LES HISTORIQUES, JOURNAUX DE MARCHE DES UNITÉS ET TÉMOIGNAGES

 

1917 - 1918

GROUPE A.S.3 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

GROUPE A.S.5 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

GROUPE A.S.8 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

GROUPE A.S.10 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

GROUPE A.S.35 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

GROUPE A.S.39 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

GROUPE A.S.41 JOURNAL de MARCHE en OPERATIONS

501e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

502e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

503e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

504e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

505e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

506e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

507e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

508e REGIMENT D'ARTILLERIE D'ASSAUT - Historique

1939 - 1940

1940 1er Bataillon de Chars de Combat - Combats du 6 au 9 juin 1940

1940 1er Bataillon de Chars de Combat - 2e Compagnie – Témoignage de Jean Labaysse

1940 1ère Division Cuirassée - Historique

1940 1er Régiment de Cuirassiers - Journal de Marche et Opérations

1940 2e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 2e Division Cuirassée - Historique

1940 2e Régiment de Cuirassiers - Journal de Marche et Opérations

1940 2e Régiment de Dragons - Journal de Marche et Opérations

1940 3e Bataillon de Chars Légers - Historique

1940 3e Bataillon de Chars Légers - 3e Compagnie - Témoignage du Lt Lagrange

1940 3e Division Cuirassée - Historique

1940 3e Régiment de Cuirassiers - Historique

1940 4e Division Cuirassée - Historique

1940 4e Division Cuirassée - Journal de Marche et Opérations

1940 4e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 4e Régiment de Dragons Portés - Journal de Marche et Opérations

1940 4e Régiment de Cuirassiers - Journal de Marche et Opérations

1940 5e Bataillon de Chars de Combat – Historique

1940 6e Bataillon de Chars de Combat – Historique

1940 6e Régiment de Cuirassiers - Journal de Marche et Opérations

1940 7e Bataillon de Chars Légers – Historique

1940 7e Bataillon de Chars Légers – Combat de la 3e Compagnie à Chemery

1940 8e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 8e Régiment de Cuirassiers - Souvenirs d'une automitrailleuse

1940 9e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 10e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 11e Bataillon de Chars de Combat Alpin - Historique

1940 12e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 12e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 12e Régiment de Cuirassiers - Journal de Marche et Opérations

1940 13e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 14e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 15e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 16e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 17e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 18e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 18e Régiment de Dragons - Journal de Marche et Opérations

1940 19e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 19e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 20e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 21e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 22e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 23e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 24e Bataillon de Chars de Combat - Combat de Montcornet

1940 25e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 26e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 27e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 28e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 29e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 30e Bataillon de Chars de Combat - Témoignage du Lt Cahen

1940 31e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 32e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche

1940 33e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 34e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 35e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 36e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 36e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 37e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 37e Bataillon de Chars de Combat - Journal de guerre du Colonel de Cissey

1940 37e Bataillon de Chars de Combat - Combats en Belgique

1940 38e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 38e Bataillon de Chars de Combat - Compagnie d'Echelon - Carnet de route du Lieutenant Léon Delahousse

1940 39e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 40e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 41e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 41e Bataillon de Chars de Combat - 2e Compagnie - Journal de Marche et Opérations

1940 42e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 42e Bataillon de Chars de Combat - 1ère Compagnie Autonome - Journal de Marche et Opérations

1940 43e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 44e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 45e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 46e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 46e Bataillon de Chars de Combat - Souvenirs du Lieutenant Bresson

1940 46e Bataillon de Chars de Combat - Souvenirs du Lieutenant Kressmann

1940 47e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 47e Bataillon de Chars de Combat - 3e Compagnie – Journal de Marche et Opérations

1940 47e Bataillon de Chars de Combat - Carnets du Capitaine Laude

1940 48e Bataillon de Chars de Combat - Historique

1940 49e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 50e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 51e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 67e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 68e Bataillon de Chars de Combat - Journal de Marche et Opérations

1940 345e Compagnie Autonome de Chars de Combat - Historique

1940 346e Compagnie Autonome de Chars de Combat - Historique

1940 347e Compagnie Autonome de Chars de Combat - Historique

1940 348e Compagnie Autonome de Chars de Combat - Historique

1940 349e Compagnie Autonome de Chars de Combat - Historique

1940 352e Compagnie Autonome de Chars de Combat - Historique

1940 Compagnie Gaudet 3/37e BCC - Historique

 

1943 -1945

1944 1er Régiment de Chasseurs d'Afrique - Journal de Marche et Opérations

1944 1er Régiment de Cuirassiers – Historique

1944 1er Régiment de Cuirassiers – 2e Escadron - Journal de Marche et Opérations

1944 1er Régiment de Cuirassiers - Souvenirs de Charles Deuve

1944 2e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Biographie du Lt Jean de Loisy

1944 2e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 2e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Souvenirs de Georges Dépollier

1944 2e Régiment de Cuirassiers – Journal de Marche et Opérations

1944 2e Régiment de Dragons - Historique

1944 2e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance - Journal de Marche et Opérations

1944 5e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Souvenirs du char Auerstaedt

1944 5e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 6e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 7e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 8e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 9e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 11e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Journal de Marche et Opérations

1944 12e Régiment de Chasseurs d’Afrique – Historique

1944 12e Régiment de Cuirassiers – Journal de Marche et Opérations

1944 62e Régiment d'Artillerie d'Afrique - Historique

1944 68e Régiment d'Artillerie IIIe Groupe - Historique

1944 501e Régiment de Chars de Combat - Historique

1944 Régiment Blindé de Fusiliers Marins - 2e Escadron – Journal de Marche et Opérations

1944 Régiment Colonial de Chasseurs de Chars - Journal de Marche et Opérations

 
APRÈS 1945

1963 Souvenirs d'un artilleur sur obusier M 41

 

 

                                               

 

                                    Historique du


            9e Bataillon de Chars de Combat

Chars Renault R 35




Le 9e BCC est créé le 19 août 1939 à Verdun à partir du 1er Bataillon du 511e Régiment de Chars de Combat.

Cette nouvelle unité, équipée de 45 chars R 35, aux ordres du commandant Gauthier est rattachée administrativement au 511e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la IIIe armée.

Le 16 janvier 1940 le 9e BCC rejoint le 510e GBCC à la VIIe armée.

Avec cette grande unité il participe à l’expédition en territoire Hollandais dans le cadre du plan "Breda- Dyle".

Le 13 mai 1940, la VIIe Armée à partir de la région de Breda - Tilburg se replie vers le nord-est de la Belgique, entre en contact avec la 9e panzerdivision et retraite ensuite vers la France avec des éléments de la IXe Armée pour se positionner près du Quesnoy.

Le 16 mai, le général Giraud remplace le général Corap. La 9e Armée n’est plus, ses restes fusionnent avec la 7e Armée.

Le 9e BCC tout en combattant se dirige en direction du nord-ouest sur un axe Lens - Béthune.

Le 22 mai 1940, le Général Tarit, commandant la 1ère DINA depuis le 15 janvier 1940, regroupe les débris de sa division: 5e RTM, 28e RTT, 27e RTA, 54e et 254e RA et GRDI 91 auquel se joignent trois compagnies du 9e BCC.

