot Jean et Henry Roger ont abandonné la Cie en emmenant avec eux le side-car 69414, et se sont enfuis à la faveur de la nuit dans une direction inconnue. Après enquête sommaire, il y a lieu de considérer que ces hommes se sont rendus coupables d’abandon de poste sur un territoire en état de guerre, avec emport de matériel appartenant à l’Etat, et avec fait aggravant de paralyser les moyens de commandement ou de liaison de l’unité.

17 juin 1940.
A 8h00, le Commandant de l’unité reçoit l’ordre n° 33, daté du 16-6-40 - 22h00, lui enjoignant de se diriger sur le Bois Sud de Vouhenans, à 5 km sud de Lure. Cet ordre, reçu tardivement n’a pu être exécuté et devenait sans objet par suite des instructions téléphoniques reçues à 7h30 par le Commandant du 2e Bataillon auquel la Cie de chars était mise à la disposition. Force fut donc, d’après les renseignements sur l’ennemi qui occupait Vesoul et Lure, de suivre le sort du bataillon polonais qui se repliait en direction de Clerval. L’ordre de suivre ce bataillon dans son mouvement de repli a été donné par le Commandant de ce bataillon au Capitaine commandant la compagnie de chars en présence des officiers de cette unité.
Le motocycliste Beaufort Michel (294306) apporteur de l’ordre n° 33 a reçu mission de porter au chef de bataillon ….

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18 juin 1940
…. dans le village de Maîche avec mission de s’embosser pour faire de l’anti-char à l’intérieur du village.
A 15h00, le Cdt de compagnie s’est présenté au chef de l’Etat-Major du 45e C.A. pour se faire identifier et se mettre à sa disposition.
A 17H45, même présentation au Commandant de Maîche en ce qui concerne les deux chars restés dans le village à la disposition du Commandant du secteur.
Sur ordre de l’Etat-Major du 4e C.A., la 2e Cie récupère des éléments isolés d’unités de chars appartenant à diverses formations (P.E.B. 2, 29e B.C.C.) commandés par l’Adjudant-chef Masson. Ces éléments avaient avec eux un tracteur et une remorque chargée de munitions pour canon et mitrailleuses. Ils se sont joints au personnel de la 2/16 à Fessevillers.

19 juin 1940.
Le Commandant de la compagnie reçoit à 13h40, du 45e C.A. Etat-Major, 3e bureau, l’ordre n° 2211/3 lui prescrivant d’appuyer avec 6 chars une contre-attaque éventuelle de la 2ème D.I.P. sur Damprichard. A ce moment la 2e Cie de chars passe sous le commandement du Général Commandant la 2ème D.I.P.
A partir de 18h00, ordre est donné au Commandant de la 2e Cie de chars d’employer les sections disponibles pour faciliter le décrochage et la rupture de combat des éléments polonais  engagés dans la région Trévillers, Belfays, Ferrières (2 – 3 – 4).
Vers 19h00, le Commandant de Cie donne l’ordre de prendre toutes dispositions en vue de rendre le char 50020 inutilisable, ce dernier devant être abandonné sur place par suite de panne mécanique, faute de pièces de rechange (demi-arbre gauche cassé). Il avait été procédé au retrait des armes, munitions, batteries d’accumulateurs, magnéto, carburateur etc. Les carters et parties du moteur, ainsi que la boite de vitesse ont été volontairement détériorés. Le char a été incendié volontairement à l’aide d’un bidon d’essence de 50 litres pour le rendre définitivement inutilisable par la destruction des tableaux de bord, commandes, etc. Cette destruction a été opérée par l’Adjudant Belin, sur ordre express du Commandant d’unité qui avait déjà reçu des instructions en vue d’une manœuvre de repli dans le village de Goumois.
Sur l’ordre du Commandant de la 2e D.I.P. tous les éléments doivent effectuer un repli à partir de 20h00.
Départ 20h45. Mission de la compagnie de chars : une section en avant-garde, 2 sections en arrière-garde, la dernière section, les tracteurs et les véhicules à l’intérieur de la colonne.
Les premiers chars arrivent à Goumois à 22h10.

20 juin 1940.
Les derniers éléments avaient franchi la frontière vers 2h00. Les sections ont eu leur armement individuel enlevé et déposé au poste frontière de Goumois.
Le regroupement de la Cie s’est effectué à Saignelégier (Suisse) vers les 5h00. Il a été procédé au dépôt des munitions de chars et à la visite des véhicules sur roues et sur chenilles. Opération terminée vers 10h00.
A 11h00, les autorités suisses ont fait délivrer un premier ravitaillement au personnel de la Cie.
A 13h00, départ pour Bienne où l'arrivée a lieu vers 17h00. Les chars sont parqués à proximité du collège de Bienne, ainsi que les véhicules. Les officiers et la troupe sont logés et ravitaillés au Collège précité où ils passent la nuit.

21 juin 1940.
Dépôt des chars, des tracteurs et du matériel à l’arsenal à Lyss et mouvement sur Morat.

22 au 26 juin 1940.
Cantonnement à Morat.

27 juin 1940.
Embarquement à Lyss des chars et tracteurs à destination de l’arsenal de Thunn. La Cie cantonne à Lyss.

28 juin 1940.
Départ à 4h30 pour gagner Thunn et procéder au débarquement des chars arrivés vers 9h00.
A compter du 29 juin la Cie est logée dans un hôtel à Adelboden.

3e Compagnie

11 juin 1940.
La 3e compagnie stationne dans le Sundgau (sud de Mulhouse).

12 juin 1940.
La compagnie est alerté à 23 heures. Elle fait une étape sur chenilles de 22 km et aboutit le 13 au jour à Wittelsheim (ouest de Mulhouse).
Dans la  nuit du 13 au 14 elle fait étape de Wittelsheim à Plancher-bas.

15 juin 1940.
Au matin, le Bataillon se dirige sur Vesoul, il y arrive vers 11h00  et est mis à la disposition du groupement Duluc. Le Cie est mise à la disposition du G.R. de la 2e D.I. polonaise qui barre l'axe Langres – Vesoul sur la Saône avec un très large front.
La Cie est coupée, par ordre, en 2 fractions employées l'une sur l'axe Scey-sur-Saône - Vesoul, l'autre sous les ordres directs du Commandant de Cie à Port-sur-Saône.

16 juin 1940.
Les Allemands se présentent au jour et le combat s'engage. Les ponts étaient mal détruits. Vers 12 heures, le colonel commandant le G.R. annonce que l'ordre de repli va être donné. Les chars doivent protéger le décrochage des polonais d'une crête située à 500 mètres en arrière. Mais contrairement à ce qui était prévu, les Polonais décrochent les premiers et disparaissent. Le Commandant de Cie reste sur place une demi-heure avec ses chars. Le tir de l'artillerie ennemie devient dense. Le Commandant de Cie décide de se replier. Le mouvement s'exécute sans trop de difficultés. En arrivant au village de Pusey, un motocycliste du détachement de Scey-sur-Saône fait savoir que les Polonais sont partis sans prévenir et que le détachement n'a pas reçu l'ordre de décrochage. Le Commandant de Cie lui fait dire de le rejoindre. En attendent, il organise la défense du village. Il détruit quelques engins légers et des motos ennemis. Son char est mis hors de combat par un projectile anti-char. Il est blessé en sortant du char et fait prisonnier.