Cette maquette est de bonne facture, avec un niveau de détails correct. Les barbotins sont sous-dimensionnés et les chenilles en vinyl souple manquent de détails. Il faut dire que les chenilles réelles sont difficilement réalisables dans cette technique. Il faudrait des chenilles par maillons séparés. Mais c’est une bonne base qui permet de réaliser un engin sortant de l’ordinaire. La taille de la maquette est d’ailleurs assez impressionnante avec 22 cm en longueur.La planche de décalques permet de réaliser un engin des Marines en 1944, un français en Indochine et un italien en 1957. Italeri s’est semble-t-il inspiré du LVT de Saumur. Cette version utilisée par l’armée française durant l’après-guerre a subi de nombreuses modifications par rapport aux engins américains. De plus l’engin de Saumur n’a été que partiellement restauré. Il faudra donc avoir la documentation adéquate pour réaliser un engin conforme au modèle voulu.

Pour réaliser un LVT-4 engagé lors de l’opération de Suez en 1956, les modifications porteront surtout sur la porte arrière, les flancs, le glacis avant et l’intérieur de la soute. Sur certains LVT français, les systèmes de fermeture de la porte arrière étaient protégés par des espèces d’oreilles réalisées en tube coudé. D’autres comportaient ce qui ressemble à une porte d’évacuation sur le côté gauche du châssis. Les deux garde-boues avant sont proposés avec une ligne de gravure en creux. La gravure est d’abord bouchée et les deux raidisseurs sont réalisés avec deux fines bandes de plastique. Il est aussi important de rajouter une fine plaque de plastique de 0,25mm sur la partie centrale. Italeri propose les deux trappes avant fermées. Je me suis attaché à en réaliser une ouverte pour y placer une figurine, afin de donner une échelle à la maquette. Les quatre blocs de vision du poste de pilotage sont facilement retravaillés au cutter pour leur donner leur forme adéquate. La vitre peut être simulée par une plaque en plastique de couleur bleue. Les LVT français étaient dépourvu de phares sur la plage avant. Sur l’arrière des deux flancs des LVT français, on trouve une ouverture que j’ai réalisée en perçant les flancs. Les blindages additionnels sont maintenus en place à l’aide de points d’ancrage en fine baguette de plastique.La soute particulièrement large doit être aménagée. Deux caillebotis réalisés en baguette plastique sont à placer en dessous des postes de mitrailleuses cal.50 à l’avant de la soute. Les LVT français présentent de nombreuses petites modifications, notamment au niveau des supports de boîtes de munitions pour les cal. 50. On peut aussi ajouter un support d’antenne additionnel de chaque côté des couloirs d’accès. Il faudra également faire les boucliers des cal. 30. Pour la décoration, certains engins de la Légion Etrangère engagés à Suez n’étaient que partiellement recouvert d’un camouflage jaune sable.

Améliorations :

- CMK : Intérior Set n° 3060 permettant de représenter tout l’intérieur du poste de pilotage.

- VERLINDEN : Détail set réf 1677 comprenant tout le compartiment avant, le moteur et les trappes.

- Bisons Décals : La planche Indochine n°2 (35042) permet de réaliser le LVT-4 « Colmar » du 1er REC en 1954.

- Hardcorps Model : Chenilles en plastique injecté plus détaillées que les chenilles Italeri. Planches de stencils reproduisant les marquages tactiques des LVT américains dans le Pacifique ainsi que des slogans pour personnaliser vos engins.

- EDUARD : Photodécoupe réf 35358

Documentation maquette :

- V.M.I. n°17

- A.B.M. n°14

- Steelmaster n° 44 : Maquette d’un engin à Suez par Gilles Peiffer.

- Steelmaster n° 30 à 32 : Dossier sur les différentes variantes de la famille LVT.

Modèle réel conservé :

- Musée des blindés SAUMUR