Ce nouveau groupement tient Béthune et le 23 mai va prendre position derrière le Canal Le Hamel – Cornet - Malo.

Le 23 mai 1940, au court de ce repli près de Saint-Hilaire-Cottes une première escarmouche met aux prises un Kampfgruppe de Waffen SS et les derniers éléments de la colonne blindée composée de chars du 9e et 22e BCC.

Quelques kilomètres plus loin, pénétrant dans Aires sur Lys, les chars sont piégés en pleine ville où après un intense combat de rues de nombreux R 35 sont détruits. Seuls 11 chars échapperont au désastre (dont 5 seulement en état de combattre) et iront se positionner à Hazebrouk.

Le 24 mai 1940, les restes du 9e BCC stationnent à Rosendaël puis le 28 mai à la ferme Brandler où le bataillon partage ses cantonnements avec des éléments du 39e BCC.

Le 28 mai 1940, avant le départ de l’unité pour Malo-les-Bains pour un éventuel embarquement pour l’Angleterre, les chars sont sabotés.

Ce n’est que le 30 mai que les survivants du 9e bataillon de chars de combat embarquent pour Douvres sur "l'IMPETUEUSE".

A partir de Southampton ils seront dirigés ensuite sur Cherbourg le 1er juin 1940 sur le paquebot "BRUGES". A leur arrivée ils y retrouveront les éléments roues de leur bataillon qui avaient échappé à l’encerclement de la poche de Dunkerque.

Le 15 juin, ce sera Champagnac, le 21 Bergerac, le 23 Mouly puis Auch où le bataillon sera dissout.

 

 

 

                                               

 

                                      Historique du


                             10e Bataillon de Chars de Combat Alpin (BCCA)



 
Le 10e BCCA est créé le 27 août 1939 à Valence à partir du 504e Régiment de Chars de Combat (R.C.C.)
La devise du bataillon est "Droit devant Loin devant"
Cette unité, équipée de 45 chars R 35, aux ordres du commandant Aussenac est rattachée administrativement au 504e  Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la IVe Armée.

27 août 1939
Le 27 août 1939, premier jour de mise en application des mesures de couverture générale et couverture du Sud-Est, le 10e bataillon est mis sur pied :

Chef de bataillon : commandant AUSSENAR
E.M. : capitaine chef de l’Etat-Major : capitaine GAUTHIER
Officier de renseignement : lieutenant PATURLE
Officier des détails : lieutenant GUIMINEL
Officier adjoint technique : sous-lieutenant PELLISTRANDI
Compagnie d'Echelon :
Capitaine commandant la Compagnie  : capitaine PERRIN

Lieutenant au service de dépannage : lieutenant PESOEL
Lieutenant au service de l’atelier : lieutenant BUGAUD
Lieutenant au service du ravitaillement : sous-lieutenant TOUBE
Section de transport : chef de section lieutenant HYVERT
1ère compagnie
Lieutenant TANCREDI
Chef de sections :  
Lieutenant GREGOIRE  
Sous-lieutenant GIAUME 
Sous-lieutenant MAGNAN 
Sous-lieutenant ATTANE

Chef de la S.E. lieutenant POIGNY
2e compagnie
Capitaine LEFORT
Chef de sections :
Sous-lieutenant HYZARD  
Sous-lieutenant PERFFER  
Sous-lieutenant DAMOTTE 
Sous-lieutenant ROUSSEAU 
Lieutenant GUILLET
3e compagnie
Capitaine Boreau de Roincé

Il est stationné à Sarre-Union dans la zone du secteur fortifié de Faulquemont et reste en attente dans cette garnison jusqu’à la création de la 3e Division Cuirassée.
28 août 1939
Enlèvement par voie ferrée de la 3e compagnie (échelon A) du 10e bataillon en gare de Valence à 11h41.
Exécution pour les unités du groupe des mesures prévues au deuxième jour des horaires de mobilisation.

29 août 1939
L’incorporation des réservistes se poursuit normalement dans les cantonnements de mobilisation, ceux-ci ont presque tous rejoint.

30 août 1939
Continuation des opérations d’organisation des unités mises sur pied. Parachèvement de l’habillement des réservistes.
La perception des voitures de réquisition s’est accélérée dans la journée. Il reste à percevoir des véhicules spéciaux, camions de 10 et 15 tonnes, des tracteurs, des motos. Certains de ces véhicules ne répondent pas aux conditions de leur destination, ils devraient faire l’objet d’un échange avec des véhicules plus appropriés.
 
31 août 1939
Suite des opérations de mobilisation. Complètement des unités en hommes et en matériel. Les hommes touchent leurs effets militaires et l’armement.
Le colonel du CHAUCHEZ passe en revue le Bataillon sur un terrain près de Riviers et inspecte le cantonnement à Thodure.

1er septembre 1939
Suite des opérations de mobilisation pour le bataillon.

2 septembre 1939
Premier jour de la mobilisation générale, les réservistes convoqués arrivent et rejoignent leur cantonnement.

3 septembre 1939
Embarquement et enlèvement par voie ferrée en gare de Valence :
- d’un premier train transportant la 1ère compagnie, l’E.M. du groupe, le complément de la 3e compagnie partie ensemble échelon A.
- d’un deuxième train avec la 2e compagnie.
 
4 septembre 1939
Embarquement et enlèvement par voie ferrée de la compagnie d’échelon.
La section de transport rejoint par voie de terre.

6 septembre 1939
Arrivée à Petit-Tenquin de la section de transport qui a rejoint par la route après une halte à Mâcon.

8 septembre 1939
Le 10e bataillon est mis à la disposition de la 4e DINA,  
Le PC du bataillon se trouve à Guebenhouse.
Les unités du bataillon devant être engagés reconnaissent et rejoignent en fin de journée leur position de départ pour l’attaque du lendemain.

9 septembre 1939
Partant de la frontière, le XXe C.A. agissant en direction de Saralle-Saint-Ingbert a pour mission d’attaquer en force par son centre le rentrant d’Auersmacher entre Sarre et Blies en vue de s’emparer des observatoires importants, de ce mouvement de terrain, de préciser le contact et de s’assurer une meilleure base de départ pour les opérations ultérieures.
Il n’y a pas eu de chars allemands sur le terrain le 9 septembre mais des chars français pris pour des chars ennemis ont été tirés par des canons de 25 français sans grand dégâts.
   
10 septembre 1939
Le 10e bataillon n’est pas engagé.
P.C. du bataillon à Gebenhouse.

11 septembre 1939
Le 10e bataillon occupe toujours les mêmes points.
 
12 septembre 1939
La 2e compagnie  rejoint en fin de journée le bois Bliesbruck en réserve de C.A.

13 septembre 1939
Le XXe C.A. reçoit comme mission de se maintenir solidement sur les hauteurs Spicheren – bois de Saint-Arnual, et de continuer à progresser à l’Est de la Sarre, en direction générale Frauenberg – Ormesheim – Rohrbach, en vue de s’assurer la possession des observatoires de la crête sud de la coupure Fechingen – Ormesheim et la région du Holschberg.
La position à occuper en fin d’opération qui lui est fixé englobe :
- Stiring-Wendel
- les hauteurs de Spicheren
- la crête du bois de Saint-Arnual
- la croupe 298 (N-O de Hanbush)
- le Birnberg
- le Hinterwald
- l’Uberwald
- le Koppelberg
- le Kirchenwald.
La 2e Cie du bataillon fait un mouvement et s’installe à Reinheim.
Les chars disponibles en fin de journée sont :
- 1ère Cie : 15 chars ;
- 2e Cie : 13 chars ;
- 3e Cie : 14 chars ;  

14 septembre 1939
Pas de changement pour les points de stationnement du bataillon.
L’état des chars disponibles est de 44.
 
15 septembre 1939
Pas de mouvements ni opérations effectuées.

16 septembre 1939
Remaniement dans le dispositif des chars : le bataillon F.C.M. n°4 au groupe 510 en réserve d’armée à Loudrefing, remplace le 10e bataillon à la disposition de la 4e D.I.N.A. sous réserve qu’il ne sera pas employé sans autorisation de l’armée.
Le 10e bataillon passe en entier à la disposition de la 21e D.I.

17 septembre 1939
Le bataillon de chars F.C.M. n°4 et le 10e bataillon ont rejoint le premier la région de Metzing-Gebenhouse, le deuxième la région où se trouvait précédemment le 20e bataillon.
Le P.C. à Blies-Ebersing.
 
18 au 21 septembre 1939
Sans mouvements ni opérations.

22 septembre 1939
Le 10e bataillon passant en réserve de C.A. effectue son mouvement sur Sarreguemines sauf la C.E. qui exécutera le sien dans la nuit du 23 au 24 septembre.

23 septembre 1939
Le bataillon occupe les emplacements suivants :
- P.C. du bataillon : asile d’aliénés de Sarreguemines
- C.E. : Wiesviller
- Une compagnie Est de Mulhenwald à la 11e D.I.
- Une compagnie à l’Est de Behlsheim à la disposition de la 21e D.I.
- Une compagnie à Sarreguemines.

24 septembre 1939
La Cie d’échelon du bataillon rejoint Sarreguemines.
 
25 septembre 1939
Le capitaine TOLOZAN de la 3e compagnie est évacué pour maladie.
Le lieutenant BASTIEN prend le commandement de cette compagnie.

26 septembre 1939
Le bataillon 35 R n°10 est affecté au XXe C.A. sous les ordres du lieutenant-colonel
du CHOUCHET, commandant le groupe de bataillons n°504.
Deux tracteurs de la C.E. du 10e bataillon ont assuré la mise en place de deux carcasses FT dans le secteur de la 11e D.I.
 
27 septembre 1939
R.A.S.

28 septembre 1939
La S.T. du 10e bataillon transporte 6 chars FT du 510e de Rohrbach à Puttelange.

29 septembre 1939 au 2 octobre 1939
R.A.S.
 
3 octobre 1939
Le 10e bataillon à l’exception de la 1ère et 2e compagnies reçoit l’ordre de se replier sur Altwiller.
Le 10e bataillon (moins 2 compagnies) est en réserve de C.A.

4 au 9 octobre 1939
R.A.S.

10 octobre 1939
La S.T. du bataillon a transporté une compagnie de chars FT (Cie AUGOL) à Saint-Avold.
La 1ère Cie du bataillon s’est rendue du bois de Velferding à Roth.

11 – 12 octobre 1939
R.A.S.

13 octobre 1939
La S.T. du bataillon a transporté une Cie du 11e bataillon (capitaine LAURENT) de Rechicourt dans la région de Saint-Avold.
Dans la soirée, la 3e compagnie (lieutenant BASTIEN) s’est portée à Rémelfing (sortie Sud).
L’E.M. du 10e B.C.C. s’est portée à Neufgrange (sortie Ouest).

14 – 15 octobre 1939
R.A. S.

16 octobre 1939
La compagnie FT qui se trouvait à Richecourt est transportée à Etting par la S.T. du 10e B.C.C.
Dans l’après-midi : attaque par surprise sur le front du XXe C.A.
Le combat dure toute la soirée et la nuit.
Les chars ne sont pas engagés.

17 octobre 1939
La 3e compagnie et l’Etat-major du bataillon retournent à Altwiller et occupent le cantonnement où elles se trouvaient précédemment.
La S.T. se cantonne à Loudrefing.
Les Allemands ayant déclenché une attaque en direction de Sarreguemines, une section de la 1ère compagnie commandée par le lieutenant GREGOIRE est envoyée à Sarreguemines où elle protège l’enlèvement du pont de génie construit sur la Blies le 9 septembre.
 
18 - 19 octobre 1939
R.A.S.

20 octobre 1939
La S.T. transporte de Lunéville à la ferme de Strohhof sept chars FT destinés à la traction de charrues Bajac.
Le capitaine GAUTHIER chef d’E.M. du bataillon rentre à Valence.
La 2e Cie se trouve toujours dans la région de Zetting. La 1ère compagnie stationnée Roth a été alertée à 3h du matin s’est portée par ordre de l’ID/11 à Sarreinsming en vue d’une contre-attaque éventuelle à effectuer en direction du bois de Bliesguersviller.
Elle est de retour à Roth dans le courant de l’après-midi.

21 octobre 1939
R.A.S.

22 octobre 1939
A 11h du matin, venant du dépôt arrive un renfort de remplacement comprenant :
- 1 sous-lieutenant : BOULON;
- 1 aspirant : MATHIEU
- 4 sergents, 2 caporaux et 17 chasseurs.
Les chars d’instruction de la compagnie du capitaine BOURQUET et du capitaine
de la RUPELLE sont employés à tracter des charrues Bajac pour le creusement des tranchées, ces travaux jusqu’à présent ne donnent rien de positif.

23 octobre 1939
Continuation des essais de traction des charrues Bajac dont les résultats s’avèrent médiocres.

24 octobre 1939
Départ à Valence d’un détachement comprenant :
- 1 officier : sous-lieutenant MAGNAN;
- 1 adjudant, 3 sergents et 3 caporaux  
Les compagnies du 10e et du 11e BCC procèdent à des reconnaissances et travaillent à l’entretien de leur matériel.

25 - 26 octobre 1939
R.A.S

27 octobre 1939
Reconnaissances, régions Altwiller – Lunéville.

28 octobre 1939
Reconnaissances dans la région de Cappel et Saint-Jean-Rorhbach.

29 octobre 1939
Reconnaissances dans la région de Nousseviller, Diebling.

30 octobre 1939 au 2 novembre 1939
R.A.S. Les compagnies entretiennent le matériel.

3 novembre 1939
Le bataillon effectue des reconnaissances et entretien son matériel.

4 novembre 1939
Les compagnies continuent leurs reconnaissances et l’entretien de leur matériel.

7 novembre 1939
Le chef de bataillon effectue une reconnaissance générale dans la région de Saint-Jean de Rohrbach.
La 3e Cie reconnaît l’axe Gréning, Nelling, Zellen.
 
9 - 11novembre 1939
Reconnaissance et entretien du matériel pour les Compagnies.

12 novembre 1939
Essais à Altwiller en présence du lieutenant-colonel du CHOUCHET, des insignes et marques distinctives sur des chars de la 3e Cie du 10e bataillon.

14 novembre 1939
Le sous-lieutenant PELLISTRANDI affecté spécial est dirigé sur Valence, cet officier adjoint technique à l’E.M.  est remplacé par le lieutenant BARTE-DEJEAN.
La première compagnie effectue des reconnaissances sur la ligne L 1.
 
15 novembre 1939
Reconnaissances et travaux d’entretien pour les compagnies.
 
16 novembre 1939
La 1ère compagnie cantonne à la ferme de Schueckenbrulh et procède à son installation.
 
17 novembre 1939
Entretien du matériel et reconnaissances diverses pour les compagnies.
 
18 novembre 1939
Les Cies étudient leur secteur en vue de l’emploi des chars.

19 novembre 1939
Rien de particulier en dehors des reconnaissances et de l’entretien du matériel pour les compagnies.
 
20 novembre 1939
Le commandant AUSSENAC rend visite à la 1ère et 2e compagnie.
La 2e Cie effectue une reconnaissance détaillée du bois au nord du Haut-Poirier.
Le lieutenant BARTE-DEJEAN de la 3/10 passe comme adjoint technique à l’E.M. du bataillon et est remplacé par le sergent-chef LIFFRAN de la 1ère compagnie.

21 novembre 1939
La 1ère compagnie reconnaît le Grauberg, la 3e Cie le Feschenwald.  
 
22 novembre 1939
Le capitaine BUISSON venu en renfort a été affecté à l’E.M. du bataillon.
Le lieutenant PATURLE officier de renseignement est évacué.
La 3e compagnie reconnaît le secteur D.A.R.E. en vue de la relève de la 2e Cie.
La 1ère compagnie reconnaît en détail la région du bois de Welferding.

23 novembre 1939
Reconnaissance par la 3e Cie de la zone du D.A.R.E. en vue de la relève.

24 - 25novembre 1939
Reconnaissances diverses et entretien du matériel pour les compagnies.
 
26 novembre 1939
Reconnaissance du chef de bataillon dans la région au Nord de Woelfing.
Rien de particulier pour les compagnies.  

27 novembre 1939
La 1ère compagnie reconnaît la région de Richeling, Puttelange.
Les autres compagnies s’occupent à des travaux d’entretien.
 
28 novembre 1939
Reconnaissance de relève par les 2e et 3e compagnies.
La première compagnie reconnaît la région de Bettring, Holving.
 
29 novembre 1939
La 3e compagnie relève la 1ère à Wiesviller.
 
30 novembre 1939
La 1ère compagnie reconnaît 2 axes de repli au lieu de 3 précédemment fixés.
Les autres compagnies s’occupent à des travaux d’entretien, à l’instruction sur l’armement, ou au creusement de tranchées.

1er décembre 1939
Le lieutenant AZARD passe à l’E.M. comme officier de renseignement.
Reconnaissance de secteurs et travaux divers pour les compagnies. 
 
2 décembre 1939
Le chef de bataillon reconnaît la région de Woelfing.
Les compagnies s’occupent à des reconnaissances et des travaux divers (entretien, tranchées, etc...).

13 décembre 2007
Instruction sur l’observation et l’appréciation des distances en char, exercice de conduite pour les 2e mécaniciens. Réinstallation des groupes de D.C.A.
Un coup de main ennemi sur le P.P. du bois de Brandenbusch a réussi.
Les occupants ont été faits prisonniers à l’exception de deux blessés laissés pour morts.

14 décembre 1939
Reconnaissances et causeries diverses.

15 décembre 1939
Même travaux que la veille.

16 décembre 1939
Le capitaine BOREAU de RONCÉ qui doit prendre le commandement de la 3/10 rejoint le bataillon.
La 3e compagnie fait dans la nuit mouvement de Wiesviller à Sarreinsming à la suite d’un coup de main allemand dans le bois de Bliesguerviller.

17 décembre 1939
Le capitaine BOREAU de ROINCÉ prend le commandement de la 3e Cie. Cette compagnie effectue des reconnaissances dans la zone Sarreinsming – Neukirch – Bois de Bligerschviller en vue d’une contre-attaque éventuelle dans la boucle de la Blies.
 
18 décembre 1939
Entretien au matériel, reconnaissances et travaux de traction pour les Cies FT.
 
19 décembre 1939
La 3e Cie fait mouvement de Sarreinsming à Wiesviller.
Les autres compagnies font de l’instruction et entretiennent le matériel.
 
20 décembre 1939
Même travaux que la veille.
L’après-midi l’officier de renseignement au groupe et l’officier de renseignement du 10e B.C.C. font de l’observation avec la binoculaire du groupe dans les combles d’une maison de Welferding.
Ils surveillent le village d’Hanweiler et Hitlerdorf sans résultat.

21 – 22 décembre 1939
Travaux habituels.
 
24 décembre 1939
Travaux ordinaires et préparation des fêtes de Noël.
 
Samedi 13 janvier 1940
Travaux d’entretien, instruction du personnel,  

Dimanche 14 janvier 1940
Reconnaissance d’un cantonnement pour le 10e bataillon par le lieutenant-colonel commandant le groupe de chars 504 et le commandant du 10e bataillon : régions : Moussey Remoncourt Xousse.
 
Lundi 15 janvier 1940
Le 10e bataillon effectue un mouvement et se rend dans la région de : Moussey Remoncourt Xousse Lagarde. (La 3e compagnie se rend de Domfessel dans la région de Moussey).

Mardi 16 janvier 1940
La 1ère compagnie du 10e bataillon effectue son mouvement et se rend dans la région de Moussey.
Le capitaine adjoint technique effectue une reconnaissance dans les régions : Saint Jean de Rohrbach Puttelange Rémering Grundviller Heckenransbach et ferme chneknenbrukt.
 
Mercredi 17 janvier 1940
Le lieutenant-colonel commandant le G.B.C. 504 se rend au P.C. du commandant du 10e bataillon à Moussey  

Jeudi 18 janvier 1940
Démonstrations devant des journalistes étrangers, scandinaves.
Le commandant adjoint technique effectue une reconnaissance : Hambach – Heckenransbach – Grundviller.

Lundi 22 janvier 1940 :
Le lieutenant-colonel commandant le G.B.C. 504 se rend au P.C. du commandant du 10e B.C.C.
Instructions et travaux divers d’entretien pour le  bataillon.
Par note de service, le général QUILLOT notifie au lieutenant-colonel commandant le G.B.C. 504 de prendre sous son commandement les 10e et 24e bataillons, la C.T. n°79.
Le 10e étant stationné à Moussey – Xousse – Remoncourt passe en réserve du G.Q.G.

26 janvier 1940
Entretien du matériel, instruction pour le 10e bataillon.

28 janvier 1940 :
Arrivé au 10e bataillon d’un renfort comprenant 1 officier, 1 caporal-chef et 38 chasseurs.
Les chars désarmés stationnés à la Ferme Strohhof pour lesquels il avait été donné l’ordre de les transporter à Dieuze sont amenés à Herbitzheim.  

29 janvier 1940
Instruction pour le 10e bataillon.

30 janvier 1940
Pour le 10e bataillon   rien de particulier.

Mercredi 31 janvier 1940
Au 10e bataillon, instruction et entretien du matériel.
 
15 février 1940
Pour les bataillons, entretien du matériel et reconnaissance.
 
28 février 1940
Recherche avec l’officier de renseignement du 10e bataillon d’un terrain de manœuvre dans la région de Lunéville.

29 février au 9 mars 1940
Essais de passage de ruisseau au moyen de fascines, exercice auquel assistent le lieutenant-colonel du G.B.C. 504 et le capitaine chef de l’E.M. Le lieutenant-colonel du CHOUCHET prend le commandement des chars de l’armée en l’absence du général GUILLOT partant en permission.

Le 2 mars 1940, création de la 3e DCR à Chatou (Seine) aux ordres du Général Brocard puis du général Buisson à partir du 15 mai 1940.
Le 10e BCC entre dans la composition de la nouvelle division.

15 mars 1940
Le 10e bataillon va cantonner à Blâmont afin de prendre part à des exercices sous la direction du colonel commandant les chars de la Ve armée.
 
1er avril 1940
Le colonel et le lieutenant VIDAL se rendent à Blâmont, où le 10e B.C.C. exécute des exercices de franchissement de ruisseaux avec l’appareil «lance-fascines» type Ve Armée.
 
7 avril 1940
Le 10e B.C.C. revient de Blâmont et réoccupe ses cantonnements de Moussey et environs.

11 avril 1940
Le commandant du 10e B.C.C. et les officiers de renseignement du GBC504 et du 10e B.C.C. se rendent aux P.C. de la 52e D.I. à Sarre-Union et de la 87e D.I.A. à Altviller pour prendre liaison en vue des reconnaissances à effectuer par les cadres du 10e B.C.C. dans leurs secteurs respectifs.

12 avril 1940
Le colonel visite les cantonnements du 10e B.C.C. à Moussey, Xousse et Remoncourt, et se fait présenter 3 officiers Polonais affectés au bataillon.
Liaison avec les chars de l’Armée et la 82e D.I.A. à Lunéville.

14 avril 1940
Ordre donné au 10e B.C.C. de se préparer à quitter ses cantonnements.
La 2ème compagnie (capitaine LEFORT) fait mouvement dans la nuit du 14 au 15 et s’installe à Insming.

15 avril 1940
L’Etat-major du 10ème B.C.C., la 1ère compagnie (capitaine TANCREDI) et la 3ème (capitaine de ROINCÉ) font mouvement dans la soirée et s’installent à Albestroff.
L’officier de renseignement du groupe et le commandant du 10e se rendent au P.C. de la 14ème D.I. à Hellimer.

16 avril 1940
La CE/10 est maintenue provisoirement à Moussey. La 1/10 s’installe par ordre du C.A. à Schneckenbusch.

18 avril 1940
Le colonel et le lieutenant VIDAL va voir à la ferme de Schneckenbusch la 1ère Cie du 10e qui s’y installe dans la soirée du 16.

30 avril 1940
Le général GUILLOT commandant les chars de la IVe Armée, accompagné de l’ingénieur chef de 1ère classe BRICARD, du service des recherches scientifiques et techniques du ministère de l’armement, du major GALDUIG de l’armée Britannique, du capitaine PICARD,  officier de liaison de l’inspection générale des chars avec le service des recherches scientifiques, et du lieutenant MOREAU de son état-major viennent assister à Torcheville à des exercices de franchissement de ruisseaux à l’aide d’appareils lance-fascines (type 10e B.C.C. et Ve Armée) exécutés par le 10e B.C.C.

1er mai 1940
La section de transport et la section de dépannage du 10e B.C.C. se rendent à Hoste Haut pour embarquer et transporter à Dieuze les 6 chars FT utilisés comme tracteurs.

4 mai 1940
Inspection de la 1ère Cie du 10e B.C.C. à la ferme Schneckenbruhl par le GBC504

5 mai 1940
Visite de l’ouvrage du Haut-Poirier par les officiers Polonais en stage au 10e B.C.C. Assistent également à cette visite le capitaine BUISSON, les lieutenants PESSEL et YVERT du 10e B.C.C. et l’officier de renseignement du groupe.
Au cours de la nuit du 4 au 5 mai, la Cie de chars de Scneckenbruhl a été mise en état d’alerte par le général commandant le D.A.R.D. L’alerte prend fin à 6h00 du matin.
Le chef de bataillon commandant le 10e B.C.C. et l’officier de renseignement se rendent à la ferme Schnekenbrühl pour mettre au courant de sa nouvelle mission le capitaine commandant la 1/10.

6 mai 1940
Le chef de bataillon, le lieutenant VIDAL et les cadres de la 1/10 exécutent la reconnaissance prescrite la veille au soir par le général commandant le 20e C.A.
Le 10 mai, la DCR se rassemble à Mourmelon.

12 mai 1940
La 1ère compagnie du 10e B.C.C. en stationnement à la ferme Schneckenbrüll est alertée à 11 heures par le général commandant le D.A.R.O. en raison d’une poussée allemande accompagnée de violents tirs d’artillerie.
La compagnie prend une position d’attente dans le Kehlwald (1 km au sud de Hundling).
A 21 heures, la 1ère compagnie regagne les bois de Schneckenbrülh.
L’attaque allemande a progressé jusqu’au ruisseau de Lixing.
Les postes avancés du D.A.R.O. ont été enlevés.
Le C.A. n’a pas assez de réserves pour reprendre le terrain perdu. Les chars n’ont pas été engagés.

13 mai 1940
Le capitaine TANCREDI reprend son emplacement dans le Kehlwald.

Le 15 et 16 mai 1940, le bataillon participe avec la 3e DCR à la bataille de Stonne et même si l’ensemble des documents officiels n’en font pas état, nous noterons son action au départ d’Artaise vers Stonne le 16 mai, ses combats contre les panzers allemands le 16 et 17 au nord puis à l’ouest de Stonne au cours desquels le bataillon sera très éprouvé.

18 mai 1940
Le 10e B.C.C. reçoit l’ordre de se préparer à embarquer en chemin de fer à la gare de Léning.
Les véhicules sur roues partent par voie de terre, destination inconnue.
Débarquement à Consenvoye (Meuse).
Le 20 mai 1940, les restes du bataillon débarquent par V.F. à Rozières et Crécy. L'unité compte maintenant dans les effectifs de la 6e demi-brigade et s’illustre lors de la bataille de Crécy sur Serre puis, à l’issue de ce combat, se replie avec la Division sur la ligne Le Chesne – Oches -Sommauthe où elle panse ses plaies et remet en état le matériel qui lui reste.

23 - 24 mai 1940
Intervention dans  la zone Saint-Pierremont – Sommauthe en soutien des troupes coloniales.

Le 26 mai 1940, le bataillon se trouve en soutien des 35e et 36e divisions d’infanterie au nord de Oizy pour participer à ce qui est rapidement qualifié de "bataille de l’Aisne".

Le 1er juin 1940, on retrouve le bataillon entre Briquenay et Vouziers à Longwy.

7 juin 1940
Le bataillon gagne la région de Sémide. Il est intégré dans le Groupement Buisson.

Le 8 juin 1940, détaché à la 7e DLM, elle-même mise à la disposition du Groupement Buisson, le bataillon regagne les environs de Machaut en vue d’une offensive sur Rethel. Une attaque faite le 9 contient l’ennemi qui traverse toutefois l’Aisne dans la nuit du 9 au 10.

Le 10 juin 1940, regroupé au sud de la rivière Retourne, le 10e BCC attaque sur l’axe Menil-Lépinois - Alincourt - Le Châtelet mais est pris à partie par l’avant-garde de la 1ère Panzers. Les combats tournent à l’avantage des Allemands. Usés, ils doivent marquer une pause qui permet aux troupes de la 7e DLM de se regrouper à La Neuville. Dans cette affrontement le 10e BCC laissera de nombreux chars, la 2e compagnie est pratiquement anéantie.
La contre attaque ayant échoué la retraite devient inévitable.

11 juin 1940
Repli avec la 3e DCR.

12 juin 1940
Combats près de la ferme du Piémont.

13 juin 1940
En position sur la Marne à Drosnay

14 juin 1940
Repli vers Brienne-le-Château puis Châtillon sur Seine.
Les chars restants sont intégrés au 42e BCC.

23 juin 1940
Le bataillon qui avait été rattaché en catastrophe à la 7e DLM le 8 juin en 1940 revient à son dépôt de Valence et constitue le 23 juin une compagnie de marche de chars B dans la région de Bollène où l’armistice l’atteint le 25 juin.
En vertu des accords d’armistice le 10e Bataillon de Chars de Combat Alpin sera dissout fin juin 1940.







 
 


 

                      16e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

 

 
Cette unité, équipée de 45 chars R 35, aux ordres du commandant Bellanger est rattachée administrativement au 506e  Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la VIIIe armée installée le long de la frontière de Colmar à Montbéliard.
La création des quatre Divisions Cuirassées (DCR) de janvier à mai 1940 et les pertes notables subies lors des combats obligent l'Etat-major à de nombreuses réorganisations dans la répartition des bataillons de chars de combat au sein des armées et des groupements auxquels ils sont rattachés.
Le 16e B.C.C. restera affecté à la VIIIe  armée et rattaché au 506e GBCC.
Le 10 mai 1940 il se trouvait dans la région de Luxeuil - Lure en manœuvres combinées. Il embarque le 10 au soir pour Altkirch où il arrive le 11 au matin et d’où il gagne Balschwiller.

1ère Compagnie

14 (ou le 15) mai 1940
La 1ère Cie, détachée du Bataillon est envoyée à Kiffis (frontière suisse) et intégrée dans un groupement temporaire qui doit en cas de violation de la neutralité suisse par les allemands aller épauler les bataillons suisses sur le plateau de Gempen, au sud de Bâle. L'hypothèse envisagée ne se réalisant pas, les différents éléments du Groupement sont les uns après les autres envoyés en renfort plus au nord. La 1ère Cie du 16e B.C.C.reste en réserve d’Armée et commence alors une série de déplacements continuels.

Du 7 au 20 juin, elle devait faire plus de 400 km sur chenilles, se rendant d’abord à Elsenheim entre Colmar et Sélestat, puis sur la Saône à Jussey, enfin à Faucogney et au col du Mont des Fourches (au dessus du Thillot).

7 juin 1940            Kiffis (Frontière Suisse près de Ferrette).

8 juin 1940            Bouxwiller.

10 juin 1940            Carspach (près d’Altkirch).

11 juin 1940            Andolsheim (près de Colmar).
Accident et évacuation du Lt Legat. Mort d’un motocycliste (Montalescot), accidenté de nuit. Mort d’un chasseur écrasé par un char tombé du porte-char qui le transportait.

12 juin 1940            Elsenheim
Accident et évacuation du Lt de Mesmay.

13 juin 1940            Wittenheim (près de Mulhouse)

14 juin 1940             Plancher Bas
Évacuation du Cne Vernoy, Commandant la Compagnie pour bronchite double. Le Lieutenant Michallet de la 3e Cie prend le commandement de la Cie.

15 juin 1940            Frotey les Vesoul.

16 juin 1940            Cendrecourt (près de Jussey).
Des motocyclistes allemands et deux automitrailleuses sont détruits par la 1ère Cie (1 A.M. détruite par le Lt Michallet) en liaison avec un bataillon polonais.

17 juin 1940            St-Sauveur (près de Luxeuil).
On perd la liaison avec l'E.M. du Bataillon, les motocyclistes envoyés ne revenant pas. La Cie combattra dorénavant seule. Deux Sections occupant le village, les deux autres sont aux ailes. Des chars allemands attaquent au petit jour, la Cie tient St-Sauveur jusqu’à 16 heures.
Pertes : 3 chars détruits – quelques blessés, pas de mort.  

18 et 19 juin 1940            Faucogney
7 chars avec les Lt Michallet et Thery, l’Aspirant Labbaye défendent l’entrée sud du village, pendant qu’une section (Sergent Guimchard) à l’entrée ouest de La Longine empêche l’arrivée par derrière des chars allemands qui sans cesse cherchent à déborder notre défense.
Nos chars sont attaqués le 18 au matin et résistent héroïquement toute la journée ainsi que la matinée du 19 contre les chars allemands. Ils sont aidés par des tirs de 75.
Pertes : 5 chars détruits.
Une partie des équipages est tuée ou brûlée en char : Sergent Alexandre, Caporal Cholley, Chasseurs Chevallot, Lachaud, Vergniaud, d’autres peut-être.
L’aspirant Labbaye grièvement blessé (poumon perforé, 1 biceps coupé) est dégagé et sauvé.

19 juin au soir             Col du Mont des Fourches
Les 5 chars restants montent au col du Mont des Fourches par la route de Corravillers, pendant que les chars allemands progressent à l’ouest par des chemins de montagne.
Le Sergent-chef Heuraux fait sauter la route au col à l'arrivée des Allemands.
Tout le matériel sur roues, les tracteurs légers de ravitaillement descendent vers le Thillot ainsi que les 5 chars restants.
Pertes : 2 chars.

20 juin 1940
Les 3 chars commandés respectivement par les Lt Michallet et Thery et le Sergent Guimchard repartent à l’attaque. Le reste du matériel est détruit sous bois par ordre du Colonel Duluc Commandant les chars de la VIIIe Armée.

21 juin 1940            Saulxures sur Moselotte
Le personnel gagne à pied Saulxures sur Moselotte à travers bois. Les Lt Michallet et Thery, le Sgt Guimchard et leurs mécaniciens regagnent la Cie après avoir détruit leurs chars.

22 juin 1940
Le personnel est fait prisonnier et dirigé sur Remiremont.

23 24 et 25 juin 1940            Remiremont
Départ des prisonniers pour Belfort.

2e Compagnie

12 juin 1940
La Compagnie bivouaque dans la forêt de la Hardt-nord, scindée en quatre fractions :
a/ Commandant d’unité et 2 sections (3 & 4) à la Maison forestière de Grünnhütte.
b/ 2 sections (1 & 2) à Pont-du-Bouc.
c/ L’échelon sur chenilles bivouaque au point 230, intersection Route de Battenheim et Allée de la Fontaine.
d/ L’échelon sur roues, sous le commandement du Lieutenant Bard cantonne en stationnement d'alerte à Battenheim.
L’unité est la disposition du Colonel commandant le 371e R.I., commandant le Secteur du Puits.
A 23h15, l’unité reçoit l’ordre de se regrouper pour gagner Wittelsheim. L'exécution de cet ordre fait l’objet des ordres partiels n° 1, 2 et 3, en date du 12-6-40, à 23h30. Les sections de combat se regroupent à l’Ile Napoléon et se dirigent sur Wittelsheim où la Cie arrive vers 5h20 du matin.

13 juin 1940
Présentation au bureau du Bataillon qui donne l’ordre d’aller dans le bois de Niederwald, où la Cie s’installe au complet, en bivouac.
Pour mémoire : accident du Caporal-chef Viard qui a eu la jambe gauche fracturée à la suite d’une rencontre du side-car qu’il pilotait avec une voiture militaire.
Un compte-rendu succinct a été établi et adressé au bataillon. Le Side-car accidenté a été ramené à l’unité.
Vers 20h00, l'unité reçoit l’ordre de se mettre en route pour rejoindre Plancher-Bas. Départ à 20h30.

14 juin 1940.
Arrivée à Plancher-Bas, l’unité s’installe en cantonnement-bivouac.

15 juin 1940
A 1 h 15, les commandants de Cie sont demandés au bureau du bataillon pour recevoir des ordres concernant l’ordre de mouvement en vue de rejoindre le Bois de Frotey, à l'est de Vesoul.
Dislocation des véhicules lourds placés sous la direction du Capitaine commandant la Cie qui doit rejoindre Esprels.
Les éléments de combat (chars, tracteurs, camionnettes de section, V.L.F., V.T.T.) gagnent les Bois de Frotey où ils arrivent vers 11h00. Réunion des Commandants d’unité au Chef de Bataillon pour recevoir les ordres d’Opération.
La 2ème Cie est mise à la disposition du 5ème R.I.P.
Le Commandant de l'unité, avec les Lts Bard et Brun vont procéder à une prise de contact avec le Chef de bataillon (2ème) que l'on aurait dû trouver à La Chapelle-St-Quillain. A 13h00,  n’ayant pu joindre le chef de bataillon, nous nous dirigeons en direction de Seveux. A la bifurcation de la route et du G.C. 13, nous rencontrons le chef de bataillon (2ème du 5ème R.I.P.) auprès duquel nous prenons des instructions.
Retour par le même itinéraire au Bois de Frotey et compte-rendu au chef de bataillon.
Départ de l’unité à 16h00 par l’itinéraire Vesoul - Raze – Fresne-St-Mamès – etc.
a/- Vellexon pour les sections de combat qui s’installent en bivouac sur la route G.C. 13.
b/- La Chapelle-Saint-Quillain pour les véhicules sur roues qui stationnent, et les tracteurs et la camionnette de dépannage qui se portent au nord de la Madeleine, dans le Bois de Belle-Vaivre.

16 juin 1940.
Après avoir pris des instructions du Commandant du 2e Bataillon, auquel l’unité est affectée, il est procédé, dès 6h00, à l’organisation de la défense du secteur, à savoir :
a/- 2ème Section – S-Lt Lebe reste en position sur le G.C. 13 face à Vellexon.  
b/- les 3 autres sections se portent dans le Bois de la Belle-Vaivre, saillant Nord, face à Seveux et Savoyeux.
Mise en place à 9h00.
A 13h00, le Commandant de l’unité reçoit l’ordre de mettre une section de chars à la disposition d’une Cie d’Infanterie chargée d’une contre-attaque en direction de Mercey-sur-Saône. D’après les renseignements parvenus des éléments avancés motorisés allemands auraient franchi la Saône au pont de Quitteur.
La section du S-Lt Brun désignée pour cette mission a effectivement pris contact avec l’ennemi et engagé le combat dans le village de Motey-sur Saône.
L’opération se déroulait de 13h50 à 14h15. Le chef de Bataillon avait déjà replié son P.C. sur  les hauteurs et dans les bois environnants le hameau de Vaivre.
A 14h30, un combat se déroulait dans le village de Motey-sur-Saône. Des projectiles de mitrailleuses venaient même sur les hauteurs ci-dessus citées, et l’on constatait que la ligne d’infanterie refluait.
A 14h45, arrivée du Lieutenant Bouchière qui cherchait le Chef de Bataillon pour lui communiquer l’ordre de se replier en direction de Lure en passant au sud de Vesoul (l’ordre de repli aurait du parvenir depuis la veille au soir, 15 juin).
A 15h00, le Commandant de l’unité reçoit l’ordre d’engager les 3e et 4e sections avec des éléments de contre-attaque en préparation.
A 15h50, le Commandant de l’unité alerte ces 2 sections et se porte à la rencontre de la section du S-Lt Brun qui était de retour et se ralliait à l’intersection la C.G. 13 et de la route de Seveux. Des compte-rendus, il résulte que 4 auto-mitrailleuses allemandes ont été mises hors de combat par la section Brun. Il fut constaté depuis ce dernier point que les automitrailleuses allemandes avaient pris feu par l’explosion de leurs propres munitions, ainsi qu’un camion de munitions d’infanterie appartenant au 2e bataillon polonais.
Le Commandant de l'unité regroupe les sections de chars, et reçoit l'ordre d’effectuer un repli en direction du village de Vellexon. Ce repli est effectué à partir de 17h00 avec mission de placer les sections de char en avant-garde et arrière-garde pendant le déplacement du bataillon polonais.
Après regroupement des unités ayant rompu le contact, la colonne dépasse le village de Vellexon vers 18h00 et prend l’itinéraire La Vermotte, Les Patay, Frétigney, Grandvelle, Fondremand, en direction de Loulans où la colonne fait grand’halte de 6h00 à 8h00, à 3 km en avant de Loulans.
Pour mémoire :
a/- plein d’essence effectué vers Saint-Gand, à 16h00.
b/- on constate que les 3 camionnettes de section n’ont pas rejoint la colonne après leur départ de la Chapelle-St-Quillain – heure et direction inconnues (30059 Lavergne, 30064 Rigal, 30065 Darbot).
c/- il est rendu compte au Commandant de l’unité de la disparition des motocyclistes Doize et Vaudin qui montaient la motocyclette 31229 et seraient entrés dans le village de Motey au cours de l’engagement, ainsi que le Chasseur Peschel. Renseignements négatifs.
d/- la voiture du Colonel Duluc quitte la colonne pour regagner Lure à hauteur du village de La Vernotte, vers 21h00.
e/- le Lieutenant Bouchière essaie de rejoindre Lure à l’aide du side-car 69425 piloté par le caporal Courbeil.
f/- il est rendu compte au Commandant de l’unité que les chasseurs Deroy Raymond, Kauffer Marcel, Montillot Jean et Henry Roger ont abandonné la Cie en emmenant avec eux le side-car 69414, et se sont enfuis à la faveur de la nuit dans une direction inconnue. Après enquête sommaire, il y a lieu de considérer que ces hommes se sont rendus coupables d’abandon de poste sur un territoire en état de guerre, avec emport de matériel appartenant à l’Etat, et avec fait aggravant de paralyser les moyens de commandement ou de liaison de l’unité.

17 juin 1940.
A 8h00, le Commandant de l’unité reçoit l’ordre n° 33, daté du 16-6-40 - 22h00, lui enjoignant de se diriger sur le Bois Sud de Vouhenans, à 5 km sud de Lure. Cet ordre, reçu tardivement n’a pu être exécuté et devenait sans objet par suite des instructions téléphoniques reçues à 7h30 par le Commandant du 2e Bataillon auquel la Cie de chars était mise à la disposition. Force fut donc, d’après les renseignements sur l’ennemi qui occupait Vesoul et Lure, de suivre le sort du bataillon polonais qui se repliait en direction de Clerval. L’ordre de suivre ce bataillon dans son mouvement de repli a été donné par le Commandant de ce bataillon au Capitaine commandant la compagnie de chars en présence des officiers de cette unité.
Le motocycliste Beaufort Michel (294306) apporteur de l’ordre n° 33 a reçu mission de porter au chef de bataillon ….

((((Manque une page)))))

18 juin 1940
…. dans le village de Maîche avec mission de s’embosser pour faire de l’anti-char à l’intérieur du village.
A 15h00, le Cdt de compagnie s’est présenté au chef de l’Etat-Major du 45e C.A. pour se faire identifier et se mettre à sa disposition.
A 17H45, même présentation au Commandant de Maîche en ce qui concerne les deux chars restés dans le village à la disposition du Commandant du secteur.
Sur ordre de l’Etat-Major du 4e C.A., la 2e Cie récupère des éléments isolés d’unités de chars appartenant à diverses formations (P.E.B. 2, 29e B.C.C.) commandés par l’Adjudant-chef Masson. Ces éléments avaient avec eux un tracteur et une remorque chargée de munitions pour canon et mitrailleuses. Ils se sont joints au personnel de la 2/16 à Fessevillers.

19 juin 1940.
Le Commandant de la compagnie reçoit à 13h40, du 45e C.A. Etat-Major, 3e bureau, l’ordre n° 2211/3 lui prescrivant d’appuyer avec 6 chars une contre-attaque éventuelle de la 2ème D.I.P. sur Damprichard. A ce moment la 2e Cie de chars passe sous le commandement du Général Commandant la 2ème D.I.P.
A partir de 18h00, ordre est donné au Commandant de la 2e Cie de chars d’employer les sections disponibles pour faciliter le décrochage et la rupture de combat des éléments polonais  engagés dans la région Trévillers, Belfays, Ferrières (2 – 3 – 4).
Vers 19h00, le Commandant de Cie donne l’ordre de prendre toutes dispositions en vue de rendre le char 50020 inutilisable, ce dernier devant être abandonné sur place par suite de panne mécanique, faute de pièces de rechange (demi-arbre gauche cassé). Il avait été procédé au retrait des armes, munitions, batteries d’accumulateurs, magnéto, carburateur etc. Les carters et parties du moteur, ainsi que la boite de vitesse ont été volontairement détériorés. Le char a été incendié volontairement à l’aide d’un bidon d’essence de 50 litres pour le rendre définitivement inutilisable par la destruction des tableaux de bord, commandes, etc. Cette destruction a été opérée par l’Adjudant Belin, sur ordre express du Commandant d’unité qui avait déjà reçu des instructions en vue d’une manœuvre de repli dans le village de Goumois.
Sur l’ordre du Commandant de la 2e D.I.P. tous les éléments doivent effectuer un repli à partir de 20h00.
Départ 20h45. Mission de la compagnie de chars : une section en avant-garde, 2 sections en arrière-garde, la dernière section, les tracteurs et les véhicules à l’intérieur de la colonne.
Les premiers chars arrivent à Goumois à 22h10.

20 juin 1940.
Les derniers éléments avaient franchi la frontière vers 2h00. Les sections ont eu leur armement individuel enlevé et déposé au poste frontière de Goumois.
Le regroupement de la Cie s’est effectué à Saignelégier (Suisse) vers les 5h00. Il a été procédé au dépôt des munitions de chars et à la visite des véhicules sur roues et sur chenilles. Opération terminée vers 10h00.
A 11h00, les autorités suisses ont fait délivrer un premier ravitaillement au personnel de la Cie.
A 13h00, départ pour Bienne où l'arrivée a lieu vers 17h00. Les chars sont parqués à proximité du collège de Bienne, ainsi que les véhicules. Les officiers et la troupe sont logés et ravitaillés au Collège précité où ils passent la nuit.

21 juin 1940.
Dépôt des chars, des tracteurs et du matériel à l’arsenal à Lyss et mouvement sur Morat.

22 au 26 juin 1940.
Cantonnement à Morat.

27 juin 1940.
Embarquement à Lyss des chars et tracteurs à destination de l’arsenal de Thunn. La Cie cantonne à Lyss.

28 juin 1940.
Départ à 4h30 pour gagner Thunn et procéder au débarquement des chars arrivés vers 9h00.
A compter du 29 juin la Cie est logée dans un hôtel à Adelboden.

3e Compagnie

11 juin 1940.
La 3e compagnie stationne dans le Sundgau (sud de Mulhouse).

12 juin 1940.
La compagnie est alerté à 23 heures. Elle fait une étape sur chenilles de 22 km et aboutit le 13 au jour à Wittelsheim (ouest de Mulhouse).
Dans la  nuit du 13 au 14 elle fait étape de Wittelsheim à Plancher-bas.

15 juin 1940.
Au matin, le Bataillon se dirige sur Vesoul, il y arrive vers 11h00  et est mis à la disposition du groupement Duluc. Le Cie est mise à la disposition du G.R. de la 2e D.I. polonaise qui barre l'axe Langres – Vesoul sur la Saône avec un très large front.
La Cie est coupée, par ordre, en 2 fractions employées l'une sur l'axe Scey-sur-Saône - Vesoul, l'autre sous les ordres directs du Commandant de Cie à Port-sur-Saône.

16 juin 1940.
Les Allemands se présentent au jour et le combat s'engage. Les ponts étaient mal détruits. Vers 12 heures, le colonel commandant le G.R. annonce que l'ordre de repli va être donné. Les chars doivent protéger le décrochage des polonais d'une crête située à 500 mètres en arrière. Mais contrairement à ce qui était prévu, les Polonais décrochent les premiers et disparaissent. Le Commandant de Cie reste sur place une demi-heure avec ses chars. Le tir de l'artillerie ennemie devient dense. Le Commandant de Cie décide de se replier. Le mouvement s'exécute sans trop de difficultés. En arrivant au village de Pusey, un motocycliste du détachement de Scey-sur-Saône fait savoir que les Polonais sont partis sans prévenir et que le détachement n'a pas reçu l'ordre de décrochage. Le Commandant de Cie lui fait dire de le rejoindre. En attendent, il organise la défense du village. Il détruit quelques engins légers et des motos ennemis. Son char est mis hors de combat par un projectile anti-char. Il est blessé en sortant du char et fait prisonnier.